diff --git a/archive/freeculture.fr.epub b/archive/freeculture.fr.epub index 9a830a15..98bd4dab 100644 Binary files a/archive/freeculture.fr.epub and b/archive/freeculture.fr.epub differ diff --git a/archive/freeculture.fr.html b/archive/freeculture.fr.html index d93d17d8..2e8d1099 100644 --- a/archive/freeculture.fr.html +++ b/archive/freeculture.fr.html @@ -1,5 +1,5 @@ Culture Libre

Culture Libre

Comment les médias utilisent la technologie et la loi pour verrouiller la -culture et contrôler la créativité

Lawrence Lessig

Version 10/02/2004

+culture et contrôler la créativité

Lawrence Lessig

Version 10/02/2004

Creative Commons, droits réservés

Ce livre est sous licence Creative Commons. Cette licence permet une @@ -43,7 +43,7 @@


À Eric Eldred — dont l'oeuvre m'a amené en premier à cette cause, et pour qui elle continue. -


Préface

+


Préface

À la fin de sa critique de mon premier livre, Code : And Other Laws of Cyberspace, David Pogue, un brillant auteur de nombreux textes informatiques et @@ -71,7 +71,7 @@ vie en ligne affectent fondamentalement ceux « qui ne sont pas en ligne ». Il n’y a plus d’interrupteur pour nous isoler des effets d’Internet. -

+

Mais contrairement à Code, le sujet de ce livre n’est pas tellement Internet en soi. Le sujet en est plutôt les effets d’Internet sur une de nos traditions, qui est bien plus fondamentale et, aussi @@ -81,7 +81,7 @@ Cette tradition, c’est la manière dont notre culture est créée. Comme je l’explique dans les pages qui suivent, nous venons d’une tradition de « culture libre » : non pas libre au sens de gratuit, pour -reprendre la phrase du fondateur du logiciel libre[2], mais « libre » comme dans +reprendre la phrase du fondateur du logiciel libre[2], mais « libre » comme dans « expression libre », « marchés libres », « commerce libre », « libre entreprise », « libre volonté », et « élections libres ». Une culture libre @@ -103,7 +103,7 @@ vous êtes, en ce sens, désintéressés, alors l’histoire que je raconte ici va vous toucher. Car les changements que je décris touchent à des valeurs que les deux bords de notre culture politique tiennent pour fondamentales. -

+

Nous avons eu un aperçu de cette union sacrée au début de l’été 2003. Lorsque la FCC envisagea d’assouplir la réglementation qui limite la concentration des médias, une coalition extraordinaire se mit en place, et @@ -119,7 +119,7 @@ politique, d’entreprise, médiatique, culturel. La diffusion du pouvoir jusqu’à l’échelon local, encourageant ainsi la participation individuelle, est l’essence même du fédéralisme et la plus grande expression de la -démocratie[3]. +démocratie[3].

Cette idée est un élément de l’argumentation de Culture Libre. Cependant, mon sujet n’est pas juste la concentration du @@ -130,7 +130,7 @@ culture est créée. Ce changement devrait vous inquiéter, que vous vous intéressiez à Internet ou non, et que vous soyez à droite ou à gauche de Safire. -

+

Le titre et la plus grande partie de mon argumentation sont inspirés du travail de Richard Stallman et de la Free Software Foundation. A vrai dire, quand je relis le travail de Stallman, et @@ -167,13 +167,16 @@ définissent. C’est ce que je crains pour notre culture aujourd’hui. C’est contre cet extrémisme que ce livre est écrit.



[1] -David Pogue, « Don’t Just Chat, Do Something », New -York Times, 30 janvier 2000. -

[2] -Richard M. Stallman, Free Software, Free Societies 57 -(Joshua Gay, ed. 2002). -

[3] William Safire, « The Great Media Gulp », New York -Times, 22 mai 2003. +David Pogue, « Don’t Just +Chat, Do Something », The New York Times, +30 janvier 2000. +

[2] +Richard M. Stallman, +Free Software, Free Society: Selected Essays, Joshua +Gay dir., GNU Press, 2002, p. 57. +

[3] William Safire, « The Great +Media Gulp », The New York Times, 22 mai +2003.

Chapitre . Introduction

Le 17 décembre 1903, sur une plage venteuse de Caroline du Nord, en un peu moins de cent secondes, les frères @@ -187,13 +190,13 @@ stipulait que le propriétaire d’un terrain était non seulement propriétaire de la surface de son terrain, mais de tout le sous- sol, jusqu’au centre de la Terre, et de tout l’espace au-dessus, « jusqu’à -l’infini. »[4] Depuis des années, +l’infini. »[4] Depuis des années, les érudits s’étaient demandé comment interpréter au mieux l’idée que des droits de propriété terrestres puissent monter jusqu’aux cieux. Cela signifiait-il que vous possédiez les étoiles ? Pouviez-vous poursuivre les oies en justice, pour violations de propriété volontaires et répétées ? -

+

Puis vinrent les avions et, pour la première fois, ce principe de la loi américaine — profondément ancré dans notre tradition, et reconnu par les plus importants juristes de notre passé — prenait de @@ -202,7 +205,7 @@ interdire ma propriété ? Ai-je le droit de mettre en place un accord d’autorisation exclusive au profit de Delta Airlines ? Pouvons- nous organiser des enchères pour déterminer la valeur de ces droits ? -

+

En 1945, ces questions donnèrent lieu à un procès fédéral. Quand des fermiers de Caroline du Nord, Thomas Lee et Tinie Causby commencèrent à perdre des poulets à cause d’avions militaires volant à basse altitude @@ -214,7 +217,7 @@ « vers le haut jusqu’à l’infini », alors le gouvernement commettait une violation de propriété, et les Causby voulaient que cela cesse. -

+

La Cour suprême accepta d’entendre le cas des Causby. Le Congrès avait déclaré les voies aériennes publiques. Mais si le droit de propriété s’étendait réellement jusqu’aux espaces célestes, alors la déclaration du @@ -232,10 +235,10 @@ idée. Donner raison à des revendications privées sur l’espace aérien entraînerait une paralysie des lignes aériennes, compromettrait profondément leur développement et leur contrôle dans l’intérêt public, et reviendrait à -privatiser un bien qui a vocation à être public[5]. +privatiser un bien qui a vocation à être public[5].

« Le sens commun se révolte à cette idée. » -

+

C’est comme ça que la loi fonctionne en général. Pas souvent de façon aussi abrupte et impatiente, mais en définitive, c’est comme ça qu’elle @@ -247,7 +250,7 @@ comme le nôtre est que la loi s’adapte aux technologies de son époque. Et en s’adaptant, elle change. Des idées qui un jour semblent solides comme le roc sont friables le lendemain. -

+

Ou du moins, c’est ainsi que les choses se passent quand il n’y a personne de puissant pour s’opposer au changement. Les Causby n’étaient que des fermiers. Et bien qu’il y eut sans doute beaucoup de gens fâchés comme eux @@ -265,7 +268,7 @@ — le pouvoir du « bon sens » — allait l’emporter. Il n’était pas possible de permettre que leur intérêt « privé » nuise à un intérêt public évident. -

+

Edwin Howard Armstrong est un des inventeurs géniaux oubliés de l’Amérique. Il entra sur la scène des grands @@ -309,7 +312,7 @@ feu de forêt... On passa un disque des marches de Sousa, et on joua un solo de piano et un air de guitare... La musique se répandit avec une clarté rarement, voire jamais entendue venant d’une « boîte à musique » -radiophonique[6]. +radiophonique[6].

Comme nous le suggère notre bon sens, Armstrong avait découvert une @@ -319,7 +322,7 @@ stations de radio à travers les États-Unis, mais les stations des grandes villes appartenaient toutes à une poignée de réseaux. -

+

Le directeur de la RCA, David Sarnoff, un ami d’Armstrong, voulait qu’Armstrong trouve un moyen de supprimer les parasites de la radio AM. Il fut donc fort enthousiasmé quand celui-ci lui annonça qu’il avait un système @@ -329,8 +332,8 @@ « Je pensais qu’Armstrong allait inventer une sorte de filtre pour enlever les parasites de notre radio AM. Je ne pensais pas qu’il allait lancer une révolution : démarrer une fichue nouvelle industrie qui -entrerait en compétition avec la RCA. »[7] -

+entrerait en compétition avec la RCA. »[7] +

L’invention d’Armstrong menaçait l’empire de la RCA, et la firme entreprit d’étouffer la radio FM. La FM était peut-être une technologie supérieure, mais Sarnoff était un tacticien supérieur. Comme le décrit un auteur, @@ -341,7 +344,7 @@ FM, si on la laissait se développer librement, impliquait (...) un bouleversement des rapports de force au sein de la radio (...) et à long terme l’abandon du système soigneusement contrôlé de radio AM, grâce auquel -la RCA avait bâti son empire[8]. +la RCA avait bâti son empire[8].

Au début, la RCA confina la technologie au sein de l’entreprise, en insistant sur le fait qu’il était nécessaire de faire des expériences @@ -360,8 +363,8 @@ La série de coups qu’a reçus la radio FM juste après la guerre, sous forme de réglements dictés, à travers la FCC, par les intérêts des grandes maisons de radio, étaient d’une force et d’un caractère retors -incroyables[9]. -

+incroyables[9]. +

Afin de faire libérer des fréquences pour le dernier pari de la RCA, la télévision, les utilisateurs de la radio FM allaient être déplacés vers une bande de fréquences totalement nouvelle. Il fallut aussi diminuer la @@ -371,7 +374,7 @@ d’émetteurs relais FM impliquait que les stations de radio auraient à acheter des liaisons filaires à AT&T.) La progression de la radio FM fut ainsi étouffée, du moins provisoirement. -

+

Armstrong résista aux efforts de la RCA. En réponse, la RCA résista aux brevets d’Armstrong. Après avoir incorporé la technologie FM dans les standards émergents de la télévision, la RCA déclara les brevets invalides, @@ -383,7 +386,7 @@ d’Armstrong. Défait, brisé, et désormais ruiné, Armstrong écrivit en 1954 un court billet à sa femme, et se donna la mort en se jetant par la fenêtre du treizième étage. -

+

C’est ainsi que la loi fonctionne parfois. Pas souvent de manière aussi tragique, et rarement accompagnée d’histoires héroïques, mais parfois c’est @@ -398,13 +401,13 @@ effritées le lendemain, se maintiennent grâce à cette corruption subtile de notre processus politique. La RCA avait ce que les Causby n’avaient pas : le pouvoir de confisquer les effets du progrès technique. -

+

Internet n’a pas été inventé par une seule personne. On ne peut pas non plus lui attribuer une date de naissance précise. Cependant, en très peu de temps, Internet est entré dans les mœurs américaines. D’après le « Pew Internet and American Life -Project », 58 pour cent des Américains avaient accès à Internet en -2002, contre 49 pour cent deux ans auparavant[10]. Ce nombre pourrait bien dépasser les deux tiers de la nation avant +Project », 58 pour cent des américains avaient accès à Internet en +2002, contre 49 pour cent deux ans auparavant[10]. Ce nombre pourrait bien dépasser les deux tiers de la nation avant la fin 2004.

Au fur et à mesure qu’Internet s’est intégré à la vie ordinaire, il a changé @@ -426,7 +429,7 @@ République. La plupart des gens, s’ils avaient conscience de ce changement, le refuseraient. Cependant, la plupart ne voient même pas ce qu’Internet a changé. -

+

Nous pouvons percevoir ce changement en distinguant culture commerciale et culture non commerciale, et en comparant les aspects légaux de chacune. Par @@ -453,14 +456,14 @@ La loi régulait seulement la création commerciale. Au début légèrement, puis d’une façon assez exhaustive, la loi a protégé les intérêts des créateurs, en leur accordant des droits exclusifs sur leurs créations, de façon à ce -qu’ils puissent vendre ces droits sur un marché commercial[11]. Bien sûr, ceci représente aussi une partie +qu’ils puissent vendre ces droits sur un marché commercial[11]. Bien sûr, ceci représente aussi une partie importante de la création culturelle, et cette partie est devenue de plus en plus importante en Amérique. Mais en aucun cas elle n’a été un élément dominant de notre tradition. Au contraire, ça n’était qu’une partie de notre culture, sous contrôle, et équilibrée par la partie libre. -

+

Aujourd’hui, cette démarcation nette entre le libre et le -« contrôlé » a disparu[12]. Internet a préparé le terrain à cette disparition, et avec l’appui +« contrôlé » a disparu[12]. Internet a préparé le terrain à cette disparition, et avec l’appui des médias, la loi y a contribué. Pour la première fois dans notre tradition, les moyens habituels par lesquels les individus créent et partagent leur culture tombent sous le coup de la loi, qui a étendu son @@ -470,7 +473,7 @@ « permission », a été défaite. La conséquence est que notre culture est de moins en moins libre, et de plus en plus une culture de permissions. -

+

On nous justifie ce changement comme nécessaire à la protection de la création commerciale. Et en effet, sa motivation est précisément le protectionnisme. Mais le protectionnisme qui justifie le changement que je @@ -482,7 +485,7 @@ commerciale ou non, est produite et partagée, se sont unies pour inciter le législateur à les protéger. C’est l’histoire de la RCA et Armstrong ; c’est le rêve des Causby. -

+

Car pour beaucoup de gens, Internet a libéré une possibilité extraordinaire, de participer à la création et à l’élaboration d’une certaine culture, qui rayonne bien au-delà des frontières locales. Cette possibilité a changé les @@ -507,7 +510,7 @@ protège contre ces moyens nouveaux, plus efficaces, et plus dynamiques, de fabriquer la culture. Il sont en train de réussir à transformer Internet avant qu’Internet ne les transforme. -

+

Beaucoup de gens ne voient pas les choses de cette manière. Les batailles au sujet du copyright et d’Internet leur semblent éloignées. Pour les rares personnes qui y prêtent attention, elles semblent surtout se résumer à de @@ -516,7 +519,7 @@ « guerre » qui a été engagée contre les technologies de l’Internet, et que Jack Valenti, le président de la Motion Picture Association of America (MPAA) appelle sa « guerre anti-terroriste -personnelle »[13] a été présentée +personnelle »[13] a été présentée comme une bataille pour faire régner la loi et pour faire respecter la propriété. Pour savoir de quel côté se ranger dans cette guerre, il suffirait simplement de décider si nous sommes pour ou contre la propriété. @@ -534,13 +537,13 @@ n’arrivions à comprendre ce changement, la guerre pour débarrasser le monde des « pirates » d’Internet ne débarrasse aussi notre culture de certaines valeurs qui ont fondé notre société depuis ses débuts. -

+

Ces valeurs ont fondé une tradition qui, pendant les 180 premières années de notre République au moins, a garanti aux créateurs le droit de s’inspirer librement du passé, et a protégé créateurs et innovateurs du contrôle de l’État ou d’un contrôle privé. Le Premier Amendement (NdT : de la Constitution) protège les créateurs du contrôle de l’État. Et comme le -démontre avec force le professeur Neil Netanel[14], la loi sur le copyright, bien équilibrée, protège les créateurs du +démontre avec force le professeur Neil Netanel[14], la loi sur le copyright, bien équilibrée, protège les créateurs du contrôle privé. Notre tradition n’est donc ni soviétique, ni une tradition de patrons. Au contraire, elle a délimité un large espace au sein duquel les créateurs ont pu élaborer et étendre notre culture. @@ -570,7 +573,7 @@ tradition et notre culture souffriront beaucoup si cette guerre se prolonge de façon injustifiée. Nous devons comprendre les racines du conflit. Nous devons le résoudre vite. -

+

Comme la bataille des Causby, l’objet du conflit, est, en partie, la « propriété ». La propriété dans cette guerre n’est pas aussi palpable que celle des Causby, et aucun poulet @@ -587,7 +590,7 @@ « violent » une revendication légitime de « propriété ». Tout comme pour eux, il nous semble clair que la loi doit intervenir pour faire cesser cette violation. -

+

Et par conséquent, quand des passionnés d’informatique ou de technologie veulent défendre ce qu’ils appellent des technologies à la Armstrong ou à la @@ -595,7 +598,7 @@ pas. Contrairement au cas des malheureux Causby, le sens commun est du côté des propriétaires dans cette guerre. Contrairement aux heureux frères Wright, Internet n’a pas inspiré de révolution en sa faveur. -

+

Mon souhait est de faire évoluer ce sens commun. Je m’étonne de plus en plus du pouvoir de cette idée de propriété intellectuelle, et surtout de sa capacité à handicaper le sens critique des hommes politiques et des @@ -626,7 +629,7 @@ commun cède devant l’extrémisme, parce que, comme dans le cas d’Armstrong contre la RCA, le côté le plus puissant s’est arrangé pour imposer ses vues ? -

+

Je ne cherche pas à être mystérieux. Mon opinion personnelle est faite. Je crois qu’il était juste que le sens commun se révolte contre l’extrémisme @@ -637,7 +640,7 @@ propriété. Cependant les conséquences de cette stupidité sont bien plus profondes. -

+

La bataille qui fait rage actuellement est centrée autour de deux idées : le « piratage » et la « propriété. » Mon but dans les deux prochaines parties de ce @@ -668,54 +671,62 @@ corrompu. Ce livre est l’histoire d’une conséquence de plus de cette corruption ; une conséquence dont pour la plupart nous n’avons pas conscience. -



[4] -St. George Tucker, Blackstone’s Commentaries 3 (South -Hackensack, N.J. : Rothman Reprints, 1969), 18. -

[5] -États-Unis contre Causby, U.S. 328 (1946) : 256, 261. Le tribunal -considéra qu’il pouvait y avoir une « saisie » si l’usage de ce -terrain par le gouvernement détruisait la valeur du terrain des Causby. Cet -exemple m’a été suggéré par la merveilleuse œuvre de Keith Aoki, -« (Intellectual) Property and Sovereignty: Notes Toward a Cultural -Geography of Authorship », Stanford Law Review -48 (1996) : 1293, 1333. Voir également Paul Goldstein, Real -Property (Mineola, N.Y. : Foundation Press, 1984), -1112-13. -

[6] -Lawrence Lessing, Man of High Fidelity: Edwin Howard -Armstrong (Philadelphia : J. B. Lipincott Company, 1956), -209. -

[7] Voir « Saints: The Heroes and Geniuses of the Electronic Era », -première église électronique d'Amérique, à www.webstationone.com/fecha, -disponible au lien #1. -

[8] Lessing, 226. -

[9] -Lessing, 256. -

[10] -Amanda Lenhart, « The Ever-Shifting Internet Population: A New Look at -Internet Access and the Digital Divide », Pew Internet and American -Life Project, 15 avril 2003 : 6, disponible au lien #2. -

[11] -Ce n’est pas le seul but du copyright, bien que ce soit le but primaire -principal du copyright établi dans la constitution fédérale. La loi d’État -du copyright protégeait historiquement non seulement les intérêts -commerciaux dans l’édition, mais aussi un intérêt de vie privée. En -accordant aux auteurs le droit exclusif de la première publication, la loi -d’État du copyright donnait aux auteurs le pouvoir de contrôler la diffusion -des faits à leur propos. Voir Samuel D. Warren et Louis D. Brandeis, -« The Right to Privacy », Harvard Law -Review 4 (1890) : 193, 198-200. -

[12] -Voir Jessica Litman, Digital Copyright (New -York : Prometheus Books, 2001), ch. 13. -

[13] -Amy Harmon, « Black Hawk Download: Moving Beyond Music, Pirates Use New -Tools to Turn the Net into an Illicit Video Club », New -York Times, 17 janvier 2002. -

[14] -Neil W. Netanel, « Copyright and a Democratic Civil Society », -Yale Law Journal 106 (1996) : 283. -

Partie I. « Piratage »

+



[4] +St. George Tucker, +Blackstone’s Commentaries, vol. 3, Rothman Reprints, +1969, p. 18. +

[5] +United States v. Causby, U.S. 328 (1946). Le tribunal +estima qu’il pouvait s’agir d’une « saisie » si l’utilisation par +le gouvernement du terrain des Causby en détruisait effectivement la +valeur. Cet exemple m’a été suggéré par le merveilleux travail de Keith +Aoki, « (Intellectual) +Property and Sovereignty: Notes Toward a Cultural Geography of +Authorship », Stanford Law Review, vol. 48, +nº 5, 1996, p. 1293 et 1333. Voir également Paul +Goldstein, Real +Property, The Foundation Press, 1984, p. 1112-1113. +

[6] +Lawrence Lessing, Man +of High Fidelity: Edwin Howard Armstrong, J.B. Lippincott +Company, 1956, p. 209. +

[7] Voir « Saints: The Heroes and Geniuses of the Electronic Era », +première Église électronique d’Amérique, sur +www.webstationone.com/fecha, disponible au lien nº 1. +

[8] Lawrence Lessing, +op. cit., p. 226. +

[9] +Idem, p. 256. +

[10] +Amanda Lenhart et +al., « The Ever-Shifting Internet Population: A New Look at +Internet Access and the Digital Divide », Pew Internet and +American Life Project, 15 avril 2003, 6, disponible au lien nº 2. +

[11] +Ce n’est pas le seul but du copyright, bien que ce soit massivement son but +dans la Constitution fédérale. Historiquement, la loi d’État sur le +copyright protégeait non seulement les intérêts commerciaux de l’édition, +mais aussi la vie privée. En accordant aux auteurs le droit exclusif de la +première publication, la loi donnait aux auteurs le pouvoir de contrôler la +diffusion des informations sur les faits les concernant. Voir Samuel +D. Warren et Louis +D. Brandeis, « The Right to +Privacy », Harvard Law Review, vol. 4, nº 5, +1890, p. 193 et 198-200. +

[12] +Voir Jessica Litman, +Digital Copyright, Prometheus Books, 2001, +ch. 13. +

[13] +Amy Harmon, « Black Hawk +Download: Moving Beyond Music, Pirates Use New Tools to Turn the Net into an +Illicit Video Club », The New York Times, +17 janvier 2002. +

[14] +Neil W. Netanel, +« Copyright and a Democratic Civil Society », Yale Law +Journal, vol. 106, 1996, p. 283. +

Partie I. « Piratage »

La guerre contre le « piratage » est née en même temps que les lois qui réglementent la propriété des créations. Les contours précis de ce concept de @@ -727,8 +738,8 @@ « Une personne peut utiliser la copie en interprétant la musique, mais elle n’a pas le droit de priver l’auteur de ses profits en multipliant les copies et en les écoulant pour son propre -compte. »[15] -

+compte. »[15] +

Aujourd’hui, nous sommes au milieu d’une autre « guerre » contre le « piratage ». Internet a provoqué cette guerre. Internet a @@ -745,11 +756,11 @@ de contenus sous copyright ont été échangés. En retour, ces échanges ont provoqué une guerre, les détenteurs de copyright craignant qu’ils ne « privent l’auteur de ses profits. » -

+

Les guerriers du copyright se sont tournés vers les tribunaux, vers les législateurs, et, de plus en plus, vers la technologie, pour défendre leur « propriété » contre le « piratage ». Une génération -d’Américains, nous mettent-ils en garde, est élevée dans l’idée que la +d’américains, nous mettent-ils en garde, est élevée dans l’idée que la « propriété » devrait être « gratuite ». Oubliez les tatouages, qu’importent les piercings, nos enfants sont en train de devenir des voleurs ! @@ -769,18 +780,18 @@ de la valeur à quelqu’un d’autre, je devrais avoir son autorisation. Il est injuste de prendre quelque chose qui a de la valeur à quelqu’un sans avoir sa permission. C’est une forme de piratage. -

+

Ce point de vue sous-tend les débats en cours. C’est ce que Rochelle Dreyfuss, professeur en droit à l’université de New York, appelle la théorie « valeur implique droits » de la propriété des -créations[16] — s'il y a valeur, +créations[16] — s'il y a valeur, alors quelqu'un doit avoir un droit dessus. C'est cette perspective qui a conduit l'organisation des droits d'auteur, l'ASCAP, à faire un procès aux Girl Scouts pour ne pas avoir payé pour les chansons que les filles -chantaient autour des feux de camp de scouts.[17] Il y avait de la « valeur » (les chansons), donc il +chantaient autour des feux de camp de scouts.[17] Il y avait de la « valeur » (les chansons), donc il devait y avoir un « droit », quand bien même ce droit allait contre les Girl-Scouts. -

+

Cette idée est certainement une interprétation possible de la façon dont la propriété des créations devrait fonctionner. Elle pourrait très bien servir @@ -788,7 +799,7 @@ créations. Cependant, la théorie « valeur implique droit » n’a jamais été la théorie américaine de la propriété des créations. Cette théorie n’a jamais eu sa place dans notre droit. -

+

Au contraire, dans notre tradition, la propriété intellectuelle est un moyen. C’est un moyen de favoriser l’épanouissement de la création dans la société, mais qui reste subordonné à la valeur de la créativité. Le débat @@ -801,7 +812,7 @@ transformer ce travail, ou de se fonder sur ce travail. Au départ, les lois sur le copyright ne concernaient que la publication, aujourd’hui elles réglementent les deux aspects. -

+

Ce regroupement n’avait pas beaucoup d’importance avant l’apparition d’Internet. Les procédés de publication étaient coûteux, et par conséquent la grande majorité de l’édition était commerciale. Les organisations @@ -809,7 +820,7 @@ aux lois d’une complexité byzantine qu’étaient devenues les lois sur le copyright. Ce n’était qu’une dépense supplémentaire nécessaire pour faire des affaires. -

+

Mais depuis l’apparition d’Internet, cette limite naturelle au champ d’application de la loi a disparu. La loi ne contrôle plus seulement la créativité des créateurs commerciaux, mais celle de tout le monde. Cette @@ -826,44 +837,45 @@ créativité, commerciale et non commerciale, la loi entrave cette énergie par des règlements vagues d’une complexité insensée, et en menaçant de peines d’une sévérité déraisonnable. Nous allons peut-être assister, comme l’écrit -Richard Florida, à l’« Essor de la classe créative »[18] (NdT : « Rise of the Creative +Richard Florida, à l’« Essor de la classe créative »[18] (NdT : « Rise of the Creative Class », titre d’un livre de Richard Florida). Malheureusement, nous sommes aussi en train d’assister à une augmentation extraordinaire de la réglementation de cette « classe créative ». -

+

Ces fardeaux réglementaires n’ont aucun sens dans notre tradition. Nous devrions commencer par comprendre cette tradition un peu mieux, et par placer dans leur vrai contexte les batailles en cours contre le comportement étiqueté « piratage ». -



[15] - - -Bach vs. Longman, 98 -Eng. Rep. 1274 (1777) (Mansfield). -

[16] - - -Voir Rochelle Dreyfuss, « Expressive Genericity: Trademarks as Language -in the Pepsi Generation », Notre Dame Law -Review 65 (1990) : 397. -

[17] - -Lisa Bannon, « The Birds May Sing, but Campers Can’t Unless They Pay -Up », Wall Street Journal, 21 août 1996, -disponible au lien -#3 ; Jonathan Zittrain, « Calling Off the Copyright -War : In Battle of Property vs. Free Speech, No One Wins », -Boston Globe, 24 novembre 2002. -

[18] - -Dans The Rise of the Creative Class (New York : -Basic Books, 2002), Richard Florida documente un glissement dans la nature -du travail vers un travail créatif. Cependant, son oeuvre n'aborde pas les -conditions légales qui permettent ou étouffent cette créativité. Je suis -tout à fait d'accord avec lui sur l'importance significative de cette -évolution, mais je crois aussi que les conditions qui autorisent cette -créativité sont beaucoup plus minces. - +



[15] + + +Bach v. Longman, English Reports, 98, 1274 (1777, +Mansfield). +

[16] + + +Voir Rochelle Dreyfuss, +« Expressive Genericity: Trademarks as Language in the Pepsi +Generation », Notre Dame Law Review, vol. 65, +1990, p. 397. +

[17] + +Lisa Bannon, « The Birds +May Sing, but Campers Can’t Unless They Pay Up », Wall +Street Journal, 21 août 1996, disponible au lien nº 3. Jonathan +Zittrain, « Calling Off the +Copyright War: In Battle of Property vs. Free Speech, No One Wins », +The Boston Globe, 24 novembre 2002. +

[18] + +Dans The Rise of the Creative Class, Basic Books, +2002, Richard Florida documente +un glissement vers des activités créatives dans la nature du +travail. Cependant, son étude n’aborde pas les conditions légales qui +permettent ou étouffent cette créativité. Je suis tout à fait d’accord avec +lui sur l’importance et la signification de cette évolution, mais je crois +aussi que les conditions dans lesquelles elle s’établit sont beaucoup plus +fragiles.

Chapitre 1. Créateurs

En 1928 est né un personnage de dessin animé. Mickey Mouse, première version, fit ses débuts en mai de cette année @@ -897,8 +909,8 @@ union du son et du mouvement. Je pensais qu'ils me faisaient marcher. Du coup, ils me placèrent dans l'assistance, et recommencèrent l'action. C'était épouvantable, mais aussi, merveilleux ! Et c'était -nouveau !"[19] -

+nouveau !"[19] +

Ub Iwerks, un des plus talentueux professionnel du dessin animé, alors associé de Disney, l'exprima plus vigoureusement : « Je n'ai jamais été aussi excité de ma vie. Rien depuis n'a jamais égalé ça. » @@ -910,7 +922,7 @@ l'histoire du dessin animé, l'invention de Disney définit le standard que les autres allaient peiner à suivre. Et très souvent, le génie de Disney, ses éclairs de créativité, furent fondés sur des travaux d'autres personnes. -

+

Tout ceci est familier. Ce que vous ignorez peut-être, c'est qu'une autre importante transition marque aussi 1928. Cette année là, un génie comique créait son dernier film muet produit d'une façon indépendante. Ce génie @@ -927,17 +939,17 @@ Steamboat Bill, Jr. est antérieur au dessin animé de Disney Steamboat Willie. La similitude des titres n'est pas une coïncidence. Steamboat Willie est une parodie en dessin animé -de Steamboat Bill[20], et tous les deux +de Steamboat Bill[20], et tous les deux sont construits autour d'une musique commune. Ce n'est pas seulement à l'invention du son synchronisé dans The Jazz Singer que nous devons Steamboat Willie. C'est aussi de l'invention de Steamboat Bill, Jr. par Buster Keaton, lui même inspiré par la chanson « Steamboat Bill, » qu'est né Steamboat Willie, et, de Steamboat Willie, Mickey Mouse. -

+

Cet « emprunt » n'avait rien d'exceptionnel, ni pour Disney, ni pour l'industrie d'alors. Disney parodiait toujours les longs métrages de -son époque[21]. Beaucoup d'autres en +son époque[21]. Beaucoup d'autres en faisaient autant. Les premiers dessins animés sont truffés d'imitations, de légères variations de thèmes populaires, de nouvelles versions d'anciens contes. C'est l'éclat des différences qui est la clef du succès. Chez @@ -980,7 +992,7 @@ extrait l'inventivité de la culture qui l'entourait, combiné cette inventivité avec son extraordinaire talent personnel, et fondu ce mélange pour former l'âme de ses créations. Extraire, combiner, et fondre. -

+

Ceci est une forme de créativité. C'est une forme de créativité dont nous devons nous souvenir et nous réjouir. Certains diront qu'il n'existe de créativité que de cette sorte. Il n'est pas nécessaire d'aller si loin pour @@ -989,11 +1001,11 @@ précisément, « la créativité Walt Disney » : une forme d'expression et de génie qui utilise et transforme la culture qui nous entoure. -

En 1928, Disney était libre de fonder ses œuvres sur une culture +

En 1928, Disney était libre de fonder ses œuvres sur une culture relativement récente. Les travaux du domaine public en 1928 n'étaient pas très anciens et par conséquent encore très vivants. La durée moyenne du copyright était d'environ trente ans, pour cette minorité de travaux qui -étaient effectivement sous copyright[22]. Cela voulait dire que pour trente ans, en moyenne, les auteurs ou +étaient effectivement sous copyright[22]. Cela voulait dire que pour trente ans, en moyenne, les auteurs ou les détenteurs du copyright d'une œuvre de l'esprit avait un « droit exclusif » à contrôler certains usages des œuvres. Il fallait la permission du détenteur du copyright pour utiliser, d'une façon limitée, les @@ -1006,7 +1018,7 @@ plupart des travaux du dix-neuvième siècle purent être utilisés librement par Disney en 1928. Puissant ou misérable, autorisé ou non, tout un chacun était libre d'utiliser ces travaux à sa guise. -

+

C'est ainsi que les choses se déroulaient depuis toujours. Jusqu'à une période récente, le domaine public n'a jamais été bien loin à l'horizon. De @@ -1018,13 +1030,13 @@ disposition d'un nouveau Walt Disney. En fait, actuellement, on ne peut présumer qu'une œuvre fait partie du domaine public que si elle date d'avant la grande crise de 1929. -

+

Bien entendu, Walt Disney ne détenait pas de monopole sur la « créativité Disney ». L'Amérique non plus. Pays totalitaires exceptés, la culture libre, jusqu'à récemment, est une norme universelle, et amplement appliquée.

-Considérons par exemple une forme de créativité que de nombreux Américains +Considérons par exemple une forme de créativité que de nombreux américains tiennent pour bizarre, mais qui est profondément ancrée dans la culture japonaise : les mangas, genre de bandes dessinées. Les Japonais sont passionnés de bande dessinée. Près de 40 pour @@ -1033,7 +1045,7 @@ dans tous les kiosques ; dans les transports publics, on les remarque dans de nombreuses mains.

-Les Américains ont tendance à faire peu de cas de cette forme culturelle. La +Les américains ont tendance à faire peu de cas de cette forme culturelle. La bande dessinée est une caractéristique peu attrayante de notre culture. Nous avons peu de chance de bien comprendre les mangas, parce que nous sommes peu nombreux a avoir déjà lu quelque chose qui ressemble à ces authentiques @@ -1074,7 +1086,7 @@ personnes qui contrôlent le marché commercial des mangas n'entreprennent pas d'action soutenue pour fermer le marché des doujinshis. Il prospère, malgré la compétition et malgré la loi. -

+

Pour les spécialistes du droit, la caractéristique la plus curieuse du marché des doujinshis est simplement qu'il lui soit permis d'exister. D'après la loi japonaise sur le copyright, qui reflète, au moins @@ -1086,7 +1098,7 @@ Jr. Cette « appropriation », sans permission du détenteur original du copyright, est illégale d'après la loi japonaise, comme d'après la loi américaine. -

+

Pourtant, ce marché illégal existe, et même prospère, au Japon. Beaucoup pensent même que c'est précisément à son existence que les mangas japonais doivent leur prospérité. Voici ce que me disait l'auteur américain de bandes @@ -1094,15 +1106,15 @@ en Amérique ressemblaient à ce qui se passe au Japon aujourd'hui... Les comics américains sont nés en se copiant les uns les autres... C'est ainsi que les artistes apprennent à dessiner, pas en décalquant les comics, mais -en les examinant et les copiant » et en leur empruntant[23]. -

+en les examinant et les copiant » et en leur empruntant[23]. +

Les comics américains sont maintenant très différents, explique Winick, en partie à cause de la difficulté légale à les adapter, à la façon des doujinshis. Il poursuit, parlant de Superman : « il y a des règles, et il faut s'y tenir. » Superman ne « peut pas » faire certaines choses. « Pour un créateur, il est frustrant de devoir respecter des limitations définies il y a cinquante ans. » -

+

L'usage, au Japon, minimise ce problème légal. Certains disent que c'est précisément l'effet heureux sur la marché des mangas japonais qui explique cet adoucissement. Par exemple Salil Mehra, professeur de droit à la Temple @@ -1110,8 +1122,8 @@ infractions parce qu'elles incitent le marché des mangas à être plus productif et plus riche. Tout le monde y perdrait si les doujinshis étaient interdits, ce qui explique que la loi n'interdit pas les -doujinshis[24]. -

+doujinshis[24]. +

Cette explication comporte cependant un défaut, admis par Mehra : le mécanisme à l'origine de cette indulgence n'est pas clair. Il est possible que le marché dans son ensemble se porte mieux avec des doujinshis autorisés @@ -1122,7 +1134,7 @@ auteurs de mangas), pourquoi n'existe-t-il pas de mécanisme solide pour faire obstacle aux « emprunts » perpétrés par la culture doujinshi ? -

+

J'ai passé quatre mois merveilleux au Japon, et posé cette question aussi souvent que possible. C'est un ami d'un gros cabinet de juristes japonais qui m'a sans doute donné la meilleure explication. Il m'a dit, un @@ -1142,7 +1154,7 @@ ici, nuit-elle à ses victimes, ou leur est-elle bénéfique ? Des avocats combattant cette piraterie seraient-ils utiles à leurs clients, ou leur causeraient-ils du tort ? -

+

Interrompons-nous un moment.

Si vous êtes semblables à la plupart des gens qui s'intéressent pour la @@ -1154,10 +1166,10 @@ valeur. Je partage cette idée. Je crois en la valeur de la propriété en général, et je crois aussi en la valeur de cette étrange forme de propriété que les juristes appellent la « propriété -intellectuelle »[25]. Une grande +intellectuelle »[25]. Une grande communauté, variée, ne peut pas survivre sans propriété ; une grande et moderne société ne peut pas prospérer sans propriété intellectuelle. -

+

Mais une simple seconde de réflexion nous permet de réaliser qu'il existe beaucoup de valeur dans le monde que la « propriété » ne peut pas « capturer ». Je n'entends pas par là « l'amour ne s'achète @@ -1178,19 +1190,19 @@ tradition ne considère pas cette prise comme un délit. Certains emprunts restent gratuits et libres dans une libre culture, et cette liberté est un bien. -

+

Même chose avec la culture doujinshi. Si un auteur de doujinshi s'introduisait dans le bureau d'un éditeur et se sauvait, sans payer, avec mille copies (voire même une seule) de son dernier ouvrage, nous n'hésiterions pas une seconde à déclarer l'artiste en tort. En plus de commettre une violation de propriété, il aurait volé quelque chose de valeur. La loi proscrit ce genre de vol, petit ou grand. -

+

Pourtant il existe une réticence évidente, même chez les avocats japonais, à dire que les artistes copieurs de mangas « volent ». Cette forme de « créativité Walt Disney » est tenue pour loyale, même si les avocats, spécialement, trouvent difficile d'expliquer pourquoi. -

+

Quand on y réfléchit, on peut trouver mille et un exemples de mécanismes similaires. Les scientifiques se servent des travaux d'autres scientifiques sans demander de permission, ou sans payer pour ce privilège (« Excusez-moi, Professeur Einstein, pourrais-je avoir la permission @@ -1215,7 +1227,7 @@ contraire, chaque société (les sociétés démocratiques peut-être un peu plus que les autres) a laissé des pans de sa culture libres d'être repris. -

+

Par conséquent, la difficulté n'est pas de savoir si une culture est libre. Toutes les cultures sont libres jusqu'à un certain point. La difficulté est de « quantifier cette @@ -1231,72 +1243,80 @@ création à partir de ce qui existe ; les cultures qui ne sont pas libres, qui imposent d'obtenir des permissions, offrent bien moins. Notre culture était libre. Elle le devient de moins en moins. -



[19] +



[19] -Leonard Maltin, Of Mice and Magic : A History of American -Animated Cartoons (New York : Penguin Books, 1987), 34-35. -

[20] +Leonard Maltin, Of +Mice and Magic: A History of American Animated Cartoons, Penguin +Books, 1987, p. 34-35. +

[20] -Je suis reconnaissant envers David Gerstein et son histoire attentive, -décrite au lien -#4. D'après Dave Smith des Disney Archives, Disney payait des +Je suis reconnaissant envers David +Gerstein et son travail +historique minutieux (lien +nº 4). D’après Dave Smith des Disney Archives, Disney payait des royalties pour utiliser la musique de cinq chansons dans -Steamboat Willie : « Steamboat -Bill », « The Simpleton » (Delille), « Mischief -Makers » (Carbonara), « Joyful Hurry No. 1 » (Baron) et -« Gawky Rube » (Lakay). Une sixième chanson, « The Turkey in -the Straw », était déjà dans le domaine public. Lettre de David Smith -à Harry Surden, 10 juillet 2003. -

[21] +Steamboat Willie : « Steamboat Bill », +« The Simpleton » (Delille), « Mischief Makers » +(Carbonara), « Joyful Hurry No. 1 » (Baron) et « Gawky +Rube » (Lakay). Une sixième chanson, « The Turkey in the +Straw », était déjà dans le domaine public. Lettre de David Smith à +Harry Surden, 10 juillet 2003. +

[21] -Il était également un fan du domaine public. Voir Chris Sprigman, « The -Mouse that Ate the Public Domain », Findlaw, 5 mars 2002, au lien #5. -

[22] +C’était également un fan du domaine public. Voir Chris +Sprigman, « The Mouse that +Ate the Public Domain », Findlaw, 5 mars 2002, +au lien nº 5. +

[22] -Jusqu'à 1976, la loi du copyright accordait à un auteur la possibilité de -deux durées : une durée initiale et une durée de renouvellement. J'ai +Jusqu’en 1976, la loi sur le copyright accordait à un auteur la possibilité +de deux durées : une durée initiale et une durée de renouvellement. J’ai calculé la durée « moyenne » en déterminant la moyenne pondérée -du total des enregistrements pour chaque année, et la proportion de -renouvellement. Ainsi, si 100 copyrights sont enregistrés à l'année 1, et -que seuls 15 sont renouvellés, et que la durée du renouvellement est de 28 -ans, alors la durée moyenne est de 32,2 ans. Pour les données de -renouvellement et d'autres données pertinentes, voir le site web associé à -ce livre, disponible au lien -#6. -

[23] - - -Pour une histoire excellente, voir Scott McCloud, Reinventing -Comics (New York : Perennial, 2000). -

[24] - - -Voir Salil K. Mehra, « Copyright and Comics in Japan: Does Law Explain -Why All the Comics My Kid Watches Are Japanese Imports? », -Rutgers Law Review 55 (2002) : 155, -182. « Il pourrait y avoir une rationalité économique collective qui -ferait que les principaux artistes de manga et d'anime renoncent à des -actions légales pour violation. Une hypothèse est que tous les artistes de -manga sont peut-être en meilleure posture collectivement s'ils mettent de -côté leur intérêt personnel et décident de ne pas pousser leurs droits -légaux. C'est essentiellement un dilemne du prisonnier -résolu. » -

[25] - - Le terme propriété -intellectuelle est d'origine relativement récente. Voir Siva -Vaidhyanathan, Copyrights and Copywrongs, 11 (New -York : New York University Press, 2001). Voir aussi Lawrence -Lessig,The Future of Ideas (New York : Random -House, 2001), 293 n. 26. Le terme décrit précisément un ensemble de droits -de « propriété »—copyrights, brevets, marques déposées et -secrets de fabrication — mais la nature de ces droits est très +du total des enregistrements pour chaque année et la proportion de +renouvellement. Ainsi, si cent copyrights sont enregistrés au cours d’une +année, que seuls quinze copyrights sont renouvelés et que la durée du +renouvellement est de 28 ans, la durée moyenne des copyrights est de 32,2 +ans. Pour les données de renouvellement et d’autres données pertinentes, +voir le site web associé à ce livre, disponible au lien nº 6. +

[23] + + +Pour une histoire excellente, voir Scott +McCloud, Reinventing +Comics, Perennial, 2000. +

[24] + + +Voir Salil K. Mehra, +« Copyright and Comics in Japan: Does Law Explain Why All the Comics My +Kid Watches Are Japanese Imports? », Rutgers Law +Review vol. 55, 2002, p. 155 et 182. « Il pourrait y avoir +une rationalité économique collective qui ferait que les principaux artistes +de manga et de dessins animés renoncent à des actions légales pour +violation. Une hypothèse est que tous les artistes de manga sont peut-être +en meilleure posture collectivement s’ils mettent de côté leur intérêt +personnel et décident de ne pas faire valoir leurs droits légaux. C’est +essentiellement un “dilemme du prisonnier” résolu. » +

[25] + +Le terme de +« propriété intellectuelle » est +relativement récent. Voir Siva +Vaidhyanathan, +Copyrights and Copywrongs: The Rise of Intellectual Property and +How it Threatens Creativity, New York University Press, +2001. Voir aussi Lawrence +Lessig, The Future of +Ideas: the fate of the commons in a connected world, Random +House, 2001, p. 293, n. 26. Le terme décrit précisément un ensemble de +droits de « propriété » — copyrights, brevets, marques déposées +et secrets de fabrication —, mais la nature de ces droits est très différente. -

Chapitre 2. « Simples copistes »

+

Chapitre 2. « Simples copistes »

En 1839, Louis Daguerre inventa le premier procédé pratique permettant de réaliser ce que nous allions appeler des « photographies » : le « daguerréotype ». Le @@ -1305,7 +1325,7 @@ une association (American Daguerre Association) qui contribua à réglementer cette industrie, comme toutes les associations de ce genre, en étouffant la compétition pour maintenir des prix élevés.) -

+

Cependant, malgré des prix élevés, la demande pour les daguerréotypes était forte. Ceci incita les inventeurs à trouver des moyens plus simples et moins chers de produire ces « images automatiques ». Bientôt, William @@ -1330,7 +1350,7 @@ des rouleaux de film dans un modèle d'appareil photo petit et simple : le Kodak. Celui-ci fut commercialisé en mettant en avant sa simplicité : « Appuyez sur le bouton et nous faisons le -reste »[26]. Eastman décrivit son +reste »[26]. Eastman décrivit son invention dans The Kodak Primer :

Le principe du système Kodak est de séparer le travail qu'un béotien en @@ -1339,8 +1359,8 @@ intelligent pour tenir un boitier immobile et appuyer sur un bouton, un appareil qui élimine le besoin d'installations exceptionnelles et d'une connaissance pointue de cet art. On peut l'utiliser sans apprentissage -préliminaire, sans chambre noire et sans produits chimiques[27]. -

+préliminaire, sans chambre noire et sans produits chimiques[27]. +

Pour 25 dollars, tout le monde pouvait faire des photos. L'appareil était vendu déjà chargé avec une pellicule, et retourné après utilisation, pour développement, à l'usine Eastman. Évidemment, avec le temps, le prix de @@ -1350,9 +1370,9 @@ d'Eastman est sorti en 1888. L'année suivante, Kodak tirait plus de six mille négatifs par jour. Entre 1888 et 1909, alors que la production industrielle augmentait de 4,7 pour cent, les ventes d'équipements et de -matériels photographiques augmentaient de 11 pour cent[28]. Les ventes de Eastman Kodak augmentèrent durant -cette même période de 17 pour cent par an en moyenne[29]. -

+matériels photographiques augmentaient de 11 pour cent[28]. Les ventes de Eastman Kodak augmentèrent durant +cette même période de 17 pour cent par an en moyenne[29]. +

Cependant, la véritable importance de l'invention d'Eastman n'était pas de @@ -1364,8 +1384,8 @@ mémoire permanente de sa famille et de ses activités... Pour la première fois dans l'Histoire, il existe une authentique archive en images de l'apparence et des activités des gens ordinaires, sans interprétation -[littéraire] ni déformation » (Brian Coe[30]). -

+[littéraire] ni déformation » (Brian Coe[30]). +

En ce sens, l'appareil Kodak était une technique d'expression. Le crayon ou le pinceau aussi, bien sûr. Mais il fallait des années d'entraînement avant que des amateurs puissent s'en servir de manière utile et efficace. Avec le @@ -1377,7 +1397,7 @@ la créativité permise par le Kodak. Un outil démocratique donnait à des gens ordinaires des moyens de s'exprimer, plus facilement qu'aucun autre outil auparavant. -

+

Qu'est-ce qui était nécessaire pour que cette technique prospère ? À l'évidence, le génie d'Eastman joua un rôle important. Mais le climat légal eut aussi une grande part. Car, tôt dans l'histoire de la photographie, il y @@ -1385,8 +1405,8 @@ façon importante son devenir. Les tribunaux durent trancher la question de savoir si le photographe, amateur ou professionnel, avait besoin d'une autorisation pour prendre et développer à sa guise n'importe quelle -photo. Ils répondirent que non[31]. -

+photo. Ils répondirent que non[31]. +

Les arguments avancés pour justifier la nécessité d'une permission vont nous sembler étonnamment familiers. Le photographe « prenait » quelque @@ -1396,18 +1416,18 @@ que ses dessinateurs utilisaient pour dessiner Mickey, de même ces photographes ne devaient pas être autorisés à prendre des images qui avaient de la valeur. -

+

L'argument de l'autre partie devrait également nous être familier. Certes, il se pouvait que le photographe utilise une chose qui avait de la valeur. Mais les citoyens devraient au moins avoir le droit de prendre des images de ce qui était en vue du public (Louis Brandeis, bien avant de siéger à la Cour suprême, pensait que la règle devait être différente pour -les espaces privés[32]). Peut-être cela +les espaces privés[32]). Peut-être cela signifiait-il que le photographe obtenait quelque chose pour rien. Tout comme Disney pouvait s'inspirer de Steamboat Bill, Jr. ou des frères Grimm, le photographe devait être libre de capturer une image sans indemniser son sujet. -

+

Heureusement pour M. Eastman, et pour la photographie, ces premières décisions allèrent en faveur des pirates. En général, aucune permission ne devait être requise pour prendre un cliché et le partager. La permission @@ -1415,8 +1435,8 @@ restriction pour les célébrités : les photographes professionnels ont plus d'obligations à respecter quand ils prennent, en vue de commercialisation, des clichés de gens célèbres. Mais dans la majorité des -cas, on peut prendre des photos sans acquitter de droits[33]). -

+cas, on peut prendre des photos sans acquitter de droits[33]). +

On ne peut que faire des suppositions à propos de ce que serait devenue la photographie si la loi était allée dans l'autre sens. Avec une présomption contre lui, le photographe aurait dû prouver avoir une autorisation. Eastman @@ -1429,7 +1449,7 @@ compagnie qu'elle établisse une autorisation, avant de développer des photos. Nous pouvons imaginer le développement de tout un système pour démontrer cette autorisation. -

+

@@ -1443,7 +1463,7 @@ n'aurait pas atteint les gens ordinaires. Rien de comparable à ce développement ne se serait produit. Et certainement rien de comparable au développement d'une technologie d'expression démocratique. -

+

Si vous conduisez à travers le Presidio (NdT : quartier historique) de San Francisco, vous pouvez voir deux bus scolaires jaunes criards, et le logo « Just Think ! » à la @@ -1463,13 +1483,13 @@ qualité a énormément baissé. D'après un analyste, « Il y a cinq ans, un bon système d'édition vidéo numerique coûtait 25.000 dollars. Aujourd'hui vous pouvez obtenir de la qualité professionnelle pour 595 -dollars. »[34] Ces bus sont bourrés +dollars. »[34] Ces bus sont bourrés de technologies qui auraient coûté des centaines de milliers de dollars il y a a peine dix ans. Et maintenant il est possible d'imaginer non seulement des bus comme celà, mais des salles de classe dans tout le pays où les enfants apprennent de plus en plus ce que les enseignants appellent « lecture des médias ». -

+

La « lecture des médias », comme la définit Dave Yanofsky, le @@ -1478,15 +1498,15 @@ permettre [aux enfants] de comprendre comment fonctionnent les médias, comment ils sont construits, de quelle manière ils sont distribués, et de quelle manière les gens y ont accès. » -

+

Il peut paraître étrange de parler de « lecture » en ces termes. Pour une majorité de gens, « lecture » se réfère à ce qui est écrit. Faulkner, Hemingway et les accords du participe passé sont les choses qui vont avec la lecture. -

+

Peut-être. Mais dans un monde où les enfants voient en moyenne 390 heures de publicité télévisée par an, soit entre 20.000 et 45.000 -publicités[35], il est de plus en plus +publicités[35], il est de plus en plus important de comprendre la « grammaire » des images. Car de même qu'il existe une grammaire de l'écrit, il y en a aussi une pour les images. Et de même que les enfants apprennent à écrire en rédigeant beaucoup @@ -1501,7 +1521,7 @@ du fonctionnement des images, comment elles retiennent le spectateur ou le conduisent à travers une histoire. comment elles déclenchent l'émotion ou construisent le suspense. -

+

Il a fallu une génération au cinéma pour apprendre à bien faire ces choses. Mais même après, la connaissance venait en filmant et non pas en écrivant quelque chose au sujet du film. La compétence venait en faisant @@ -1509,13 +1529,13 @@ en parle. On apprend à écrire en écrivant et en réfléchissant ensuite à ce qu'on a écrit. On apprend à écrire avec des images en les réalisant et en réfléchissant ensuite à ce qu'on a créé. -

+

Cette grammaire a évolué avec les médias. Quand il ne s'agissait que de films, comme me l'a expliqué Elizabeth Daley, directeur du Centre de Communication Annenberg de l'Université de Californie du Sud et doyenne de l'école de Cinema-Télévision de l'USC, cette grammaire concernait « le placement des objets, les couleurs, ... le rythme, la vitesses et la -texture. »[36] Mais quand les +texture. »[36] Mais quand les ordinateurs ont ouvert un espace interactif où une histoire est « jouée » autant que suivie, la grammaire a changé. Le contrôle simple de la narration est perdu et donc d'autres techniques sont @@ -1523,8 +1543,8 @@ science-fiction. Mais quand il essaya de faire un jeu d'ordinateur basé sur un de ses livres, il lui a fallu apprendre une nouvelle forme. Comment conduire des gens à leur insu, le long de l'intrigue d'un jeu, n'est pas -évident même pour un auteur à succès.[37] -

+évident même pour un auteur à succès.[37] +

Cette compétence est précisément le métier qu'apprend un réalisateur de films. Comme le décrit Daley, « les gens sont très surpris par la manière dont ils sont conduits le long d'un film. C'est parfaitement @@ -1555,9 +1575,9 @@ outils qui permettent à l'écriture de mener ou de détourner. Le but de toute lecture, et de celle-ci en particulier, est de « permettre aux gens de choisir le langage approprié pour ce qu'ils ont besoin de créer ou -d'exprimer. »[38] C'est de permettre +d'exprimer. »[38] C'est de permettre aux étudiants de « communiquer dans le langage du vingt-et- unième -siècle. »[39] +siècle. »[39]

Comme n'importe quel langage, ce langage vient plus facilement à certains qu'à d'autres. Il ne vient pas forcément plus facilement à ceux qui @@ -1569,7 +1589,7 @@ Daley et Barish effectuèrent un programme qui donna aux enfants l'occasion d'utiliser des films pour s'exprimer au sujet de quelque chose que les étudiants connaissent : la violence par armes à feu. -

+

Le cours eut lieu les vendredis après-midi et il créa un problème inédit pour cette école. Alors que le problème de la plupart des cours est de faire venir les enfants, le problème cette fois-ci fut de les en détourner. Les @@ -1594,7 +1614,7 @@ part, le texte n'est pas la forme dans laquelle ces idées peuvent être le mieux exprimées. La puissance de ce message dépend de son lien avec la forme d'expression. -

+

@@ -1625,7 +1645,7 @@ ... en disant « on va s'amuser avec la caméra et faire un petit film », mais plutôt sers-toi des éléments que tu comprends, qui sont ton langage, et construis du sens... -

+

Ceci libère beaucoup de potentiel. Et ce qui arrive ensuite, bien sûr, comme ce fut le cas dans toutes ces classes, c'est qu'ils finissent par se rendre compte que « j'ai besoin d'expliquer ceci, et pour ça j'ai vraiment @@ -1639,7 +1659,7 @@ obstacles. Ils avaient vraiment besoin d'utiliser un langage qu'ils ne parlaient pas très bien. Mais ils avaient fini par comprendre que ce langage leur donnait beaucoup de pouvoir." -

+

Quand deux avions se sont écrasés contre le World Trade Center, un autre sur le Pentagone, et un quatrième dans un champ en Pennsylvanie, tous les médias du monde se sont mis à couvrir @@ -1658,7 +1678,7 @@ chorégraphiée d'une manière à laquelle nous avons appris à nous attendre, de l'« info-divertissement », quand bien même le divertissement est une tragédie. -

+

Mais en plus de ces informations publiées à propos de la « tragédie du 11 septembre », ceux d'entre nous reliés à Internet ont pu observer une production tout autre. Internet était plein de récits des mêmes @@ -1672,7 +1692,7 @@ dans son livre Cyber Rights, autour d'une actualité qui a captivé l'attention du monde entier. Il y a eu ABC et CBS, mais il y a aussi eu Internet. -

+

Mon propos n'est pas de faire un simple éloge d'Internet, bien que je pense que ceux qui ont soutenu cette forme d'expression méritent un éloge. Je @@ -1689,7 +1709,7 @@ événements reçoivent des commentaires critiques, mais le fait que ce mélange d'images, de son et de commentaires puisse être largement répandu, presque instantanément. -

+

Le 11 septembre n'a pas été une aberration, mais un début. Vers la même époque, une forme de communication qui a pris depuis beaucoup d'importance, venait de faire son apparition dans l'esprit du public : Le Web-log, ou @@ -1698,7 +1718,7 @@ cultures, il consigne des faits privés d'une manière publique— c'est une sorte de Jerry Springer électronique, disponible partout dans le monde. -

+

Mais aux États-Unis, les blogs ont pris un caractère très différent. Certains utilisent cet espace simplement pour parler de leur vie privée. Mais beaucoup l'utilisent pour engager des conversations @@ -1722,7 +1742,7 @@ nombre relativement restreint de gens votent au cours de ces élections. Le cycle de ces élections est devenu complètement professionnalisé et routinier. La plupart d'entre nous pensent que c'est ça, la démocratie. -

+

Mais la démocratie ne s'est jamais réduite à des élections. La démocratie, c'est la souveraineté du peuple, mais la souveraineté signifie plus que de simples élections. Dans notre tradition, cela signifie aussi le contrôle à @@ -1737,12 +1757,12 @@ membres se mettaient d'accord sur la meilleure solution, ils tentaient de se convaincre les uns les autres de ce qui leur paraissait être la « bonne » solution et, au moins dans les cas d'assises, devaient -obtenir l'unanimité pour que le procès soit clos[40]. -

+obtenir l'unanimité pour que le procès soit clos[40]. +

Et pourtant, même cette institution faiblit de nos jours en Amérique. Et à sa place, il n'existe pas d'effort concerté pour permettre aux citoyens de délibérer. Certaines personnes appellent à la création d'une institution -dont ce serait le rôle[41]. Et dans +dont ce serait le rôle[41]. Et dans certaines villes de Nouvelle Angleterre, quelque chose d'analogue aux délibérations existe encore. Mais pour la plupart d'entre nous, et la plupart du temps, il n'existe ni espace ni moment réservé à la @@ -1754,10 +1774,10 @@ parler de politique avec les gens avec qui vous êtes d'accord. Mais il est impoli d'en discuter avec ceux avec qui vous n'êtes pas d'accord. Le discours politique se fait isolé, et un discours isolé se fait plus -extrême[42]. Nous tenons le discours que +extrême[42]. Nous tenons le discours que nos amis veulent entendre, et nous n'entendons presque rien d'autre que ce qu'ils nous disent. -

+

Arrive le blog. L'architecture même du blog résout une partie de ce problème. Les gens postent quand ils en ont envie, et ils lisent quand ils @@ -1774,12 +1794,12 @@ sont conservateurs ou libertaires, mais beaucoup ont toutes les couleurs politiques. Et même les blogs qui ne sont pas politiques traitent de problèmes politiques quand l'occasion s'en présente. -

+

Pour le moment, l'impact de ces blogs est faible, mais pas nul. Sans les blogs, le nom de Howard Dean aurait sans-doute disparu de la course à l'élection présidentielle de 2004. Car quand bien même le nombre de leurs lecteurs reste faible, leur lecture a un effet. -

+

Un effet direct concerne les actualités, qui avaient un cycle de vie différent dans les médias traditionnels. L'affaire Trent Lott en est un exemple. Quand Lott effectua un « dérapage verbal » lors d'une @@ -1791,14 +1811,14 @@ histoire. Au cours du temps, de plus en plus de récits de ce « dérapage » apparurent. Finalement, cette histoire fit son retour dans la presse traditionnelle. Pour finir Lott fut forcé de -démissionner en tant que leader de la majorité au sénat[43]. +démissionner en tant que leader de la majorité au sénat[43].

Ce cycle différent est possible car les blogs ne sont pas soumis aux mêmes pressions commerciales que les autres médias. Les journaux et les télévisions sont des entités commerciales. Ils doivent travailler à garder l'attention. S'ils perdent des lecteurs, ils perdent des revenus. Comme les requins, ils sont obligés d'avancer sans arrêt. -

+

Mais les blogueurs n'ont pas de contrainte de ce genre. Ils peuvent persévérer, ils peuvent se concentrer, ils peuvent devenir sérieux. Si un blogueur écrit un texte particulièrement intéressant, de nombreux @@ -1806,7 +1826,7 @@ un texte augmente, mieux ce texte est classé. Les gens lisent ce qui a du succès ; ce qui a du succès a été sélectionné par un processus très démocratique de classement par les pairs. -

+

Il y a aussi un autre aspect en lequel les blogs ont une vie différente de la presse traditionnelle. Comme me l'a dit Dave Winer, un des pères de ce @@ -1816,12 +1836,12 @@ conflit d'intérêt », m'a dit Winer. « Un journaliste amateur n'a pas de conflit d'intérêt, ou alors ce conflit d'intérêt est si facile à voir que vous savez, vous pouvez vous en débarrasser ». -

+

Ces conflits deviennent plus importants quand les médias deviennent plus concentrés (nous en reparlerons plus loin). La concentration permet aux médias de cacher plus de choses au public — et CNN a reconnu l'avoir fait après la guerre en Irak, par peur des conséquences sur ses propres -employés[44]. Elle leur impose aussi +employés[44]. Elle leur impose aussi d'adopter un point de vue plus cohérent. (En pleine guerre d'Irak, j'ai lu un message sur Internet, de quelqu'un qui à l'époque écoutait une liaison satellite avec un reporter en Irak. La maison mère de New York répétait sans @@ -1829,7 +1849,7 @@ devait proposer un reportage plus optimiste. Quand elle dit à New York que ça n'était pas garanti, ils rétorquèrent que c'était eux qui écrivaient « le reportage »). -

+

Les Blogs donnent aux amateurs un moyen d'entrer dans le débat — j'emploie le mot « amateur » non pas au sens de personne inexpérimentée, mais au sens d'un athlète olympique, c'est-à-dire quelqu'un @@ -1837,7 +1857,7 @@ points de vue sur une information, comme l'ont démontré les comptes-rendus sur le désastre de la navette Columbia, quand des centaines de personnes du sud-ouest des États-Unis se sont tournées vers Internet pour raconter ce -qu'elles avaient vu[45]. Et ceci conduit +qu'elles avaient vu[45]. Et ceci conduit les lecteurs à lire plusieurs points de vue, et à estimer la vérité « par triangulation », comme le dit Winer. Les blogs, d'après Winer, « sont un lien direct avec notre pensée, et il n'y a pas @@ -1850,7 +1870,7 @@ pour les personnages publics, et de plus en plus pour les particuliers. Il n'est pas sûr que ça plaise au « journalisme » — certains journalistes ont reçu pour instruction de limiter leur activité sur les -blogs[46]. Mais il est clair que nous +blogs[46]. Mais il est clair que nous sommes encore dans une période de transition. « Une grande partie de ce que nous faisons maintenant correspond à un exercice d'échauffement », m'a dit Winer. Beaucoup de choses doivent parvenir à maturité, pour que cet @@ -1858,7 +1878,7 @@ espace est l'utilisation d'Internet qui viole le moins de copyrights, Winer m'a dit : « nous sommes la dernière chose qu'ils censureront. » -

+

Ce discours a un effet sur la démocratie. Winer pense que ceci est dû au fait que « vous ne travaillez pas pour quelqu'un qui contrôle, pour un gardien du temple ». C'est vrai. Mais il a aussi un autre effet sur la @@ -1873,7 +1893,7 @@ peut-être deux millions de blogs où de tels débats écrits prennent place. Quand il y en aura dix millions, nous assisterons à quelque chose d'extraordinaire. -

+

John Seely Brown est le directeur scientifique de Xerox. Son travail, comme il le décrit sur son site Web, est centré sur « l'apprentissage humain et [...] la création d'écologies de @@ -1933,7 +1953,7 @@ [alors] il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire avec ce medium. Aujourd'hui, [le web] peut amplifier ces multiples formes d'intelligence, et leur rendre hommage. » -

+

Brown parle de ce qu'Elizabeth Daley, Stephanie Barish, et Just Think ! nous enseignent : le fait que ce bricolage culturel instruit autant @@ -1953,7 +1973,7 @@ universitaires. Ed Felten, professeur à Princeton (et dont nous reparlerons au chapitre 10) a développé un argument fort en faveur du « droit à bricoler », -comme il s'applique à l'informatique et au savoir en général[47]. Mais l'inquiétude de Brown est antérieure, ou plus +comme il s'applique à l'informatique et au savoir en général[47]. Mais l'inquiétude de Brown est antérieure, ou plus fondamentale. Elle concerne ce que les enfants peuvent ou ne peuvent pas apprendre, à cause de la loi.

@@ -1973,137 +1993,159 @@ accueillir des commentaires, et la possibilité de répandre partout cette créativité. Mais nous construisons aussi des lois pour fermer cette technologie. -

+

« Ce n'est pas comme ça qu'on fait marcher une culture, » comme me le dit Brewster Kahle, que nous rencontrerons au chapitre 9, dans un rare moment de découragement. -



[26] +



[26] -Reese V. Jenkins, Images and Enterprise -(Baltimore : Johns Hopkins University Press, 1975), 112. -

[27] +Reese V. Jenkins, +Images and Enterprise: Technology and the American Photographic +Industry, 1839-1925, Johns Hopkins University Press, 1975, +p. 112. +

[27] - Brian Coe, The Birth of -Photography (New York : Taplinger Publishing, 1977), 53. -

[28] +Brian +Coe, The Birth of +Photography, Taplinger Publishing Co, 1977, p. 53. +

[28] -Jenkins, 177. -

[29] +Reese V. Jenkins, +op. cit., p. 177. +

[29] -Basé sur un graphique dans Jenkins, p. 178. -

[30] +Basé sur un graphique de Reese +V. Jenkins, +op. cit., p. 178. +

[30] -Coe, 58. -

[31] +Brian Coe, +op. cit., p. 58. +

[31] -Pour des affaires illustratrices, voir, par exemple, -Pavesich v. N.E. Life -Ins. Co., 50 S.E. 68 (Ga. 1905) ;Foster-Milburn -Co. v. Chinn, 123090 S.W. 364, 366 -(Ky. 1909) ;Corliss -v. Walker, 64 F. 280 (Mass. Dist. Ct. 1894). -

[32] +Pour des affaires illustrant ce propos, voir par exemple Pavesich +v. N.E. Life Ins. Co., 50 S.E. 68 (Ga. 1905), +Foster-Milburn Co. v. Chinn, 123090 S.W. 364, 366 +(Ky. 1909), Corliss v. Walker, 64 F. 280 +(Mass. Dist. Ct. 1894). +

[32] -Samuel D. Warren et Louis D. Brandeis, « The Right to Privacy », -Harvard Law Review 4 (1890) : 193. -

[33] +Samuel D. Warren et Louis +D. Brandeis, « The Right to +Privacy », p. 193. +

[33] -Voir Melville B. Nimmer, « The Right of Publicity », -Law and Contemporary Problems 19 (1954) : -203 ; William L. Prosser, « Privacy », California -Law Review 48 (1960) 398-407 ; White +Voir Melville B. Nimmer, +« The Right of Publicity », Law and Contemporary +Problems, vol. 19, nº 2, 1954, p. 203 ; William +L. Prosser, +« Privacy », California Law Review, +vol. 48, nº 3, 1960, p. 398-407 et White v. Samsung Electronics America, Inc., 971 F. 2d 1395 (9th Cir. 1992), cert. denied, 508 U.S. 951 (1993). -

[34] -H. Edward Goldberg, « Essential Presentation Tools : Hardware and -Software You Need to Create Digital Multimedia Presentations », -cadalyst, 1 février 2002, disponible au lien #7. -

[35] +H. Edward Goldberg, +« Essential Presentation Tools: Hardware and Software You Need to +Create Digital Multimedia Presentations », +Cadalyst, 1er février +2002, disponible au lien +nº 7. +

[35] -Judith Van Evra, Television and Child Development -(Hillsdale, N.J. : Lawrence Erlbaum Associates, 1990) ; -« Findings on Family and TV Study », Denver -Post, 25 mai 1997, B6. -

[36] +Judith Van Evra, +Television and Child Development, (Lea’s +Communication), Lawrence Erlbaum Associates, +1990. « Findings on Family and TV Study », Denver +Post, 25 mai 1997. +

[36] -Entrevue avec Elizabeth Daley et Stephanie Barish, 13 décembre -2002. -

[37] +Entretien avec Elizabeth Daley et Stephanie Barish, 13 décembre +2002. +

[37] -Voir Scott Steinberg, « Crichton Gets Medieval on PCs », -E !online, 4 novembre 2000, disponible au lien #8 ; -« Timeline », 22 novembre 2000, disponible au lien #9. -

[38] +Voir Scott Steinberg, +« Crichton Gets Medieval on PCs », +E!online, 4 novembre 2000, disponible au lien nº 8 et +« Timeline », IGN, 22 novembre 2000, +disponible au lien nº 9. +

[38] -Entrevue avec Daley et Barish. -

[39] +Entretien avec Elizabeth Daley et Stephanie Barish. +

[39] -Ibid. -

[40] +Idem. +

[40] -Voir, par exemple, Alexis de Tocqueville, De la démocratie en -Amerique, bk. 1, traduit par Henry Reeve (New York : Bantam -Books, 2000), ch. 16. -

[41] +Voir, par exemple, Alexis de +Tocqueville, De la +démocratie en Amérique, t. I, ch. 16, Bantam Books, 2000, Henry +Reeve trad. +

[41] -Bruce Ackerman et James Fishkin, « Deliberation Day », -Journal of Political Philosophy 10 (2) (2002) : -129. -

[42] +Bruce Ackerman et James +Fishkin, « Deliberation +Day », Journal of Political Philosophy, +vol. 10, nº 2, 2002, p. 129. +

[42] -Cass Sunstein, Republic.com (Princeton : -Princeton University Press, 2001), 65-80, 175, 182, 183, 192. -

[43] +Cass Sunstein, +Republic.com, Princeton University Press, 2001, +p. 65-80, 175, 182, 183 et 192. +

[43] -Noah Shachtman, « With Incessant Postings, a Pundit Stirs the -Pot, » New York Times, 16 janvier 2003, G5. -

[44] +Noah Shachtman, « With +Incessant Postings, a Pundit Stirs the Pot », The New York +Times, 16 janvier 2003. +

[44] -Entrevue par téléphone avec with David Winer, 16 avril 2003. -

[45] +Entretien par téléphone avec David Winer, 16 avril 2003. +

[45] -John Schwartz, « Loss of the Shuttle: The Internet; A Wealth of -Information Online », New York Times, 2 février -2003, A28 ; Staci D. Kramer, « Shuttle Disaster Coverage Mixed, -but Strong Overall », Online Journalism Review, 2 février 2003, -disponible au lien #10. -

[46] +John Schwartz, « Loss of +the Shuttle: The Internet; A Wealth of Information Online », +The New York Times, 2 février 2003 ; Staci +D. Kramer, « Shuttle +Disaster Coverage Mixed, but Strong Overall », Online +Journalism Review, 2 février 2003, disponible au lien nº 10. +

[46] - Voir Michael Falcone, « Does an Editor's -Pencil Ruin a Web Log? », New York Times, 29 -septembre 2003, C4. (« Toutes les organisations d'information n'ont pas -été aussi tolérantes envers les employés qui blogguent. Kevin Sites, un -correspondant de CNN en Irak qui avait commencé un blog sur son reportage -sur la guerre le 9 mars, arrêta de poster 12 jours plus tard à la demande de -son chef. L'année dernière Steve Olaf - fils, un reporter de -Houston Chronicle, a été renvoyé pour avoir gardé un -blog personnel, publié sous un pseudonyme, qui traitait de certains sujets -et personnes qu'il couvrait. ») -

[47] + Voir Michael +Falcone, « Does an Editor’s +Pencil Ruin a Web Log? », The New York Times, +29 septembre 2003 : « Toutes les organisations d’information n’ont pas +été aussi tolérantes envers les employés qui bloguent. Kevin Sites, un +correspondant de CNN en Irak qui, le 9 mars, avait commencé un blog sur son +reportage sur la guerre, arrêta de poster 12 jours plus tard à la demande de +son chef. L’an dernier Steve Olafson, un reporter de Houston +Chronicle, a été renvoyé pour avoir tenu un blog personnel +publié sous pseudonyme, qui traitait de sujets et de personnes qu’il +couvrait. » +

[47] -Voir, par exemple, Edward Felten et Andrew Appel, « Technological -Access Control Interferes with Noninfringing Scholarship », -Communications of the Association for Computer -Machinery 43 (2000) : 9. -

Chapitre 3. Catalogues

+Voir, par exemple, Edward Felten +et Andrew Appel, +« Technological Access Control Interferes with Noninfringing +Scholarship », Communications of the Association for +Computer Machinery, vol. 43, nº 9, septembre 2000. +

Chapitre 3. Catalogues

À l'automne 2002, Jesse Jordan de la ville d'Oceanside, état de New York, s'inscrivit en première année au Rensselaer Polytechnic Institute, à Troy, état de New York. Sa matière @@ -2145,7 +2187,7 @@ moteur de recherche de Jesse fut construit de manière à tirer avantage de cette technologie. Il utilisait le système de fichiers de Microsoft afin de construire une liste de tous les fichiers disponibles sur le réseau RPI. -

+

Le moteur de Jesse n'était pas le premier construit pour le réseau RPI. En effet, son moteur de recherche était une simple modification de moteurs écrits par d'autres. Sa seule amélioration importante était qu'il corrigeait @@ -2156,13 +2198,13 @@ modifia légèrement le système pour résoudre ce problème, en ajoutant un bouton sur lequel un utilisateur pouvait cliquer pour savoir si la machine qui contenait le fichier était toujours en ligne. -

+

Le moteur de Jesse fut mis en ligne fin octobre. Durant les six mois suivants, il continua à le perfectionner et à en améliorer la fonctionnalité. En mars, le système fonctionnait plutôt bien. Jesse avait plus d'un million de fichiers dans sa liste, qui comprenait tout les types de contenus se trouvant sur les ordinateurs des utilisateurs du réseau. -

+

Ainsi donc la liste produite par son moteur de recherche contenait des images, que les étudiants pouvaient utiliser, pour les mettre sur leur site @@ -2171,7 +2213,7 @@ brochures d'universités — en bref, tout ce que les utilisateurs du réseau RPI rendaient disponible dans un répertoire public de leur ordinateur. -

+

Mais la liste contenait aussi de la musique. En fait, un quart des fichiers que le moteur de recherche de Jesse listait étaient des fichiers de musique. Ceci veut dire, bien sûr, que les trois quarts n'en étaient pas, et @@ -2186,7 +2228,7 @@ en gagnait ainsi. Il n'était qu'un étudiant qui expérimentait une technologie, dans un environnement où c'était précisément ce qu'il était supposé faire. -

+

Le 23 avril 2003, Jesse fut contacté par le doyen de RPI. Le doyen l'informa que la Recording Industry Association of America, la RIAA, était en train de porter plainte contre lui et trois autres étudiants qu'il ne connaissait @@ -2205,7 +2247,7 @@ même, afin de permettre aux membres de RPI d'accéder à des contenus que Jesse n'avait pas crées ou postés lui-même, et dont la vaste majorité n'avait rien à voir avec de la musique. -

+

Mais la RIAA appelait Jesse un pirate. Elle prétendait qu'il animait un réseau, et que par conséquent il avait « volontairement » violé @@ -2216,7 +2258,7 @@ d'auteur de réclamer 150.000 dollars par violation. Comme la RIAA se plaignait de plus d'une centaine de violations, elle demanda que Jesse paie au moins 15.000.000 de dollars. -

+

Des procès similaires furent intentés à trois autres étudiants : un autre étudiant à RPI, un à l'Université Technique du Michigan, et un à Princeton. Leurs situations étaient semblables à celle de Jesse. Bien que @@ -2226,14 +2268,14 @@ demandaient aux tribunaux américains de dédommager les plaignants de près de 100 milliards de dollars — soit six fois le total des profits de l'industrie cinématographique en -2001[48]. -

+2001[48]. +

Jesse appela ses parents. Ils étaient avec lui, mais un peu effrayés. Un oncle était avocat. Il commenca à négocier avec la RIAA. Ils demandèrent combien d'argent Jesse avait. Jesse avait économisé 12.000 dollars, grâce à des emplois d'été et autres travaux. Ils demandèrent 12.000 dollars pour retirer leur plainte. -

+

La RIAA voulait que Jesse reconnaisse avoir fait quelque chose de mal. Il refusa. Il voulaient qu'il accepte un jugement qui lui aurait interdit de travailler dans un certain nombre de secteurs technologiques pour le reste @@ -2244,7 +2286,7 @@ chez un dentiste comme moi. ») Et tout du long, la RIAA répéta qu'elle ne retirerait pas sa plainte avant d'avoir pris le dernier centime économisé par Jesse. -

+

La famille de Jesse fut scandalisée par ces prétentions. Ils voulaient se défendre en justice. Mais l'oncle de Jesse leur fit comprendre la nature du @@ -2258,18 +2300,18 @@ Ainsi donc, Jesse était devant un choix digne de la mafia : 250.000 dollars pour une chance de gagner, ou bien 12.000 dollars pour un règlement à l'amiable. -

+

L'industrie du disque répète qu'il s'agit d'une question de loi et de morale. Mettons la loi de côté pour un moment, et pensons seulement à la morale. Où est la morale dans un procès comme celui-là ? Quelle vertu y a-t-il à faire des boucs émissaires ? La RIAA est un lobby extrêmement puissant. Son président gagne, semble-t-il, plus d'un million de dollars par an. Les artistes, en revanche, ne sont pas bien payés. Un chanteur gagne en -moyenne 45.900 dollars par an[49]. La RIAA +moyenne 45.900 dollars par an[49]. La RIAA a énormément de moyens, pour influencer et diriger la politique. Où est donc la morale à prendre de l'argent d'un étudiant pour avoir fait tourner un -moteur de recherche ?[50] -

+moteur de recherche ?[50] +

Le 23 juin, Jesse vira ses économies à l'avocat de la RIAA. La plainte fut retirée. Et par ces mots, cet étudiant qui avait transformé un ordinateur en un procès à 15 millions de dollars devint un militant : @@ -2285,26 +2327,30 @@ sauver les arbres... Je trouve que c'est très bizarre que ce soit tombé sur lui. Mais il veut que les gens sachent qu'ils envoient un mauvais signal. Et il veut corriger cela. » -



[48] +



[48] -Tim Goral, « Recording Industry Goes After Campus P-2-P Networks: Suit -Alleges $97.8 Billion in Damages », Professional Media -Group LCC 6 (2003) : 5, disponible au 2003 WL 55179443. -

[49] +Tim Goral, « Recording +Industry Goes After Campus P-2-P Networks: Suit Alleges $97.8 Billion in +Damages », University Business Magazine, +vol. 6, nº 5, mai 2003, disponible au 2003 WL 55179443. +

[49] -Occupational Employment Survey, U.S. Dept. of Labor (2001) -(27-2042—Musicians and Singers). Voir aussi National Endowment for the -Arts,More Than One in a Blue Moon (2000). -

[50] +U.S. Department of Labor +Statistics, Occupational Employment and +Wages, « 27-2042 Musicians and Singers », 2001. Voir +aussi Neil Alper et Gregory +H. Wassall, More Than +One in a Blue Moon, National Endowment for the Arts, 2000. +

[50] -Douglas Lichtman fait un argument apparenté dans « KaZaA and -Punishment, » Wall Street Journal, 10 septembre -2003, A24. -

Chapitre 4. « Pirates »

+Douglas Lichtman argumente de +manière semblable dans « KaZaA and Punishment », The +Wall Street Journal, 10 septembre 2003. +

Chapitre 4. « Pirates »

Si « pirater » signifie utiliser la propriété artistique des autres sans leur permission — s'il est vrai que « valeur implique droits » — alors @@ -2314,10 +2360,10 @@ selon cette définition. Ce chapitre montre comment chaque génération de pirates a fini par rejoindre le club des industries respectables — jusqu'à aujourd'hui. -

4.1. Cinéma

+

4.1. Cinéma

L'industrie cinématographique de Hollywood fut créée par des pirates en -fuite[51]. Les créateurs et metteurs en +fuite[51]. Les créateurs et metteurs en scène migrèrent de la Côte Est vers la Californie au début du vingtième siècle, en partie afin d'échapper au contrôle que les brevets accordaient à l'inventeur du cinéma, Thomas Edison. Ce contrôle était exercé par un @@ -2336,7 +2382,7 @@ activité, avec des producteurs et des propriétaires de cinémas qui utilisaient des équipements illégaux et importaient de la pellicule pour créer leur propre marché souterrain. -

+

Voyant le nombre de cinémas pirates dans le pays augmenter rapidement, la Compagnie des Brevets réagit contre le mouvement indépendant, en créant une filiale de gros bras, connue sous le nom de Compagnie Générale des Films, @@ -2346,28 +2392,28 @@ salles qui passaient des films sans licence, et monopolisa le circuit de distribution, en acquérant toutes les bourses aux films américaines, à l'exception de celle détenue par Wiliam Fox, un indépendant qui continua de -défier le Trust après que sa licence fut révoquée[52]. +défier le Trust après que sa licence fut révoquée[52].

Les Napster de l'époque, les « indépendants », étaient des compagnies comme la Fox. Et pas moins qu'aujourd'hui, ces compagnies résistèrent vigoureusement. « Les tournages étaient interrompus par des vols de machines, et des accidents se produisaient fréquemment, qui se traduisaient par des pertes de négatifs, d'équipements, -de bâtiments et parfois de vies. »[53] Ceci poussa les indépendants à fuir vers la Côte Ouest. La +de bâtiments et parfois de vies. »[53] Ceci poussa les indépendants à fuir vers la Côte Ouest. La Californie était suffisament hors de portée d'Edison pour que les producteurs de films puissent pirater ses inventions sans craindre la loi. -

+

Bien sûr, la Californie se développa rapidement, et la loi fédérale finit par être appliquée à l'Ouest. Mais comme les brevets n'accordaient qu'un monopole vraiment « limité » à leur détenteur (seulement dix- sept ans à l'époque), au moment ou les agents fédéraux furent en nombre suffisant, les brevets avaient expiré. -

4.2. Musique enregistrée

+

4.2. Musique enregistrée

L'industrie du disque est née d'un autre genre de piratage, mais pour s'en apercevoir il faut connaître certains détails sur la manière dont la loi s'applique à la musique. -

+

A l'époque où Edison et Henri Fourneaux inventaient des machines à reproduire la musique (Edison le phonographe, Fourneaux le piano mécanique), la loi accordait aux compositeurs le droit exclusif de contrôler les copies @@ -2376,7 +2422,7 @@ Russel en 1899, la loi stipulait que j'aurais dû payer pour avoir le droit d'obtenir une copie de la partition musicale, et que j'aurais aussi dû payer pour avoir le droit de la jouer en public. -

+

Mais qu'en était-il si j'avais voulu enregistrer « Happy Mose », à l'aide du phonographe d'Edison, ou du piano mécanique de Fourneaux ? La loi bloquait sur ce point. Il était assez clair que j'aurais dû payer @@ -2395,41 +2441,41 @@ copies de ces enregistrements.A cause de cette faille juridique, on pouvait à l'époque pirater la chanson de quelqu'un d'autre, sans rien payer au compositeur. -

+

Les compositeurs (et éditeurs) étaient tout sauf heureux de cette possibilité de piratage. Pour reprendre les mots du sénateur Alfred -Kittredge, du Sud Dakota, +Kittredge, du Sud Dakota,

Rendez-vous compte de l'injustice. Un compositeur écrit une chanson ou un opéra. Un éditeur achète au prix fort les droits de cet opéra, et le place sous copyright. Et puis arrivent l'industrie phonographique, et les compagnies qui découpent des rouleaux de musique, et volent délibérément le travail du compositeur et de l'éditeur, sans aucune considération pour -[leurs] droits.[54] -

+[leurs] droits.[54] +

Les innovateurs qui avaient développé la technologie pour enregistrer le travail des autres « essoraient le travail, le talent et le génie des -compositeurs américains »[55] et +compositeurs américains »[55] et l'« industrie de l'édition musicale » se trouvait donc « à -la merci de ces pirates. »[56] Comme +la merci de ces pirates. »[56] Comme l'a dit John Philip Sousa, de la manière la plus directe possible, « Si ils font du profit avec ma musique, alors j'en veux une -partie. »[57] -

+partie. »[57] +

Ces arguments trouvent un écho familier dans les guerres d'aujourd'hui. De même que les arguments de la partie adverse. Les inventeurs du piano mécanique arguèrent qu'il était « parfaitement possible de démontrer que l'apparition de machines à jouer de la musique n'a privé aucun compositeur de rien qu'il n'eut avant. » Au contraire, les machines -augmentaient les ventes de partitions.[58] +augmentaient les ventes de partitions.[58] Quoi qu'il en soit, dirent les inventeurs, le devoir du Congrès était de « privilégier l'intérêt du [public], qu'il représente et doit servir. »« Tous ces discours parlant de vol », écrivit le conseiller général de la Compagnie Américaine des Graphophones, « n'est que de la poudre aux yeux, car il n'existe pas de propriété des idées musicales, littéraires ou artistiques, -sauf définie par décret. »[59] -

+sauf définie par décret. »[59] +

La loi trancha rapidement en faveur des compositeurs et des interprètes qui enregistraient leur musique. Le Congrès amenda la loi de @@ -2459,7 +2505,7 @@ publier Grisham est donc fixé par Grisham lui même, et la loi sur le droit d'auteur dit qu'en général vous n'avez pas le droit d'utiliser le travail de Grisham sans sa permission. -

+

Mais la loi régissant les enregistrements sonores donne moins aux artistes. Et donc, en effet, la loi subventionne les maisons d'enregistrement à travers une sorte de piratage — en donnant @@ -2472,8 +2518,8 @@ créations musicales. De fait, le Congrès fut très explicite quant aux raisons pour lesquelles il accordait ce choix. Sa crainte était le pouvoir monopolistique des ayant-droits, et que ce pouvoir ne supprime la -créativité.[60] -

+créativité.[60] +

Bien que l'industrie du disque soit devenue plutôt timide récemment sur ce sujet, historiquement sa position a été en faveur des licences statutaires pour les enregistrements. Comme l'indique un rapport du Comité Judiciaire de @@ -2491,15 +2537,15 @@ que mesure anti-monopolistique délibérée, en échange de l'octroi de ces droits. Ils ajoutèrent que le résultat en a été une abondance de disques, donnant au public des prix plus bas, une qualité meilleure, et un choix plus -large.[61] -

+large.[61] +

Cette limitation des droits des musiciens, ce piratage partiel de leur travail créatif, bénéficie aux maisons de disques, et au public.

4.3. Radio

La radio aussi est née du piratage.

Lorsqu'une radio passe un enregistrement sur les ondes, ceci constitue une -« exécution publique » du travail du compositeur.[62] Comme je l'ai décrit plus haut, la loi donne au +« exécution publique » du travail du compositeur.[62] Comme je l'ai décrit plus haut, la loi donne au compositeur (ou au détenteur des droits d'auteur) un droit exclusif sur les exécutions publiques de son oeuvre. La station de radio doit donc de l'argent au compositeur pour cette exécution. @@ -2514,7 +2560,7 @@ valeur de la composition effectuée par la station de radio. Et si la loi était parfaitement cohérente, la station de radio devrait payer l'interprète pour son travail, tout comme elle paie le compositeur pour sa -musique. +musique.

@@ -2538,14 +2584,14 @@ un droit « protégé ». Ainsi donc, la station de radio pirate la valeur du travail de Madonna, sans rien lui payer. -

+

Sans doute, on pourra rétorquer que les interprètes en bénéficient. En moyenne, la publicité qu'ils en tirent vaut plus que les droits qu'ils abandonnent. Peut-être. Mais quand bien même, la loi laisse d'habitude au créateur le droit de faire son choix. En faisant le choix à sa place, cette loi donne à la station de radio le droit de prendre quelque chose sans contrepartie. -

4.4. Télévision par câble

+

4.4. Télévision par câble

La télévision par câble elle-aussi est née d'une forme de piratage.

@@ -2558,21 +2604,21 @@ d'une manière encore plus éhontée que tout ce que Napster a jamais fait— Napster n'a jamais fait payer pour les contenus qu'ils permettaient aux gens de partager. -

+

Les chaînes hertziennes et les détenteurs de copyright s'en prirent rapidement à ce vol. Rosel Hyde, le président de la FCC, voyait cette pratique comme une forme de « compétition déloyale et potentiellement -destructrice. »[63] Bien qu'il pût y +destructrice. »[63] Bien qu'il pût y avoir un « intérêt public » à augmenter l'offre de la télévision par câble, Douglas Anello, conseiller général de la National Association of Broadcasters, demanda au sénateur Quentin Burdick lors d'un procès, « L'intérêt public vous commande-t'il d'utiliser la propriété de -quelqu'un d'autre ? »[64] Un +quelqu'un d'autre ? »[64] Un autre représentant des chaînes hertziennes le dit en ces termes :

Ce qu'il y a d'extraordinaire au sujet de la télévision par câble, c'est que c'est la seule industrie à ma connaissance qui revend un produit qu'elle n'a -pas payé.[65] +pas payé.[65]

Encore une fois, la demande des détenteurs de copyright semblait suffisamment raisonnable : @@ -2581,11 +2627,11 @@ ceux qui maintenant prennent notre propriété pour rien paient pour celà. Nous tentons d'arrêter un piratage, et je ne crois pas qu'il existe de mot plus faible pour décrire celà. Je pense qu'il y a des mots plus durs qui -conviendraient.[66] -

+conviendraient.[66] +

Ils étaient des « passagers au noir, » d'après Charlton Heston, le président de la Guilde des Acteurs, qui « privaient les acteurs de -leurs argent. »[67] +leurs argent. »[67]

Mais encore une fois, il existait un autre point de vue sur ce débat. Pour citer le vice-ministre de la Justice, Edwin Zimmerman, @@ -2595,7 +2641,7 @@ si les détenteurs de copyright, qui possèdent déjà un monopole, devraient être autorisés à étendre ce monopole... La question ici est à combien doit s'élever leur compensation, et jusqu'à où doit s'étendre leur droit à une -compensation.[68] +compensation.[68]

Les détenteurs de copyright traînèrent les compagnies de câble en justice. Par deux fois, la Cour Suprême statua que les compagnies de câble @@ -2612,146 +2658,154 @@ technologie émergente du câble. Les compagnies de câble ont donc, en partie, bâti leur empire sur un « piratage », de la valeur du contenu créée par les chaînes hertziennes. -

+

Ces différentes histoires chantent le même refrain. Si « piratage » veut dire utiliser la valeur de la création artistique de quelqu'un sans sa permission, et c'est de plus en -plus le sens qu'on accorde à ce mot aujourd'hui,[69] alors chaque industrie régulée par le droit +plus le sens qu'on accorde à ce mot aujourd'hui,[69] alors chaque industrie régulée par le droit d'auteur de nos jours est le résultat et le bénéficiaire d'une certaine forme de piratage. Le cinéma, la musique, la radio, la télévision par câble... La liste est longue, et elle pourrait bien s'allonger. Chaque génération accueille les pirates de la génération précédente — jusqu'à aujourd'hui. -



[51] - -Je suis reconnaissant envers Peter -DiMauro pour m'avoir indiqué cette histoire extraordinaire. Voir également -Siva Vaidhyanathan, Copyrights and Copywrongs, 87-93, -qui détaille les « aventures » d'Edison avec les copyrights et -les brevets. -

[52] - -J. A. Aberdeen, Hollywood Renegades : The Society of -Independent Motion Picture Producers (Cobblestone Entertainment, -2000) et textes complétés postés à « The Edison Movie Monopoly: The -Motion Picture Patents Company vs. the Independent Outlaws », -disponible au lien -#11. Pour une discussion sur la motivation économique derrière ces -limites et les limites imposées par Victor sur les phonographes, voir Randal -C. Picker, « From Edison to the Broadcast Flag: Mechanisms of Consent -and Refusal and the Propertization of Copyright » (septembre 2002), -University of Chicago Law School, James M. Olin Program dans Law and -Economics, Working Paper No. 159. -

[53] - - -Marc Wanamaker, « The First Studios », The Silents -Majority, archivé au lien #12. -

[54] - -Pour amender et refondre les actes sur le droit d'auteur : audiences -sur S. 6330 et H.R. 19853 devant le Comité (commun) des Brevets, 59ème -Cong. 59, 1ère sess. (1906) (déclaration du sénateur Alfred B. Kittredge, du -Dakota du Sud, président), réimprimé dans Legislative History of -the 1909 Copyright Act, E. Fulton Brylawski et Abe Goldman, -ed. (South Hackensack, N.J. : Rothman Reprints, 1976). -

[55] - - -Pour amender et refondre les actes sur le droit d'auteur, 223 (déclaration -de Nathan Burkan, avocat pour la Music Publishers Association). -

[56] - - -To Amend and Consolidate the Acts Respecting Copyright, 226 (déclaration de -Nathan Burkan, avocat pour la Music Publishers Association). -

[57] - - -To Amend and Consolidate the Acts Respecting Copyright, 23 (déclaration de -John Philip Sousa, compositeur). -

[58] +



[51] + +Je remercie Peter DiMauro de m’avoir +indiqué cette histoire extraordinaire. Voir également Siva +Vaidhyanathan, +op. cit., p. 87-93, qui détaille les +« aventures » d’Edison avec les copyrights et les brevets. +

[52] + +J. A. Aberdeen, +Hollywood Renegades: The Society of Independent Motion Picture +Producers, Cobblestone Entertainment, 2000, textes +complémentaires disponibles à « The Edison Movie Monopoly: The Motion +Picture Patents Company vs. the Independent Outlaws », disponibles au +lien nº 11. Pour une +discussion sur la motivation économique derrière ces limites et sur les +limites imposées par Victor sur les phonographes, voir Randal +C. Picker, « From Edison to +the Broadcast Flag: Mechanisms of Consent and Refusal and the Propertization +of Copyright », University of Chicago Law +Review, nº 281, 2003. +

[53] + + +Marc Wanamaker, « The First +Studios », The Silents Majority, archivé au +lien nº 12. +

[54] + +« Pour amender et consolider les lois concernant le copyright », +auditions sur les amendements et projets de loi S. 6330 et H.R. 19853 devant +la commission commune sur les brevets du +59e Congrès, +1re session, 1906, déclaration du sénateur Alfred +B. Kittredge, du Dakota-du-Sud, président. Repris dans +Legislative History of the 1909 Copyright Act, +E. Fulton Brylawski et Abe Goldman éd., Fred. B. Rothman and Co, +1976. +

[55] + + +Idem, 223, déclaration de Nathan Burkan, avocat pour la +Music Publishers Association. +

[56] + + +Idem, 226, déclaration de Nathan Burkan, avocat pour la +Music Publishers Association. +

[57] + + +Idem, 23, déclaration de John Philip Sousa, +compositeur. +

[58] -To Amend and Consolidate the Acts Respecting Copyright, 283–84 -(déclaration de Albert Walker, représentant pour the Auto-Music Perforating -Company of New York). -

[59] +Idem, 283-284, déclaration d’Albert Walker, +représentant pour the Auto-Music Perforating Company of New York. +

[59] -To Amend and Consolidate the Acts Respecting Copyright, 376 (mémorandum -préparé par Philip Mauro, conseiller général des brevets de Graphophone -Company Association). -

[60] +Idem, 376, mémorandum préparé par Philip Mauro, +conseiller général pour les brevets auprès de la Graphophone Company +Association. +

[60] -Révision de la loi sur le Copyright : audiences sur S. 2499, S. 2900, -H.R. 243, et H.R. 11794 devant le Comité (commun) des Brevets, 60ème Cong., -1ère sess., 217 (1908) (déclaration du sénateur Reed Smoot, président), -réimprimé dans Legislative History of the 1909 Copyright -Act, E. Fulton Brylawski et Abe Goldman, ed. (South Hackensack, -N.J. : Rothman Reprints, 1976). -

[61] +« Modification de la loi sur le copyright », auditions sur les +amendements et projets de loi S. 2499, S. 2900, H.R. 243, et H.R. 11794 +devant la commission commune sur les brevets du +60e Congrès, +1re session, 1908, 217, déclaration du sénateur +Reed Smoot, président. Repris dans Legislative History of the +1909 Copyright Act, op. cit. +

[61] -Révision de la loi sur le Copyright : rapport pour accompagner -H.R. 2512, House Committee on the Judiciary, 90ème Cong., 1ère sess., House -Document no. 83, 66 (8 mars 1967). Je suis reconnaissant à Glenn Brown -d'avoir attiré mon attention sur ce rapport.

[62] +« Modification de la loi sur le copyright », rapport pour +accompagner le projet de loi H.R. 2512, commission des lois de la Chambre +des représentants, 90e Congrès, +1re session, House +Document nº 83, 8 mars 1967, 66. Je remercie Glenn Brown d’avoir +attiré mon attention sur ce rapport.

[62] -Voir 17 United States Code, sections 106 et 110. Au -début, les entreprises du disque imprimaient « Pas de licence pour la -diffusion radiophonique » et autres messages visant à restreindre la -possibilité de jouer un disque sur une station de radio. Le juge Learned -Hand rejeta l'argument qu'un avertissement mis sur un disque pourrait -restreindre les droits des stations de radio. Voir RCA -Manufacturing Co. v. Whiteman, 114 F. 2d -86 (2ème Cir. 1940). Voir aussi Randal C. Picker, « From Edison to the -Broadcast Flag: Mechanisms of Consent and Refusal and the Propertization of -Copyright », University of Chicago Law Review -70 (2003) : 281. -

[63] +Voir le titre 17 du United States Code, sections 106 +et 110. Au début, les entreprises du disque imprimaient : « Pas de +licence pour la diffusion radiophonique » et autres messages visant à +restreindre la possibilité de jouer un disque sur une station de radio. Le +juge Learned Hand rejeta l’argument selon lequel un avertissement mis sur un +disque pourrait restreindre les droits des stations de radio. Voir +RCA Manufacturing Co. v. Whiteman, 114 F. 2d 86 +(2nd Cir. 1940). Voir aussi Randal +C. Picker, +op. cit. + +

[63] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV : audiences sur -S. 1006 devant le Sous-comité des Brevets, Marques, et Copyrights du Comité -d'Etat du judiciaire, 89ème Cong., 2ème sess., 78 (1966) (déclaration de -Rosel H. Hyde, président de la commission fédérale des communications). - -

[64] +« Modification de la loi sur le copyright (télévision et réseaux +câblés) », auditions sur l’amendement S. 1006 devant la +sous-commission des brevets, marques, et copyrights de la commission des +lois du Sénat, 89e Congrès, +1re session, 1966, 78, déclaration de Rosel +H. Hyde, président de la commission fédérale des communications. +

[64] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV, 116 (déclaration de -Douglas A. Anello, conseiller général du National Association of -Broadcasters). -

[65] +Idem, 116, déclaration de Douglas A. Anello, conseiller +général du National Association of Broadcasters. +

[65] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV, 126 (déclaration de Ernest -W. Jennes, conseiller général du Maximum Service Telecasters, Inc.). -

[66] +Idem, 126, déclaration d’Ernest W. Jennes, conseiller +général de Maximum Service Telecasters. +

[66] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV, 169 (déclaration commune -de Arthur B. Krim, président de United Artists Corp., et de John Sinn, -président de United Artists Television, Inc.). -

[67] +Idem,  169, déclaration commune d’Arthur B. Krim, +président de United Artists Corp. et de John Sinn, président de United +Artists Television. +

[67] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV, 209 (déclaration de -Charlton Heston, président de la Screen Actors Guild). -

[68] +Idem,  209, déclaration de Charlton Heston, président +de la Screen Actors Guild. +

[68] -Révision de la loi sur le Copyright — CATV, 216 (déclaration de Edwin -M. Zimmerman, agissant au titre de avocat général adjoint). -

[69] +Idem,  216, déclaration de Edwin M. Zimmerman, agissant +au titre d’attorney général adjoint. +

[69] -Voir, par exemple, National Music Publisher's Association, The -Engine of Free Expression : Copyright on the Internet—The Myth of -Free Information, disponible au lien #13. « La menace du -piratage — l'utilisation du travail créatif de quelqu'un d'autre sans -permission ni compensation — a augmenté avec Internet. » +Voir par exemple National Music Publishers +Association, The Engine of Free +Expression: Copyright on the Internet—The Myth of Free +Information, disponible au lien nº 13 : « La menace du +piratage — l’utilisation du travail créatif de quelqu’un d’autre sans +permission ni compensation — a augmenté avec Internet. »

Chapitre 5. « Piratage »

Il y a du piratage de contenus protégés par copyright. Énormément. Ce piratage prend de nombreuses formes. La plus @@ -2771,13 +2825,13 @@ qui ne tient pas compte des droits, et la loi devrait lever cette ambiguïté, comme elle l'a si souvent fait dans le passé. -

5.1. Piratage I

+

5.1. Piratage I

Partout dans le monde, mais particulièrement en Asie et l'Europe de l'Est, des entreprises ne font rien d'autre que prendre le travail des autres protégé par copyright, le copier et le vendre dans son intégralité sans la permission du détenteur dudit copyright. L'industrie du disque estime qu'elle perd environ 4,6 milliards de dollars chaque année à cause du -piratage physique[70] (ce qui correspond à +piratage physique[70] (ce qui correspond à un CD sur trois vendus dans le monde entier). La MPAA estime ses pertes annuelles à trois milliards de dollars du fait du piratage.

@@ -2815,17 +2869,17 @@ Cependant, si un pays doit être traité comme souverain, alors ses lois sont ses lois, indépendamment de leur source. La loi internationale sous laquelle ces pays vivent leur donne quelques occasions d'échapper au fardeau de la -loi la propriété intellectuelle[71]. Selon +loi la propriété intellectuelle[71]. Selon moi, plus de pays en voie de développement devraient profiter de cette occasion, mais quand ils ne font pas, alors leurs lois devraient être respectées. Et conformément aux lois de ces pays, ce piratage est mal. -

+

Sinon, nous pourrions aussi essayer d'excuser ce piratage en notant que, dans ce cas, cela ne fait pas de tort à l'industrie. Les Chinois ayant accès aux CDs américains à 50 cents [NDT  : de dollar] l'unité ne sont pas des gens qui pourraient acheter ces mêmes CDs à 15 dollars pièce. Donc personne n'a en réalité moins d'argent qu'il n'aurait pu en avoir de toute -façon[72]. +façon[72].

C'est souvent vrai (quoique j'ai des amis qui ont acheté des milliers de DVDs piratés et qui ont certainement assez d'argent pour payer ce qu'ils ont @@ -2838,7 +2892,7 @@ MP3 d'un réseau informatique, il n'y a pas un CD de moins qui peut être vendu. La science du piratage de l'immatériel est différente de la science du piratage du matériel. -

+

Cet argument est encore vraiment faible. Cependant, bien que le copyright soit un droit de propriété d'un type spécial, il reste @@ -2855,7 +2909,7 @@ technologie d'une époque, alors il est mal de s'approprier quelque chose sans la permission du possesseur de la propriété. C'est exactement ce que « propriété » signifie. -

+

Enfin, nous pourrions essayer d'excuser ce piratage avec l'argument que le piratage aide en réalité le détenteur du copyright. Quand un Chinois « vole » Windows, cela le rend dépendant de Microsoft. Microsoft @@ -2868,7 +2922,7 @@ d'exploitation GNU/LINUX, libre et gratuit, alors ces utilisateurs chinois n'achèteraient finalement pas de produits Microsoft. Sans piratage, Microsoft perdrait. -

+

Cet argument, lui aussi, est en partie fondé. La stratégie de dépendance est une bonne stratégie. De nombreuses entreprises l'utilisent. Certaines prospèrent grâce à elle. Par exemple, les étudiants en droit ont libre accès @@ -2877,7 +2931,7 @@ deviendront si habitués à leur service qu'ils voudront l'utiliser plutôt que l'autre, une fois devenus avocats (et qu'ils paieront alors de lourds frais d'abonnement). -

+

Là encore, l'argument n'est pas terriblement persuasif. Nous ne défendons pas un alcoolique quand il vole sa première bière simplement parce que cela le rend plus susceptible d'acheter les trois suivantes. Au lieu de cela, @@ -2931,22 +2985,22 @@ Le point caractéristique du « piratage » que la loi aspire à annuler est une utilisation qui « vole l'auteur [de son] -bénéfice »[73]. Cela veut dire que +bénéfice »[73]. Cela veut dire que nous devons déterminer, s'il y a lieu, combien de maux le partage p2p induit avant que nous ne sachions dans quelle mesure la loi devrait l'empêcher ou trouver une alternative pour garantir à l'auteur un retour profitable.

- Le Peer-to-peer a été rendu célèbre par + Le Peer-to-peer a été rendu célèbre par Napster. Mais les inventeurs de la technologie Napster n'ont créé aucune innovation technologique majeure. Comme chaque grande avancée dans l'innovation sur Internet (et, probablement comme partout ailleurs -[74], Shawn Fanning et son équipe avaient +[74], Shawn Fanning et son équipe avaient simplement réuni des composants qui avaient été développés indépendamment.

- Le résultat a été une + Le résultat a été une combustion spontanée. Lancé en juillet 1999, Napster a amassé plus de 10 millions d'utilisateurs en neuf mois. Après dix-huit mois, il y avait près -de 80 millions d'utilisateurs du système enregistrés[75]. Les cours de justice ont rapidement fermé Napster, +de 80 millions d'utilisateurs du système enregistrés[75]. Les cours de justice ont rapidement fermé Napster, mais d'autres services sont apparus pour le remplacer (Kazaa est actuellement le service de p2p le plus populaire. Il se targue de plus de 100 millions de membres). Ces systèmes de services sont architecturalement @@ -2955,15 +3009,15 @@ quelconque d'autres utilisateurs. Avec un système p2p, vous pouvez partager vos chansons préférées avec votre meilleur ami—ou vos 20 000 meilleurs amis. -

-Selon un certain nombre d'estimations, une proportion énorme d'Américains a +

+Selon un certain nombre d'estimations, une proportion énorme d'américains a goûté à la technologie du partage de fichiers. Une étude Ipsos-Insight de -septembre 2002 a évalué à 60 millions le nombre d'Américains qui ont -téléchargé de la musique—28 pour cent des Américains plus âgés que 12 -ans[76]. Un sondage du groupe NPD cité dans le New York +septembre 2002 a évalué à 60 millions le nombre d'américains qui ont +téléchargé de la musique—28 pour cent des américains plus âgés que 12 +ans[76]. Un sondage du groupe NPD cité dans le New York Times a estimé que 43 millions de citoyens ont utilisé les réseaux de partage de fichiers pour faire des échanges en mai -2003[77]. La majorité d'entre eux n'était +2003[77]. La majorité d'entre eux n'était pas des enfants. Quel que soit le chiffre réel, une quantité massive de données est « tirée » de ces réseaux. La facilité et le caractère peu coûteux des réseaux de partage de fichiers ont inspiré des millions de @@ -2976,12 +3030,12 @@ soigneusement que ne le font habituellement les orateurs non objectifs dans ce débat—les différentes sortes de partages que le partage de fichiers permet, et les différents torts que cela entraîne. -

+

Ceux qui partagent des fichiers partagent différents types de contenu. On peut regrouper ces différents types en quatre catégories. -

  1. +

    1. Il y a ceux qui utilisent les réseaux de partage comme substitut à @@ -3029,12 +3083,12 @@ Enfin, il y a ceux qui utilisent les réseaux de partage pour avoir accès aux éléments qui ne sont pas protégés par copyright ou ceux que le détenteur du copyright veut distribuer. -

    +

Dans quelles proportions pèsent ces différents types de partage ?

Commençons par quelques points simples mais importants. Du point de vue de la loi, seul le partage de type D est complètement légal. D'un point de vue -économique, seule la catégorie A est clairement nuisible[78]. Le type de partage B est illégal, mais pleinement +économique, seule la catégorie A est clairement nuisible[78]. Le type de partage B est illégal, mais pleinement bénéfique. Le type C est illégal, mais pourtant bon pour la société (puisque l’engouement pour la musique est bon) et bénin pour l'artiste (puisque son travail n'est pas disponible autrement). Ainsi, tout bien considéré, dans @@ -3056,21 +3110,21 @@ baisse des ventes. L'histoire de l'enregistrement sur cassette est un bon exemple. Comme le montre une étude menée par Cap Gemini Ernst & Young, « Plutôt qu'exploiter cette technologie nouvelle et populaire, les -Labels l'ont combattue »[79]. Les +Labels l'ont combattue »[79]. Les Labels ont prétendu que chaque album enregistré sur bande était un album invendu, et quand des ventes de CDs sont tombées de 11,4 pour cent en 1981, l'industrie a prétendu que ce fait en était ainsi la preuve. La technologie était le problème et la technologie interdisant ou régulant était la réponse. -

+

Pourtant par la suite, peu de temps après et avant que le Congrès ne donne une opportunité d'ordonner une régulation, MTV fut lancée et l'industrie connut un renversement des ventes. « Au final », conclut Cap Gemini, « la crise… ne fut pas due aux cassettes—qui n'ont pas disparu après la venue au monde d'MTV—mais avait en grande partie résulté de la stagnation dans -l'innovation musicale chez les Labels principaux »[80]. -

+l'innovation musicale chez les Labels principaux »[80]. +

Mais le fait que l'industrie se soit trompée dans le passé ne signifie pas qu'elle se trompe aujourd'hui. Pour évaluer la menace réelle que le partage p2p représente pour l'industrie du disque en particulier, et pour la société @@ -3100,7 +3154,7 @@

En 2002, la RIAA a annoncé que les ventes de CD avaient chuté de 8,9 pour cent, passant de 882 millions à 803 millions d'unités ; les revenus ont -baissé 6,7 pour cent[81]. Cela confirme la +baissé 6,7 pour cent[81]. Cela confirme la tendance de ces dernières années. La RIAA blâme le piratage par Internet pour cette tendance, quoiqu'il y ait beaucoup d'autres causes qui pourraient constituer cette baisse. SoundScan, par exemple, rapporte une chute de plus @@ -3108,13 +3162,13 @@ doute une part de la diminution des ventes. Des prix en augmentation pourraient aussi constituer au moins un peu de ces pertes. « De 1999 à 2001, le prix moyen d'un CD est monté 7,2 pour cent, passant de 13.04 -dollars à 14.19 dollars »[82]. La +dollars à 14.19 dollars »[82]. La concurrence d'autres formes de média pourrait aussi représenter une partie du déclin. Comme le dit Jane Black dans une note de BusinessWeek, « la bande sonore au film Haute Fidélité (High Fidelity) a un prix en catalogue de 18,98 dollars. Vous pourriez obtenir le film entier [sur DVD] pour 19,99 -dollars »[83]. +dollars »[83].

@@ -3142,7 +3196,7 @@ gratuitement, et que pourtant les recettes des ventes n'ont baissé que de 6,7 pour cent, alors il y a réellement une différence énorme entre « télécharger une chanson » et « voler un CD ». -

+

Tout cela sont les maux — présumés et peut-être exagérés mais, supposons-le, réels. Quant est-il des vertus ? Le partage de fichier peut imposer des dépenses à l'industrie du disque. Quelle valeur produit-il en plus de ces @@ -3152,17 +3206,17 @@ qui est techniquement sous copyright mais qui n'est plus disponible dans le commerce. Ceci ne représente pas qu'une petite catégorie d'œuvres. Il y a des millions de chansons qui ne sont plus disponibles -commercialement[84]. Et, bien que cela soit +commercialement[84]. Et, bien que cela soit concevable que quelques unes de ces oeuvres ne soient plus disponibles parce que l'artiste qui produit le contenu ne veuille pas que cela le soit, la grande majorité est indisponible parce que le éditeur ou le distributeur a décidé que ce n'était plus économique pour l'entreprise de le rendre disponible. -

+

Dans la réalité—bien avant l'Internet—le marché avait une réponse simple à ce problème : les entrepôts de livres et de CDs d'occasion. Il y a des milliers de tels dépôts en Amérique -aujourd'hui[85]. Ces magasins achètent le +aujourd'hui[85]. Ces magasins achètent le contenu aux propriétaires, et vendent ensuite ce contenu qu'ils achètent. Et conformément à la loi du copyright américaine, quand ils achètent et vendent ce contenu, même si le contenu est toujours sous @@ -3172,7 +3226,7 @@ qu'ils vendent ; mais comme avec des sociétés de câble avant les licences statutaires, ils ne doivent pas payer le détenteur du copyright pour le contenu qu'ils vendent. -

+

Le type de partage C, alors, est vraiment comme les magasins de livres ou de CDs d'occasion. C'est différent, bien sûr, parce que la personne faisant en sorte que le contenu soit disponible ne gagne pas d'argent par cette @@ -3192,7 +3246,7 @@ magasins de livres d'occasion. Présenté différemment, si vous pensez que le type de partage C devrait être arrêté, pensez-vous que les bibliothèques et les magasins de livres d'occasion devraient être fermés aussi ? -

+

Enfin, et c'est peut-être le plus important, les réseaux de partage de fichiers permettent au partage de type D—le partage de contenus que @@ -3209,7 +3263,7 @@ D. Si les réseaux de partage permettent à son travail d'être diffusé, alors lui et la société en ressortent gagnants (en réalité, bien plus que gagnants : c'est un grand livre !). -

+

De même pour les travaux placés dans le domaine public : ce partage bénéficie à la société sans aucun tort légal aux auteurs. Si des efforts pour résoudre le problème du partage du type A détruisent l'opportunité d'un @@ -3221,7 +3275,7 @@ devons aussi demander « Dans quelle mesure la société a-t-elle tiré profit du partage p2p ? Quelle est son efficacité ? Quelles sont les oeuvres qui seraient autrement indisponibles ? » -

+

Car à la différence du piratage que j'ai décrit dans la première section de ce chapitre, beaucoup de « piratage » que le partage de fichiers permet est totalement légal et bon. Et comme le piratage que j'ai décrit @@ -3248,8 +3302,8 @@ technologie pour bloquer le transfert de 99,4 pour cent des documents identifiés comme étant en infraction, la cour fédérale a dit au conseiller de Napster que 99,4 pour cent n'étaient pas suffisants. Napster devait -pousser le nombre d'infractions à « zéro »[86]. -

+pousser le nombre d'infractions à « zéro »[86]. +

Si 99,4 pour cent ne sont pas assez bons, alors c'est une guerre aux technologies de partage de fichiers, pas une guerre contre les infractions de copyright. Il n'y a aucun moyen d'assurer qu'un système de p2p est @@ -3261,7 +3315,7 @@ même pour les utilisations totalement légales et avantageuses qu'il dessert, simplement pour garantir qu'il y a zéro infraction au copyright causée par le p2p. -

+

La tolérance zéro n'a pas été notre histoire. Elle n'a pas produit l'industrie satisfaite que nous connaissons aujourd'hui. L'histoire de la loi américaine a été un processus d'équilibre. Quand de nouvelles @@ -3270,7 +3324,7 @@ ajustement, la loi a cherché à assurer les droits légitimes des créateurs en protégeant l'innovation. Parfois, cela a signifié plus de droits pour les créateurs. Parfois moins. -

+

Donc, comme nous l'avons vu, quand la « reproduction mécanique » a menacé les intérêts des compositeurs, le Congrès a équilibré les droits de compositeurs avec les intérêts de l'industrie du disque. Il a accordé des @@ -3288,7 +3342,7 @@ chaînes un droit à la compensation, mais à un niveau fixé par la loi. Il a de la même façon donné aux sociétés du câble le droit du contenu, tant qu'elles payaient le prix statutaire. -

+

@@ -3307,7 +3361,7 @@ câble. Ainsi le Congrès a choisi un chemin qui assurerait la compensation sans donner le contrôle passé (des chaînes) à l'avenir (le câble). -

+

La même année où le Congrès a statué cet équilibre, deux producteurs et distributeurs principaux de films ont intenté un procès contre une autre technologie, l'enregistreur de bande vidéo (VTR [NDT : pour Video Tape @@ -3321,7 +3375,7 @@ spectacles protégés par copyright. Sony profitait donc de l'infraction au copyright de ses clients. Il devrait donc, d'après les revendications de Disney et Universal, être partiellement responsable de cette infraction. -

+

Il y avait quelque chose de valable dans la revendication de Disney et Universal. Sony avait vraiment décidé de concevoir sa machine pour faire en @@ -3337,23 +3391,23 @@ réduire au minimum les opportunités d'infraction au copyright. Il ne l'a pas fait et pour cela, Disney et Universal ont voulu le tenir responsable de l'architecture qu'il a choisie. -

+

Le président de MPAA, Jack Valenti, est devenu le champion le plus loquace des studios. Valenti a appelé les VCRs « les vers de cassettes » [NDT : littéralement les « vers solitaires »]. Il a averti « Quand il y aura 20, 30, 40 millions de ces magnétoscopes sur la Terre, nous serons envahis par des millions de ces vers solitaires, rongeant le cœur et l'essence même du plus précieux -atout qu'un détenteur de copyright a, son copyright »[87]. « On n'a pas besoin d'être formé au marketing +atout qu'un détenteur de copyright a, son copyright »[87]. « On n'a pas besoin d'être formé au marketing sophistiqué et au jugement de créateur », a-t'il dit au Congrès, « pour comprendre la dévastation sur le marché cinématographique causée par des centaines de millions d'enregistrements sur bande qui seront un impact défavorable sur l'avenir de la communauté créatrice dans ce pays. C'est simplement une question d'économie de base et d'un bon sens -total »[88]. En effet, comme des +total »[88]. En effet, comme des sondages le montreraient plus tard, 45 pour cent des propriétaires de magnétoscope auraient une bibliothèque de films de dix vidéos ou -plus[89] — une utilisation que la Cour +plus[89] — une utilisation que la Cour aurait plus tard considérée comme non « acceptable ». En « autorisant les propriétaires de magnétoscope à copier librement par le biais d'une exemption aux infractions de copyright sans créer un @@ -3361,8 +3415,8 @@ Valenti, le Congrès « prendrait aux propriétaires l'essence même de leur propriété : le droit exclusif de contrôler qui peut utiliser leur travail, c'est-à-dire qui peut le copier et qui profite ainsi de la -reproduction »[90]. -

+reproduction »[90]. +

Cela a pris huit ans dans ce cas pour être résolu par la Cour suprême. En intérim, la neuvième cour d'appel régionale, qui inclut Hollywood dans sa juridiction—le Juge principal Alex Kozinski, qui est assis à cette @@ -3373,8 +3427,8 @@ « l'Égorgeur de Boston de l'industrie cinématographique américaine » (pire encore, c'était un Égorgeur de Boston japonais de l'industrie cinématographique -américaine)—était une technologie illégale[91]. -

+américaine)—était une technologie illégale[91]. +

Mais la Cour suprême a changé complètement la décision de la neuvième cour d'appel. Et dans son renversement, la Cour a clairement articulé sa @@ -3386,17 +3440,17 @@ changent le marché pour des documents protégés par le copyright. Le congrès a l'autorité constitutionnelle et la capacité institutionnelle d'accommoder entièrement les permutations diverses des intérêts rivaux qui sont -inévitablement impliqués par de telles technologie nouvelles[92]. -

+inévitablement impliqués par de telles technologie nouvelles[92]. +

On a demandé au congrès de répondre à la décision de la Cour suprême. Mais comme avec la réclamation des artistes qui enregistraient à propos des émissions radiophoniques, le Congrès a ignoré la demande. Le congrès était convaincu que le film américain avait eu assez, malgré cette « appropriation ». Si nous plaçons ces cas ensembles, une structure est claire : -

CASQUI A ÉTAIT « PIRATÉ »RÉPONSE DES TRIBUNAUXRÉPONSE DU CONGRÈS
EnregistrementsCompositeursPas de protectionLicence légale
RadioArtistes interprètesN/ARien
Télévision par câbleDiffuseursPas de protectionLicence légale
MagnétoscopesCréateurs de filmsPas de protectionRien

+

CASQUI A ÉTAIT « PIRATÉ »RÉPONSE DES TRIBUNAUXRÉPONSE DU CONGRÈS
EnregistrementsCompositeursPas de protectionLicence légale
RadioArtistes interprètesN/ARien
Télévision par câbleDiffuseursPas de protectionLicence légale
MagnétoscopesCréateurs de filmsPas de protectionRien

Dans chaque cas à travers notre histoire, une nouvelle technologie a changé -la façon dont les contenus ont été distribués[93]. Dans chaque cas, partout dans notre histoire, ce changement a +la façon dont les contenus ont été distribués[93]. Dans chaque cas, partout dans notre histoire, ce changement a signifié que quelqu'un a obtenu « un tour gratuit » sur le travail de quelqu'un d'autre.

@@ -3412,7 +3466,7 @@ permis à un peu de nouvelle technologie de profiter du contenu fait auparavant. Il a équilibré les intérêts en jeu. -

+

Quand vous pensez à travers ces exemples et les autres exemples qui composent les quatre premiers chapitres de cette section, cet équilibre signifie quelque chose. Est-ce que Walt Disney était un pirate ? Les @@ -3425,12 +3479,12 @@ si Edison avait contrôlé le film ? Chaque orchestre devrait- il embaucher un avocat pour obtenir la permission d'enregistrer une chanson ? -

+

Nous pourrions répondre oui à chacune de ces questions, mais notre tradition a répondu non. Dans notre tradition, comme la Cour suprême l'a exposé, le copyright « n'a jamais accordé le contrôle complet au détenteur du copyright sur toutes les utilisations possibles de son -travail »[94]. Au lieu de cela, les +travail »[94]. Au lieu de cela, les utilisations particulières que la loi régule ont été définies en équilibrant le bienfait qui vient en accordant un droit exclusif contre les fardeaux qu'un tel droit si exclusif crée. Et cet équilibre a historiquement été fait @@ -3460,7 +3514,7 @@ réseau bien plus efficace. Pourtant ces « avantages publics potentiels », comme l'écrit John Schwartz dans le New-York Times, « pourraient être retardés dans le combat contre le -P2P. »[95] +P2P. »[95]

Pourtant quand quelqu'un commence à parler « de l'équilibre », les guerriers du copyright lèvent un @@ -3477,220 +3531,241 @@ « C'est notre propriété » insistent les guerriers. « Et cela devrait être protégé comme n'importe quelle autre propriété est protégée ». -



[70] - - -Voir IFPI (International Federation of the Phonographic Industry), -The Recording Industry Commercial Piracy Report 2003, -juillet 2003, disponible au lien -#14. Voir aussi Ben Hunt, « Companies Warned on Music Piracy -Risk », Financial Times, 14 février 2003, 11. -

[71] - -Voir Peter Drahos avec John Braithwaite, Information Feudalism: -Who Owns the Knowledge Economy? (New York : The New Press, -2003), 10-13, 209. L'accord sur les aspects concernant le commerce des -droits de propriété intellectuelle appelé TRIPS (NdT : acronyme de -« Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights » qui -signifie « voyages » en anglais) oblige les nations membres à -créer des mécanismes administratifs et exécutifs pour les droits de +



[70] + + +Voir International Federation of the Phonographic +Industry (IFPI), The Recording Industry +Commercial Piracy Report 2003, juillet 2003, disponible au +lien nº 14. Voir aussi +Ben Hunt, « Companies +Warned on Music Piracy Risk », Financial Times, +14 février 2003. +

[71] + +Voir Peter Drahos et John +Braithwaite, +Information Feudalism: Who Owns the Knowledge +Economy?, The New Press, 2003, p. 10-13 et 209. Le TRIPS, accord +sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au +commerce (NdT : TRIPS est l’acronyme de Agreement on +Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights ; en +anglais, ce mot signifie « voyages »), oblige les nations membres +à créer des mécanismes administratifs et opérationnels pour les droits de propriété intellectuelle, ce qui est une réglementation coûteuse pour les -pays en voie de développement. De plus, les droits exclusifs d'exploitation +pays en voie de développement. De plus, les droits exclusifs d’exploitation peuvent conduire à des prix plus élevés pour les industries du secteur -primaire comme l'agriculture. Les critiques du TRIPS portent sur la +primaire comme l’agriculture. Les critiques du TRIPS portent sur la disparité entre les charges imposées aux pays en voie de développement et les avantages conférés aux pays industrialisés. Le TRIPS permet aux -gouvernements d'utiliser des brevets pour des utilisations dans le domaine -publique, sans but lucratif, sans devoir obtenir au préalable la permission -du détenteur du brevet. Les pays en voie de développement peuvent profiter -de cette disposition pour exploiter des brevets étranger à moindre -coût. C'est une stratégie prometteuse pour des pays en voie de développement -membres du TRIPS. -

[72] - -Pour une analyse de l'impact économique des technologies de copie, voir Stan -Liebowitz, Rethinking the Network Economy (New -York : Amacom, 2002), 144-90. « Dans quelques cas ... l'impact du -piratage sur la capacité du détenteur du copyright lors d'une appropriation -de la valeur du travail sera négligeable. Un cas évident est le cas où -l'individu s'engageant dans le piratage n'aurait pas acheté d'original même -si le piratage n'était pas une option » Ibid., 149. -

[73] - - -Bach v. Longman, 98 -Eng. Rep. 1274 (1777). -

[74] - -Voir Clayton M. Christensen, -The Innovator's Dilemma : The Revolutionary National -Bestseller That Changed the Way We Do Business (New York : -HarperBusiness, 2000). Le professeur Christensen examine pourquoi les -sociétés qui développent et dominent un secteur sont souvent incapables -d'inventer les utilisations les plus créatrices, en changeant de paradigme, -pour leurs propres produits. Ce travail incombe d'habitude aux innovateurs -extérieurs, qui réutilisent la technologie existante de façon -inventive. Pour une discussion des idées de Christensen, voir Lawrence -Lessig, Future, 89-92, 139. -

[75] - - -Voir Carolyn Lochhead, « Silicon Valley Dream, Hollywood -Nightmare », San Francisco Chronicle, 24 -septembre 2002, A1 ; « Rock 'n' Roll Suicide », -New Scientist, 6 juillet 2002, 42 ; Benny -Evangelista, « Napster Names CEO, Secures New Financing », -San Francisco Chronicle, 23 mai 2003, C1 ; -« Napster's Wake-Up Call », Economist, 24 -juin 2000, 23 ; John Naughton, « Hollywood at War with the -Internet » (London)Times, 26 juillet 2002, 18. -

[76] - - - -Voir Ipsos-Insight, TEMPO : Keeping Pace with Online Music -Distribution (septembre 2002), rapportant que 28 pour cent des -Américains âgés de 12 et plus ont téléchargé de la musique depuis Internet -et 30 pour cent ont écouté des fichiers numériques enregistrés sur leurs -ordinateurs. -

[77] - - -Amy Harmon, « Industry Offers a Carrot in Online Music Fight », -New York Times, 6 juin 2003, A1. -

[78] - -Voir Liebowitz, Rethinking the Network Economy, -148–49. -

[79] - - Voir Cap Gemini Ernst & Young, Technology Evolution -and the Music Industry's Business Model Crisis (2003), 3. Ce -rapport décrit les efforts de l'industrie musicale pour stigmatiser la -pratique émergente dans les années 1970 de l'enregistrement sur cassettes à -bande, y compris par une campagne publicitaire représentant un crâne en -forme de cassette avec le titre « L'enregistrement personnel sur bande -tue de la musique ». Au moment où la cassette numérique est devenue -une menace, le Bureau d'Évaluation Technique a mené un sondage sur le -comportement du grand public. En 1988, 40 pour cent des consommateurs âgés -de plus de dix ans avaient enregistré de la musique sur une -cassette. U.S. Congress, Office of Technology Assessment, -Copyright and Home Copying : Technology Challenges the -Law, OTA-CIT-422 (Washington, D.C. : U.S. Government -Printing Office, octobre 1989), 145-56.

[80] - - -Congrès américain, Copyright and Home Copying, 4. -

[81] - - -Voir Recording Industry Association of America, 2002 Yearend -Statistics, disponible au lien #15. Un rapport ultérieur -indique des pertes encore plus grandes. Voir Recording Industry Association -of America, Some Facts About Music Piracy, 25 juin -2003, disponible au lien -#16 : « dans les quatre dernières années, le volume -exporté de musique enregistrée a chuté de 26 pour cent, passant de 1,16 -milliards d'unités en 1999 à 860 millions d'unités en 2002 aux États-Unis -(basé sur des unités expédiées). En termes de ventes, les revenus sont en -baisse de 14 pour cent, passant de 14,6 milliards de dollars en 1999 à 12,6 -milliards de dollars l'année dernière (basé sur la valeur du dollar -américain à l'exportation). L'industrie mondiale de la musique est passée du -statut d'une industrie de 39 milliards de dollars en 2000 à une industrie de -32 milliards de dollars en 2002 (basé sur la valeur du dollar américain à -l'exportation) ». -

[82] -Jane Black, « Big Music's Broken Record », BusinessWeek online, -13 February 2003, disponible au lien #17. -

[83] - - -Ibid. -

[84] - - -Selon une estimation, 75 pour cent de la musique mise en vente par les -Labels principaux n'est plus disponible en magasin. Voir Online -Entertainment and Copyright Law — Coming Soon to a Digital Device Near -You : audience devant le Comité du Sénat sur le Judiciaire, 107ème -Cong., 1st sess. (3 avril 2001) (déclaration préparée de la coalition pour -l'avenir de la musique), disponible au lien #18. -

[85] - - Alors qu'il n'y a pas de bonne -estimation du nombre de magasins de CDs d'occasion existants, en 2002, il y -avait 7 198 vendeurs de livres d'occasion aux États-Unis, soit une -augmentation de 20 pour cent depuis 1993. Voir Book Hunter Press, -The Quiet Revolution: The Expansion of the Used Book -Market (2002), disponible au lien #19. Les ventes de CDs -d'occasion se sont chiffrées à 260 millions de dollars en 2002. Voir -National Association of Recording Merchandisers, « 2002 Annual Survey -Results », disponible au lien #20. -

[86] - - -Voir la transcription des procédures, dans la réédition de Napster Copyright -Litigation au 34- 35 (N.D. Cal., 11 July 2001), nos. MDL-00-1369 MHP, C -99-5183 MHP, disponible au lien -#21. Pour un compte-rendu du litige et de son coût sur Napster, voir -Joseph Menn, All the Rave: The Rise and Fall of Shawn Fanning's -Napster (New York : Crown Business, 2003), 269-82. -

[87] - - -Infractions sur le Copyright (enregistrements audio et vidéo) : -audience sur S. 1758 devant le Comité du Sénat au judiciaire, 97ème Cong., -1ère et 2ème sess., 459 (1982) (témoignage de Jack Valenti, président, -Motion Picture Association of America, Inc.). -

[88] - - -Infractions sur le Copyright (enregistrements audio et vidéo), 475. -

[89] - - -Universal City Studios, Inc. v. Sony -Corp. of America, 480 F. Supp. 429, 438 (C.D. Cal., 1979). -

[90] - - -Infractions sur le Copyright (enregistrements audio et vidéo), 485 -(témoignage de Jack Valenti). -

[91] - - -Universal City Studios, Inc. v. Sony -Corp. of America, 659 F. 2d 963 (9ème Cir. 1981). -

[92] - - -Sony Corp. of America v. Universal City -Studios, Inc., 464 U.S. 417, 431 (1984). -

[93] -Ceux-ci sont les cas les plus -importants dans notre histoire, mais il y a d'autres affaires aussi. La +gouvernements d’utiliser des brevets pour des applications publiques et sans +but lucratif, sans devoir obtenir au préalable la permission du détenteur du +brevet. Les pays en voie de développement peuvent profiter de cette +disposition pour exploiter des brevets étrangers à moindre coût. C’est une +stratégie prometteuse pour des pays en voie de développement membres du +TRIPS. +

[72] + +Pour une analyse de l’impact économique des technologies de copie, voir Stan +J. Liebowitz, +Re-thinking the Network Economy: The True. Forces Driving the +Digital Marketplace, Amacom, 2002, p. 144-190. « Dans +quelques cas […] l’impact du piratage sur la capacité du détenteur du +copyright lors d’une appropriation de la valeur du travail sera +négligeable. Un cas évident est celui où l’individu s’engageant dans le +piratage n’aurait pas acheté d’original, même si le piratage n’était pas une +option. » (Idem, p. 149.) +

[73] + + +Bach v. Longman, op. cit. +

[74] + +Voir Clayton +M. Christensen, The +Innovator's Dilemma: The Revolutionary National Bestseller That Changed the +Way We Do Business, HarperBusiness, 2000. Le professeur +Christensen examine pourquoi les entreprises qui développent et dominent un +secteur sont souvent incapables d’inventer les utilisations les plus +créatives et de changer de paradigme dans l’utilisation de leurs propres +produits. Cette tâche incombe plus généralement aux innovateurs extérieurs, +qui réutilisent la technologie existante de façon inventive. Pour une +discussion des idées de Clayton M. Christensen, voir Lawrence +Lessig, The Future of +Ideas, p. 89-92 et 139. +

[75] + + +Voir Carolyn Lochhead, +« Silicon Valley Dream, Hollywood Nightmare », San +Francisco Chronicle, 24 septembre 2002 et  « Rock ‘n’ Roll +Suicide », New Scientist, 6 juillet 2002, + Benny Evangelista, +« Napster Names CEO, Secures New Financing », San +Francisco Chronicle, 23 mai 2003 et « Napster’s Wake-Up +Call », The Economist, 24 juin 2000, John +Naughton, « Hollywood at +War with the Internet » The Times, 26 juillet +2002. +

[76] + + + +Voir Ipsos-Insight, +TEMPO: Keeping Pace with Online Music Distribution, +septembre 2002 qui rapporte que 28 % des américains âgés de 12 ans et plus +ont téléchargé de la musique depuis Internet et 30 % ont écouté des fichiers +numériques stockés sur leurs ordinateurs. +

[77] + + +Amy Harmon, « Industry +Offers a Carrot in Online Music Fight », The New York +Times, 6 juin 2003. +

[78] + +Voir Stan J. Liebowitz, +op. cit., p. 148-149. +

[79] + + Voir Cap Gemini Ernst & +Young, Technology Evolution and the Music +Industry's Business Model Crisis, 2003. Ce rapport décrit les +efforts de l’industrie musicale pour stigmatiser la pratique, émergente dans +les années 1970, de l’enregistrement sur cassette, y compris par une +campagne publicitaire représentant un crâne en forme de cassette avec comme +titre « L’enregistrement personnel sur cassette tue la +musique ». Lorsque l’enregistrement numérique est devenu une menace, +un organisme dépendant du Congrès américain, l’Office of Technical +Assessment (OTA), a fait un sondage sur le comportement du grand public. En +1988, 40 % des consommateurs âgés de plus de dix ans avaient enregistré de +la musique sur une cassette : U.S. Congress, Office of +Technology Assessment, Copyright and Home +Copying: Technology Challenges the Law, OTA-CIT-422, +U.S. Government Printing Office, octobre 1989, p. 145-156.

[80] + + +Office of Technology Assessment, +op. cit., p. 4. +

[81] + + +Voir Recording Industry Association of +America, 2002 Yearend +Statistics, disponible au lien nº 15. Un rapport ultérieur +indique des pertes encore plus grandes, voir Recording +Industry Association of America, Some +Facts About Music Piracy, 25 juin 2003, disponible au lien nº 16 : « Dans les +quatre dernières années, le volume exporté de musique enregistrée a chuté de +26 %, passant de 1,16 milliard d’unités en 1999 à 860 millions d’unités en +2002 aux États-Unis (basé sur des unités expédiées). En termes de ventes, +les revenus sont en baisse de 14 %, passant de 14,6 milliards de dollars en +1999 à 12,6 milliards de dollars l’année dernière (basé sur la valeur du +dollar américain à l’exportation). L’industrie mondiale de la musique est +passée du statut d’une industrie de 39 milliards de dollars en 2000 à une +industrie de 32 milliards de dollars en 2002 (basé sur la valeur du dollar +américain à l’exportation) ». +

[82] +Jane Black, « Big Music’s +Broken Record », Business Week Online, +13 février 2003, disponible au lien nº 17. +

[83] + + +Idem. +

[84] + + +Selon une estimation, 75 % de la musique mise en vente par les principaux +labels n’est plus disponible en magasin. Voir « Online Entertainment +and Copyright Law—Coming Soon to a Digital Device Near You », audition +devant la commission des lois du Sénat, +107e Congrès, +1re session, 3 avril 2001 : déclaration préparée +par la Coalition pour l’avenir de la musique, disponible au lien nº 18. +

[85] + +S’il n’existe pas de bonne estimation +du nombre de magasins de CDs d’occasion, on comptait 7 198 vendeurs de +livres d’occasion aux États-Unis en 2002, soit une augmentation de 20 % +depuis 1993. Voir Book Hunter +Press, The Quiet Revolution: The Expansion +of the Used Book Market, 2002, disponible au lien nº 19. Les ventes de CDs +d’occasion se sont chiffrées à 260 millions de dollars en 2002 : voir +National Association of Recording +Merchandisers, 2002 Annual Survey +Results, disponible au lien nº 20. +

[86] + + +Voir la transcription des procédures : In Re: Napster Copyright +Litigation, 34-35 (N.D. Cal., 11 juillet 2001), +nos. MDL-00-1369 MHP, C 99-5183 MHP, disponible au lien nº 21. Pour un compte rendu +du litige et de son coût pour Napster, voir Joseph +Menn, All the Rave: +The Rise and Fall of Shawn Fanning’s Napster, Crown Business, +2003, p. 269-282. +

[87] + + +« Infractions au copyright (enregistrements audio et vidéo) », +auditions sur l’amendement S. 1758 devant la commission des lois du Sénat, +97e Congrès, 1re et +2e sessions, 459, 1982, témoignage de Jack +Valenti, président de Motion Picture Association of America. +

[88] + + +Idem, 475. +

[89] + + +Universal City Studios, Inc. v. Sony Corp. of +America, 480 F. Supp. 429, (C.D. Cal., 1979). +

[90] + + +« Infractions au copyright (enregistrements audio et vidéo) », +485, témoignage de Jack Valenti. +

[91] + + +Universal City Studios, Inc. v. Sony Corp. of +America, 659 F. 2d 963 +(9e Cir. 1981). +

[92] + + +Sony Corp. of America v. +Universal City Studios, Inc., 464 U.S. 417, 431 +(1984). +

[93] +Il s’agit ici des cas les plus +importants dans notre histoire, mais il y a aussi d’autres affaires. La technologie de la bande audio numérique (DAT), par exemple, a été -réglementée par le Congrès pour minimiser le risque de piratage. Le remède -imposé par le Congrès a vraiment encombré les producteurs de DAT, en taxant -les ventes de cassette et en contrôlant la technologie du DAT. Voir la loi -Audio Home Recording de 1992 (titre 17 du United States -Code), Pub. L. No. 102-563, 106 Stat. 4237, codifiée au 17 -U.S.C. §1001. Encore une fois, de toute façon, cette réglementation n'a pas -éliminé les resquillages dans le sens que j'ai décrit. Voir Lessig, -Future, 71. Voir aussi Picker, « From Edison to -the Broadcast Flag », University of Chicago Law -Review 70 (2003) : 293-96. -

[94] - - -Sony Corp. of America vs. Universal City -Studios, Inc., 464 U.S. 417, 432 (1984). -

[95] - - -John Schwartz, « New Economy: The Attack on Peer-to-Peer Software -Echoes Past Efforts », New York Times, 22 -septembre 2003, C3. +réglementée par le Congrès pour minimiser le risque de piratage. Le +traitement imposé par le Congrès a vraiment pesé sur les producteurs de DAT, +en taxant les ventes de cassette et en contrôlant la technologie du +DAT. Voir la loi Audio Home Recording de 1992 +(titre 17 du United States Code), +Pub. L. No. 102-563, 106 Stat. 4237, codifiée dans +17 U.S.C. § 1001. Encore une fois et de toute façon, +cette réglementation n’a pas éliminé les resquillages dans le sens que j’ai +décrit, voir Lawrence Lessig, +The Future of Ideas, p. 71 ; voir aussi Randal +C. Picker, +op. cit., p. 293-296. +

[94] + + +Sony Corp. of America v. Universal City Studios, +Inc., 464 U.S. 417, 432 (1984). +

[95] + + +John Schwartz, « New +Economy: The Attack on Peer-to-Peer Software Echoes Past Efforts », +The New York Times, 22 septembre 2003.

Partie II. « Propriété »

@@ -3713,7 +3788,7 @@ pique-nique dans votre jardin — par exemple, en allant acheter une table chez Sears, et en la mettant au fond de mon jardin ? Quelle est dans ce cas la chose que je prends ? -

+

La différence ne tient pas seulement au fait que les tables de pique-nique sont des objets physiques et non pas des idées, bien que cette différence soit importante. La différence tient au fait que dans la plupart des @@ -3725,8 +3800,8 @@ est particulièrement vrai si je copie la manière dont quelqu'un s'habille), « Celui qui recoit une idée de moi, recoit une instruction sans diminuer la mienne ; de même que celui qui allume sa chandelle à la -mienne, recoit de la lumière sans me faire de l'ombre. »[96] -

+mienne, recoit de la lumière sans me faire de l'ombre. »[96] +

Les exceptions à l'usage libre sont les idées et expressions couverts par la loi des brevets et du copyright, et quelques autres cas que je n'aborderai pas ici. Dans ce cas la loi stipule que vous ne pouvez pas prendre mon idée @@ -3737,7 +3812,7 @@ d'autres termes— ont ici leur importance. Afin de bien comprendre comment est apparu cet exercice de transformation de l'impalpable en propriété, il nous faut replacer cette « propriété » dans son -contexte.[97] +contexte.[97]

Pour celà, ma stratégie sera la même que dans la partie précédente. Je propose quatre anecdotes, afin d'aider à replacer dans son contexte l'idée @@ -3747,24 +3822,26 @@ assertion—« le copyright est une propriété »—sera un peu plus clair, et ses implications apparaîtront bien différentes de celles que les guerriers du copyright voudraient bien nous faire accepter. -



[96] +



[96] -Lettre de Thomas Jefferson à Isaac McPherson (13 août 1813) dans -The Writings of Thomas Jefferson, vol. 6 (Andrew -A. Lipscomb and Albert Ellery Bergh, ed., 1903), 330, 333-34. -

[97] +Thomas Jefferson, lettre à Isaac +McPherson, 13 août 1813, The Writings of Thomas +Jefferson, vol. 6, Andrew A. Lipscomb et Albert Ellery Bergh +éd., 1903, p. 330 et 333-334. +

[97] -Comme l'enseignaient les réalistes juridiques à propos de la loi américaine, -tous les droits de propriété sont intangibles. Un droit de propriété est -simplement un droit qu'un individu a contre le monde de faire ou de ne pas -faire certaines choses qui peuvent ou ne peuvent pas être liées à un objet -physique. Le droit lui-même est intangible, même si l'objet auquel il est -(métaphoriquement) attaché est tangible. Voir Adam Mossoff, « What Is +Comme l’enseignaient les « réalistes juridiques » à propos de la +loi américaine, tous les droits de propriété sont intangibles. Un droit de +propriété est simplement un droit qu’un individu a contre le monde de faire +ou de ne pas faire certaines choses qui peuvent ou ne peuvent pas être liées +à un objet physique. Le droit lui-même est intangible, même si l’objet +auquel il est (métaphoriquement) attaché est tangible. Voir Adam +Mossoff, « What Is Property? Putting the Pieces Back Together », Arizona Law -Review 45 (2003) : 373, 429 n. 241. -

Chapitre 6. Fondateurs

+Review, vol. 45, 2003, p. 373 et 429, n. 241. +

Chapitre 6. Fondateurs

William Shakespeare a écritRomeo et Juliette en 1595. La pièce fut publiée pour la première fois en 1597. C'était la onzième grande pièce de théâtre @@ -3775,20 +3852,20 @@ la source. J'ai entendu un jour quelqu'un faire ce commentaire au sujet de l'adaptation de Henri V par Kenneth Branagh : « J'ai aimé, mais Shakespeare contient tellement de clichés. » -

+

En 1774, presque 180 ans après que Romeo et Juliette fut écrit, le « copy-right » de la pièce était toujours, pour beaucoup, le droit exclusif d'un unique éditeur londonien, Jacob -Tonson.[98] Tonson était le plus en vue -d'un petit groupe d'éditeurs appelé les Conger[99] qui contrôlaient les ventes de livres en Angleterre au dix-huitième +Tonson.[98] Tonson était le plus en vue +d'un petit groupe d'éditeurs appelé les Conger[99] qui contrôlaient les ventes de livres en Angleterre au dix-huitième siècle. Les Conger prétendaient avoir un droit perpétuel de contrôler la « copie » de livres qu'ils avaient acquis auprès de leurs auteurs. Ce droit perpétuel signifiait que personne d'autre ne pouvait publier de copies d'un livre dont ils détenaient les droits. Les classiques étaient maintenus à des prix élevés : la compétition, qui aurait pu produire des éditions meilleures ou moins chères, était éliminée. -

+

Maintenant, l'année 1774 a quelque chose d'étonnant, pour qui s'y connaît un peu en loi sur le droit d'auteur. L'année la plus connue dans l'histoire du droit d'auteur est 1710, année où le Parlement anglais adopta la première @@ -3796,11 +3873,11 @@ loi stipulait que tout travail publié serait placé sous copyright pour quatorze années, renouvelables une fois si l'auteur était vivant, et que tout travail publié avant 1710 serait protégé pour une durée additionnelle -unique de vingt-et-une années.[100] Selon +unique de vingt-et-une années.[100] Selon cette loi, Romeo et Juliette aurait du être libre de droits en 1731. Pourquoi, dans ce cas, la question de savoir si il était sous le contrôle de Tonson se posait-elle toujours en 1774 ? -

+

La raison est que les Anglais ne s'étaient pas encore mis d'accord sur ce qu'était un « copy-right »—en fait personne ne l'avait fait. A l'époque où les Anglais passaient le Statut d'Anne, il n'y avait @@ -3810,7 +3887,7 @@ faciliter le contrôle de ce qui était publié par la Couronne. Mais après son expiration, il n'y avait pas de loi positive qui réservait aux éditeurs, ou « Stationers », un droit exclusif d'imprimer des livres. -

+

Qu'il n'y ait pas eu de loi positive ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de loi du tout. La tradition légale anglo-américaine tient compte à la fois des législateurs et des jurisprudences, afin de @@ -3822,7 +3899,7 @@ changer. Et donc la vraie question, une fois que le statut avait expiré, était de savoir si la loi commune pouvait protéger un copyright, indépendemment de toute loi positive. -

+

Cette question était importants pour les éditeurs, ou « libraires », comme ils étaient appelés, car il y avait une @@ -3840,12 +3917,12 @@ copyright « expirait », et l'oeuvre devenait libre et pouvait être publiée par n'importe qui. Ou du moins, il semble que c'est ce que le législateur croyait. -

+

Maintenant, la question à laquelle je souhaite que vous réfléchissiez un moment est la suivante : Pourquoi le Parlement avait-il limité ce droit exclusif ? La question n'est pas comment la limite fut choisie, mais pourquoi cette limite existait-elle ? -

+

Car les éditeurs, et les auteurs qu'ils représentaient, avaient un argument très fort. Prenons par exemple Romeo et Juliette : Cette pièce a été écrite par Shakespeare. C'est @@ -3856,12 +3933,12 @@ pièce de Shakespeare, sans sa permission ni celle d'un de ses agents ? Quelle raison y a-t-il à laisser quelqu'un d'autre « voler » le travail de Shakespeare ? -

+

La réponse tient en deux parties. Premièrement, il nous faut savoir quelque chose de spécial concernant la notion de « copyright » qui existait au temps du Statut d'Anne. Deuxièmement, nous devons comprendre quelque chose d'important au sujet de ces « libraires ». -

+

Premièrement, au sujet du copyright. Au cours des trois cent dernières années, nous n'avons cessé d'élargir le champ d'application du concept de @@ -3876,7 +3953,7 @@ liste de restrictions de la liberté des autres : Il accorde à l'auteur le droit exclusif de copier, le droit exclusif de distribuer, le droit exclusif d'exécuter, etc. -

+

Ainsi, par exemple, même si le copyright sur les oeuvres de Shakespeare était éternel, tout ce que celà aurait voulu dire au sens original du terme, c'est que personne n'aurait pu rééditer une oeuvre de Shakespeare sans la @@ -3885,7 +3962,7 @@ traduire, ou que Kenneth Branagh soit autorisé à faire ses films. Le « copy-right » n'était qu'un droit exclusif d'imprimer — rien de moins, bien sûr, mais aussi rien de plus. -

+

Même ce droit limité était vu avec scepticisme par les Britanniques. Ces derniers avaient eu une expérience longue et douloureuse des « droits exclusifs », surtout ceux garantis par la Couronne. Les Anglais @@ -3907,7 +3984,7 @@ seulement dans la mesure où la société en bénéficiait. Les Anglais voyaient les torts qui résultaient des traitements de faveur ; ils avaient passé une loi pour les faire cesser. -

+

Ensuite, à propos des libraires. Le problème n'était pas seulement que le copyright était un monopole. Cela provenait aussi du fait que le monopole était tenu par les libraires. De nos jours, ils nous semblent bizarres et @@ -3919,8 +3996,8 @@ dures : Milton les décrit comme des « vieux titulaires de brevets et de monopolistes dans le marché de ventes de livres » ; ils étaient « des hommes qui ne travaillent donc pas dans une profession -honnête dans laquelle l'apprentissage est inutile. »[101] -

+honnête dans laquelle l'apprentissage est inutile. »[101] +

Beaucoup croyaient que le pouvoir exercé par les libraires limitait la diffusion du savoir, juste au moment où les Lumières enseignaient l'importance de l'éducation et de la diffusion de la connaissance en @@ -3957,8 +4034,8 @@ justement odieuse au regard de la loi ; ce serait une grande entrave au commerce, un découragement de l'apprentissage, sans aucun bénéfice pour les auteurs mais un impôt général sur le public ; et tout ceci pour -seulement augmenter les gains privés des libraires.[102] -

+seulement augmenter les gains privés des libraires.[102] +

Ayant échoué au Parlement, les éditeurs se tournèrent vers les tribunaux, dans une série de procès. Leur argument était simple et direct : le Statut d'Anne donnait aux auteurs certaines protections au travers d'une loi @@ -3972,49 +4049,49 @@ expiré : Selon cette loi, ils avaient le droit d'interdire la publication d'un livre, même si le Statut d'Anne avait expiré. C'était, selon eux, la seule manière de protéger les auteurs. -

+

C'était un argument astucieux, un de ceux qui avaient le soutien des principaux juristes de l'époque. Il démontrait aussi une extraordinaire perversité. Jusqu'alors, comme l'a écrit le professeur de droit Raymond Patterson, « Les éditeurs ... avaient autant d'égards pour les auteurs -qu'un fermier en a pour son bétail. »[103] Les libraires ne prêtaient aucune attention aux droits des +qu'un fermier en a pour son bétail. »[103] Les libraires ne prêtaient aucune attention aux droits des auteurs. Leur seule préoccupation était le profit monopolistique qu'ils pouvaient tirer du travail des auteurs. -

+

L'argument des libraires ne fut pas accepté sans dispute. Le principal protagoniste de cette dispute était un libraire écossais nommé Alexander -Donaldson.[104] -

+Donaldson.[104] +

Donaldson ne faisait pas partie des Conger de Londres. Il commença sa carrière à Edimbourg en 1750. Son commerce était concentré sur les rééditions bon marché d'« oeuvres standard dont la durée de copyright -avait expiré », du moins selon le Statut d'Anne.[105] La maison d'édition de Donaldson prospéra et devint +avait expiré », du moins selon le Statut d'Anne.[105] La maison d'édition de Donaldson prospéra et devint « quelque chose comme un centre pour Ecossais instruits. » « Parmi eux », écrit le professeur Mark Rose, se trouvait « le jeune James Boswell qui, avec son ami Andrew Erskine, publia avec Donaldson une anthologie de poèmes Écossais -contemporains. »[106] +contemporains. »[106]

Quand les libraires de Londres tentèrent de fermer la boutique de Donaldson en Écosse, il répliqua en déménageant sa boutique à Londres, où il vendit des éditions bon marché « des livres anglais les plus populaires, défiant ainsi la loi commune sur la propriété -littéraire. »[107] Ses livres étaient +littéraire. »[107] Ses livres étaient 30 à 50 pour cent moins chers que ceux des Conger, et il justifiait son droit de leur faire compétition par le fait que, selon le statut d'Anne, les oeuvres qu'ils vendait étaient sorties du domaine protégé. -

+

Les libraires de Londres donnèrent rapidement suite, afin d'empêcher un tel « piratage ». Un certain nombre d'actions contre les « pirates » réussirent, la plus importante victoire étant celle de Millar contre Taylor. -

+

Millar était un libraire, qui en 1729 avait acquis les droits sur le poème « The Seasons » de James Thomson. Millar répondait aux exigences du Statut d'Anne, et reçut donc la protection complète prévue par le statut. Après que la durée du copyright fut écoulée, Robert Taylor commença à imprimer une édition concurrente. Millar le poursuivit, arguant d'un droit -perpétuel selon la loi commune, quoi qu'en dise le Statut d'Anne[108]. +perpétuel selon la loi commune, quoi qu'en dise le Statut d'Anne[108].

A l'étonnement des juristes modernes, un des plus grands juges de l'histoire anglaise, Lord Mansfield, approuva les libraires. Quelle que soit la @@ -4026,7 +4103,7 @@ permission de Millar. Cette loi commune donnait donc effectivement aux libraires un droit perpétuel de contrôler la publication de tout livre leur étant assigné. -

+

Considéré comme un problème de justice abstraite, en raisonnant comme si la justice n'était qu'affaire de déduction logique en partant de principes de @@ -4040,14 +4117,14 @@ ans, pensait le Parlement, la Grande Bretagne passerait du système de culture contrôlée voulu par la couronne, à la culture libre dont nous avons hérité. -

+

Cependant, le combat pour défendre les limites imposées par le Statut d'Anne ne devait pas se terminer là, et c'est ici que Donaldson entre dans la danse. -

+

Millar mourut peu après sa victoire, il ne fut donc pas fait appel. Son agent vendit les poèmes de Thomson à une association d'imprimeurs, dont -Thomas Beckett faisait partie.[109] +Thomas Beckett faisait partie.[109] Donaldson publia ensuite une édition non autorisée des oeuvres de Thomson. Beckett, fort de la décision prise dans l'affaire Millar, obtint une injonction à l'encontre de @@ -4055,7 +4132,7 @@ comme notre Cour Suprême. En février 1774, cette chambre eut l'occasion d'interpréter la signification des limites décidées par le Parlement soixante ans plus tôt. -

+

Fait plutôt rare en matière de loi, l'affaire Donaldson contre Beckett attira une attention immense dans toute la Grande-Bretagne. Les avocats de @@ -4066,13 +4143,13 @@ disaient-ils, une fois que la durée specifiée dans le Statut d'Anne était écoulée, les oeuvres qui avait été protégées par ce statut n'étaient plus protégées. -

+

La Chambre des Lords était une institution étrange. Les questions légales étaient soumises à la Chambre, et les « lords de la loi », membres d'une distinction spéciale qui fonctionnait beaucoup comme les juges de notre Cour Suprême, votaient en premier. Ensuite, une fois que les lords de la loi avaient voté, la Chambre des Lords votait au complet. -

+

Les rapports sur le vote des lords de la loi sont mitigés. D'après certains, il semble que le copyright perpétuel ait prévalu. Mais il n'y a pas @@ -4081,7 +4158,7 @@ perpétuels. Quelle que soit la manière dont on interprétait la loi commune, un copyright était maintenant fixé pour un temps limité, après lequel l'oeuvre protégée par copyright passait dans le domaine public. -

+

« Le domaine public. » Avant le procès Donaldson contre Beckett, il n'y avait pas de notion claire de domaine public en Angleterre. Avant 1774, @@ -4091,7 +4168,7 @@ expirait, et les plus grandes oeuvres de l'histoire anglaise, y compris celles de Shakespeare, Bacon, Milton, Johnson, et Bunyan, étaient libres de contraintes légales. -

+

C'est difficile à imaginer pour nous, mais cette décision de la Chambre des Lords nourrit une réaction populaire et politique extraordinaire. En Écosse, où la plupart des « éditeurs pirates » effectuaient leur travail, @@ -4101,8 +4178,8 @@ défendue devant la Chambre des Lords dont l'issue intéressait autant de gens. » « Grandes réjouissances à Edinburgh après la victoire sur la propriété littéraire : feux de joie et -illuminations. »[110] -

+illuminations. »[110] +

A Londres, cependant, du moins parmi les éditeurs, la réaction fut aussi forte dans la direction opposée. Le Morning Chronicle rapporte : @@ -4114,8 +4191,8 @@ biens et leurs maisons afin d'acheter des Copyrights, se retrouvent en quelque sorte ruinés, et ceux qui après plusieurs années de métier pensaient avoir acquis une compétence à offrir à leur famille se retrouvent sans un -centime à offrir à leurs successeurs.[111] -

+centime à offrir à leurs successeurs.[111] +

« Ruinés » est un peu exagéré. Mais il n'est pas exagéré de dire @@ -4138,94 +4215,103 @@ et non pas dans un cadre où les choix concernant quelle culture est disponible, et de quelle manière on y accède, seraient faits par une minorité, à l'encontre des souhaits de la majorité. -

+

Du moins, c'était la règle dans un monde où le Parlement était opposé aux monopoles, et résistait aux plaidoyers protectionnistes des éditeurs. Dans un monde où le Parlement aurait été plus flexible, une culture libre aurait été moins protégée. -



[98] +



[98] - On se souvient particulièrement de Jacob Tonson pour ses -associations avec des personnages importants de la littérature du -dix-huitième siècle, en particulier John Dryden, et pour sa belle -« édition définitive » d'oeuvres classiques. En plus de -Roméo et Juliette, il édita une collection étonnante -d'oeuvres qui restent encore au coeur des canons anglais, parmi lesquelles -des oeuvres retrouvées de Shakespeare, Ben Jonson, John Milton et John -Dryden. Voir Keith Walker, « Jacob Tonson, Bookseller », -American Scholar 61 :3 (1992) : 424-31. -

[99] + Le souvenir de Jacob Tonson est particulièrement associé aux +personnalités importantes de la littérature du +xviiie siècle +(en particulier John Dryden) et à ses belles « éditions +définitives » des œuvres classiques. En plus de Roméo et +Juliette, il édita une étonnante collection d’œuvres qui sont +encore au cœur du canon littéraire anglais, parmi lesquelles les œuvres +choisies de Shakespeare, Ben Jonson, John Milton et John Dryden. Voir Keith +Walker, « Jacob Tonson, +Bookseller », American Scholar, vol. 61, nº 3, +1992, p. 424-431. +

[99] -Lyman Ray Patterson, Copyright in Historical -Perspective (Nashville : Vanderbilt University Press, -1968), 151-52. -

[100] +Lyman Ray Patterson, +Copyright in Historical Perspective, Vanderbilt +University Press, 1968, p. 151-152. +

[100] - Comme l'argumente bien Siva -Vaidhyanathan, il est erroné d'appeler ceci une « loi sur le -copyright ». Voir Vaidhyanathan, Copyrights and -Copywrongs, 40. -

[101] +Comme l’argumente si bien Siva +Vaidhyanathan, il est erroné d’appeler ceci une « loi sur le +copyright ». Voir Siva +Vaidhyanathan, +op. cit., p. 40. +

[101] -Philip Wittenberg, The Protection and Marketing of Literary -Property (New York : J. Messner, Inc., 1937), 31. -

[102] +Philip Wittenberg, +The Protection and Marketing of Literary Property, +Julian Messner, 1937, p. 31. +

[102] -Une lettre à un membre du parlement au sujet de la loi dépendant maintenant -de la Chambre des Communes, pour rendre plus efficace une loi dans la -huitième année du règne de la reine Anne, intitulée : une loi pour -l'encouragement de l'apprentissage, par l'acqusisition des copies de livres -imprimés parmi les auteurs ou acheteurs de telles copies, pendant la durée -ci-avant mentionnée (Londre, 1735), dans Brief Amici Curiae of Tyler -T. Ochoa et al., 8, Eldred -v. Ashcroft, 537 U.S. 186 (2003) (No. 01-618). -

[103] +Une lettre à un membre du Parlement au sujet de la loi dépendant maintenant +de la Chambre des communes, pour rendre plus efficace une loi dans la +huitième année du règne de la reine Anne, intitulée « Une loi pour +l’encouragement de l’apprentissage, par l’acquisition des copies de livres +imprimés, parmi les auteurs ou acheteurs de telles copies, pendant la durée +ci-avant mentionnée (Londres, 1735) », dans « Brief Amici Curiae +of Tyler T. Ochoa, et al. », 8, Eldred +v. Ashcroft, 537 U.S. 186 (2003) (No. 01-618). +

[103] - Lyman Ray Patterson, « Free Speech, Copyright, and Fair -Use », Vanderbilt Law Review 40 (1987) : -28. Pour une explication merveilleusement convaincante, voir Vaidhyanathan, -37-48. -

[104] + Lyman Ray Patterson, +« Free Speech, Copyright, and Fair Use », Vanderbilt +Law Review, vol. 40, 1987, p. 28. Pour une explication +merveilleusement convaincante, voir Siva +Vaidhyanathan, +op. cit., p. 37-48. +

[104] -Pour une explication convaincante, voir David Saunders, -Authorship and Copyright (London : Routledge, -1992), 62-69. -

[105] +Pour une explication convaincante, voir David +Saunders, Authorship +and Copyright, Routledge, 1992, p. 62-69. +

[105] -Mark Rose, Authors and Owners (Cambridge : -Harvard University Press, 1993), 92. -

[106] +Mark Rose, Authors +and Owners: The Invention of Copyright, Harvard University +Press, 1993, p. 92. +

[106] -Ibid., 93. -

[107] +Idem, p. 93. +

[107] - Lyman Ray Patterson, -Copyright in Historical Perspective, 167 (citant -Borwell). -

[108] +Lyman Ray +Patterson (citant Borwell), +op. cit., p. 167. +

[108] -Howard B. Abrams, « The Historic Foundation of American Copyright -Law : Exploding the Myth of Common Law Copyright », -Wayne Law Review 29 (1983) : 1152. -

[109] +Howard B. Abrams, « The +Historic Foundation of American Copyright Law: Exploding the Myth of Common +Law Copyright », Wayne Law Review, vol. 29, +1983, p. 1152. +

[109] -Ibid., 1156. -

[110] +Idem, p. 1156. +

[110] -Rose, 97. -

[111] +Mark Rose, +op. cit., p. 97. +

[111] -Ibid. +Idem.

Chapitre 7. Enregistreurs

Jon Else est un réalisateur. Il est surtout connu pour ses documentaires, et ses oeuvres ont eu beaucoup de @@ -4237,7 +4323,7 @@ Else a travaillé sur un documentaire auquel je participais. Pendant une pause, il me raconta une histoire qui parlait de la liberté de création dans les films aux États-Unis aujourd'hui. -

+

En 1990, Else travaillait à un documentaire sur la Tétralogie de Wagner. Le sujet du documentaire était les stagehands à l'Opéra de San Francisco. Les stagehands sont une partie particulièrement drôle et cocasse d'un @@ -4252,7 +4338,7 @@ l'opéra jouait Wagner, passaient Les Simpson. D'après Else, cette touche de dessin animé permettait de mieux appréhender ce que la scène avait de spécial. -

+

Des années plus tard, quand il finit par obtenir un financement pour terminer son film, Else voulut s'acquitter des droits pour ces quelques secondes de Simpson. Car bien sûr, ces quelques @@ -4274,7 +4360,7 @@ Gracie Films. Else appela la Fox et leur expliqua l'histoire du clip dans un coin de l'écran. Else dit que Matt Groening avait déjà donné sa permission. Il voulait juste obtenir confirmation de la Fox. -

+

C'est alors que, comme me le dit Else, « deux choses se produisirent. Premièrement nous découvrîmes... que la création de Matt Groening ne lui appartenait pas — ou du moins que quelqu'un [chez Fox] @@ -4289,7 +4375,7 @@ éducatif. » C'était bien le tarif éducatif, lui répondit Herrera. Un jour plus tard, Else rappela pour obtenir confirmation de ce qu'on lui avait dit. -

+

« Je voulais m'assurer que j'avais bien compris », me dit il. « Oui, vous avez bien compris », lui dit-elle. Il en @@ -4299,7 +4385,7 @@ Else, « Et si vous citez ce que je viens de dire, vous entendrez parler de nos avocats. » Plus tard, un assistant de Herrera dit à Else : « Ils se fichent du reste. Ils veulent l'argent et c'est tout. » -

+

Else n'avait pas de quoi acheter le droit de remontrer ce qui était montré sur la télévision de l'opéra de San Francisco. Montrer cette réalité dépassait le budget du réalisateur. A la dernière minute avant la sortie du @@ -4328,11 +4414,11 @@ million de dollars. C'est son droit, défini par la loi.

Mais quand des juristes entendent cette histoire sur Jon Else et la Fox, -leur première pensée est « usage loyal »[112]. L'utilisation par Else de 4.5 secondes d'une vue +leur première pensée est « usage loyal »[112]. L'utilisation par Else de 4.5 secondes d'une vue indirecte d'un épisode des Simpson est clairement un usage loyal des Simpson— et l'usage loyal ne nécessite pas la permission de qui que ce soit. -

+

J'ai donc demandé à Else pourquoi il ne s'en était pas tout simplement remis @@ -4345,7 +4431,7 @@ douté qu'il s'agisse d'un « usage clairement loyal » sur le plan purement légal. Mais je ne pouvais pas me reposer là dessus en pratique. Voici pourquoi : -

  1. +

    1. Avant qu'un film puisse être diffusé, la chaîne nous impose de souscrire à @@ -4354,7 +4440,7 @@ séquence du film, sa source et son statut juridique. Ils ont une notion assez restreinte de l'« usage loyal », et une utilisation en « usage loyal » peut compromettre la demande d'assurance. -

    2. +

    3. Je n'aurais probablement jamais dû poser la question à Matt Groening dès le @@ -4378,13 +4464,13 @@ clairement que ce serait celui qui avait le plus d'avocats et les poches les plus profondes qui l'emporterait. -

    4. +

    5. En général, cette question de l'usage loyal se pose à la fin d'un projet, alors que nous devons tenir une date de sortie et que nous n'avons plus d'argent. -

+

En théorie, usage loyal signifie que l'on peut se passer de permission. Par conséquent la théorie favorise la culture libre, et préserve d'une culture de permissions. Mais en pratique, l'usage loyal fonctionne d'une manière @@ -4397,16 +4483,17 @@ huitième siècle. La loi est née comme bouclier pour protéger les revenus des éditeurs de la compétition déloyale d'un pirate. Elle a grandi comme une épée qui se mêle de tous les usages, transformatifs ou non. -



[112] +



[112] -Pour un excellent argument qu'un tel usage est un « usage -loyal », mais que les avocats ne permettent pas la reconnaissance que -c'est de l'« usage loyal », voir Richard A. Posner avec William -F. Patry, « Fair Use and Statutory Reform in the Wake of -Eldred », University of Chicago Law School, 5 -août 2003. -

Chapitre 8. Transformateurs

+Pour un excellent argumentaire du fait il s’agit bel et bien d’un +« usage loyal », mais que les avocats ne permettent pas qu’il +soit reconnu comme tel, voir Richard +A. Posner et William +F. Patry, « Fair Use and +Statutory Reform in the Wake of Eldred », +California Law Review, vol. 92, nº 6, 2004. +

Chapitre 8. Transformateurs

En 1993, Alex Alben, un avocat, travaillait pour Starwave, Inc. Starwave était une entreprise innovante fondée par Paul Allen, le cofondateur de Microsoft, dans le but de @@ -4454,7 +4541,7 @@ l'autorisation de chaque personne qui apparaît dans ces films, de même pour la musique et tout ce que nous voulons utiliser dans ces extraits de film. » Slade lui dit, « Excellent ! Faisons cela. » -[113] +[113]

Le problème était que ni Alben ni Slade n'avait la moindre idée de ce qui serait nécessaire à l'obtention des autorisations. Tous les acteurs jouant @@ -4485,7 +4572,7 @@ qui passe à travers la vitre : est-ce l'acteur ou le cascadeur ? Et ensuite nous avons monté une équipe, mon assistant et quelques autres, et nous avons commencé à appeler ces gens. -

+

Certains acteurs étaient heureux de nous aider —Donald Sutherland, par exemple, s'assura lui-même que tous les droits étaient acquittés. D'autres étaient étonnés de leur chance. Alben leur demandait « Allô, puis-je @@ -4516,13 +4603,13 @@ Et sans aucun doute, le produit lui-même était exceptionnellement bon. Eastwood l'adorait, et il se vendit très bien. -

+

Mais je fis observer à Alben à quel point il semble étrange qu'il ait fallu un an de travail simplement pour acquitter des droits. Sans doute Alben l'avait fait de manière très efficace, mais pour reprendre un mot célèbre de Peter Drucker, « il n'y a rien de plus inutile que de faire efficacement quelque chose qu'on ne devrait pas faire du -tout. »[114] Est-il normal, +tout. »[114] Est-il normal, demandai-je à Alben, que ce soit là la manière dont un travail nouveau doit être réalisé ?

@@ -4571,7 +4658,7 @@ pas. Donc, s'il lui a fallu un an, combien de temps cela aurait-il pris à quelqu'un d'autre ? Et combien de créativité est perdue simplement parce que les coûts d'acquittement des droits sont si élevés ? -

+

Ces coûts sont entrainés par un type de régulation. Soyons Républicains pour un instant, et irritons-nous un peu. Le gouvernement définit l'étendue de ces droits, et cette étendue détermine combien il coûtera de les @@ -4582,7 +4669,7 @@ changent, celle-ci disparaît. Ou du moins, un républicain bien entrainé et hostile a toute régulation devrait considérer ces droits et demander : « Ceci est-il toujours justifié ? » -

+

J'ai parfois vu une lueur de reconnaissance quand les gens comprennent cela, mais en quelques occasions seulement. La première fois ce fut lors d'une @@ -4596,7 +4683,7 @@ siècle, le tout organisé selon l'idee d'un épisode de 60 minutes. L'exécution était parfaite, fidèle jusqu'à reproduire le chronomètre de soixante minutes. Les juges en adorèrent chaque minute. -

+

Lorsque les lumières furent allumées, je jetai un oeil vers mon collègue de panel, David Nimmer, peut-être l'expert en copyright le plus en vue dans le pays. Il y avait sur son visage un regard étonné, alors qu'il scrutait cette @@ -4604,7 +4691,7 @@ commença son discours par une question : « Savez-vous combien de lois fédérales viennent d'être violées dans cette pièce ? »

- Car bien + Car bien évidemment, les deux brillants créateurs de ce film n'avaient pas fait ce qu'Alben avait fait. Ils n'avaient pas passé une année à acquitter les droits de ces extraits ; techniquement, ce qu'ils avaient fait violait @@ -4623,7 +4710,7 @@ l'architecture copier-coller d'Internet a créée : en une seconde vous pouvez trouver pratiquement n'importe quelle image ; en une autre seconde vous l'avez incorporée à votre présentation. -

+

Mais les présentations ne sont qu'un début. En utilisant Internet et ses archives, les musiciens sont capables d'enchaîner des mélanges de sons @@ -4709,20 +4796,20 @@ loyal. D'une manière ou d'une autre, le processus de création consiste à payer des avocats —encore un privilège, ou peut-être un tourment, réservé à une minorité. -



[113] +



[113] Techniquement, les droits que Alben devait clarifier étaient principalement -ceux de publicité — les droits qu'un artiste a pour contrôler -l'exploitation commerciale de son image. Mais ces droits, également, -restreignent la créativité « Ripper, Mixer, Graver », comme le -montre ce chapitre. -

[114] +ceux de la publicité : les droits qu’un artiste détient pour pouvoir +contrôler l’exploitation commerciale de son image. Mais ces droits +restreignent également la possibilité créative de « ripper, mixer, +graver », comme le montre ce chapitre. +

[114] -U.S. Department of Commerce Office of Acquisition Management, -Seven Steps to Performance-Based Services -Acquisition, disponible au lien #22. -

Chapitre 9. Collectionneurs

+U.S. Department of Commerce Office of Acquisition +Management, Seven Steps to +Performance-Based Services Acquisition, disponible au lien nº 22. +

Chapitre 9. Collectionneurs

En Avril 1996, des millions de « bots » (programmes informatiques conçus pour « tisser », c'est-à-dire parcourir automatiquement Internet et @@ -4733,7 +4820,7 @@ eurent couvert tout Internet, ils recommencèrent depuis le début. Encore et encore, une fois tous les deux mois, ces programmes effectuaient des copies d'Internet et les archivaient. -

+

En Octobre 2001, les « bots » avaient rassemblé plus de cinq années de copies. Et lors d'une modeste conférence à Berkeley, en Californie, les archives composées de ces copies, les Archives d'Internet, @@ -4760,14 +4847,14 @@ mais son contenu pourrait facilement être différent. Internet est la bibliothèque d'Orwell : constamment réécrite, sans aucune mémoire fiable. -

+

Du moins, jusqu'à la Machine à Remonter Dans le Temps. Grâce à cette machine, et aux Archives d'Internet, vous pouvez voir ce qu'Internet a été. Vous avez le pouvoir de voir ce dont vous vous souvenez. Et c'est peut-être plus important, vous avez le pouvoir de trouver ce dont vous ne vous souvenez pas, et que d'autres préfèreraient que vous -oubliez.[115] -

+oubliez.[115] +

Nous tenons pour acquis que nous pouvons revenir en arrière et voir ce que nous nous souvenons avoir lu. Pensez aux journaux. Si vous voulez étudier la réaction du journal de votre ville @@ -4808,7 +4895,7 @@ projet de cet Andrew Carnegie de l'Internet. En décembre 2002, les Archives avaient dépassé les 10 milliards de pages, et grossissaient d'un milliard d'autres chaque mois. -

+

La Machine à Remonter Dans le Temps constitue la plus grande archive du savoir humain de l'histoire de l'humanité. Fin 2002, elle contenait « deux cent trente Teraoctets de matériel », et était « dix @@ -4825,7 +4912,7 @@ inaccessible, » me confia Kahle. « Si vous êtes Barbara Walters, vous avez accès [à ces archives], mais qu'en est-il si vous êtes un simple étudiant ? » Ajouta Kahle, -

+

Vous rappelez-vous lorsque Dan Quayle conversait avec Murphy Brown ? Vous souvenez-vous de cette expérience surréelle d'un homme politique @@ -4834,7 +4921,7 @@ eux deux, l'épisode de 60 Minutes qui sortit après... ce serait presque impossible... Ce matériel est presque introuvable... -

+

Pourquoi cela ? Pourquoi la partie de notre culture qui est sur journaux papier reste-t-elle accessible pour toujours, alors que la partie qui est sur cassettes vidéo ne l'est pas ? Comment se fait-il que nous @@ -4849,7 +4936,7 @@ faciliter la propagation du savoir, ainsi qu'à s'assurer qu'une copie serait accessible une fois le copyright expiré, pour que d'autres puissent éventuellement lire et copier l'ouvrage. -

+

Ces règles s'appliquaient également aux films. Mais en 1915, la Bibliothèque du Congrès fit une exception pour les films. Les films pouvaient être sous copyright une fois de tels dépôts faits. Mais le cinéaste avait ensuite @@ -4858,7 +4945,7 @@ « réempruntés. » Donc, quand le copyright d'un film expire, il n'y en a plus aucune copie dans aucune bibliothèque. La copie existe —si tant est qu'elle existe encore— dans les archives de la -société qui a produit le film.[116] +société qui a produit le film.[116]

En général, ceci vaut aussi pour la télévision. A l'origine les émissions de télévision n'étaient pas sous copyright ; il n'y avait aucun moyen @@ -4870,7 +4957,7 @@ diffuseurs. Aucune bibliothèque n'avait de droits dessus ; le gouvernement ne les réclamait pas. Le contenu de cette partie de la culture américaine est pratiquement invisible pour quiconque. -

+

Kahle était impatient de changer cela. Avant le 11 septembre 2001, lui et ses alliés avaient commencé à enregistrer la télévision. Ils avaient choisi @@ -4880,7 +4967,7 @@ couverture de cette semaine du 11 septembre. Tout le monde pouvait voir comment les journaux télévisés de par le monde avaient couvert cette journée. -

+

Kahle avait le même projet pour les films. Avec Rick Prelinger, dont les archives cinématographiques contiennent près de 45.000 « films ephémères » (c'est-à-dire des films non produits par Hollywood, et @@ -4931,10 +5018,10 @@ construire une archive de connaissances sur notre histoire. Au cours de cette seconde vie, le contenu peut continuer d'informer, même si cette information n'est plus vendue. -

+

La même chose a toujours été vraie au sujet des livres. Un livre cesse d'être imprimé très rapidement (aujourd'hui, en moyenne après un an -[117]. Une fois qu'il a cessé d'être +[117]. Une fois qu'il a cessé d'être imprimé, il peut être vendu dans des magasins de livres d'occasion, sans que le détenteur de copyright n'obtienne quoi que ce soit, et il peut être conservé dans une bibliothèque, où beaucoup de gens le liront, tout aussi @@ -4975,7 +5062,7 @@ jamais imaginé auparavant. Les Brewster Kahle de notre histoire en ont rêvé ; mais nous arrivons à un moment où, pour la première fois, ce rêve est devenu possible. Comme le décrit Kahle, -

+

Il semble qu'il y ait quelque deux ou trois millions d'enregistrements de musique. En tout. Il y a environ cent mille films sortis en salle, ... et entre un et deux millions de films [distribués] durant le vingtième @@ -4987,7 +5074,7 @@ une des plus grandes fiertés de l'humanité. Avec la bibliothèque d'Alexandrie, le premier homme sur la Lune, et l'invention de la machine à imprimer. -

+

Kahle n'est pas le seul libraire. L'Internet Archive n'est pas la seule archive. Mais Kahle et l'Internet Archive suggèrent ce que l'avenir des @@ -5009,33 +5096,37 @@ « contenu » qui est rassemblé dans ces espaces numériques est aussi la « propriété » de quelqu'un. Et la loi sur la propriété restreint les libertés dont Kahle et les autres feraient usage. -



[115] - - La tentation demeure, -toutefois. Brewster Kahle rapporte que la Maison Blanche change ses propres -communiqués de presse sans l'annoncer. Un communiqué de presse du 13 mai -2003 affirmait « Combat Operations in Iraq Have Ended ». Cela fut -changé plus tard, sans annonce, en « Major Combat Operations in Iraq -Have Ended ». Courriel de Brewster Kahle, 1er décembre 2003. -

[116] - - -Doug Herrick, « Toward a National Film Collection : Motion -Pictures at the Library of Congress », Film Library -Quarterly 13 nos. 2-3 (1980) : 5 ; Anthony Slide, -Nitrate Won't Wait: A History of Film Preservation in the United -States ( Jefferson, N.C. : McFarland & Co., 1992), 36. -

[117] - - Dave Barns, « Fledgling Career +



[115] + + Mais la tentation demeure : +Brewster Kahle rapporte ainsi que la Maison-Blanche change ses propres +communiqués de presse, sans en rendre compte. Un communiqué de presse du +13 mai 2003 affirmait : « Les opérations militaires en Irak sont +terminées. » Cela fut changé plus tard, sans explication, en +« Les principales opérations militaires en Irak sont terminées. » +Courriel de Brewster Kahle, 1er décembre 2003. +

[116] + + +Doug Herrick, « Toward a +National Film Collection: Motion Pictures at the Library of +Congress », Film Library Quarterly, vol. 13, +nº 2-3, 1980, p. 5 ; Anthony +Slide, Nitrate Won’t +Wait: A History of Film Preservation in the United States, +McFarland & Co, 1992, p. 36. +

[117] + +Dave +Barnes, « Fledgling Career in Antique Books: Woodstock Landlord, Bar Owner Starts a New Chapter by -Adopting Business », Chicago Tribune, 5 -septembre 1997, au Metro Lake 1L. Sur l'ensemble des livres publiés entre -1927 et 1946, seulement 2,2% étaient toujours imprimés en 2002. R. Anthony -Reese, « La première doctrine de vente à l'ère des réseaux -numériques », Boston College Law Review 44 -(2003): 593 n. 51. -

Chapitre 10. « Propriété »

+Adopting Business », Chicago Tribune, +5 septembre 1997. Sur l’ensemble des livres publiés entre 1927 et 1946, +seulement 2,2 % étaient encore réimprimés en 2002 : R. Anthony +Reese, « The First Sale +Doctrine in the Era of Digital Networks », Boston College +Law Review vol. 44, nº 2, 2003, p. 593, n. 51. +

Chapitre 10. « Propriété »

Jack Valenti est le président de la Motion Picture Association of America depuis 1966. Il est arrivé pour la première fois à Washington dans les valises de l'administration de Lyndon @@ -5044,7 +5135,7 @@ plan. Pendant presque quarante ans passés à la tête de la MPAA, Valenti s'est imposé comme le lobbyiste peut-être le plus en vue et le plus efficace de Washington. -

+

La MPAA est la branche américaine de l'International Motion Picture Association. Elle fut formée en 1922 en tant qu'association commerciale dont le but était de défendre les films américains contre des critiques @@ -5087,7 +5178,7 @@ intellectuelle doivent obtenir les mêmes droits et protections que tous les autres détenteurs de propriété de la nation. Voilà le problème. Voilà la question. Et c'est sur ce terrain que tout ce plaidoyer, -et tous les débats qui s'ensuivront, doivent prendre place[118]. +et tous les débats qui s'ensuivront, doivent prendre place[118].

La stratégie de cette rhétorique, comme toujours chez Valenti, est brillante @@ -5110,10 +5201,10 @@ raisonnable avec ce qui constitue vraiment notre tradition légale, même si la force discrète de son charme texan a lentement redéfini cette tradition, du moins à Washington. -

+

Alors que la « propriété intellectuelle » est certainement une « propriété », en un sens besogneux et précis que les juristes -ont l'habitude de comprendre [119], il n'a +ont l'habitude de comprendre [119], il n'a jamais été le cas, et ne devrait pas l'être, que les « détenteurs de propriété intellectuelle » obtiennent « les mêmes droits et protections que tous les autres détenteurs de propriété ». En effet, @@ -5204,7 +5295,7 @@ étaient, ont-ils rejeté l'idée que la propriété sur les créations donne les même droits que les autres types de propriétés ? Pourquoi ont-ils requis l'existence d'un domaine public pour ce type de propriété ? -

+

Pour répondre à cette question, nous devons prendre du recul sur l'histoire de ces droits de « propriété sur les créations », et sur le contrôle qu'ils ont rendu possible. Quand nous verrons clairement comment @@ -5217,7 +5308,7 @@ droits. Non pas si les artistes doivent être payés, mais plutôt si les institutions créées pour garantir que les artistes sont payés ont aussi besoin de contrôler la manière dont la culture se développe. -

+

@@ -5229,7 +5320,7 @@ ou régulation particulière, ce modèle montre comment quatre modalités différentes interagissent, pour renforcer ou affaiblir ce droit ou cette régulation. J'ai illustré ceci avec le diagramme suivant : -

Figure 10.1. 


+

Figure 10.1. 


Au centre de ce diagramme se trouve le point régulé : l'individu ou le groupe qui est la cible du régulation, ou le détenteur d'un droit. (Dans chaque cas tout au long de ce paragraphe, nous pouvons décrire ceci soit @@ -5242,8 +5333,8 @@ vous violez sciemment le copyright de Madonna en copiant une chanson de son dernier CD et la postez sur le Web, vous pouvez être puni d'une amende de 150.000 dollars. L'amende est une punition à postériori pour la violation -d'une règle préexistante. Elle est imposée par l'État. -

+d'une règle préexistante. Elle est imposée par l'État. +

Les normes sont un autre type de contrainte. Elles aussi punissent un individu pour avoir violé une règle. Mais la punition d'une norme est imposée par la communauté, et non pas (ou pas seulement) par l'État. Il n'y @@ -5263,7 +5354,7 @@ étant donné un ensemble de normes, et un arrière-plan de lois de propriété et de contrats, le marché impose une contrainte simultanée sur comment un individu ou un groupe peuvent se comporter. -

+

Pour finir, et pour le moment, peut-être, plus mystérieusement, l'« architecture » — le monde physique tel qu'on le trouve — est une contrainte sur le comportement. Un pont écroulé peut @@ -5278,7 +5369,7 @@ route, c'est la loi de la gravité qui applique cette contrainte. Si un billet d'avion de 500 dollars vous sépare d'un vol pour New York, c'est le marché qui applique cette contrainte. -

+

@@ -5294,7 +5385,7 @@ y en avoir ; je ne prétends pas être complet), ces quatre sont parmi les plus importantes, et tout régulateur (que ce soit de contrôle ou de libération) doit considérer comment ces quatre en particulier interagissent. -

+

Ainsi, par exemple, considérez la « liberté » de conduire une voiture à vitesse élevée. Cette liberté est en partie restreinte par les lois : des limitations de vitesse qui disent à quelle vitesse vous @@ -5314,7 +5405,7 @@ La dernière chose à propos de ce modèle simple devrait aussi être assez clair : alors que ces quatre modalités sont analytiquement indépendantes, la loi a un rôle spécial dans le fait d'affecter les trois -autres[120]. La loi, en d'autres termes, +autres[120]. La loi, en d'autres termes, opère parfois pour augmenter ou diminuer la contrainte d'une modalité particulière. Ainsi, la loi peut être utilisée pour augmenter les taxes sur l'essence, afin d'augmenter l'incitation à rouler moins vite. La loi peut @@ -5325,13 +5416,13 @@ une exigence fédérale pour que les états diminuent la vitesse maximale autorisée, par exemple — afin de baisser l'attractivité de la conduite rapide. -

Figure 10.2. 


+

Figure 10.2. 


Ces contraintes peuvent ainsi changer, et elle peuvent être changées. Pour comprendre la protection efficace de la liberté ou celle de la propriété à chaque moment, nous devons suivre ces changements au fil du temps. Une restriction imposée par une modalité peut être effacée par une autre. Une -liberté permise par une modalité peut être chassée par une autre[121]. -

10.1. Pourquoi Hollywood a raison

+liberté permise par une modalité peut être chassée par une autre[121]. +

10.1. Pourquoi Hollywood a raison

Ce que ce modèle révèle de plus évident est simplement pourquoi, ou en quoi, Hollywood a raison. Les défenseurs du copyright ont rallié à leur cause le Congrès et les tribunaux. Ce modèle nous aide à comprendre le sens de ce @@ -5339,7 +5430,7 @@

Disons que cette image illustre les règles du copyright avant Internet : -

Figure 10.3. 


+

Figure 10.3. 


Il y a un équilibre entre la loi, les normes sociales, le marché et @@ -5352,7 +5443,7 @@ utilisations de contenu sous copyright peuvent bien constituer des infractions, les normes de notre société, du moins avant Internet, ne font pas de ces infractions un problème. -

+

Voilà qu'arrive Internet, ou, plus précisément, des technologies comme le format MP3 ou le partage de fichiers (« peer to peer »). Là, les contraintes liées à l'architecture changent radicalement, tout comme celles @@ -5360,7 +5451,7 @@ assouplissent les règles du copyright, les normes renforcent cette tendance. L'équilibre satisfaisant (pour les défenseurs du moins) qui prévalait avant Internet devient de fait un état d'anarchie. -

+

D'où le sens de la réponse des défenseurs, et sa justification. La technologie a changé, disent ces défenseurs, et la conséquence de ce @@ -5368,7 +5459,7 @@ est que l'équilibre des protections dont jouissaient les détenteurs de droits a disparu. C'est l'Irak après la chute de Saddam, mais à l'heure actuelle aucun gouvernement ne justifie le pillage qui s'ensuit. -

Figure 10.4. 


+

Figure 10.4. 


Pas plus cette analyse que les conclusions qui suivent ne sont nouveaux pour les défenseurs. En effet, dans un « livre blanc » préparé par le Département du commerce (un département lourdement influencé par les @@ -5380,7 +5471,7 @@ techniques de marketing, (3) les techniciens devraient être incités à développer du code protégeant les contenus, (4) les éducateurs devraient apprendre aux jeunes à mieux respecter le copyright. -

+

Cette stratégie composite est juste ce dont le copyright aurait besoin—s'il s'agissait de préserver cet équilibre particulier qui @@ -5396,14 +5487,14 @@ (architecture) dévaste leurs troupeaux. Les syndicats n'hésitent pas à en appeler au gouvernement lorsque les importations (marché) détruisent l'industrie sidérurgique des U.S.A. -

+

C'est pourquoi il n'y a rien d'anormal ni de surprenant dans la campagne menée par l'industrie du contenu pour se protéger des conséquences néfastes d'une innovation technologique. Et je serais la dernière personne à prétendre que la technologie mouvante d'Internet n'a pas eu un effet profond sur la façon de mener les affaires pour l'industrie du contenu, ou comme le décrit John Seely Brown, sur son « architecture de revenus ». -

+

Mais ce n'est pas parce qu'un intérêt particulier demande l'aide du gouvernement que cette aide doit nécessairement être accordée. Et ce n'est pas parce que le changement technologique a affaibli une manière @@ -5411,7 +5502,7 @@ intervenir pour sauver cette ancienne manière de faire des affaires. Kodak, par exemple, a perdu de l'ordre de 20% du marché traditionnel de la pellicule au profit du marché montant des appareils photos -numériques[122]. Y a-t-il quelqu'un pour +numériques[122]. Y a-t-il quelqu'un pour penser que le gouvernement devrait interdire les appareils numériques juste pour soutenir Kodak ? Les autoroutes ont nuit au transport par rail. Y a-t-il quelqu'un pour penser qu'il faudrait interdire les semi-remorques @@ -5424,7 +5515,7 @@ réglementer l'usage de la télécommande pour soutenir la télévision commerciale ? (peut-être en ne permettant de zapper qu'une fois par minute, ou de ne passer que sur dix canaux par heure ?) -

+

La réponse évidente à toutes ces questions, qui ne sont bien sûr que rhétoriques, est évidemment non. Dans une société libre, avec un marché libre, soutenu par des entreprises libres et un commerce libre, le rôle du @@ -5434,7 +5525,7 @@ nous n'aurions jamais aucun progrès. Comme Bill Gates, le président de Microsoft l'a écrit en 1991, dans une note critiquant les brevets logiciels, « les entreprises établies ont intérêt à évincer leurs futurs -concurrents »[123]. Et en ce qui +concurrents »[123]. Et en ce qui concerne les start-ups, les entreprises établies ont aussi les moyens de faire cela (songez aux radios RCA et FM). Un monde où des concurrents arrivant avec de nouvelles idées doivent se battre non seulement contre le @@ -5450,7 +5541,7 @@ garantir que les mesures qu'ils prennent en réponse aux demandes de ceux qui ont été lésés par le changement technologique, sont des mesures qui préservent motivation et opportunités d'innovation. -

+

Dans le contexte des lois qui réglementent l'expression — ce qui inclut, évidemment, la loi sur le copyright — ce devoir est encore plus impérieux. Quand l'industrie, se plaignant des changements @@ -5464,7 +5555,7 @@ demande au Congrès d'examiner une loi qui risque de « restreindre » la liberté d'expression, il devrait examiner - et soigneusement - si une telle réglementation est justifiée. -

+

L'argument que je vais développer maintenant, n'a rien a voir avec l'hypothèse selon laquelle les changements réclamés par les défenseurs du @@ -5486,7 +5577,7 @@ production du bétail soit une bonne chose. Personne ne met en doute le fait que le travail de Muller a été de valeur et qu'il a probablement sauvé des vies, peut-être même des millions. -

+

Mais en 1962, Rachel Carson a publié Printemps silencieux, qui démontre que le DDT, quels qu'aient été les bienfaits qu'il a apportés au début, a eu aussi des conséquences imprévues @@ -5501,11 +5592,11 @@ causés par le DDT ont été pires que ceux qu'il a résolus, du moins si l'on considère les autres manières, plus écologiques, d'atteindre le but qu'il était censé atteindre. -

+

C'est précisément à cette image que James Boyle, professeur de droit à l'Université de Duke, fait appel lorsqu'il soutient que nous avons besoin -d'une « écologie » de la culture[124]. Dans sa perspective, tout comme dans celle que je défend dans ce +d'une « écologie » de la culture[124]. Dans sa perspective, tout comme dans celle que je défend dans ce chapitre, le problème n'est pas que le but du copyright est mauvais, ou que les auteurs ne devraient pas être payés pour leur travail, ou que la musique devrait être distribuée « gratuitement ». Ce qui compte, c'est @@ -5518,7 +5609,7 @@ une apologie de l'anarchie ou une attaque de leurs auteurs. Nous cherchons seulement un environnement favorable à la création, et nous devrions prêter attention aux conséquences de nos actions sur cet environnement. -

+

Mon argumentation, dans le cadre de ce chapitre, tente de cartographier ces conséquences. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'Internet a eu un effet spectaculaire sur la capacité des détenteurs de copyright à protéger leurs @@ -5528,11 +5619,11 @@ actuelle, le résultat ne se réduira pas à une protection efficace des oeuvres sous copyright. Le résultat de cette augmentation massive de protection sera dévastateur pour l'environnement de la créativité. -

+

En une phrase : pour nous débarrasser d'un moustique, nous répandons du DDT, avec des effets sur la culture libre bien plus dévastateurs que ceux qu'aurait causés ce moustique. -

10.2. Débuts

+

10.2. Débuts

L'Amérique a copié les lois anglaises sur le copyright. En fait, nous les avons copiées en les améliorant. Notre constitution rend le but de la « propriété des créations » très clair ; les limitations @@ -5555,7 +5646,7 @@ promouvoir le progrès. Son objet est d'accorder un pouvoir, et il s'agit d'un but public, pas le but d'enrichir des éditeurs, ni même initialement de rémunérer les auteurs. -

+

La clause de progrès limite explicitement la durée du copyright. Comme nous l'avons vu au chapitre 6, les anglais ont limité la durée du copyright pour garantir qu'un petit nombre ne puisse pas exercer un contrôle @@ -5564,7 +5655,7 @@ imité les anglais dans un but similaire. En fait, contrairement aux anglais, ces auteurs ont renforcé cet objectif en exigeant que le copyright ne s'applique qu'aux « auteurs ». -

+

La conception de cette clause de progrès reflète la conception de la Constitution en général. Lorsqu'ils voulaient éviter un problème, ses auteurs ont établi une structure. Pour ne pas concentrer le pouvoir aux @@ -5579,14 +5670,14 @@ structure qui exerce une surveillance et créé un équilibre dans le cadre constitutionnel, conçue pour éviter une concentration de pouvoir qui serait inévitable autrement. -

+

Je ne pense pas que les auteurs de notre constitution reconnaitraient le règlement que nous appelons « copyright » (NDT : « droit-de-copie ») aujourd'hui. Le champ d'application de ce règlement va bien au delà de tout ce qu'ils ont pu imaginer. Pour commencer à comprendre ce qu'ils ont fait, il faut replacer notre « copyright » dans son contexte : il faut voir en quoi il a changé pendant les 210 années écoulées depuis sa conception. -

+

Certains de ces changements proviennent de la loi : certains pour tenir compte de changements technologiques et certains pour tenir compte de @@ -5599,19 +5690,19 @@ Je vais maintenant m'expliquer. -

10.3. Loi : durée

+

10.3. Loi : durée

Lorsque le premier Congrès a édicté des lois pour protéger la propriété des créations, il s'est trouvé en face de la même incertitude concernant le statut de cette propriété auquel les anglais avaient été confrontés en 1774. Beaucoup d'états avaient fait passer des lois protégeant la propriété des créations, et certains pensent que ces lois ne faisaient que compléter -les lois ordinaires protégeant déjà la création[125]. Ce qui signifie qu'il n'y avait pas de domaine public garanti aux +les lois ordinaires protégeant déjà la création[125]. Ce qui signifie qu'il n'y avait pas de domaine public garanti aux États Unis en 1790. Si les copyrights étaient protégés par la loi commune, alors il n'y avait aucun moyen simple de savoir si une oeuvre publiée aux États Unis était libre ou sous protection. Tout comme en Angleterre, cette incertitude durable empêchait les éditeurs de se reposer sur un domaine public pour la republication et la diffusion des oeuvres. -

+

Cette incertitude a pris fin lorsque le Congrès a voté une législation accordant des copyrights. Comme la loi fédérale a précédence sur toute loi contraire d'un état, les protections fédérales des oeuvres sous copyright @@ -5625,15 +5716,15 @@ était encore en vie à l'issue de ces quatorze années, alors il pouvait choisir de renouveler ce copyright pour quatorze autres années. S'il ne le renouvelait pas, son oeuvre passait dans le domaine public. -

+

Alors que de nombreuses oeuvres ont été créées aux États Unis pendant les dix premières années de la république, seulement 5 pour cent de ces oeuvres étaient en fait enregistrées sous le régime du copyright fédéral. De toutes les oeuvres créées aux États Unis avant 1790 et de 1790 à 1800, 95 pour cent sont passées immédiatement dans le domaine public ; le domaine public a eu un poids prépondérant pendant vingt huit ans au moins, et probablement -pendant quarante ans[126]. -

+pendant quarante ans[126]. +

Ce système de renouvellement constituait une pièce critique du système américain de copyright. Il garantissait que la durée maximum du copyright @@ -5646,11 +5737,11 @@ nous, mais pour la grande majorité des détenteurs de copyright à cette époque, c'était bien assez long : seule une petite minorité d'entre eux renouvelait leur copyright ; la mesure permettait que leur travail -passe dans le domaine public[127]. -

+passe dans le domaine public[127]. +

Encore aujourd'hui, cette structure serait pertinente. La plupart des créations n'a qu'une vie commerciale de quelques années. La plupart des -livres sont épuisés en moins d'un an[128]. Lorsque cela se produit, la vente des livres d'occasion n'est plus +livres sont épuisés en moins d'un an[128]. Lorsque cela se produit, la vente des livres d'occasion n'est plus soumise aux règles du copyright. Ainsi les livres ne sont plus de fait sous le contrôle du copyright. Le seul usage commercial de ces livres est la vente de livres d'occasion ; cet usage — qui @@ -5662,7 +5753,7 @@ ans. Dans les cinquante ans qui ont suivi, cette durée a augmenté une nouvelle fois. En 1909, le Congrès a étendu la durée de la période de renouvellement de 14 à 28 ans, portant la durée maximum à 56 ans. -

+

Puis, au début de 1962, le Congrès a adopté une pratique qui a servi depuis à définir la loi sur le copyright. Onze fois durant les quarante dernières années, le Congrès a augmenté la durée de copyrights existants ; deux @@ -5671,7 +5762,7 @@ 1976, le congrès a allongé tous les copyrights existants de dix neuf ans. Et en 1998, avec le « Sonny Bono Copyright Term Extension Act », il a allongé la durée des copyrights existants et futurs de vingt ans. -

+

L'effet de ces allongements est simplement de pénaliser, ou de retarder, le passage des oeuvres dans le domaine public. Ce dernier allongement signifie @@ -5681,7 +5772,7 @@ « Sonny Bono Act », tandis qu'un million de brevets tomberont dans le domaine public, aucun copyright n'arrivera à l'expiration de sa durée légale. -

+

L'effet de ces allongements a encore été exagéré par un autre changement, peu remarqué de la loi sur le copyright. Souvenez-vous, j'ai dit que les initiateurs de la loi avaient prévu un régime en deux temps, obligeant un @@ -5690,7 +5781,7 @@ protection du copyright n'était plus nécessaire passent plus vite dans le domaine public. Les oeuvres restant protégées étant celles qui continuaient d'avoir une valeur commerciale. -

+

Les États Unis ont abandonné ce système raisonnable en 1976. Pour les oeuvres créées après 1978, il n'a plus existé qu'une seule durée du copyright — la durée maximale. Pour des auteurs « personnes @@ -5707,21 +5798,21 @@ changements de législation. Malgré l'exigence d'avoir une durée « limitée », nous n'avons aucune preuve que quelque chose la limitera. -

+

L'effet de ces changements sur la durée moyenne du copyright est considérable. En 1973, plus de 85 pour cent des détenteurs de copyright négligeaient de le renouveler, ce qui fait que la durée moyenne du copyright en 1973 n'était que 32,2 ans. Par suite de la suppression de l'exigence de renouvellement, la durée moyenne du copyright est la durée maximale. En trente ans, la durée moyenne a triplé, passant de 32,2 ans à 95 -ans[129]. -

10.4. Loi : étendue

+ans[129]. +

10.4. Loi : étendue

L'« étendue » d'un copyright est l'éventail des droits accordés par la loi. L'étendue du copyright américain a changé de façon spectaculaire. Ces changements ne sont pas forcément mauvais, mais il faut en comprendre l'importance si nous voulons garder cette discussion dans son contexte. -

+

En 1970, cette étendue était très restreinte. Le copyright couvrait uniquement « les cartes, les graphiques et les livres ». Cela ne concernait donc pas, par exemple, la musique ou l'architecture. Plus @@ -5760,7 +5851,7 @@ (C) ou du mot copyright. Et pendant tout ce temps, on a exigé que les oeuvres soient placées en dépôt auprès du gouvernement avant que le copyright puisse être garanti. -

+

La raison pour cette obligation d'enregistrement était la compréhension sensible que pour la plupart des oeuvres, aucun copyright n'était requis. Une fois encore, pendant les dix premières années de la République, @@ -5774,7 +5865,7 @@ qu'une fois le copyright expiré, il y aurait une copie de l'oeuvre quelque part afin qu'elle puisse être copiée par d'autres sans avoir à localiser l'auteur original. -

+

Toutes ces « formalités » furent abolies dans le système américain quand nous avons décidé de suivre la loi de copyright européenne. Il n'y a pas d'obligation que vous enregistriez une oeuvre pour @@ -5782,7 +5873,7 @@ le copyright existe que vous marquiez ou non votre oeuvre avec un (C) ; et le copyright existe que vous rendiez disponible ou non une copie à d'autres pour qu'ils la reproduisent. -

+

Considérez un exemple pratique pour comprendre la portée de ces différences.

Si, en 1970, vous aviez écrit un livre et que vous étiez un des 5 pour cent @@ -5790,7 +5881,7 @@ vous protégeait contre d'autres éditeurs voulant prendre votre livre et le rééditer sans votre permission. Le but de cet acte était de réguler les éditeurs afin d'empêcher ce type de compétition injuste. En 1790, il y avait -174 éditeurs aux États-Unis[130]. La loi sur +174 éditeurs aux États-Unis[130]. La loi sur le copyright était donc une réglementation minuscule d'une proportion minuscule d'une part minuscule du marché créatif des États-Unis — les éditeurs. @@ -5804,7 +5895,7 @@ l'abrégeait, aucune de ces activités ne serait régulée par la loi sur le copyright. Ces activités créatives resteraient libres, tandis que les activités des éditeurs seraient restreintes. -

+

Aujourd'hui, l'histoire est très différente : si vous écrivez un livre, votre livre est automatiquement protégé. En effet, pas seulement votre livre. Chaque courriel, chaque note de votre conjoint, chaque griffonnage, @@ -5830,7 +5921,7 @@ termes, est maintenant non seulement un droit exclusif sur vos écrits, mais un droit exclusif sur vos écrits et une grande proportion des écrits inspirés par eux. -

+

C'est ce droit dérivatif qui semblerait le plus bizarre à nos législateurs, bien qu'il soit devenu comme une seconde nature pour nous. À l'origine, cette expansion a été créée pour avoir affaire aux contournements évidents @@ -5850,16 +5941,16 @@ l'oeuvre de quelqu'un d'autre est de nature différente. Certains voient la transformation comme n'étant pas mauvaise du tout — ils croient que notre loi, tels que les législateurs l'ont écrite, ne devrait pas du tout -protéger les droits dérivatifs[131]. Que +protéger les droits dérivatifs[131]. Que vous alliez ou non aussi loin, il semble simple que quel que soit le tort causé, il est fondamentalement différent du tort de la piraterie directe.

Et pourtant la loi du copyright traite ces deux torts différents de la même manière. Je peux aller devant les tribunaux et obtenir une injonction contre votre piratage de mon livre. Je peux aller devant les tribunaux et obtenir -une injonction contre votre usage transformatif de mon livre[132]. Ces deux différents usages de mon oeuvre créative +une injonction contre votre usage transformatif de mon livre[132]. Ces deux différents usages de mon oeuvre créative sont traitées de la même manière. -

+

Ceci encore peut vous sembler juste. Si j'ai écrit un livre, alors pourquoi auriez-vous le droit d'écrire un film qui reprend mon histoire et gagne de l'argent dessus sans me payer ou me donner crédit ? Ou si Disney crée @@ -5871,13 +5962,13 @@ dérivatifs soient injustifiés. Mon but est en ce moment bien plus étroit : il est de simplement clarifier que cette expansion est un changement important des droits originellement accordés. -

10.5. Loi et Architecture : Atteinte

+

10.5. Loi et Architecture : Atteinte

Alors qu'à l'origine la loi régulait seulement les éditeurs, le changement dans l'étendue du copyright signifie que la loi régule aujourd'hui les éditeurs, les utilisateurs et les auteurs. Elle les régule car tous trois sont capables de faire des copies, et le coeur de la régulation de la loi du -coyright est la copie[133]. -

+coyright est la copie[133]. +

« Copie ». Cela sonne certainement comme l'évidence même que @@ -5891,15 +5982,15 @@ dans le monde avec Internet, les copies ne devraient pas être le déclencheur de la loi du copyright. Plus précisément, elles ne devraient pas toujours l'être. -

+

C'est peut-être la revendication centrale de ce livre, donc laissez-moi m'y prendre très lentement afin que l'idée ne soit pas facilement manquée. Mon argument est qu'Internet devrait au moins nous forcer à repenser les conditions sous lesquelles la loi du copyright s'applique -automatiquement[134], car il est clair que +automatiquement[134], car il est clair que l'étendue actuelle du copyright n'a jamais été envisagée, et encore moins choisie, par les législateurs qui ont ordonné la loi du copyright. -

+

Nous pouvons voir cette idée de manière abstraite en commençant par ce cercle en grande partie vide.

Figure 10.7. 


@@ -5924,10 +6015,10 @@ particulier se tient au coeur du cercle des usages possibles d'une oeuvre sous copyright. C'est l'utilisation paradigmatique correctement régulée par la régulation du copyright (voir le premier diagramme 10.9). -

Figure 10.9. 


+

Figure 10.9. 


Enfin, il existe une minuscule bande d'usages autrement régulés qui restent non régulés car la loi les considère comme de l'« usage loyal » -

+

Ce sont des utilisations qui elles-même impliquent la copie, mais que la loi traite comme non régulées parce que la politique publique exige qu'elles restent non régulées. Vous êtes libre de tirer des citations de ce livre, @@ -5945,9 +6036,9 @@ utilisations régulées et (3) utilisations régulées qui sont néanmois considérées comme « justes » sans se soucier de l'opinion du détenteur du copyright. -

+

Arrive Internet — un réseau distribué et numérique où chaque -utilisation d'une oeuvre sous copyright produit une copie[135]. Et à cause de cette seule et arbitraire +utilisation d'une oeuvre sous copyright produit une copie[135]. Et à cause de cette seule et arbitraire caractéristique de la conception d'un réseau numérique, l'étendue de la catégorie 1 change nettement. Des usages qui étaient auparavant présumés non régulés sont maintenant présumés régulés. Il n'y a plus un ensemble d'usages @@ -5957,7 +6048,7 @@ fait avaler par la catégorie 2. Et ceux qui défendianet les utilisations non régulées d'oeuvres sous copyright doivent regarder exclusivement la catégorie 3, les usages loyaux, pour supporter le fardeau de ce changement. -

+

Soyons donc très spécifiques pour clarifier cette idée générale. Avant Internet, si vous achetiez un livre et le lisiez dix fois, il n'y avait pas @@ -6017,7 +6108,7 @@ fait de lire ne déclenchait pas l'application de la loi du copyright et ainsi de défense contre l'usage loyal. Le droit de lire était effectivement protégé auparavant car lire n'était pas régulé. -

+

Cette idée à propos d'usage loyal est totalement ignorée, même par les défenseurs de la culture libre. Nous avons été coincés dans la discussion que nos droits ne dépendent pas de l'usage loyal — sans jamais même @@ -6026,14 +6117,14 @@ majorité des utilisations est non régulée. Mais quand tout devient présumé régulé, alors les protections de l'usage loyal ne suffisent pas. -

+

Le cas de Video Pipeline est un bon exemple. Video Pipeline était fabriquant de « bandes annonces » pour des films disponibles dans les magasins de vidéos. Les magasins de vidéos diffusaient les bandes annonces pour vendre les vidéos. Video Pipeline a obtenu les bandes anonces des distributeurs de films, mis les bandes annonces sur bande, et vendu les bandes aux magasins. -

+

L'entreprise a fait ceci pendant environ quinze ans. Puis, en 1997, elle commença à penser à Internet en tant qu'autre moyen de distribuer ces aperçus. L'idée était d'étendre leur technique de « vente par @@ -6041,7 +6132,7 @@ permettre la « navigation ». Tout comme dans une librairie vous pouvez lire quelques pages d'un livre avant de l'acheter, donc, vous pourriez aussi voir un bout du film en ligne avant de l'acheter. -

+

En 1998, Video Pipeline informa Disney et d'autres distributeurs de film qu'elle avait l'intention de distribuer les bandes annonces sur Internet @@ -6056,7 +6147,7 @@ de distribuer des extraits comme ils le faisaient. Donc ils intentèrent un procès pour demander à la cour de déclarer que ces droits étaient en fait leurs droits. -

+

Disney a contrepoursuivi en justice — pour 100 millions de dollars de dommages et intérêts. Ces dommages et intérêts ont été basés sur une plainte que Video Pipeline avait « délibérément violé » le copyright de @@ -6075,7 +6166,7 @@ à vendre les films et étianent autorisés à lister les titres des films qu'ils vendaient, mais n'étaient pas autorisés à montrer des extraits des films dans le but de les vendre sans la permission de Disney. -

+

Maintenant, vous pensez peut-être que c'est un cas proche, et je pense que les tribunaux le considérerait comme un cas proche. Je vais ici cartographier le changement qui donne ce pouvoir à Disney. Avant Internet, @@ -6089,17 +6180,17 @@ Internet devient soumise au contrôle du détenteur du copyright. La technologie étend la portée du contrôle efficace, parce que la technologie construit une copie dans chaque transaction. -

+

Sans doute, une possibilité n'est pas encore un abus, et donc la possibilité de contrôle n'est pas encore un abus de contrôle. Barnes & Noble -(NdT : une chaine de librairies) a le droit de dire que vous ne pouvez +(NdT : une chaîne de librairies) a le droit de dire que vous ne pouvez pas toucher un livre sur un étalage dans leur boutique ; la loi de propriété leur donne ce droit. Mais le marché protège efficacement contre cet abus. Si Barnes & Noble bannissait le feuilletage, alors les clients choisiraient d'autres librairies. La compétition protège contre les -extrèmes. Et il se peut même (mon argument jusqu'à présent ne remet même pas +extrêmes. Et il se peut même (mon argument jusqu'à présent ne remet même pas cela en question) que la compétition empêcherait n'importe quel danger similaire quand il s'agit de copyright. Bien sûr, les éditeurs exerçant les droits que les auteurs leur ont donné peuvent essayer de réguler combien de @@ -6119,23 +6210,23 @@ grand, mais un second changement important provoqué par Internet amplifie sa signification. Ce second changement n'affecte pas la portée de la régulation du copyright ; il affecte comment une telle régulation est appliquée. -

+

Dans le monde d'avant la technologie numérique, c'était généralement la loi qui contrôlait si quelqu'un était régulé par la loi du copyright. La loi, ce qui signifie une cour, ce qui signifie un juge : à la fin, c'était un humain, entrainé dans la tradition de la loi et conscient des équilibres que la tradition embrassait, qui disait si et comment une loi restreignait votre liberté. -

+

Il y a une histoire célèbre à propos d'une bataille entre les Marx Brothers et Warner Brothers. Les Marx prévoyaient de faire une parodie de Casablanca. Warner Brothers objecta. Ils écrivirent une lettre menaçante aux Marx, les avertissant qu'il y aurait de graves -conséquences légales si ils continuaient avec leur projet[136]. +conséquences légales si ils continuaient avec leur projet[136].

Cela a amené les Marx Brothers à répondre de la sorte. Ils avertirent Warner Brothers que les Marx Brothers « étaient frères bien avant que vous le -soyiez ».[137] Les Marx Brothers +soyiez ».[137] Les Marx Brothers possédaient ainsi le mot brothers, et si Warner Brothers insistait pour essayer de contrôler Casablanca, alors les Marx Brother insisteraient pour @@ -6155,7 +6246,7 @@ les régulations par le code est que, contrairement à la loi, le code n'a pas de honte. Le code n'aurait pas compris l'humour des Marx Brothers. La conséquence de ceci n'est pas drôle du tout. -

+

Considérez la vie de mon Adobe eBook Reader (NdT : lecteur de livre électronique Adobe).

@@ -6189,14 +6280,14 @@ la permission d'imprimer dix pages du livre tous les dix jours. Pour finir, j'ai la permission d'utiliser le bouton Read Aloud (NdT : lire à voix haute) pour entendre Middlemarch lu par l'ordinateur. -

+

Voici le e-book d'une autre oeuvre dans le domaine public (y compris les traductions) : La Politique" d'Aristote.

Figure 10.14. 


D'après ses permissions, aucune impression ni copie n'est permise du tout. Mais heureusement, vous pouvez utiliser le bouton Read Aloud pour écouter ce livre. -

Figure 10.15. 


+

Figure 10.15. 


Enfin (et c'est le plus honteux), voici les permissions pour la version e-book originale de mon dernier livre, L'avenir des idées : @@ -6210,7 +6301,7 @@ copyright, le détenteur du copyright possède certainement le pouvoir—dans les limites de la loi du copyright. Mais pour des oeuvres non soumises au copyright, il n'existe pas de pouvoir de -copyright[138]. Quand mon e-book de +copyright[138]. Quand mon e-book de Middlemarch dit que j'ai la permission de copier seulement dix sélections de texte dans la mémoire tous les dix jours, ce que cela veut réellement dire est que le eBook Reader a permis à l'éditeur de @@ -6233,7 +6324,7 @@ à voix haute—ce n'est pas que l'entreprise vous poursuivera en justice si vous le faites ; à la place, si vous appuyez sur le bouton Read Aloud avec mon livre, la machine ne lira simplement pas à voix haute. -

+

Ce sont des contrôles, pas des permissions. Imaginez un @@ -6296,14 +6387,14 @@ voix haute, est ce que Adobe serait d'accord qu'un tel usage de l'eBook Reader soit juste ? Adobe n'a pas répondu parce que la réponse, aussi absurde puisse-t-elle paraître, est non. -

+

Ce n'est pas pour dire du mal d'Adobe. En effet, Adobe est parmi les entreprises les plus innovantes, développant des stratégies pour équilibrer l'accès ouvert au contenu avec des incitations pour que des entreprises innovent. Mais la technologie d'Adobe permet le contrôle, et Adobe a une motivation pour défendre ce contrôle. Cette motivation est compréhensible, mais ce qu'elle crée est parfois délirant. -

+

Pour voir cette idée dans un contexte particulièrement absurde, considérez une de mes histoires préférées sur la même idée.

@@ -6328,7 +6419,7 @@ l'animal de compagnie Aibo l'information sur comment hacker (NdT : bricoler) leur « chien »-ordinateur pour lui faire faire de nouveaux tours (d'où le nom aibohack.com). -

+

Si vous n'êtes pas programmeur ou ne connaissez pas beaucoup de programmeurs, le verbe hacker (NdT : en anglais, tailler ou découper) a une connotation particulièrement peu amicale. Les @@ -6356,7 +6447,7 @@ jazz. Le chien n'était pas programmé pour danser le jazz. C'était un bout intelligent de bricolage qui a transformé le chien en une créature plus talentueuse que celle que Sony avait construite. -

+

J'ai raconté cette histoire dans de nombreux contextes, à la fois dans et en dehors des États-Unis. Une fois, un membre du public interloqué m'a demandé @@ -6371,7 +6462,7 @@ propriétaire d'aibopet.com a pensé : quels problèmes potentiels pourraient-ils y avoir à apprendre à un chien robot à danser ? -

+

Mettons le chien en sourdine une minute, et tournons-nous vers un spectacle de poney — pas littéralement un spectacle de poney, mais plutôt un papier qu'un universitaire de Princeton nommé Ed Felten a écrit pour une @@ -6385,7 +6476,7 @@ très bien.

Mais la bravoure de Felten a été réellement mise à mal en avril -2001[139]. Lui et un groupe de collègues +2001[139]. Lui et un groupe de collègues étaient en train de travailler sur un papier qui allait être soumis à conférence. Ce papier était destiné à décrire les faiblesses dans un système de chiffrement en cours de développement par Secure Digital Music Initiative @@ -6438,7 +6529,7 @@ Votre site contient de l'information fournissant les moyens de passer outre le protocole de protection contre la copie du produit AIBO, constituant une violation des dispositions du Digital Millennium Copyright Act. -

+

Et bien qu'un paper académique décrivant la faiblesse dans un système de chiffrement devrait également être parfaitement légal, Felten a reçu une lettre d'un avocat de la RIAA disant : @@ -6476,7 +6567,7 @@ pour contourner des mesures de protection de copyright. Il était conçu pour bannir ces systèmes, que l'utilisation du contenu sous copyright rendue possible par ce contournement soit une violation du copyright ou pas. -

+

Et justement, il y a Aibopet.com et Felten. Le hack du Aibo contournait un système de protection de copyright dans le but de permettre au chien de @@ -6496,7 +6587,7 @@ contournement. Ainsi, même si il ne violait pas lui-même le copyright de personne, son papier académique permettait à d'autres de violer le copyright d'autres. -

+

La bizzarerie de ces arguments est capturée dans une caricature dessinée en 1981 par Paul Conrad. À cette époque, un tribunal de Californie avait affirmé que le magnétoscope pouvait être interdit car il était une @@ -6506,9 +6597,9 @@ était légales : Fred Rogers, alias « Mr. Rogers », par exemple, avait témoigné dans cette affaire qu'il voulait que les gens se sentent libres d'enregistrer Mr. Roger's -Neighborhood. +Neighborhood.

-Certaines chaines publiques, aussi bien que des chaines commerciales, +Certaines chaînes publiques, aussi bien que des chaînes commerciales, diffusent le « Neighborhood » à des heures où certains enfants ne peuvent pas l'utiliser. Je pense que c'est un vrai service aux familles que d'être capable d'enregistrer de tels programmes et de les montrer à des @@ -6523,7 +6614,7 @@ vous êtes. Vous pouvez prendre des décisions saines ». Peut-être que je m'étends, mais je pense simplement que tout ce qui permet à une personne d'être plus active dans le contrôle de sa vie, de manière saine, est -important[140]. +important[140].

@@ -6532,7 +6623,7 @@ entreprises produisant le magnétoscope.

Ce qui amena Conrad à dessiner le dessin de la figure 10.18, que -nous pouvons adapter au DMCA. +nous pouvons adapter au DMCA.

Aucun argument que je puisse avoir ne peut surpasser cette image, mais laissez-moi essayer de m'y approcher. @@ -6553,7 +6644,7 @@ intrus. Au moins quelques personnes diraient que de tels usages seraient bons. C'est, aussi, une technologie qui a à la fois des bons et des mauvais usages. -

+

L'idée évidente du dessin de Conrad est l'étrangeté d'un monde où les pistolets sont légaux, malgré les dommages qu'ils peuvent faire, alors que les magnétoscopes (et les technologies de contournement) sont @@ -6562,7 +6653,7 @@ les technologies de contournement, malgré le potentiel qu'elles peuvent apporter du bien, mais autorise les pistolets, malgré les dommages évidents et tragiques qu'ils font. -

+

Les exemples de l'Aibo et de la RIAA démontrent comment les détenteurs de copyright sont en train de changer l'équilibre qu'octroie la loi du copyright. En utilisant du code, les détenteurs de copyright restreignent @@ -6601,7 +6692,7 @@ partager des anecdotes, et peut-êtes monteriez une sorte de fiction de fan sur la série. Une personne jouerait Spock, une autre Capitaint Kirk. Les personnages commenceraient avec une trame issue d'une vraie histoire, et la -continueraient simplement[141]. +continueraient simplement[141].

Avant Internet, c'était, dans le fond, une activité totalement non-régulée. Peu importe ce qui se passait dans la salle de votre club, la @@ -6609,7 +6700,7 @@ cet espace pour faire ce qui vous désireriez avec cette partie de notre culture. Vous aurez le droit de l'utiliser comme vous le dérireriez sans crainte du contrôle légal. -

+

Mais si vous déplaciez votre club sur Internet, et le rendiez disponible généralement aux nouvelles candidatures, cela se passerait très différemment. Des robots parcourant le Net à la recherche d'infractions aux @@ -6661,16 +6752,16 @@

Ces changements ont deux aspects : l'étendue de la concentration et sa nature. -

+

Les changements concernant l'étendue sont les plus faciles à décrire. Comme l'a résumé le sénateur John McCain les statistiques sur la propriété des média présentées dans le rapport à la FCC, « cinq sociétés contrôlent -85% de nos sources media »[142]. Les +85% de nos sources media »[142]. Les cinq labels Universal Music Group, BMG, Sony Music Entertainment, Warner Music Group, et EMI contrôlent 84,8% du marché musical -américain. [143] Les « cinq plus grands +américain. [143] Les « cinq plus grands opérateurs du câble drainent jusqu'à 74% des abonnés au niveau -national. » [144] +national. » [144]

L'histoire de la radio est encore plus dramatique. Avant la dérégulation, @@ -6681,7 +6772,7 @@ des marchés, les deux acteurs principaux contrôlent 74% des revenus. Globalement, quatre compagnies drainent 90% des revenus nationaux de la publicité radio. -

+

La concentration dans la possession des journaux a eu lieu aussi. Aujourd'hui, il y a six cents fois moins de quotidiens aux États Unis qu'il y a quatre vingt ans, et dix compagnies contrôlent la moitié des @@ -6691,7 +6782,7 @@ 85% des revenus du secteur. C'est un marché très éloigné de la presse libre que les rédacteurs de la constitution pensaient protéger. En fait, c'est un marché qui est entièrement protégé – par le marché. -

+

La concentration est une chose. Le changement le plus insidieux concerne la nature de cette concentration. Comme James Fallows le soulignait dans un article récent sur Rupert Murdoch, @@ -6705,8 +6796,8 @@ de satellites de Murdoch diffuse maintenant News Corp en Europe et en Asie ; si Murdoch devient l'unique propriétaire du plus grand système de télévision directe, ce système servira la même fonction aux États Unis -[145]. -

+[145]. +

Le modèle de Murdoch c'est le modèle des média modernes. Pas simplement quelques compagnies possédant beaucoup de radio, mais quelques compagnies possédant autant de variétés de média que possible. Un dessin décrit mieux @@ -6724,7 +6815,7 @@ essayant de me convaincre du contraire, je commence à changer d'avis.

Voici une histoire qui suggère comment cette concentration peut jouer. -

+

En 1969, Norman Lear créa un film pilote pour All in the Family. Il le présenta à ABC. Il n'a pas plu au réseau. Il dit à Lear que c'était trop crispé, refaite le. Lear le refit encore plus crispé @@ -6734,7 +6825,7 @@ Plutôt que de se lamenter, Lear a proposé le spectacle ailleurs. CBS était heureux d'avoir la série ; ABC ne pouvait pas l'en empêcher. Le copyright de Lear a assuré son indépendance vis à vis du contrôle du -réseau[146]. +réseau[146].

@@ -6754,18 +6845,18 @@ pourcentage des émissions produites par des filiales d'un réseau a été plus que quintuplé pour atteindre 77%. » « En 1992, 16 nouvelles séries ont été produites indépendamment du contrôle d'un conglomérat, -l'année dernière, il n'y en a eu qu'une. » [147] En 2002, 75% des émissions de la période de pointe +l'année dernière, il n'y en a eu qu'une. » [147] En 2002, 75% des émissions de la période de pointe étaient produites par le réseau qui les diffusait. « Dans la période entre 1992 et 2002, le nombre d'heures d'émission de la période de pointe par semaine produites par les réseaux ont augmentés de 200%, tandis que le nombre d'heures d'émission de la période de pointe par semaine produites par -des studios indépendants a chuté de 63%. »[148] -

+des studios indépendants a chuté de 63%. »[148] +

Aujourd'hui, un autre Norman Lear avec un autre All in the Family aurait le choix soit de rendre l'émission moins crispée soit d'être renvoyé. Le contenu des productions développées pour un réseau sont de plus en plus la propriété de celui-ci. -

+

Tandis que le nombre de chaînes a augmenté de manière considérable, la propriété de ces chaînes s'est concentrée dans les mains de quelques uns. Comme le disait Barry Diller à Bill Moyers, @@ -6775,8 +6866,8 @@ système de distribution , alors vous aboutissez à ce qu'il y ait de moins en moins d'acteurs dans le processus. Nous avions des douzaines et des douzaines de producteurs indépendants d'émission de télévision. Maintenant -il n'en reste même pas une poignée[149]. -

+il n'en reste même pas une poignée[149]. +

Cette réduction a un effet sur ce qui est produit. La production de réseau aussi grands et concentrés est de plus en plus homogène. De plus en plus sûre. De plus en plus stérile. La production des journaux d'actualité de ces @@ -6786,17 +6877,17 @@ doute sans risque des conséquences – pas nécessairement le bannissement en Sibérie, mais une sanction tout de même. Indépendance, critique, opinion différentes sont bannies. Ce n'est pas un environnement pour une démocratie. -

+

Un parallèle économique permet d'expliquer pourquoi l'intégration touche la créativité. Clay Christensen a écrit « le dilemme des innovateurs » : le fait que de grandes sociétés traditionnelles ignorent de manière délibérée les percées technologiques qui affectent leur cœur de métier. La même analyse pourrait permettre d'expliquer pourquoi de grands groupes de média traditionnels trouvent rationnels d'ignorer de -nouvelles tendances culturelles[150]. Les +nouvelles tendances culturelles[150]. Les mastodontes non seulement ne sprintent pas, mais ne doivent pas sprinter. Si le terrain est réservé aux géants, il y aura très peu de -sprint. +sprint.

Je ne pense pas que nous connaissions suffisamment l'économie du marché des média pour affirmer avec certitude ce que la concentration et l'intégration @@ -6809,7 +6900,7 @@ de la drogue. La politique gouvernementale combat les cartels de la drogue ; les tribunaux criminels et civils sont surchargés à la suite de ce combat. -

+

Laissez-moi me disqualifier de toute possible accointance avec la position du gouvernement en disant que je crois que ce combat est une erreur @@ -6831,7 +6922,7 @@ le vote que nous choisissons notre politique. Mais pour cela, nous sommes fondamentalement tributaire de la presse qui informe les américains de ces sujets. -

+

Au début de 1998, l'office national de lutte contre les drogues lança une campagne médiatique dans sa « guerre contre les drogues ». La campagne produisit des tas de clips traitant de questions relatives aux @@ -6856,7 +6947,7 @@ ayez l'argent. Supposons qu'un groupe de citoyens donne suffisamment d'argent pour vous aider à diffuser votre message. Êtes-vous sûr que votre message sera entendu ? -

+

Non. Les chaînes de télévision ont pour politique d'éviter les pubs sujettes à « controverse ». Les pubs produites par le gouvernement sont supposées ne pas être sujettes à controverse ; les pubs en désaccord @@ -6865,8 +6956,8 @@ décidé que les stations ont le droit de choisir ce qu'elles diffusent. Donc les principales chaînes commerciales refuseront à une des parties l'opportunité de présenter son avis sur un débat crucial. Et les tribunaux -entérineront les droits des stations à de telles pratiques[151]. -

+entérineront les droits des stations à de telles pratiques[151]. +

Je serais ravi de défendre les droits des diffuseurs si nous vivions dans univers médiatique réellement varié. Mais la concentration dans les média met cette condition en péril. Si une poignée de sociétés contrôlent l'accès @@ -6876,7 +6967,7 @@ poignée de compagnies a sélectionné. Mais vous ne devriez pas apprécier un monde dans lequel seuls quelques uns décident des sujets dont les autres doivent être informés. -

10.8. Ensemble

+

10.8. Ensemble

Il y a quelque chose d'innocent et d'évident à propos de la revendication des guerriers du copyright que le gouvernement devrait « protéger ma propriété ». Dans l'abstrait, c'est évidemment vrai et, ordinairement, @@ -6938,7 +7029,7 @@ Pas quand les copyright étianet perpétuels, car quand les copyrights étaient perpétuels, ils affectaient seulement ce travail de création précis. Pas quand seulement les éditeurs avaient les outils pour publier, car le marché -était alors plus varié. Pas quand il y avait seulement trois chaines de +était alors plus varié. Pas quand il y avait seulement trois chaînes de télévision, car même alors, les journaux, les studios de film, les stations de radio et les éditeurs étaient indépendants des réseaux. Le copyright n'a jamais protégé un tel éventail de droits, contre un @@ -6948,7 +7039,7 @@ maintenant une régulation massive de l'ensemble du processus créatif. La loi plus la technologie plus le marché interagissent maintenant pour changer cette régulation historiquement bénigne en la régulation de culture la plus -importante que notre société libre a jamais connu.[152] +importante que notre société libre a jamais connu.[152]

Cela a été un long chapitre. Son but peut maintenant être brièvement énoncé. @@ -7014,7 +7105,7 @@ propriété. Bien sûr le copyright est une sorte de « propriété », et bien sûr, comme avec toute propriété, l'État se doit de la protéger. Mais malgré les premières impressions, historiquement, ce droit de propriété -(comme avec tous les droits de propriété[153]) a été conçu pour équilibrer le besoin important de donner aux +(comme avec tous les droits de propriété[153]) a été conçu pour équilibrer le besoin important de donner aux auteurs et aux artistes des encouragements avec le besoin tout aussi important d'assurer l'accès à l'oeuvre créative. Cet équilibre a toujours été frappé à la lumière de nouvelles technologies. Et pour presque la moitié @@ -7023,7 +7114,7 @@ transformer une oeuvres créative. La culture américaine est née libre, et pendant presque 180 ans notre pays a systématiquement protégé une culture libre vivante et riche. -

+

Nous avons réussi cette culture libre parce que notre loi respectait les limites importantes dans la portée des intérêts protégés par la @@ -7053,353 +7144,397 @@ culture libre. Le droit de propriété qu'est le copyright n'est plus le droit équilibré qu'il était, ou qu'il était destiné à être. Le droit de propriété qu'est le copyright est devenu déséquilibré, dangereusement incliné vers un -extrème. L'opportunité de créer et de transformer devient plus faible dans +extrême. L'opportunité de créer et de transformer devient plus faible dans un monde où la création requiert la permission et la créativité doit vérifier avec un avocat. -



[118] +



[118] -Home Recording of Copyrighted Works : audiences sur H.R. 4783, -H.R. 4794, H.R. 4808, H.R. 5250, H.R. 5488, and H.R. 5705 devant le -sous-comité sur les tribunaux, les libertés civiles, et l'administration de -la Justice du comité sur le Judiciaire de la Maison des Représentants, 97ème -Cong., 2ème sess. (1982) : 65 (témoignage de Jack Valenti). -

[119] +« Enregistrements privés d’œuvres copyrightées », auditions sur +les projets de loi H.R. 4783, H.R. 4794, H.R. 4808, H.R. 5250, H.R. 5488 et +H.R. 5705 devant la sous-commission sur les tribunaux, les libertés civiles, +et l’administration de la justice de la commission des lois de la Chambre +des représentants, 97e Congrès, +2e session, 1982, 65, témoignage de Jack Valenti. +

[119] -Les juristes parlent de « propriété » non pas comme d'une chose -absolue, mais comme d'un ensemble de droits qui sont parfois attachés à un -objet particulier. Ainsi, mon « droit de propriété » sur ma -voiture me donne le droit de son utilisation exclusive, mais as le droit de -conduire à 250 km/h. Pour la meilleure tentative de relier la notion commune +Les juristes parlent de la « propriété » non pas comme d’une +chose absolue, mais comme d’un ensemble de droits qui sont parfois attachés +à un objet particulier. Ainsi, mon « droit de propriété » sur ma +voiture me donne le droit de son utilisation exclusive, mais pas le droit de +conduire à 250 km/h. Pour la meilleure tentative de relier la notion commune de « propriété » au « langage juridique », voir Bruce -Ackerman, Private Property and the Constitution (New -Haven : Yale University Press, 1977), 26-27. -

[120] +Ackerman, Private +Property and the Constitution, Yale University Press, 1977, +p. 26-27. +

[120] En décrivant comment la loi affecte les trois autres modalités, je ne -cherche pas à suggérer que les trois autres ne l'affectent pas. Evidemment, -elles l'affectent aussi. Ce qui distingue la loi, c'est seulement sa -capacité à parler comme si elle avait le droit auto-proclamé de changer les +cherche pas à suggérer que les trois autres ne l’affectent pas. Évidemment, +elles l’affectent aussi. Ce qui distingue la loi, c’est seulement sa +capacité à parler comme si elle avait le droit autoproclamé de changer les trois autres modalités. Le droit des trois autres est plus timidement -exprimé. Voir Lawrence Lessig, Code: And Other Laws of -Cyberspace (New York: Basic Books, 1999): 90–95; Lawrence -Lessig, « The New Chicago School », Journal of Legal -Studies, juin 1998. -

[121] - -Des personnes désapprouvent cette façon de parler de la -« liberté ». Ils désapprouvent car ils considèrent que les seules -contraintes qui existent à un moment donné sont celles imposées par le -gouvernement. Par exemple, si un orage détruit un pont, ces personnes -pensent que cela n'a pas de sens de dire que la liberté de chacun a été -réduite. Un pont a disparu, et il est plus difficile d'aller d'un endroit à -un autre. Considérer cela comme une perte de liberté, disent-ils, c'est +exprimé. Voir Lawrence Lessig, +Code: And Other Laws of Cyberspace, Basic Books, +1999, p. 90-95,  Lawrence +Lessig, « The New Chicago +School », The Journal of Legal Studies, +vol. 27, nº 2, juin 1998, p. 661-691. +

[121] + +Certaines personnes désapprouvent cette façon de parler de la +« liberté ». Ils la désapprouvent, car ils considèrent que les +seules contraintes qui existent à un moment donné sont celles imposées par +le gouvernement. Par exemple, si un orage détruit un pont, ces personnes +pensent que cela n’a pas de sens de dire que la liberté de chacun a été +réduite. Un pont a disparu, et il est plus difficile d’aller d’un endroit à +un autre. Considérer cela comme une perte de liberté, disent-ils, c’est confondre les affaires politiques avec les aléas de la vie ordinaire. Je ne -nie pas la valeur de cette vue réductrice, qui dépend du contexte où elle -s'applique. Je veux cependant démontrer que cette vue réductrice ne -caractérise pas à elle seule la liberté. Comme déjà argumenté dans -Code, nous sommes issus d'une longue tradition de -penseurs politiques qui avaient des préoccupations plus vastes que de savoir -simplement ce que le gouvernement a fait et quand. John Stuart Mill, par -exemple, a défendu la liberté de parole contre la tyrannie des personnes -étroits d'esprit, et non de la peur des poursuites du gouvernement ; -John Stuart Mill, On Liberty (Indiana : Hackett -Publishing Co., 1978), 19. John R. Commons est connu pour avoir défendu la -liberté économique du travail contre les contraintes imposées par le -marché ; John R. Commons, « The Right to Work », dans Malcom -Rutherford and Warren J. Samuels, eds., John R. Commons: Selected -Essays (Londre : Routledge  1997), 62. Le Americans -with Disabilities Act augmente la liberté des handicapés en changeant -l'architecture de divers endroits publiques, leur donnant ainsi un accès -plus facile à ces endroits ; 42 United States -Code, section 12101 (2000). Chacune de ces interventions pour -changer les conditions existantes change la liberté d'un groupe -particulier. Les effets de telles interventions devraient être comptés pour -comprendre la liberté que chacun de ses groupes a -effectivement. - -

[122] - - -Voir Geoffrey Smith, « Film vs. numérique: Kodak peut-il construire un -pont ? » BusinessWeek en ligne, 2 août 1999, disponible au lien #23. Pour une analyse plus -récente de la place de Kodak dans le marché, voir Chana R. Schoenberger, -« Kodak peut-il rattraper les occasions perdues ? » -Forbes.com, 6 octobre 2003, disponible au lien #24. -

[123] - - -Fred Warshofsky, The Patent Wars (New York : -Wiley, 1994), 170-71. -

[124] - - -Voir, par exemple, James Boyle, « A Politics of Intellectual Property: -Environmentalism for the Net? » Duke Law -Journal 47 (1997) : 87. -

[125] - -William W. Crosskey, Politics and the Constitution in the History -of the United States (Londres: Cambridge University Press, -1953), vol. 1, 485–86: « supprim[ant], par pleine conséquence de -la loi suprême du Pays, les droits perpétuels que -les auteurs avaient, ou étaient supposés par certains avoir, sous la Loi -Commune » (accentuation ajoutée). -

[126] - - -Malgré 13.000 titres qui étaient publiés aux États-Unis de 1790 à 1799, -seulement 556 copyrights étaient enregistrés ; John Tebbel, -A History of Book Publishing in the United States, -vol. 1, The Creation of an Industry, 1630-1865 (New -York : Bowker, 1972), 141. Sur les 21.000 réimpressions enregistrées -avant 1790, seulement 12 avaient un copyright selon la loi de 1790 ; -William J. Maher, Copyright Term, Retrospective Extension and the -Copyright Law of 1790 in Historical Context, 7-10 (2002), +veux pas nier la valeur de ce point de vue réductionniste, qui dépend du +contexte où il s’applique. Je veux cependant démontrer que cette vue +réductionniste ne caractérise pas à elle seule la liberté. Comme je l’ai +souligné dans Code, op. cit., +nous sommes issus d’une longue tradition de penseurs politiques qui avaient +des préoccupations plus vastes que de savoir simplement ce que le +gouvernement a fait et quand. Par exemple, John Stuart Mill a défendu la +liberté de parole, contre la tyrannie des personnes étroites d’esprit et non +par peur de poursuites de la part du gouvernement (John Stuart +Mill, On +Liberty, Hackett Publishing, 1978, p. 19). John R. Commons est +connu pour avoir défendu la liberté économique du travail contre les +contraintes imposées par le marché ; John +R. Commons, « The Right to +Work », John R. Commons: Selected Essays, +Malcom Rutherford et Warren J. Samuels, éd., Routledge, 1997, p. 62. La loi +sur les américains handicapés augmente la liberté des handicapés en +changeant l’architecture de divers lieux publics, leur donnant ainsi un +accès plus facile à ces endroits (titre 42 du United States +Code, section 12101, 2000). Chacune de ces interventions pour +changer les conditions existantes change la liberté d’un groupe +particulier. Les effets de telles interventions devraient être pris en +compte pour comprendre la liberté effective de chacun de ces +groupes. +

[122] + + +Voir Geoffrey Smith, « Film +vs. Digital: Can Kodak Build a Bridge? » Business Week +Online, 2 août 1999, disponible au lien nº 23. Pour une analyse +plus récente de la place de Kodak dans le marché, voir Chana +R. Schoenberger, « Can +Kodak Make Up for Lost Moments? » Forbes.com, +6 octobre 2003, disponible au lien nº 24. +

[123] + + +Fred Warshofsky, The +Patent Wars: The Battle to Own the World's Technology, John +Wiley & Sons, 1994, p. 170-171. +

[124] + + +Voir, par exemple, James Boyle, +« A Politics of Intellectual Property: Environmentalism for the +Net? » Duke Law Journal, vol. 47, nº 87, 1997, +p. 87. +

[125] + +William W. Crosskey, +Politics and the Constitution in the History of the United +States, University of Chicago Press, 1953, vol. 1, p. 485-486 : +« Supprim[ant] par pleine conséquence les droits perpétuels +que les auteurs avaient, ou étaient supposés par certains avoir, sous la +common law de “la loi suprême du Pays”. » +

[126] + + +Bien que 13 000 titres aient été publiés aux États-Unis de 1790 à 1799, +seulement 556 copyrights ont été enregistrés : John Tebbel, A +History of Book Publishing in the United States, volume I, The Creation of +an Industry, 1630-1865, R. R. Bowker Company, 1972, p. 141. Sur +les 21 000 réimpressions enregistrées avant 1790, seulement 12 avaient un +copyright aux termes de la loi de 1790 : William +J. Maher, +« Copyright Term, Retrospective Extension and the Copyright +Law of 1790 in Historical Context », Journal of +the Copyright Society of the U.S.A., vol. 49, nº 4, 2002, disponible au lien -#25. Ainsi, la majorité écrasante des oeuvres tombèrent -immédiatement dans le domaine public. Même celles qui avaient un copyright -tombèrent rapidement dans le domaine publique, parce que la durée du -copyright était court. La durée initiale était de quatorze ans, avec -possibilité de renouvellement pour quatorze années supplémentaires. Loi sur -le copyright du 31 mai 1790, §1, 1 stat. 124.

[127] +nº 25. Ainsi, la majorité écrasante des œuvres entrèrent +immédiatement dans le domaine public. Même celles qui avaient un copyright y +entrèrent rapidement, parce que la durée du copyright était courte. La durée +initiale était de quatorze ans, avec possibilité de renouvellement pour +quatorze années supplémentaires (Copyright Act of May 31, 1790, § 1, +1 stat. 124.)

[127] -Peu de détenteurs de copyright choisissent finalement de renouveller leurs -copyrights. Par exemple, sur les 25.006 copyrights enregistrés en 1883, -seulement 894 étaient renouvelés en 1910. Pour une analyse par année des -taux de renouvellement des copyrights, voir Barbara A. Ringer, « Study -No. 31: Renewal of Copyright », Studies on -Copyright, vol. 1 (New York : Practicing Law Institute, -1963), 618. Pour une analyse plus récente et plus complète, voir William -M. Landes et Richard A. Posner, « Indefinitely Renewable -Copyright », University of Chicago Law Review -70 (2003) : 471, 498-501, et graphiques d'accompagnement.

[128] +Peu de détenteurs de copyright choisissent finalement de les renouveler. Par +exemple, sur les 25 006 copyrights enregistrés en 1883, seulement 894 +étaient renouvelés en 1910. Pour une analyse par année des taux de +renouvellement des copyrights, voir Barbara +A. Ringer, « Study No. 31: +Renewal of Copyright », Studies on Copyright, +Arthur Fisher et al. éd., vol. 1, Fred B. Rothman +& Co, 1963, p. 618. Pour une analyse plus récente et plus complète, voir +William M. Landes et Richard +A. Posner, « Indefinitely +Renewable Copyright », The University of Chicago Law +Review, vol. 70, nº 2, 2003, p. 471 et 498-501, et graphiques +d’accompagnement.

[128] -Voir Ringer, ch. 9, n. 2.

[129] +Voir Barbara A. Ringer, +op. cit., ch. 9, n. 2.

[129] Ces statistiques sont sous-estimées. Entre 1910 et 1962 (la première année -où la durée de renouvellement a été allongée), la durée moyenne n'a jamais -dépassé trente-deux ans, et la moyenne est de trente ans. Voir Landes et -Posner, « Indefinitely Renewable Copyright », loc. cit. -

[130] +où la durée de renouvellement a été allongée), la durée moyenne n’a jamais +dépassé trente-deux ans, et la moyenne est de trente ans. Voir William +M. Landes et Richard +A. Posner, +op. cit. +

[130] -Voir Thomas Bender et David Sampliner, « Poêtes, Pirates, et la -création de la littérature américaine », 29 New York -University Journal of International Law and Politics 255 (1997), -et James Gilraeth, ed., Federal Copyright Records, 1790-1800 (U.S. G.P.O., -1987). +Voir Thomas Bender et David +Sampliner, « Poets, +Pirates, and the Creation of American Literature », New +York University Journal of International Law and Politics, +vol. 29, nº 1 et 2, 1997, et Federal Copyright Records, +1790-1800, James Gilraeth et Elizabeth Wills éd., Library of +Congress, 1987. -

[131] -Jonathan Zittrain, « The Copyright Cage », Legal -Affairs, juillet/août 2003, disponible par le lien #26. -

[132] +Jonathan Zittrain, « The +Copyright Cage », Legal Affairs, +juillet-août 2003, disponible au lien nº 26. +

[132] Le professeur Rubenfeld a présenté un argument constitutionnel puissant à -propos la différence que la loi sur le copyright devrait faire (selon le -point de vue du 1er Amendement) entre de simples « copies » et -des oeuvres dérivées. Voir Jed Rubenfeld, « The Freedom of Imagination: -Copyright's Constitutionality », Yale Law -Journal 112 (2002): 1–60 (voir en particulier -pp. 53–59). -

[133] - - -C'est une simplification de la loi, mais pas tant que ça. La loi réglemente -certainement plus que les « copies » — une diffusion -publique d'une chanson copyrightée, par exemple, est réglementée même si la -diffusion per se ne crée pas de copie ; 17 United States -Code, section 106(4). Et parfois cela ne concerne certainement -pas une « copie » ; 17 United States -Code, section 112(a). Mais la supposition sous-jacente de la loi -existante (qui réglemente les « copies » ; 17 -United States Code, section 102) est que s'il y a une +propos la différence que la loi sur le copyright devrait faire (du point de +vue du premier amendement) entre de simples « copies » et des +œuvres dérivées. Voir Jed +Rubenfeld, « The Freedom of +Imagination: Copyright’s Constitutionality », Yale Law +Journal, vol. 112, nº 1, 2002, p. 1-60 (voir en particulier les +pages 53-59). +

[133] + + +C’est une simplification de la loi, mais pas tant que ça. La loi réglemente +certainement plus que les « copies » — la diffusion publique +d’une chanson copyrightée, par exemple, est réglementée même si elle ne crée +pas en soi de copie : titre 17 du United States Code, +section 106 (4). Et parfois cela ne concerne certainement pas une +« copie » : titre 17 du United States +Code, section 112 (a). Mais la supposition sous-jacente de la +loi existante (qui réglemente les « copies » : titre 17 du +United States Code, section 102) est que s’il y a une copie, alors il y a un droit. -

[134] -Ainsi, mon argument n'est pas qu'à chaque endroit où la loi sur le copyright -s'étend, on devrait l'abroger. C'est plutôt que l'on devrait avoir une bonne -justification de ces extensions, et que ces extensions ne devraient pas être -faites de façon arbitraire et par des changements automatiques provoqués par -la technologie. -

[135] +Ainsi, mon argument n’est pas qu’à chaque endroit où la loi sur le copyright +s’étend, on devrait l’abroger. C’est plutôt que l’on devrait avoir une bonne +justification de ces extensions et qu’elles ne devraient pas être faites de +façon arbitraire et par des changements automatiquement provoqués par la +technologie. +

[135] Je ne veux par dire « nature » dans le sens où cela ne pourrait -pas être différent, mais plutôt que la mise en oeuvre actuelle implique une +pas être différent, mais plutôt que la mise en œuvre actuelle implique une copie. Les réseaux optiques ne nécessitent pas de faire des copies du -contenu qu'ils transmettent, et un réseau numérique pourrait être conçu pour -supprimer tout ce qu'il copie de façon à garder un nombre identique de +contenu qu’ils transmettent et un réseau numérique pourrait être conçu pour +supprimer tout ce qu’il copie de façon à garder un nombre identique de copies. -

[136] -Voir David Lange, « Recognizing the Public Domain », -Law and Contemporary Problems 44 (1981) : -172–73. -

[137] +Voir David Lange, +« Recognizing the Public Domain », Law and +Contemporary Problems, vol. 44, nº 4, 1981, p. 172-173. +

[137] - Ibid. Voir aussi Vaidhyanathan, -Copyrights and Copywrongs, 1–3. -

[138] +Idem. Voir aussi +Siva Vaidhyanathan, +op. cit., p. 1-3. +

[138] -En principe, un contrat pourrait m'imposer une exigence. Je pourrais, par -exemple, vous acheter un livre qui incluerait un contrat disant que je ne +En principe, un contrat pourrait m’imposer une exigence. Je pourrais, par +exemple, vous acheter un livre qui inclurait un contrat stipulant que je ne lirai ce livre que trois fois, ou que je promets de lire ce livre trois -fois. Mais cette obligation (et les limites pour créer cette obligation) -viendrait du contrat, et non de la loi sur le copyright, et les obligations -contractuelles ne seraient pas nécessairement applicables aux prochains -acquéreurs du livre. -

[139] - -Voir Pamela Samuelson, « Anticircumvention Rules: Threat to -Science », Science 293 (2001) : 2028; -Brendan I. Koerner, « Play Dead: Sony musèle les techos qui apprennent -au chien robot de nouveaux tours », American -Prospect, janvier 2002 ; « Court Dismisses Computer -Scientists' Challenge to DMCA, » Intellectual Property -Litigation Reporter, 11 décembre 2001 ; Bill Holland, +fois. Mais cette obligation (et les limites pour la créer) viendrait alors +du contrat et non de la loi sur le copyright, et les obligations +contractuelles ne seraient pas nécessairement applicables aux acheteurs +suivants de ce livre. +

[139] + +Voir Pamela Samuelson, +« Anticircumvention Rules: Threat to Science », +Science, vol. 293, nº 5537, 2001, p. 2028 ; Brendan +I. Koerner, « Play Dead: +Sony Muzzles the Techies Who Teach a Robot Dog New Tricks », +The American Prospect, vol. 13, nº 1, janvier 2002, +« Court Dismisses Computer Scientists’ Challenge to DMCA », +Intellectual Property Litigation Reporter, +11 décembre 2001 ; Bill Holland, « Copyright Act Raising Free-Speech Concerns », -Billboard, mai 2001 ; Janelle Brown, « Is -the RIAA Running Scared? » Salon.com, avril 2001 ; Electronic -Frontier Foundation, « Questions fréquentes sur Felten et -USENIX contre RIAA Legal Case », -disponible au lien #27. - -

[140] - - Sony Corporation of -America contre Universal City Studios, -Inc., 464 U.S. 417, 455 fn. 27 (1984). Rogers ne changea jamais -son point de vue sur le magnétoscope. Voir James Lardner, Fast -Forward: Hollywood, the Japanese, and the Onslaught of the VCR -(New York: W. W. Norton, 1987), 270–71. -

[141] - - -For une des premières et visionnaires analyses, voir Rebecca Tushnet, -« Legal Fictions, Copyright, Fan Fiction, and a New Common Law », -Loyola of Los Angeles Entertainment Law Journal 17 -(1997) : 651. -

[142] - - -Surveillance du FCC : audience devant le comité du sénat sur le -Commerce, la Science et les Transports 108ème Cong., 1ère sess. (22 mai -2003) (déclaration du sénateur John McCain).

[143] - - -Lynette Holloway, « Despite a Marketing Blitz, CD Sales Continue to -Slide, », New York Times, 23 décembre 2002. -

[144] - - -Molly Ivins, « Media Consolidation Must Be Stopped », -Charleston Gazette, 31 mai 2003. -

[145] - -James Fallows, « The Age of Murdoch », Atlantic -Monthly (septembre 2003) : 89. -

[146] - - -Leonard Hill, « The Axis of Access », remarques devant le -Weidenbaum Center Forum, « Entertainment Economics : The Movie -Industry », St. Louis, Missouri, 3 avril 2003 (transcription des -remarques preparées disponibles au lien #28 ; pour l'histoire -de Lear, non incluses dans les remarques préparées, voir lien #29). -

[147] - - -Fusion NewsCorp./DirecTV et concentration des média : audiences sur la -possession des médias devant le comité du sénat au commerce, 108ème Cong., -1ème sess. (2003) (témoignage de Gene Kimmelman au nom de l'Union des -Consommateurs, et de la Fédération des Consommateurs d'Amérique), disponible -au lien #30. Kimmelman -cite Victoria Riskin, présidente de la Guilde des Ecrivains d'Amérique, -Ouest, dans ses remarques à l'audience du FCC En Banc, Richmond, Virginia, -du 27 février 2003. -

[148] - - -Ibid. -

[149] - - -« Barry Diller Takes on Media Deregulation », Now with -Bill Moyers, Bill Moyers, 25 avril 2003, transcription éditée -disponible au lien #31. -

[150] - - -Clayton M. Christensen, The Innovator's Dilemma: The -Revolutionary National Bestseller that Changed the Way We Do -Business (Cambridge : Harvard Business School Press, -1997). Christensen reconnaît que l'idée a été suggérée en premier par Dean -Kim Clark. Voir Kim B. Clark, « The Interaction of Design Hierarchies -and Market Concepts in Technological Evolution », Research -Policy 14 (1985) : 235-51. Pour une étude plus récente, -voir Richard Foster et Sarah Kaplan, Creative Destruction: Why -Companies That Are Built to Last Underperform the Market—and How to -Successfully Transform Them (New York : Currency/Doubleday, -2001).

[151] - - En février -2003, le Marijuana Policy Project chercha à diffuser des publicités qui -répondaient directement à la série Nick and Norm, sur les chaînes de la -ville de Washington. Comcast refusa ces publicités les considérant comme -étant « contre [leur] politique ». La chaîne locale WRC, filiale -de NBC les rejeta sans les commenter. La chaîne locale WJOA, filiale de ABC, -fut au départ d'accord pour les diffuser et accepta le paiement pour le -faire, mais décida ensuite de ne pas les diffuser et remboursa l'argent -perçu. Entrevue avec Neal Levine, 15 octobre 2003. Ces censures ne sont bien -sûr pas réservées à la politique sur la drogue. Voir, par exemple, Nat Ives, -« On the Issue of an Iraq War, Advocacy Ads Meet with Rejection from TV -Networks », New York Times, 13 mars 2003, C4. -En dehors des périodes électorales, le FCC et les tribunaux cherchent très -peu à mettre à égalité les différents acteurs en jeu. Pour un aperçu -général, voir Rhonda Brown, « Ad Hoc Access: The Regulation of -Editorial Advertising on Television and Radio », Yale Law -and Policy Review 6 (1988) : 449–79, et pour un -résumé plus récent de la position du FCC et des tribunaux , voir -Radio-Television News Directors Association contre -FCC, 184 F. 3d 872 (D.C. Cir. 1999). Les autorités -municipales exercent la même discrimination que les réseaux de -télévision. Dans un exemple récent à San Francisco, la régie de transport de -San Francisco refusa une publicité qui critiquait ses bus diésel -Muni. Phillip Matier et Andrew Ross, « Antidiesel Group Fuming After -Muni Rejects Ad », SFGate.com, 16 juin 2003, disponible au lien #32. Le motif était que la -critique était « trop controversée. » -

[152] - - Siva Vaidhyanathan saisit un point -similaire dans son « four surrenders » de loi du copyright à -l'age du numérique. Voir Vaidhyanathan, 159–60. -

[153] - - La contribution la plus importante de -l'école du réalisme juridique a été de démontrer que tous les droits de -propriété sont toujours formulés pour équilibrer les intérêts publiques et -privés. Voir Thomas C. Grey, « La désintégration de la -propriété », dans Nomos XXII: Property, -J. Roland Pennock et John W. Chapman, ed. (New York: New York University -Press, 1980). +Billboard, 26 mai 2001 ; Janelle +Brown, « Is the RIAA +Running Scared? », Salon.com, 26 avril 2001 ; +Electronic Frontier Foundation, +« Frequently Asked Questions about Felten and USENIX +v. RIAA Legal Case », disponible au +lien nº 27. +

[140] + +Sony Corporation of +America v. Universal City Studios, Inc., +464 U.S. 417, 455 fn. 27 (1984). Rogers ne changea jamais son point de vue +sur le magnétoscope. Voir James +Lardner, Fast +Forward: Hollywood, the Japanese, and the Onslaught of the VCR, +W. W. Norton, 1987, p. 270-271. +

[141] + + +Pour une analyse précoce et visionnaire, voir Rebecca +Tushnet, « Legal Fictions, +Copyright, Fan Fiction, and a New Common Law », Loyola of +Los Angeles Entertainment Law Journal, vol. 17, nº 3, 1997, +p. 651. +

[142] + + +« Surveillance du FCC », auditions devant la commission du +commerce, de la science et des transports du Sénat, +108e Congrès, +1re session, 22 mai 2003, déclaration du sénateur +John McCain.

[143] + + +Lynette Holloway, « Despite +a Marketing Blitz, CD Sales Continue to Slide », The New +York Times, 23 décembre 2002. +

[144] + + +Molly Ivins, « Media +Consolidation Must Be Stopped », Charleston +Gazette, 31 mai 2003. +

[145] + +James Fallows, « The Age of +Murdoch », The Atlantic Monthly, septembre +2003, p. 89. +

[146] + + +Leonard Hill, « The Axis of +Access », remarques devant le Weidenbaum Center Forum, +Entertainment Economics: The Movie Industry, +Washington University in St. Louis, 3 avril 2003 (la transcription des +remarques preparées est disponible au lien nº 28 ; pour l’histoire de +Lear, non incluse dans la transcription, voir le lien nº 29). +

[147] + + +« Fusion NewsCorp./DirecTV et concentration des médias », +auditions sur la propriété des médias devant la commission du commerce du +Sénat, 108e Congrès, +1re session, 2003, témoignage de Gene Kimmelman +au nom de l’Union des consommateurs et de la Fédération des consommateurs +d’Amérique, disponible au lien +nº 30. Gene Kimmelman cite Victoria Riskin, présidente de la Guilde +des écrivains d’Amérique (Ouest) dans ses remarques à l’audience du +« FCC en banc », Richmond, Virginia, du 27 février 2003. +

[148] + + +Idem. +

[149] + + +Barry Diller, « Barry +Diller Takes on Media Deregulation », Now with Bill +Moyers, entretien avec Bill Moyers, Now on PSB, 25 avril 2003, +transcription éditée disponible au lien nº 31. +

[150] + + +Clayton M. Christensen, +op. cit., qui reconnaît que l’idée avait déjà été +suggérée par le doyen Kim B. Clark, voir Kim +B. Clark, « The Interaction +of Design Hierarchies and Market Concepts in Technological +Evolution », Research Policy, vol. 14, nº 5, +1985, p. 235-251. Pour une étude plus récente, voir Richard +Foster et Sarah +Kaplan, Creative +Destruction: Why Companies That Are Built to Last Underperform the +Market—and How to Successfully Transform Them, +Currency/Doubleday, 2001.

[151] + + En février +2003, le Marijuana Policy Project chercha à diffuser des publicités +Norm sur les chaînes de télévision de la ville de +Washington, pour répondre directement à la série Nick and +Norm : Comcast refusa ces publicités, les considérant +« contraires [à leur] politique », la chaîne locale WRC (une +filiale de NBC) les rejeta sans les commenter, la chaîne locale WJOA (une +filiale d’ABC) fut au départ d’accord pour les diffuser et accepta le +paiement pour le faire, mais décida ensuite de ne pas les diffuser et +remboursa l’argent perçu : entretien avec Neal Levine, 15 octobre 2003. Ces +refus ne sont bien sûr pas réservés à la politique sur la drogue : voir, par +exemple, Nat Ives, « On the +Issue of an Iraq War, Advocacy Ads Meet with Rejection from TV +Networks », The New York Times, 13 mars +2003. En dehors des périodes électorales, le FCC et les tribunaux cherchent +très peu à mettre à égalité les différents acteurs en jeu. Pour un aperçu +général, voir Rhonda Brown, +« Ad Hoc Access: The Regulation of Editorial Advertising on Television +and Radio », Yale Law and Policy Review, +vol. 6, nº 2, 1988, p. 449-479, et pour un résumé plus récent de la position +du FCC et des tribunaux, voir Radio-Television News Directors +Association v. +FCC, 184 F. 3d 872 (D.C. Cir. 1999). Les autorités +municipales ont les mêmes pouvoirs de contrôle que les réseaux de +télévision : ainsi récemment, à San Francisco, la régie de transport de San +Francisco a refusé une publicité qui critiquait ses bus municipaux roulant +au diesel : Phillip Matier et +Andrew Ross, « Antidiesel +Group Fuming After Muni Rejects Ad », +SFGate.com, 16 juin 2003, disponible au lien #32. Le +motif était que la critique était « trop controversée. » +

[152] + +Siva Vaidhyanathan souligne un point +similaire dans ses « quatre abandons » de la loi sur le copyright +à l’âge du numérique. Voir Siva +Vaidhyanathan, +op. cit., p. 159-160. +

[153] + +La contribution la plus importante de +l’école du « réalisme juridique » a été de démontrer que les +droits de propriété sont toujours formulés pour équilibrer les intérêts +publics et privés. Voir Thomas +C. Grey, « La +désintégration de la propriété », Nomos XXII: +Property, J. Roland Pennock et John W. Chapman éd., New York +University Press, 1980.

Partie III. Casse-têtes

Chapitre 11. Chimères

Dans une nouvelle célèbre de H. G. Wells, un alpiniste du nom de Nunez se retrouve (en descendant une pente verglacée) -dans une vallée inconnue et isolée des Andes Péruviennes.[154] La vallée est extraordinairement belle, avec +dans une vallée inconnue et isolée des Andes Péruviennes[154]. La vallée est extraordinairement belle, avec « de l'eau douce, des prairies, un climat constant, des collines d'une terre riche et brune avec des arbustes enchevêtrés qui portaient des fruits excellents. » Mais les villageois sont tous aveugles. Nunez y voit sa chance. « Au royaume des aveugles », se dit-il, « les -borgnes sont les rois. » Il décide donc de vivre avec les villageois, -pour connaître une vie de roi. +borgnes sont rois. » Il décide donc de vivre avec les villageois, pour +connaître une vie de roi.

Les choses ne se déroulent pas comme prévu. Il essaie d'expliquer l'idée de vision aux villageois. Ils ne comprennent pas. Il leur dit qu'ils sont @@ -7435,8 +7570,8 @@ perturbé, » dit-il.

« De quelle manière ? » demande le père. « Ces choses -bizarres que l'on appelle les yeux ... sont malades ... d'une manière qui -perturbe son cerveau. » +bizarres que l'on appelle les yeux … sont malades … d'une +manière qui perturbe son cerveau. »

Le docteur continue : « Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que pour le soigner complètement, nous n'avons qu'à effectuer une opération @@ -7458,7 +7593,7 @@ policiers. « Mais l'ADN démontre avec 100 pour cent de certitude qu'elle n'est pas la personne dont on a retrouvé le sang sur les lieux du crime... » -

+

Avant d'avoir lu quelque chose sur ces chimères, j'aurais tenu leur existence pour impossible. Une seule personne ne peut pas avoir deux partimoines génétiques. L'idée même que l'on a de l'ADN est que c'est le @@ -7470,16 +7605,16 @@ Plus je travaille à comprendre la dispute actuelle au sujet du copyright et de la culture, que j'ai appelée souvent à tort, mais parfois à raison, « la guerre du copyright », plus je pense que nous avons affaire -à une chimère. Par exemple, dans la bataille sur la question « Qu'est- -ce que le partage de fichier p2p ? », les deux camps ont à la -fois raison et tort. Un camp dit : « Le partage de fichier, c'est -comme deux enfants qui s'échangent et copient des cassettes—le genre -de chose que nous avons fait depuis une trentaine d'années sans jamais nous -poser de questions. » C'est vrai, du moins en partie. Quand je dis à -mon meilleur ami d'essayer un nouveau CD que j'ai acheté, et au lieu de lui -envoyer le CD, je lui indique mon serveur p2p, c'est, à tous points de vue, -exactement ce que chaque directeur de chaque maison de disque faisait étant -enfant : partager de la musique. +à une chimère. Par exemple, dans la bataille sur la question +« Qu'est-ce que le partage de fichier p2p ? », les deux +camps ont à la fois raison et tort. Un camp dit : « Le partage de +fichier, c'est comme deux enfants qui s'échangent et copient des cassettes +— le genre de chose que nous avons fait depuis une trentaine d'années +sans jamais nous poser de questions. » C'est vrai, du moins en +partie. Quand je dis à mon meilleur ami d'essayer un nouveau CD que j'ai +acheté, et au lieu de lui envoyer le CD, je lui indique mon serveur p2p, +c'est, à tous points de vue, exactement ce que chaque directeur de chaque +maison de disque faisait étant enfant : partager de la musique.

Mais cette description est aussi fausse en partie. Car si mon serveur p2p fait partie d'un réseau p2p à travers lequel tout le monde peut accéder à ma @@ -7495,7 +7630,7 @@ sortir avec », c'est vrai, du moins en partie. Si, après que Lyle Lovett a (enfin) sorti un nouvel album, plutôt que de l'acheter je vais sur Kazaa et j'en trouve une copie gratuite, ca ressemble beaucoup à voler un CD -chez Tower. +chez Tower.

@@ -7524,9 +7659,9 @@ à surveiller tout le trafic sur leurs réseaux, pour s'assurer qu'aucun ordinateur n'est utilisé pour commettre ce délit. Ces réponses sont peut-être extrêmes, mais elles ont toutes été soit proposées soit mises en -pratique.[155] +pratique.[155] -

+

Ou alors, nous pourrions répondre au partage de fichier de la manière anticipée par beaucoup. Nous pourrions le rendre entièrement légal. Faire qu'il n'y ait pas de responsabilité civile ou légale à rendre des contenus @@ -7568,7 +7703,7 @@ copyright, et nous voulons protéger ces droits.

Mais construire une forteresse technologique qui sécurise les majors n'est -en aucune cas la seule manière de protéger les intérêts du copyright, pas +en aucun cas la seule manière de protéger les intérêts du copyright, pas plus que cela n'est nécessairement la meilleure. Il est tout simplement trop tôt pour répondre à cette question. Les forces du marché, en agissant naturellement, pourraient très bien aboutir à une industrie organisée selon @@ -7581,70 +7716,78 @@ consommateurs, à la fois en termes de facilité d'accès au médias numériques, et d'équipements nécessaire pour y accéder. Faire dès maintenant de mauvais choix retardera la croissance de ce marché, et va à l'encontre de l'intérêt -de tout le monde.[156] +de tout le monde[156].

En Avril 2001, eMusic.com a été rachetée par Vivendi Universal, une des « majors ». Sa position sur ce problème a changé -maintenant. +maintenant.

En revenant aujourd'hui sur notre tradition de tolérance, nous n'allons pas -seulement écraser le piratage. Nous allons aussi sacrifier un certain nombre -de valeurs qui sont importantes pour notre culture, et perdre des chances -d'une valeur inestimable. -



[154] - - -H. G. Wells, « Le pays des aveugles » (1904, 1911). Voir -H. G. Wells, The Country of the Blind and Other -Stories, Michael Sherborne, ed. (New York : Oxford -University Press, 1996). -

[155] - - Pour un excellent résumé, voir le -rapport préparé par GartnerG2 et le centre Berkman pour Internet et la -société à l'école de droit de Harvard, « Copyright et média numérique -dans un monde post-Napster  », du 27 juin 2003, disponible au lien #33. Reps. John Conyers -Jr. (D-Mich.) et Howard L. Berman (D-Calif.) ont introduit une loi qui -assimile toute copie en ligne non autorisée comme un délit grave, pouvant -conduire à une peine de 5 ans d'emprisonnement ; voir Jon Healey, -« House Bill Aims to Up Stakes on Piracy », Los -Angeles Times, 17 juillet 2003, disponible au lien #34. Les pénalités au civil -sont à ce jour fixées à 150.000 dollars par chanson copiée. Pour le récent -recours en justice (rejeté) de la RIAA demandant à un fournisseur d'accès à -Internet de révéler l'identité d'un utilisateur accusé de partager plus de -600 chansons au travers de son ordinateur de famille, voir -RIAA contre Verizon Internet Services (In -re. Verizon Internet Services), 240 F. Supp. 2d 24 -(D.D.C. 2003). Un tel utilisateur pourrait être condamné à payer jusqu'à 90 -millions de dollars. La possibilité de sommes aussi astronomiques donne à la -RIAA un arsenal puissant pour poursuivre ceux qui partagent des -fichiers. Des règlements allant de 12.000 à 17500 dollars pour quatre -étudiants accusés d'un partage massif de fichiers sur les réseaux de -l'université doivent apparaître comme une maigre pitance à coté des 98 -millions que la RIAA pourrait réclamer en justice. Voir Elizabeth Young, -« Télécharger pourrait conduire à des amendes », redandblack.com, -août 2003, disponible au lien -#35. Pour un exemple de la RIAA ciblant le partage de fichier des -étudiants, et des assignations à comparaître adressées aux universités pour -révéler l'identité de ces étudiants, voir James Collins, « RIAA Steps -Up Bid to Force BC, MIT to Name Students », Boston -Globe, 8 août 2003, D3, disponible au lien #36. -

[156] - - -WIPO et le DMCA un an plus tard : évaluation de l'accès des +seulement éradiquer le piratage. Nous allons aussi sacrifier un certain +nombre de valeurs qui sont importantes pour notre culture, et tuer des +possibilités qui auraient pu avoir une valeur inestimable. +



[154] + + +H. G. Wells, Le Pays +des aveugles, 1904, 1911. Voir +H. G. Wells, The +Country of the Blind and Other Stories, Michael Sherborne éd., +Oxford University Press, 1996). +

[155] + +Pour un excellent résumé, voir +Copyright and Digital Media in a Post-Napster World, +rapport préparé par le groupe +GartnerG2 et le +Berkman Center for Internet & Society at Harvard +Law School, 27 juin 2003, disponible au lien nº 33. Les représentants +démocrates John Conyers Jr. (Michigan) et Howard L. Berman (Californie) ont +proposé une loi qui assimile toute copie en ligne non autorisée à un délit +grave, pouvant conduire à une peine de cinq ans d’emprisonnement ; voir Jon +Healey, « House Bill Aims +to Up Stakes on Piracy », Los Angeles Times, +17 juillet 2003, disponible au lien nº 34 ; les pénalités au +civil sont à ce jour fixées à 150 000 dollars par chanson copiée. Pour le +récent (et infructueux) recours en justice de la RIAA demandant à un +fournisseur d’accès à Internet de révéler l’identité d’un utilisateur accusé +de partager plus de 600 chansons au travers de son ordinateur familial, voir +RIAA v. Verizon Internet Services (In re. Verizon Internet +Services), 240 F. Supp. 2d 24 (D.D.C. 2003). Un tel utilisateur +pourrait être condamné à payer jusqu’à 90 millions de dollars : le montant +potentiellement astronomique des amendes donne à la RIAA un arsenal puissant +pour poursuivre ceux qui partagent des fichiers. Les amendes allant de +12 000 à 17 500 dollars payées par quatre étudiants accusés d’un partage +massif de fichiers sur les réseaux de l’université doivent apparaître comme +une maigre pitance à côté des 98 millions que la RIAA pourrait réclamer en +justice. Voir Elizabeth Young, +« Downloading Could Lead to Fines », +Redandblack.com, 26 août 2003, disponible au lien nº 35. Pour un exemple de +la RIAA prenant pour cible le partage de fichiers par des étudiants et des +assignations à comparaître adressées aux universités pour obtenir l’identité +de ces étudiants, voir James +Collins, « RIAA Steps Up +Bid to Force BC, MIT to Name Students », The Boston +Globe, 8 août 2003, disponible au lien nº 36.   +

[156] + + +« Le WIPO et le DMCA un an plus tard : évaluation de l’accès des consommateurs aux divertissements numériques sur Internet et autres -médias : audiences devant le sous-comité aux télécommunications, -commerce, et protection des consommateurs, comité de la maison du commerce, -106e Cong. 29 (1999) (déclaration de Peter Harter, vice-président, politique -publique générale et standards, EMusic.com), disponible dans LEXIS, Federal -Document Clearing House Congressional Testimony File.

Chapitre 12. Dommages

+médias » : auditions devant la sous-commission aux télécommunications, +au commerce et à la protection des consommateurs, commission du commerce de +la Chambre des représentants, 106e Congrès, 29, +1999, déclaration de Peter Harter, vice-président d’EMusic.com chargé de la +politique publique générale et des standards, disponible dans +LEXIS, Federal Document Clearing House Congressional +Testimony.

Chapitre 12. Dommages

Pour combattre le « piratage » et protéger la « propriété », l'industrie du contenu est entrée en guerre. Le lobbying et de nombreuses campagnes de pressions ont forcé le -gouvernement à s'engager dans celle-ci. Comme dans toute guerre il y aura -des victimes directes et des dommages collatéraux. Comme dans toute guerre -de prohibition, l'essentiel des dommages sera subi par notre peuple. +gouvernement à s'engager dans cette guerre. Comme dans toute guerre, il y +aura des victimes directes et des dommages collatéraux. Comme dans toute +guerre de prohibition, l'essentiel des dommages sera subi par nos +concitoyens.

Jusqu'à présent mon but a été de décrire les conséquences de cette guerre, tout particulièrement pour « la culture libre ». Mais je vais @@ -7654,19 +7797,20 @@ serait la première, la loi doive défendre l'ordre ancien contre le nouveau et cela au moment précis où la « propriété intellectuelle » est à son apogée. -

+

Pourtant le « sens commun » ne le voit pas de cette façon. Le sens commun est encore du côté des Causby et de l'industrie du contenu. Les -plaintes des extrémistes du contrôle, pour défendre la propriété, n'ont pas -cessé et le rejet irrationnel du « piratage » a toujours cours. -

+revendications extrêmes de contrôle au nom de la propriété trouvent toujours +un écho favorable, et le rejet irrationnel du « piratage » a +toujours cours. +

La poursuite de cette guerre ne sera pas sans conséquences. Je n'en décrirai que trois. On pourrait dire que chacune des trois est fortuite. Pour la troisième, j'en suis certain. J'en suis moins sûr pour les deux premières. Les deux premières protègent les RCAs modernes, mais il n'y a -aucun Howard Armstrong dans les ailes pour combattre les monopoles de la +aucun Howard Armstrong en coulisses pour combattre les monopoles de la culture d'aujourd'hui.

12.1. Contraindre les créateurs

Dans la prochaine décennie, nous devrions voir une explosion des @@ -7678,18 +7822,18 @@ une blague que vous avez vu sur Comedy Central (NdT : chaîne de télévision câblée américaine), ou bien vous pouvez envoyer la séquence vidéo. Vous pouvez écrire un pamphlet sur les incohérences du politicien que -vous aimez le plus haïr, ou vous pouvez réaliser un court métrage qui expose -argument après argument. Vous pouvez écrire un poème pour déclarer votre +vous aimez le plus haïr, ou vous pouvez réaliser un court métrage qui +démonte un argumentaire. Vous pouvez écrire un poème pour déclarer votre flamme, ou vous pouvez mélanger des chansons de vos artistes préférés en un seul morceau et le rendre accessible sur le Net. -

+

Cette « reproduction et diffusion » numérique est à la fois une extension de la reproduction et de la diffusion qui a toujours fait partie de notre culture, et à la fois quelque chose de nouveau. C'est la suite de Kodak, mais cela dépasse les frontières de la technologie « type Kodak ». La technologie numérique laisse entrevoir un monde où la créativité serait extrêmement diversifiée, et pourrait être facilement et -largement diffusée. Et si la démocratie s'applique à cette technologie, +largement partagée. Et si la démocratie s'applique à cette technologie, elle permettra à grand nombre de citoyens de s'exprimer, de critiquer et de contribuer à la culture globale.

@@ -7701,127 +7845,128 @@ dans le monde entier.

En fait, tout cela n'est possible que si ces activités sont supposées -légales. Sous le régime législatif actuel, ce n'est pas le cas. Pensez à vos -excellents sites favoris sur le Net. Les sites web peuvent offrir un aperçu -d'émissions télévisées oubliées ; les sites peuvent cataloguer des -dessins animées des années 60 ; les sites peuvent mixer des images et -du son pour critiquer les politiciens ou les hommes d'affaires ; les -sites peuvent collecter des articles sur des sujets pointus scientifiques ou -culturels. Il existe une importante quantité d'oeuvres créatives à travers -l'Internet. Mais, à cause de la manière dont la loi est faite, ces oeuvres -sont supposées illégales. -

-Cette présomption va refroidir de plus en plus la créativité, tandis que les -exemples de condamnations graves pour des infractions floues vont se -multiplier. Il est impossible de distinguer clairement ce qui est autorisé -de ce qui ne l'est pas, et en même temps, les sanctions pour avoir franchi -la ligne sont extrêmement dures. Les quatre étudiants qui avaient été -menacés par la RIAA (Jesse Jordan au chapitre 3 n'était qu'un de ceux-là) encouraient une +légales. Sous le régime législatif actuel, ce n'est pas le cas. Oubliez le +partage de fichier pour un moment. Pensez à vos excellents sites favoris sur +le Net. Les sites web peuvent offrir un aperçu d'émissions télévisées +oubliées ; les sites peuvent cataloguer des dessins animées des années +60 ; les sites peuvent mixer des images et du son pour critiquer les +politiciens ou les hommes d'affaires ; les sites peuvent collecter des +articles sur des sujets pointus scientifiques ou culturels. Il existe une +importante quantité d'oeuvres créatives à travers l'Internet. Mais, à cause +de la manière dont la loi est faite, ces oeuvres sont supposées illégales. +

+Cette présomption va refroidir de plus en plus la créativité, au fur et à +mesure que les exemples de condamnations graves pour des infractions floues +vont se multiplier. Il est impossible de distinguer clairement ce qui est +autorisé de ce qui ne l'est pas, et en même temps, les sanctions pour avoir +franchi la ligne sont extrêmement dures. Les quatre étudiants qui avaient +été menacés par la RIAA (Jesse Jordan au chapitre 3 n'était qu'un de ceux-là) encouraient une amende de 98 milliards de dollars pour avoir construit des moteurs de recherche qui permettaient de copier des chansons. D'un autre côté, Worldcom, (NdT : entreprise américaine au coeur d'un scandale financier en 2002) qui a escroqué les investisseurs d'une somme de 11 milliards de dollars, et qui a ainsi entraîné une perte de 200 milliards de dollars sur le marché mondial, a eu une amende de seulement 750 millions de -dollars[157]. Et d'après la législation +dollars[157]. Et d'après la législation actuellement en vigueur au Congrès, un docteur qui amputerait par négligence la mauvaise jambe lors d'une opération ne devrait que 250.000 dollars en -dommages et intérêts.[158] Le sens commun +dommages et intérêts[158]. Le sens commun peut-il reconnaître l'absurdité d'un monde dans lequel l'amende maximale encourue pour avoir téléchargé deux chansons sur Internet est plus importante que celle encourue par un docteur qui aurait charcuté un patient par négligence ? -

+

La conséquence de ce flou juridique, associé aux sanctions élevées, est -qu'une grande quantité de créations ne sera pas rendue publique. Nous sapons -les bases du processus créatif en stigmatisant les « pirates » de -Walt Disney. Nous empêchons les hommes d'affaires de s'appuyer sur le -domaine public, parce que les frontières du domaine public ne sont pas -claires. Ça ne paye pas de faire autre chose que payer pour le droit de -créer, et ainsi, les seuls qui sont autorisés à créer, sont ceux qui -payent. Comme ce fut le cas en Union Soviétique, bien que pour des raisons -très différentes, nous allons rentrer dans un monde où l'art sera clandestin -— pas parce que le message doit nécessairement être politique, mais -parce que le simple fait de créer, est un délit. Déjà, des expositions -« d'art illégal » circulent aux États- Unis[159]. En quoi consiste cette -« illégalité ? » Dans le fait de mixer la culture autour de -nous, dans un esprit critique ou profond. -

+qu'une grande quantité de créations ne verra jamais le jour ou ne sera +jamais rendue publique. Nous sapons les bases du processus créatif en +stigmatisant les « pirates » de Walt Disney. Nous empêchons les +entreprises de s'appuyer sur le domaine public, parce que les frontières du +domaine public ne sont pas claires. Le seul moyen d'être gagnant, c'est de +payer pour le droit de créer, et par conséquent, seuls ceux qui payent sont +autorisés à créer. Comme ce fut le cas en Union Soviétique, bien que pour +des raisons très différentes, nous allons rentrer dans un monde où l'art +sera clandestin — pas parce que le message doit nécessairement être +politique, mais parce que le simple fait de créer, est un délit. Déjà, des +expositions « d'art illégal » circulent aux +États-Unis[159]. En quoi consiste cette +« illégalité » ? Dans le fait de mixer la culture autour de +nous, dans un esprit critique ou réfléchi. +

Cette peur de l'illégalité est en partie due aux changements de la loi. J'ai détaillé ces changements au chapitre 10. Mais elle est, dans une plus grande mesure, la conséquence de la facilité de plus en plus grande avec laquelle les -infractions peuvent être détectées. Les utilisateurs de l'échange de -fichiers ont découvert en 2002 à quel point il était simple pour les -détenteurs de copyright, d'amener les tribunaux à ordonner aux fournisseurs -d'accès à Internet de révéler qui possède quel contenu. C'est comme si votre -lecteur de cassette transmettait une liste des chansons que vous écoutiez -chez vous, et que n'importe qui pourrait consulter pour n'importe quel -motif. -

+infractions peuvent être détectées. Les amateurs du partage de fichiers ont +découvert en 2002 à quel point il était facile, pour les détenteurs de +copyright, d'amener les tribunaux à ordonner aux fournisseurs d'accès à +Internet de révéler qui possède quel contenu. C'est comme si votre lecteur +de cassette transmettait une liste des chansons que vous écoutiez chez vous, +que n'importe qui pourrait consulter pour n'importe quel motif. +

Jamais dans notre histoire, un peintre n'a eu à s'occuper de savoir si sa peinture empiétait sur le travail de quelqu'un d'autre. Mais le dessinateur contemporain, qui utilise des outils comme Photoshop et partage du contenu sur le web, doit s'en soucier en permanence. Les images sont omniprésentes, -mais on ne peut utiliser dans une création que sont celles achetées à Corbis +mais on ne peut utiliser dans une création que celles achetées à Corbis (NdT : société vendant des images numérisées ; propriété de Bill Gates) ou à une autre banque d'images. Et avec l'achat, la censure arrive. Le marché des crayons est libre ; nous n'avons pas à nous occuper de leurs effets sur la créativité. Mais le marché de l'image -culturelle est très concentré et réglementé ; nous ne somme pas aussi -libres de les utiliser et les transformer. +culturelle est très concentré et réglementé ; nous ne sommes pas aussi +libres de les utiliser et de les transformer.

-Les juristes ont rarement conscience de cela, car ils voient rarement les -choses de manière pragmatique. Comme je l'ai décrit au chapitre 7 ; en réponse à -l'histoire du documentaire de Jon Else, j'ai été abondamment sermonné par -des juristes qui prétendaient que l'utilisation de Else relevait de l'usage -loyal, et que j'avais donc tort de dire que la loi réglementait ce genre -d'emploi. +Les avocats ont rarement conscience de cela, car ils voient rarement les +choses de manière pragmatique. Comme je l'ai décrit au chapitre 7, en réponse à +l'histoire sur le réalisateur de films documentaires Jon Else, j'ai reçu à +maintes reprises la leçon des avocats qui prétendaient que l'utilisation de +Else relevait de l'usage loyal, et que j'avais donc tort de dire que la loi +réglementait ce genre d'emploi.

-Mais usage loyal en Amérique, signifie simplement le droit de louer les +Mais, en Amérique, usage loyal signifie simplement le droit de louer les services d'un avocat pour défendre votre droit de créer. Et, comme les avocats ont tendance à l'oublier, notre système de défense de droits tels -que l'usage loyal est incroyablement mauvais—dans pratiquement tous +que l'usage loyal est incroyablement mauvais — dans pratiquement tous les contextes, mais particulièrement dans celui-ci. Il coûte trop cher, il -est trop lent, et sa conclusion a souvent peu à voir avec la justice qui -sous- tend la requête. Le système légal peut être tolérant pour ceux qui -sont très riches. Pour tous les autres, c'est le fardeau d'une tradition qui -s'enorgueillit d'être basée sur la loi. -

-Les juges et les juristes ont beau se dire que l'usage loyal fournit un -« statut intermédiaire » adéquat entre le contrôle par la loi et -la liberté d'accès qu'elle devrait garantir. Mais c'est une mesure de ce que -le système légal est réellement devenu. Les règles imposées par les éditeurs -aux écrivains, par les maisons de presse aux journalistes—ce sont les -lois qui gouvernent vraiment la créativité. Et ces règles ont peu de rapport -avec la « loi », sur laquelle les juges s'appuient. +est trop lent, et sa conclusion a souvent peu à voir avec la demande de +justice qui sous-tend la requête. Le système légal peut être tolérant pour +ceux qui sont très riches. Pour tous les autres, c'est le fardeau d'une +tradition qui s'enorgueillit d'être basée sur la loi. +

+Les juges et les juristes ont beau se dire que l'usage loyal fournit une +« marge de manoeuvre » adaptée entre le contrôle par la loi et la +liberté d'accès qu'elle devrait garantir. Mais cela mesure à quel point le +système légal est maintenant déconnecté de la réalité. Les règles imposées +par les éditeurs aux écrivains, par les distributeurs aux réalisateurs de +films, par les maisons de presse aux journalistes — ce sont les vraies +lois qui gouvernent la créativité. Et ces règles ont peu de rapport avec la +« loi », sur laquelle les juges s'appuient.

Car dans un monde qui menace de 150.000 dollars une simple violation de -copyright, et qui demande des dizaines de milliers de dollars juste pour se +copyright, qui demande des dizaines de milliers de dollars juste pour se défendre face à une accusation de violation de copyright, et qui n'accorde jamais à l'accusé acquitté le moindre remboursement des coûts engagés pour -défendre ses droits — dans ce monde, l'extraordinaire emprise des -lois, étouffe l'expression et la créativité au nom du -« copyright ». Et dans ce monde, il faut un endoctrinement -calculé pour continuer à faire croire que la culture est libre. +défendre ses droits — dans ce monde, l'extraordinaire emprise des lois +étouffe l'expression et la créativité au nom du « copyright ». Et +dans ce monde, il faut un aveuglement délibéré pour continuer à croire que +la culture est libre.

-Jed Horovitz, l'homme d'affaires aux commandes de Video Pipeline me +Comme Jed Horovitz, l'homme d'affaires aux commandes de Video Pipeline, me disait :

Nous perdons des opportunités [créatives] ici et là. Les créateurs sont réduits au silence. Les idées sont baillonnées. Et tandis que beaucoup de choses peuvent [encore] être créées, elles ne seront pas distribuées. Même -si l'oeuvre est finalisée ... elle ne sera pas distribuée dans les médias de -masse tant que vous n'avez pas un petit mot d'un juriste disant, « Cela -a été contrôlé. » Ça ne passera même pas sur PBS (NdT : service -de diffusion audiovisuelle non commercial) sans ce type de permission. C'est -à ce niveau que s'exerce le contrôle. +si l'oeuvre est réalisée […] elle ne sera pas distribuée dans les +médias de masse tant que vous n'avez pas un petit mot d'un avocat disant, +« Cela a été contrôlé ». Ça ne passera même pas sur PBS +(NdT : service de diffusion audiovisuelle non commercial) sans ce type +de permission. C'est à ce niveau que s'exerce le contrôle.

12.2. Contraindre les innovateurs

-L'histoire présentée au paragraphe précédent était croustillante et de -gauche : créativité bridée, artistes censurés, et patati et +L'histoire de la section précédente était celle d'un gauchiste +radical : créativité bridée, artistes censurés, et patati et patata. Peut-être que ca ne vous parle pas. Peut-être que vous pensez qu'il y a assez d'oeuvres d'art bizarres, et assez de voix critiques qui s'expriment sur tous les sujets. Et si c'est ce que vous pensez, vous pensez @@ -7829,386 +7974,376 @@

Mais il y a un aspect de cette histoire qui n'a rien de gauchiste. En effet, c'est un aspect qui pourrait être écrit par le plus extrémiste des -idéologues pro-marché. Et si vous êtes un idéologue de cette espèce (et -d'une teneur particulière, pour lire ce livre jusqu'à la page ), alors vous pourrez y +idéologues pro-marché. Et si vous êtes un idéologue de cette espèce (mais +d'un genre spécial, pour arriver à lire ce livre jusqu'à la page ), alors vous pourrez y être sensible en remplacant « culture libre » par « marché libre » dans toute mon argumentation. La démonstration est la même, -quand bien même les intérêts liés à la culture sont plus fondamentaux. +même si les intérêts liés à la culture sont plus fondamentaux.

-L'accusation que j'ai faite jusqu'à présent à propos de la régulation de la -culture est la même accusation que les défenseurs du marché libre font à -propose de la régulation du marché. Tout le monde, bien sûr, concède que -quelque régulation du marché est nécessaire—au minimum, nous avons +L'accusation que j'ai faite jusqu'à présent concernant la réglementation de +la culture est la même que les défenseurs du marché libre font à propos de +la réglementation du marché. Tout le monde, bien sûr, concède qu'une +réglementation du marché est nécessaire — au minimum, nous avons besoin de règles de propriété et de contrat, et des tribunaux pour appliquer -les deux. De la même manière, dans ce débat culturel, tout le monde concède -que quelque cadre de copyright est également requis. Mais les deux -perspectives insistent avec véhémence sur le fait que juste parce que la -régulation est une bonne chose, il ne s'ensuit pas que plus de régulation -est une meilleure chose. Et les deux perspectives sont constamment sensibles -aux manières par lesquelles la régulation permet simplement aux industries -puissantes d'aujourd'hui de se protéger contre les concurrents de demain. -

+les deux. De la même manière, dans ce débat sur la culture, tout le monde +concède qu'un cadre légal de copyright est également requis. Mais ces deux +perspectives insistent avec vigueur sur le fait que ce n'est pas parce +qu'une réglementation est bénéfique, qu'il faudrait plus de +réglementation. Et les deux perspectives sont systématiquement attentives à +l'exploitation de la réglementation par les industries puissantes +d'aujourd'hui pour simplement se protéger des concurrents de demain. +

C'est spécifiquement l'effet le plus spectaculaire du changement dans la -stratégie de régulation que j'ai décrite dans le chapitre 10. La conséquence de -cette menace massive de responsabilité liée aux frontières obscures de la -loi du copyright est que les innovateurs qui veulent innover dans cet espace -ne peuvent innover en sécurité seulement si ils ont l'acte de décès des -industries dominantes de la génération précédente. Cette leçon a été -enseignée à travers une série d'affaires qui étaient conçues et exécuter -pour apprendre une leçon aux capitalistes entrepreneurs. Cette -leçon—ce que l'ancien PDG de Napster Hank Barry appelle un -« voile nucléaire » qui s'est abattu sur la Sillicon -Valley—a été apprise. -

-Considérez un exemple pour voir cette idée, une histoire dont j'ai raconté +stratégie de réglementation que j'ai décrite dans le chapitre 10. La conséquence de +cette menace massive de poursuites, liée aux frontières obscures de la loi +du copyright, est que ceux qui veulent innover dans cet espace ne peuvent le +faire en sécurité que s'ils ont l'acte de décès des industries dominantes de +la génération précédente. C'est cette leçon qui a été donnée aux +capital-risqueurs au travers d'une série d'affaires, spécialement conçues et +exécutées pour qu'ils l'apprennent. Cette leçon — ce que l'ancien PDG +de Napster Hank Barry appelle un « voile nucléaire » qui s'est +abattu sur la Sillicon Valley — est maintenant apprise. +

+Pour illustrer cette idée, prenez par exemple l'histoire dont j'ai raconté le début dans L'avenir des idées et qui a progressé -d'une manière que même moi (pessimiste extraordinaire) n'aurais jamais -prédite. -

-En 1997, Michael Robertson lança une société appelée MP3.com. MP3.com était -excellent pour réinventer le commerce de la musique. Leur but n'était pas -juste de faciliter des nouvelles manières d'accéder au contenu. Leur but -était aussi de faciliter des nouvelles manières de créer du +d'une manière que même moi (pourtant extraordinairement pessimiste) n'aurais +jamais pu prédire. +

+En 1997, Michael Robertson lança une société appelée MP3.com. MP3.com avait +l'ambition de réinventer le commerce de la musique. Leur but n'était pas +juste de faciliter de nouvelles manières d'accéder au contenu. Leur but +était aussi de favoriser de nouvelles façons de créer du contenu. Contrairement aux maisons de disques dominantes, MP3.com offrait -aux créateurs un endroit pour distribuer leur créativité, sans exiger un -engagement exclusif de la part des créateurs. -

+aux créateurs un endroit pour distribuer leurs créations, sans exiger un +engagement exclusif de leur part. +

Pour faire marcher ce système, toutefois, MP3.com avait besoin d'une manière -fiable de recommander la musique à ses utilisateurs. L'idée derrière cette -alternative était d'influencer les préférences révélées des auditeurs de -musique pour recommander de nouveaux artistes. Si vous aimez Lule Lovett, -vous avez des chances d'apprécier Bonnie Raitt. Et ainsi de suite. -

-Cette idée nécessitait une manière simple de récolter des données sur les -préférences des utilisateurs. MP3.com est arrivé avec uen manière -extraordinairement intelligente de récolter ces données de préférence. En -janvier 2000, la société lança un service nommé my.mp3.com. En utilisant un -logiciel fourni parMP3.com, un utilisateur s'inscrivait à un compte et -insérait dans son ordinateur un CD. Le logiciel identifiait le CD, puis -donnait à l'utilisateur l'accès à ce contenu. Donc, par exemple, si vous -insérez un CD de Jill Sobule, alors où que vous soyiez—au travail ou à -la maison—vous pouviez avoir accès à cette musique une fosi que vous -vous identifiiez dans ce compte. Ce système était ainsi une sorte de -juke-box verrouillé. +fiable de recommander de la musique à ses utilisateurs. L'idée derrière +cette alternative était d'exploiter les préférences musicales révélées des +auditeurs pour leur recommander de nouveaux artistes. Si vous aimez Lule +Lovett, vous avez des chances d'apprécier Bonnie Raitt. Et ainsi de suite. +

+Cette idée nécessitait d'avoir un moyen simple pour récupérer les +préférences des utilisateurs. MP3.com a trouvé une méthode +extraordinairement ingénieuse pour récolter ces informations. En janvier +2000, la société lança un service nommé my.mp3.com. En utilisant un logiciel +fourni par MP3.com, un utilisateur s'inscrivait à un compte et insérait dans +son ordinateur un CD. Le logiciel identifiait le CD, puis donnait à +l'utilisateur l'accès à ce contenu. Donc, par exemple, si vous aviez inséré +un CD de Jill Sobule, alors, où que vous soyiez — au travail ou à la +maison — vous pouviez avoir accès à cette musique avec ce compte. Ce +système était ainsi une sorte de juke-box verrouillé.

Il n'y pas de doute que certains pouvaient utiliser ce système pour copier illégalement du contenu. Mais cette possibilité existait avec ou sans -MP3.com. Le but du service MP3.com étati de donner aux utilisateurs accès à -leur propre contenu, et en tant que produit dérivé, de découvrir le genre de -contenu que les utilisateurs aimaient. -

-Pour faire marcher ce système, toutefois, MP3.com avait besoin de copier 50 -000 CDs sur un serveur. (En principe, cela aurait pu être à l'utilisateur -d'uploader la musique, mais cela aurait été une grande perte de temps, et -aurait produit un produit de qualité contestable.) La société acheta donc 50 -000 CDs dans une boutique, et commença le processus de copie de ces -CDs. Encore une fois, elle ne servait pas le contenu de ces copies à -n'importe qui excepté à ceux qui ont authentifié qu'ils avaient une copie du -CD dont ils voulaient avoir accès. Donc alors que c'était 50 000 copies, -c'était 50 000 copies destinées à donner aux clients quelque chose qu'ils -avaient déjà acheté. -

-Neuf jours après que MP3.com a lancé son service, les cinq maisons de disque -dominantes, menées par la RIAA, attaquèrent MP3.com en justice. MP3.com -régla l'affaire avec quatre des cinq. Neuf mois plus tard, un juge fédéral -déclara MP3.com coupable d'infraction délibérée vis-à-vis de la -cinquième. Appliquant la loi telle qu'elle est, le juge impose une amende de -118 millions de dollars à MP3.com. Puis MP3.com régla l'affaire avec le -dernier plaignant, Vivendi Universal, en payant plsu de 54 millions de -dollars. Vivendi racheta MP3.com presque un an plus tard. -

-Je vous avais déjà raconté cette partie de l'histoire. Maintenant considérez -sa conclusion. Après que Vivendi a racheté MP3.com, Vivendi se retourna et -fit un procès pour faute professionnelle contre les avocats qui l'avaient -informé qu'ils étaient de bonne foi en affirmant que le service qu'ils -voulaient offrir serait considéré légal selon la loi du copyright ; -ainsi, cettte poursuite en justice. -

-Après que Vivendi a acheté MP3.COM, Vivendi tourné autour(retourné) et avoir -classer un procès de faute professionnelle contre les avocats qui l'avaient -informé qu'ils avaient une bonne foi prétendent que l'on considérerait le -service qu'ils ont voulu offrir légal conformément à la loi de -copyright ; ainsi, cette poursuite cherchait à punir tout avocat qui -avait osé suggérer que la loi était moins restrictive que ce que les maisons -de disques exigeaient. -

+MP3.com. Le but du service MP3.com était de donner aux utilisateurs accès à +leur propre contenu, et en produit dérivé, de découvrir le genre de musique +qu'ils aimaient. +

+Pour faire marcher ce système, toutefois, MP3.com devait copier 50.000 CDs +sur un serveur. (En principe, cela aurait pu être à l'utilisateur d'uploader +la musique, mais cela aurait été une grande perte de temps, et et cela +aurait donné une qualité de service contestable.) La société acheta donc +50.000 CDs dans un magasin, et commença le processus de copie de ces +CDs. Encore une fois, elle ne servait le contenu de ces copies qu'à ceux qui +avaient authentifié avoir une copie du CD auquel ils voulaient avoir +accès. Donc même si c'était 50.000 copies, c'était 50.000 copies destinées à +donner aux clients quelque chose qu'ils avaient déjà acheté. +

+Neuf jours après que MP3.com ait lancé son service, les cinq maisons de +disque dominantes, sous la bannière de la RIAA, attaquèrent MP3.com en +justice. MP3.com régla l'affaire avec quatre des cinq majors. Neuf mois plus +tard, un juge fédéral déclara MP3.com coupable d'infraction délibérée +vis-à-vis de la cinquième major. Appliquant la loi telle qu'elle est, le +juge imposa une amende de 118 millions de dollars à MP3.com. MP3.com finit +par régler l'affaire avec le dernier plaignant, Vivendi Universal, en payant +plus de 54 millions de dollars. Vivendi racheta MP3.com presque un an plus +tard. +

+Je vous ai déjà raconté cette partie de l'histoire. Maintenant attendez sa +conclusion. +

+Après le rachat de MP3.com, Vivendi se retourna contre ses avocats et leur +fit un procès pour faute professionnelle, pour lui avoir affirmé de bonne +foi que le service offert serait considéré comme légal au regard de la loi +sur le copyright. Cette poursuite cherchait à punir tout avocat qui avait +osé suggérer que la loi était moins restrictive que ce que les maisons de +disques exigeaient. +

Le but clair de cette poursuite (qui se termina par un arrangement d'un -montant non spécifié peu de temps après que l'histoire n'était plus couverte -dans la presse) était d'envoyer un message sans équivoque aux avocats +montant confidentiel peu de temps après que l'histoire ne soit plus couverte +par la presse) était d'envoyer un message sans équivoque aux avocats conseillant des clients dans ce domaine : ce n'est pas seulement vos -clients qui pourraient souffrir si l'industrie du contenu dirige ses -pistolets contre eux. C'est aussi vous. Donc ceux d'entre vous qui croient -que la loi devrait être moisn restrictive devraient réaliser qu'une telle -vue de la loi vous coûtera cher à vous et votre établissement. -

-Cette stratégie n'est pas juste limitée aux avocats. En avril 2003, -Universal et EMI poursuivirent Hummer Winblad, l'entreprise de capital -risque qui avait financé Napster à un certain stade de son développement, -son cofondateur (John Hummer), et son associé gérant (Hank -Barry)[160]. La plainte ici, également, -était que l'entreprise de capital risque aurait dû reconnaitre le droit de -l'industrie du contenu de contrôler comment l'industrie devrait se -développer. Ils devraient être tenus pour personnellement responsables pour -avoir financé une société donc le comemrce s'est avéré être hors-la-loi. Ici +clients qui pourraient souffrir si l'industrie du contenu dirige ses feux +contre eux. C'est aussi vous. Donc ceux d'entre vous qui croient que la loi +devrait être moins restrictive, devraient réaliser qu'un tel point de vue +leur coûtera cher, à eux et à leur établissement. +

+Cette stratégie ne se limite pas aux avocats. En avril 2003, Universal et +EMI poursuivirent Hummer Winblad, l'entreprise de capital risque qui avait +financé Napster à un certain stade de son développement, ainsi que son +cofondateur (John Hummer), et son associé gérant (Hank Barry)[160]. Ici aussi, le motif de la plainte était que +l'entreprise de capital risque aurait dû reconnaitre à l'industrie du +contenu le droit de de contrôler comment devait se développer +l'industrie. Ils devaient être tenus pour personnellement responsables pour +avoir financé une société dont le commerce s'est avéré être hors-la-loi. Ici encore, le but de la poursuite judiciaire est transparent : tout capital risqueur reconnait maintenant que si vous financez une société dont -les affaires ne sont pas approuvées par les dinosaures, vous prenez des -risques pas seulement sur le marché, mais également dans le tribunal. Votre -invertissement vous achète non seulement une société, il vous achète aussi -un procès. L'environnement est devenu si extrème que même les fabricants de -voiture ont peur des technologies qui touchent au contenu. Dans un article -dans Business 2.0, Rafe Needleman décrit une -discussion avec BMW : +l'activité n'est pas approuvée par les dinosaures, vous prenez des risques +pas seulement sur le marché, mais aussi devant un tribunal. Vous investissez +non seulement dans une société, mais aussi dans un procès. L'environnement +est devenu si extrême que même les fabricants de voiture ont peur des +technologies qui touchent au contenu. Dans un article du Business +2.0, Rafe Needleman relate une discussion avec BMW :

J'ai demandé pourquoi, avec toute la capacité de stockage et la puissance -informatique dans la voiture, il n'y avait pas de moyen de jouer des -fichiers MP3. On m'a dit qui les ingénieurs BMW en Allemagne avaient bricolé -un nouveau véhicule pour qu'il joue des MP3 via le système sonore incorporé -de la voiture, mais que les départements juridique et marketing de la -société n'étaient pas à l'aise avec l'idée de faire avancer une sortie aux -États-Unis. Même aujourd'hui, aucune nouvelle voiture n'est vendue aux -Etats-Unis avec de véritables lecteurs MP3[161]... -

-Voici le monde de la mafia—rempli d'offres « la bourse ou la -vie », gouverné à la fin non pas par les tribunaux mais par les +informatique qui se trouvent dans une voiture, il n'y avait pas moyen de +jouer des fichiers MP3. On m'a dit que les ingénieurs BMW en Allemagne +avaient prototypé un nouveau véhicule qui pouvait jouer des MP3 avec son +système audio, mais que les départements juridique et marketing de la +société n'étaient pas à l'aise avec l'idée de la mettre sur le marché +américain. Même aujourd'hui, aucune nouvelle voiture n'est vendue aux +Etats-Unis avec de véritables lecteurs MP3[161]... +

+C'est un véritable système mafieux — rempli d'offres « la bourse +ou la vie », gouverné à la fin non pas par les tribunaux mais par les menaces que la loi permet aux détenteurs de copyright d'exercer. C'est un -système qui va évidemment et nécessairement étouffer la nouvelle -innovation. C'est déjà difficile de démarrer une entreprise. C'est -impossiblement dur si l'entreprise est constamment menacée par le litige. -

+système qui va évidemment et nécessairement étouffer l'innovation. C'est +déjà assez difficile de démarrer une entreprise. C'est une difficulté +insurmontable si l'entreprise est constamment sous la menace de poursuites. +

-L'idée n'est pas que les entreprises devraient avoir le droit d'excercer des +L'idée n'est pas que les entreprises devraient avoir le droit d'exercer des activités illégales. L'idée est la définition de « illégal ». La -loi est un amas d'incertitudes. Nous n'avons pas de bon moyen de savoir -comment elle devrait s'appliquer aux nouvelles technologies. Et pourtant en -inversant notre tradition de respect de la justice, et en embrassant les -pénalités étonnament hautes que la loi du copyright impose, ces incertitudes -produisent maintenant une réalité qui est bien plus conservatrice que -juste. Si la loi imposait la peine de mort pour les contraventions, beaucoup -moins de gens conduiraient. Le même principe s'applique à l'innovation. Si -l'innovation est constamment vérifiée par cette responsabilité incertaine et -illimitée, nous aurions une innovation bien moins vivante et beaucoup moins -de créativité. -

-L'idée est directement parallèle avec l'idée gauchiste à propos de l'usage -loyal. Quelle que soit la « vraie » loi, le réalisme à propos de -l'effet de la loi dans les deux contextes est le même. Ce système de -régulation sauvagement punitif va systématiquement étouffer la créativité et +loi est une accumulation d'incertitudes. Nous n'avons pas de bon moyen de +savoir comment elle devrait s'appliquer aux nouvelles technologies. Et +pourtant en inversant notre tradition de respect de la justice, et en +adoptant les pénalités étonnament hautes que la loi du copyright impose, ces +incertitudes produisent maintenant une réalité qui est bien plus +conservatrice que juste. Si la loi imposait la peine de mort pour les +contraventions, beaucoup moins de gens conduiraient. Le même principe +s'applique à l'innovation. Si l'innovation est constamment à la merci de +poursuites aléatoires et illimitées, nous aurons une innovation bien moins +dynamique et beaucoup moins de créativité. +

+L'idée est directement équivalente à l'argument gauchiste concernant l'usage +loyal. Quelle que soit la « vraie » loi, la réalité de l'effet de +la loi dans ces deux contextes est la même. Ce système de réglementation +terriblement punitif va systématiquement étouffer la créativité et l'innovation. Il protégera quelques industries et quelques créateurs, mais fera du mal à l'industrie et à la créativité en général. Le marché libre et -la culture libre reposent sur la compétition vive. Et pourtant l'effet de la -loi aujourd'hui est de simplement étouffer ce genre de compétition. L'effet -est de produire une culture surrégulée, tout comme l'effet de trop de -contrôle dans le marché est de produire un marché régulé surrégulé. +la culture libre reposent sur une concurrence dynamique. Et pourtant l'effet +de la loi aujourd'hui est de simplement étouffer ce genre de +compétition. L'effet est de produire une culture surréglementée, tout comme +l'effet de trop de contrôle dans le marché est de produire un marché +surréglementé.

La construction d'une culture de permission, plutôt que d'une culture libre, -est la première manière importante avec laquelle les changements que j'ai -décrits vont entraver l'innovation. Une culture de permission signifie une -culture d'avocats—une culture dans laquelle la capacité de créer -nécessite un coup de fil à votre avocat. Une fois de plus, je ne suis pas -anti-avocat, tout du moins quand ils sont gardés dans leur place -appropriée. Je ne suis certainement pas anti-loi. Mais notre profession a -perdu le sens de ses limites. Et les leaders de notre profession ont perdu -une appréciation des coûts élevés que notre profession impose aux -autres. L'inefficacité de la loi est une honte pour notre tradition. Et -alors que je crois que notre profession devrait donc faire tout ce qu'elle -peut pour rendre la loi plus efficace, elle devrait au moins faire tout ce -qu'elle peut pour limiter l'étendue de la loi là où la loi ne fait rien de -bon. Les couts de transaction enterrés dans une culture de permission sont -suffisants pour enterrer un large éventail de créativité. Quelqu'un a besoin -de faire beaucoup de justifications pour justifier ce résultat. -

-L'incertitude de la loi est un fardeau -sur l'innovation. Il y a un second fardeau qui opère plus directement. C'est -l'effort de nombreuses personnes dans l'industrie du contenu d'utiliser la -loi pour réguler directement la technologie sur Internet afin qu'elle +est le premier moyen important avec lequel les changements que j'ai décrits +vont entraver l'innovation. Une culture de permission signifie une culture +d'avocats — une culture dans laquelle pour pouvoir créer il faut +appeler son avocat. Une fois de plus, je ne suis pas anti-avocat, tout du +moins quand ils restent à leur place. Je ne suis certainement pas +anti-loi. Mais notre profession a perdu le sens de la mesure. Et les leaders +de notre profession ne se rendent plus compte des coûts exhorbitants que +notre profession impose aux autres. L'inefficacité de la loi est une honte +pour notre tradition. Et même si je crois que notre profession devrait donc +tout faire pour rendre la loi plus efficace, elle devrait au moins tout +faire pour limiter l'étendue de la loi là où elle ne fait rien de bon. Les +coûts cachés de transaction dans une culture de permission sont suffisants +pour enterrer les créativités les plus diverses. Il faut trouver beaucoup +d'arguments pour arriver à justifier un tel résultat. +

+L'incertitude de la loi est un frein à +l'innovation. Il y a un second fardeau qui opère plus directement. C'est +l'effort de nombreuses personnes de l'industrie du contenu, d'utiliser la +loi pour légiférer directement sur la technologie d'Internet afin qu'elle protège mieux leur contenu.

-La motivation de cette réponse est évidente. Internet permet la diffusion +La motivation de cette réaction est évidente. Internet permet la diffusion efficace de contenu. Cette efficacité est une caractéristique de la -conception d'Inter-net. Mais de la perspective de l'industrie du contenu, -cette caractéristique est un « bogue ». La diffusion efficace de +conception d'Internet. Mais du point de vue de l'industrie du contenu, cette +caractéristique est un « bogue ». La diffusion efficace de contenu signifie que les distributeurs de contenu ont plus de mal à -contrôler la distribution de contenu. Une réponse évidente à cette -efficacité est donc de rendre Internet moins efficace. Si Internet permet le +contrôler sa distribution. Une réponse évidente à cette efficacité est donc +de rendre Internet moins efficace. Si Internet permet le « piratage », alors, dit cette réponse, nous devrions briser les genoux d'Internet. -

-Les exemples de cette forme de législation sont nombreux. Sous la pression -de l'industrie du contenu, certains dans le Congrès ont menacé que la -législation requiérerait que les ordinateurs déterminent si le contenu -auquel ils ont accès est protégé ou pas, et qu'ils désactivent la diffusion -de contenu protégé[162]. Le Congrès a déjà -lancé des procédures pour explorer un « jeton de diffusion » -obligatoire qui serait requis sur tout système capable de transmettre de la -vidéo numérique (c'est-à-dire un ordinateur), et qui désactiverait la -possibilité de copier tout contenu marqué d'un jeton de diffusion. D'autres -membres du Congrès ont proposé dé-responsabiliser les fournisseurs de -contenu pour la technologie qu'ils pourraient déployer qui traquerait les -violateurs de copyright et désactiverait leurs machines[163]. -

- -Dans un sens, ces solutions semblent sages. Si le problème est le code, -pourquoi ne pas réguler le code pour enlever le problème. Mais toute -régulation de l'infrastructure technique sera toujours réglée sur la -technologie particulière du moment. Elle imposera des fardeaux et des coûts -importants sur la technologie, mais sera susceptible d'être éclipsée par des -avancées qui auront lieu exactement autour de ces exigences. -

-En mars 2002, une large coalition de sociétés en technologie, menées par -Intel, essayèrent d'amener le Congrès à voir le mal qu'une telle législation -imposerait[164]. Leur argument n'était -éevidemment pas que le copyright ne devrait pas être protégé. Au lieu de -cela, ont-ils soutenu, toute protection ne devrait pas causer plus de mal -que de bien. -

-Il y a une manière plus évidente dans -laquelle cette guerre a fait du mal à l'innovation—une fois encore, -une histoire qui sera assez familière aux fans du marché libre. +

+Il y a de nombreux exemples de cette forme de législation. Sous la pression +de l'industrie du contenu, des membres du Congrès ont menacé de faire une +loi qui exigerait que les ordinateurs déterminent si le contenu auquel ils +ont accès est protégé ou pas, et qu'ils désactivent la diffusion d'un +contenu protégé[162]. Le Congrès a déjà +lancé des procédures pour explorer la possibilité de rendre obligatoire un +« jeton de diffusion » sur tout système capable de transmettre de +la vidéo numérique (c'est-à-dire un ordinateur), et qui désactiverait la +possibilité de copier tout contenu signalé pour diffusion. D'autres membres +du Congrès ont proposé de protéger les fournisseurs de contenu d'éventuelles +poursuites judiciaires pour la technologie qu'ils pourraient déployer pour +traquer les violateurs de copyright et neutraliser leurs +machines[163]. +

+ +Dans un sens, ces solutions semblent logiques. Si le problème est le code, +pourquoi ne pas réglementer le code pour enlever le problème. Mais toute +réglementation d'une infrastructure technique sera toujours adaptée à la +technologie particulière du moment. Elle imposera des contraintes et des +coûts importants sur la technologie, mais sera susceptible d'être éclipsée +par des avancées destinées à contourner précisément ces règles. +

+En mars 2002, une large coalition de sociétés high-tech, menées par Intel, +essayèrent d'amener le Congrès à réaliser les dégâts qu'une telle +législation causerait[164]. Leur argument +n'était évidemment pas que le copyright ne devrait pas être protégé. Au lieu +de cela, ils ont soutenu que toute protection ne devrait pas faire plus de +mal que de bien. +

+Il y a une manière plus évidente par +laquelle cette guerre nuit à l'innovation — encore une fois, cette +histoire sera assez familière des adeptes du marché libre.

Le copyright est peut-être une propriété, mais comme toutes les propriétés, -c'est aussi une forme de régulation. C'est une régulation qui bénéficie à -certains et cause du tort à d'autres. Quand il est bien fait, il bénéficie -aux créateurs et fait du mal aux sangsues. Quand il est mal fait, c'est une -régulation que les puissants utilisent pour vaincre leurs concurrents. -

-Comme je l'ai décrit dans le chapitre 10, malgré cet aspect du copyright en tant que -régulation, et sujet aux qualifications importantes soulignées par Jessica -Litman dans son livre Digital Copyright[165], dans l'ensemble cette histoire de copyright n'est -pas mauvaise. Comme le détaille le chapitre 10, quand de nouvelles technologies sont -arrivées, le Congrès a trouvé le juste milieu pour assurer que le nouveau -est protégé de l'ancien. Des licenses obligatoires, ou statutaires, ont été -une partie de cette stratégie. L'usage libre (comme dans le cas du -magnétoscope) en ont été une autre. +c'est aussi une forme de réglementation. C'est une réglementation qui +bénéficient à certains et cause du tort à d'autres. Bien faite, elle +bénéficie aux créateurs et fait du tort aux sangsues. Mal faite, les +puissants l'utilisent pour vaincre leurs concurrents. +

+Comme je l'ai décrit dans le chapitre 10, malgré la partie réglementaire du copyright, par +ailleurs objet de restrictions importantes soulignées par Jessica Litman +dans son livre Digital Copyright[165], le bilan du copyright sur l'ensemble de son +histoire n'est pas mauvais. Comme le détaille le chapitre 10, quand de nouvelles +technologies sont arrivées, le Congrès a trouvé le juste milieu pour +garantir que le nouveau était protégé de l'ancien. Des licenses +obligatoires, ou statutaires, font partie de cette stratégie. L'usage libre +(comme dans le cas du magnétoscope) en est une autre.

Mais cette habitude du respect envers les nouvelles technologies a -maintenant changé avec la montée d'Internet. Plutôt que de trouver un juste -milieu entre les prétentions d'une nouvelle technologie et les droits -légitimes des créateurs de contenu, à la foi les tribunaux et le Congrès ont -imposé des restrictions légales qui auront pour effet de noyer le nouveau -pour bénéficier à l'ancien. +maintenant changé avec l'avènement d'Internet. Plutôt que de trouver un +juste milieu entre les prétentions d'une nouvelle technologie et les droits +légitimes des créateurs de contenu, à la fois les tribunaux et le Congrès +ont imposé des restrictions légales qui auront pour effet d'étouffer le +nouveau pour bénéficier à l'ancien.

-La réponse des tribunaux a été assez universelle[166]. Elle a été reflétée dans les réponses menacées et véritablement -mise en oeuvre par le Congrès. Je ne ferai pas la liste de toutes ces -réponses ici[167]. Mais il y a un exemple -qui capture la saveur de toutes celles-ci. C'est l'histoire de la mort des -webradios. -

+La réponse des tribunaux est assez universelle[166]. Elle se reflète dans les menaces et les réponses véritablement +mises en oeuvre par le Congrès. Je ne ferai pas la liste de toutes ces +réponses ici[167]. Mais il y a un exemple +qui en capture toute la saveur. C'est l'histoire de la mort des webradios. +

-Comme je l'ai décrit dans le chapitre 4, quand une station de radio joue une chanson, +Comme je l'ai décrit dans le chapitre 4, quand une station de radio diffuse une chanson, l'artiste-interprète n'est pas payé pour cette « interprétation -radiophonique » à moins qu'il ou elle soit également le +radiophonique » à moins qu'il ou elle en soit également le compositeur. Donc, par exemple si Marylin Monroe avait enregistré une -version de « Happy Birthday »—pour immortaliser sa fameuse -prestation devant le Président Kennedy à Madison Square Garden—alors à -chaque fois que cet enregistrement serait joué à la radio, les propriétaires -actuels du copyright de « Happy Birthday » recevraient de -l'argent, tandis que Marylin Monroe non. +version de « Happy Birthday » — pour immortaliser sa +fameuse prestation devant le Président Kennedy à Madison Square Garden +— alors à chaque diffusion de cet enregistrement à la radio, les +propriétaires actuels du copyright de « Happy Birthday » +recevraient de l'argent, mais pas Marylin Monroe.

Le raisonnement derrière cet équilibre atteint par le Congrès a du sens. La justification était que la radio était une sorte de publicité. L'artiste -interprète bénificiait donc en jouant sa musique, la station de radio -rendait plus probable que ses enregistrements seraient achetés. Ainsi, -l'artiste interprète avait quelque chose, même si -indirectement. Probablement que ce raisonnement avait moins à voir avec -résultat qu'avec le pouvoir des stations de radio : leurs lobbyistes -étaient assez bons à arrêter toutes tentatives pour que le Congrès ordonne -une compensation aux artistes interprètes. -

-Arrive la webradio. Comme la radio habituelle, la webradio est une -technologie pour diffuser du contenu d'un émetteur à un auditeur. La -diffusion voyage à travers Internet, et non pas à travers l'éther du spectre -radiophonique. Ainsi, je peux « capter » une station de webradio -à Berlin tout en étant à San Francisco, même s'il n'y a pas moyen pour moi -de capter une radio habituelle au-delà de la zone métropolitaine de San -Francisco. +interprète en bénéficiait donc parce qu'en diffusant sa musique, la station +de radio rendait plus probable l'achat de ses disques. Ainsi, l'artiste +interprète avait quelque chose, même si c'était indirectement. Probablement +que ce raisonnement avait moins à voir avec résultat qu'avec le pouvoir des +stations de radio : leurs lobbyistes étaient assez bons pour arrêter +toutes tentatives d'obtenir du Congrès une loi de compensation des artistes +interprètes. +

+Arrive la webradio. Comme la radio normale, la webradio est une technologie +qui diffuse du contenu d'un émetteur à un auditeur. La diffusion se fait par +Internet, et non par des ondes radioélectriques. Ainsi, je peux +« capter » une station de webradio à Berlin tout en étant à San +Francisco, même s'il n'y a pas moyen pour moi de capter une radio habituelle +au-delà de la zone métropolitaine de San Francisco.

Cette caractéristique de l'architecture de la webradio signifie qu'il y a potentiellement un nombre illimité de stations de radio qu'un utilisateur -pourrait capter en utilisant son ordinateur, alors que sous l'architecture -existante pour la radiodiffusion, il y a une limite évidente du nombre -d'émetteurs et des fréquences de diffusion. La webradio pourrait donc être +pourrait capter en utilisant son ordinateur, alors qu'avec l'architecture +actuelle de la radiodiffusion, il y a une limite évidente du nombre +d'émetteurs et des fréquences d'émission. La webradio pourrait donc être plus compétitive que la radio habituelle ; elle pourrait fournir un -éventail plus large de sélections. Et parce que le public potentien pour la +éventail plus large de stations. Et parce que le public potentiel pour la webradio est le monde entier, des stations de niche pourraient facilement se -développer et vendre leur contenu à un nombre relativment élevé +développer et vendre leur contenu à un nombre relativement élevé d'utilisateurs à travers le monde. D'après certaines estimations, plus de 80 millions d'utilisateurs à travers le monde ont écouté cette nouvelle forme de radio. -

+

-La webradio est ainsi à la radio ce que la FM était à l'AM. C'est une +Ainsi la webradio est à la radio ce que la FM était à l'AM. C'est une amélioration potentiellement largement plus importante que l'amélioration de la FM par rapport à l'AM, étant donné que non seulement la technologie est meilleure, donc, également, la compétition. En effet, il y a un parallèle direct entre le combat pour instaurer la radio FM et le combat pour protéger -la webradio. Comme le décrit un auteur parlant de la lutte d'Howard +la webradio. Comme l'explique un auteur parlant de la lutte d'Howard Armstrong pour permettre à la radio FM d'exister,

Un nombre presque illimité de stations FM était possible dans les ondes courtes, mettant ainsi fin aux restrictions artificielles imposées sur la radio dans les grandes ondes surpeuplées. Si la FM se développait librement, -le nombre de stations serait limité seulement par l'économie et la -compétition plutôt que par des restrictions techniques... Armstrong a -comparé la situation qui a grandi dans la radio à celle suivant l'invention -de la presse d'imprimerie, quand les gouvernements et les classes -dirigeantes tentèrent de contrôler ce nouvel instrument de communication de -masse en lui imposant des licences restrictives. Cette tyrannie fut brisée -seulement quand il devint possible aux hommes d'acquérir librement des -presses d'imprimerie et de les faire fonctionner librement. La FM dans ce -sens était une invention aussi grande que les presses d'imprimerie, car elle -donnait aux radios l'opportunité de briser ses chaines[168]. +le nombre de stations serait limité uniquement par l'économie et la +concurrence, et non par des restrictions techniques. […] Armstrong +compara la situation apparue dans la radio à ce qui se passa après +l'invention de la presse d'imprimerie, quand les gouvernements et les +classes dirigeantes tentèrent de contrôler ce nouvel instrument de +communication de masse en lui imposant des licences restrictives. Cette +tyrannie fut brisée seulement quand il devint possible aux hommes d'acquérir +librement des machines d'impression et de les utiliser librement. La FM dans +ce sens était une invention aussi grande que la presse d'imprimerie, car +elle donnait aux radios l'opportunité de briser ses chaînes[168].

-Ce potentiel pour la radio FM ne se réalisa jamais—pas parce que +Ce potentiel pour la radio FM ne se réalisa jamais — pas parce que Armstrong avait tort à propos de la technologie, mais parce qu'il avait sous-estimé le pouvoir des « intérêts particuliers, habitudes, coutumes -et [de la] législation »[169] de +et [de la] législation »[169] de retarder la croissance de cette technologie compétitive.

-Maintenant exactement la même affirmation pourrait être faite sur la +On pourrait maintenant faire exactement la même affirmation sur la webradio. Car encore, il n'y a pas de limitation technique qui pourrait restreindre le nombre de stations de webradio. Les seules restrictions sur -la webradio sont celles imposées par la loi. La loi du copyright est une -telle loi. Donc la première question que nous devrions nous poser est, +la webradio sont celles imposées par la loi. La loi du copyright est une de +ces lois. Donc la première question que nous devrions nous poser est : quelles sont les règles du copyright qui gouverneraient la webradio ? -

+

Mais ici le pouvoir des lobbyistes est inversé. La webradio est une industrie nouvelle. Les artistes interprètes, d'un autre côté, ont un lobby très puissant, la RIAA. Ainsi lorsque le Congrès considéra le phénomène de la webradio en 1995, les lobbyistes ont poussé le Congrès à adopter une -règle différente pour la webradio de la règle qui s'applique à la radio -terrestre. Alors que la radio terrestre n'a pas à payer à notre Marylin -Monroe hypothétique quand elle joue son enregistrement hypothétique de +règle différente pour la webradio de celle qui s'applique à la radio +terrestre. Alors que la radio terrestre n'a pas à payer notre Marylin Monroe +hypothétique quand elle diffuse son enregistrement hypothétique de « Happy Birthday », la webradio le fait. Non -seulement la loi n'est pas neutre envers la webradio—en fait la loi -encombre la webradio plus qu'elle n'encombre la radio terrestre. -

-Ce fardeau financier n'est pas léger. Comme l'estime le professeur de droit -William Fisher de Harvard, si une webradio distribuait de la musique -populaire sans publicité à (environ) dix mille auditeurs, 24 heures par -jour, les frais totaux artistiques que la station de radio devrait -s'élèveraient à plus de 1 million de dollars par an[170]. Une station de radio habituelle diffusant le même +seulement la loi n'est pas neutre envers la webradio — en fait la loi +est plus contraignante pour la webradio que pour la radio terrestre. +

+Cette contrainte financière n'est pas légère. Comme l'estime le professeur +de droit William Fisher de Harvard, si une webradio distribuait de la +musique populaire sans publicité à (environ) dix mille auditeurs, 24 heures +par jour, le montant total des frais artistiques à payer par la station de +radio s'élèverait à plus de 1 million de dollars par an[170]. Une station de radio normale diffusant le même contenu ne payerait pas de frais équivalents. -

-Le fardeau n'est pas seulement financier. Sous les règles originales qui ont -été proposées, une station de webradio (mais pas une station de radio -terrestre) aurait à collecter les informatiosn suivantes de chaque -transaction d'écoute : +

+La contrainte n'est pas seulement financière. Selon les règles initialement +proposées, une station de webradio (mais pas une station de radio terrestre) +devrait collecter les informations suivantes de chaque transaction +d'écoute :

  1. nom du service ;

  2. -chaine du programme (les stations AM/FM utilisent le « station +chaîne du programme (les stations AM/FM utilisent le « station ID ») ;

  3. type de programme (archivé/en boucle/en direct) ; @@ -8230,7 +8365,7 @@

  4. année de sortie de l'album par indication de copyright et dans le cas d'albums de compilations, la date de sortie de l'album et la date de -copyright de la piste ; +copyright du morceau ;

  5. artiste interprète y figurant ;

  6. @@ -8244,11 +8379,11 @@

  7. informations sur le détenteur du copyright ;

  8. -genre musical de la chaine ou du programme (format de station) ; +genre musical de la chaîne ou du programme (format de station) ;

  9. nom du service ou entité ;

  10. -chaine ou programme ; +chaîne ou programme ;

  11. date et heure auxquelles l'utilisateur s'est connecté (dans le fuseau horaire de l'utilisateur) ; @@ -8261,67 +8396,67 @@ identifiant unique de l'utilisateur ;

  12. pays où l'utilisateur a reçu les transmissions. -

-Le Bibliothécaire du Congrès a finalement suspende ces exigences de rapport, -en attente d'étude supplémentaire. Et il changea également les taux -originaux fixés par le comité d'arbitrage en charge de fixer les taux. Mais -la différence basique entre la webradio et la radio terrestre demeure : -la webradio doit payer un type d'honoraire de copyright -que la radio terrestre ne paie pas. +

+Le président de la Bibliothèque du Congrès a finalement suspendu ces +exigences de renseignement, en attente d'étude supplémentaire. Et il changea +également les taux fixés initialement par le comité d'arbitrage en charge de +fixer les taux. Mais la différence fondamentale entre la webradio et la +radio terrestre demeure : la webradio doit payer un type de +taxe de copyright que la radio terrestre ne paie pas.

Pourquoi ? Qu'est-ce qui justifie cette différence ? Y a-t-il eu -une étude des conséquences économiques de la webradio qui justifierait ces -différences ? Est-ce que le motif était de protéger les artistes contre -le piratage ? -

+une étude de l'impact économique de la webradio qui justifierait ces +différences ? Le motif était-il de protéger les artistes contre le +piratage ? +

Dans un rare élan de candeur, un expert de la RIAA a admis ce qui semblait évident à tout le monde à cette époque. Comme Alex Alben, vice président de -la Politique Publique à Real Networks, me l'a dit, +la Politique Publique à Real Networks, me disait :

-La RIAA, qui représentait les maisons de disques présentait quelque -témoignage sur ce qu'ils pensaient qu'un acheteur potentiel payerait à un -vendeur potentiel, et c'était bien plus. C'était dix fois plus que ce que -les stations de radio payent pour jouer les mêmes chansons pour la même -durée de temps. Et donc les avocats représentant les diffuseurs sur le web -demandèrent à la RIAA, ... « Comment sortez-vous un taux qui est +La RIAA, qui représentait les maisons de disques, présenta des témoignages +sur ce qu'ils imaginaient être le prix négocié entre un vendeur et un +acheteur potentiels, et c'était bien plus élevé. C'était dix fois plus que +ce que les stations de radio payent pour jouer les mêmes chansons sur la +même période. Et donc les avocats représentant les diffuseurs sur le web +demandèrent à la RIAA, ... « Comment arrivez-vous à un taux qui est tellement plus élevé ? Pourquoi est-ce que cela vaut plus que la -radio ? Parce que vous avec ici des centaines de milliers de diffuseurs -sur le web qui veulent payer, et cela devrait établir le taux du marché, et -si vous fixez le taux si haut, vous allez faire sortir les petits diffuseurs -sur le web des affaires. ... » -

-Et les experts de la RIAA dirent, « Eh bien, nous ne représentons pas -vraiment ceci comme une industrie avec des milliers de diffuseurs sur le +radio ? Parce que nous avons ici des centaines de milliers de +diffuseurs sur le web prêts à payer, et cela devrait établir le taux du +marché, et si vous fixez le taux si haut, vous allez conduire les petits +diffuseurs à la faillite. [...] » +

+Et les experts de la RIAA dirent : « Et bien, nous ne voyons pas +vraiment cela comme une industrie avec des milliers de diffuseurs sur le web, nous pensons que cela devrait être une industrie avec, vous -savez, cinq ou six gros joueurs qui peuvent payer un taux élevé et qui est -un marché stable, prévisible. » (Insistance ajoutée.) -

-Traduction : le but est d'utiliser la loi pour éliminer la compétition, -afin que cette plateforme de compétition potentiellement immense, qui ferait -explorer la diversité et la portée du contenu, ne cause pas de mal aux -dinosaures du passé. Il n'y a personne, ni de droite ni de gauche, qui +voyez, cinq ou six gros acteurs qui peuvent payer un taux élevé, et c'est un +marché stable, prévisible. » (Insistance ajoutée.) +

+Traduction : le but est d'utiliser la loi pour éliminer la concurrence, +afin que cette plateforme potentiellement immensément compétitive, qui +ferait exploser la diversité et la portée du contenu, ne cause pas de tort +aux dinosaures du passé. Il n'y a personne, ni de droite ni de gauche, qui devrait cautionner cette utilisation de la loi. Et pourtant il n'y a pratiquement personne, ni de droite ni de gauche, qui fait quoi que ce soit d'efficace pour l'empêcher. -

12.3. Corrompre les citoyens

-L'excès de régulation tue la créativité. Il bride l'innovation. Il donne aux -dinosaures un droit de véto sur l'avenir. Il gaspille le potentiel -extraordinaire de créativité démocratique offert par la technologie -numérique. +

12.3. Corrompre les citoyens

+L'excès de réglementation tue la créativité. Il bride l'innovation. Il donne +aux dinosaures un droit de véto sur l'avenir. Il gaspille le potentiel +extraordinaire d'une créativité démocratique rendue possible par la +technologie numérique.

-En plus de ces dommages importants, il en est un autre, qui était important +En plus de ces dommages importants, il y en a un autre, qui était important pour nos prédécesseurs, mais semble oublié aujourd'hui. L'excès de -régulation corrompt les citoyens, et affaiblit l'empire de la loi. +réglementation corrompt les citoyens, et affaiblit l'état de droit.

-La guerre qui est menée aujourd'hui est une guerre de prohibition. Comme +La guerre qui est livrée aujourd'hui est une guerre de prohibition. Comme toute guerre de prohibition, elle est dirigée contre le comportement d'un très grand nombre de citoyens. Selon le New York -Times, 43 millions d'Américains ont téléchargé de la musique en -mai 2002[171]. Selon la RIAA, le -comportement de ces 43 millions d'américains est délictueux. Nous avons donc -un système de lois qui transforme 20 pour cent de l'Amérique en +Times, 43 millions d'américains ont téléchargé de la musique en +mai 2002[171]. Selon la RIAA, le +comportement de ces 43 millions d'américains est un délit. Nous avons donc +un système de loi qui transforme 20 pour cent de l'Amérique en délinquants. Plus la RIAA fera de procès aux Napster et autres Kazaa, mais aussi à des étudiants qui construisent des moteurs de recherche, et de plus en plus à de simple usagers qui téléchargent du contenu, plus les @@ -8331,48 +8466,49 @@ adversaire.

Les tactiques de l'industrie du contenu exploitent les défaillances du -système légal Américain. Quand la RIAA a poursuivi Jesse Jordan en justice, +système légal américain. Quand la RIAA a poursuivi Jesse Jordan en justice, elle savait qu'elle avait trouvé en Jordan un bouc-émissaire, et non pas un -défendant. La menace d'avoir à payer tout l'argent du monde en dommages et -intérêts (15 000 00 $) ou presque tout l'argent du monde pour se défendre -contre payer tout l'argent du monde en dommages et intérêts (250 000 $ en -honoraires légaux) amena Jordan à choisir de payer tout l'argent du monde -qu'il avait (12 000 $) pour faire s'en aller le procès. La même stratégie -anime les procès de la RIAA contre des utilisateurs individuels. En -septembre 2003, la RIAA poursuivit 261 individus—parmi lesquels une -fille de 12 ans vivant dans un HLM et un homme de 70 ans qui n'avait aucune -idée de ce qu'était le partage de fichiers[172]. Comme le découvrirent ces boucs-émissaires, cela coûtera toujours -plus de se défendre contre ces procès que ce qu'il coûterait de simplement +inculpé. La menace d'avoir à payer tout l'argent du monde en dommages et +intérêts (15.000.000 $) ou presque tout l'argent du monde pour se défendre +(250.000 $ en frais de justice) amena Jordan à choisir de payer tout +l'argent du monde qu'il avait (12.000 $) pour arrêter le procès. La même +stratégie anime les procès de la RIAA contre des utilisateurs +individuels. En septembre 2003, la RIAA poursuivit 261 personnes — +parmi lesquels une fille de 12 ans vivant dans un HLM et un homme de 70 ans +qui n'avait aucune idée de ce qu'était le partage de fichiers[172]. Comme le découvrirent ces boucs-émissaires, cela +coûtera toujours plus de se défendre contre ces procès que de simplement trouver un arrangement. (La fille de douze ans, par exemple, comme Jesse -Jordan, paya ses économies de 2 000 $ pour régler l'affaire.) Notre loi est -un système abominable pour défendre les droits. C'est une honte pour notre -tradition. Et la conséquence de la loi telle qu'elle est, est que ceux qui -ont le pouvoir peuvent utiliser la loi pour annuler tout droit auquel ils -s'opposent. -

-Les guerres de prohibition n'ont rien de nouveau en Amérique. Celle-ci est -juste quelque chose de plus extrème que n'importe laquelle que nous ayons -vue auparavant. Nous avons fait l'expérience de la prohibition d'alcool, à -une époque où la consommation d'alcool était de 1.5 gallons par personne par -an. La guerre contre la boisson avait initialement réduit cette consommation -à juste 30 pour cent des niveaux pré-prohibition, mais de là à la fin de la -prohibition, la consommation avait remonté jusqu'à 70 pour cent du niveau -pré-prohibition. Les Américains buvaient presque autant, mais maintenant, un -vaste nombre étaient des criminels[173]. Nous avons lancé une guerre contre la drogue visant à réduire la -consommation de narcotiques régulés que 7 pour cent (ou 16 millions) -d'Américains utilisent maintenant[174]. C'est une chute par rapport au pic de 1979 avec 14 pour cent de la -population. Nous régulons les automobiles au point qu'une vaste majorité des -Américains violent la loi chaque jour. Nous faisons fonctionner un système -d'impôts complexe qu'une majorité des entreprises financières violent -régulièrement[175]. Nous nous +Jordan, paya avec ses économies de 2.000 $ pour régler l'affaire.) Notre loi +est un système abominable pour la défense des droits. C'est une honte pour +notre tradition. Et la conséquence de la loi telle qu'elle est, est que ceux +qui ont le pouvoir peuvent se servir de la loi pour annuler les droits qui +les gênent. +

+Les guerres de prohibition ne sont pas nouvelles en Amérique. Celle-ci est +juste plus extrême que tout ce nous avons vu auparavant. Nous avons fait +l'expérience de la prohibition de l'alcool, à une époque où la consommation +d'alcool était de 5,7 litres par personne et par an. La guerre contre la +boisson a d'abord réduit cette consommation de juste 30 pour cent du niveau +précédant la prohibition, mais à la fin de la prohibition, la consommation +avait remonté jusqu'à 70 pour cent du niveau précédant la prohibition. Les +américains buvaient presque autant, mais un grand nombre étaient maintenant +des criminels[173]. Nous avons lancé une +guerre contre la drogue visant à réduire la consommation de narcotiques +réglementés, que 7 pour cent (ou 16 millions) d'américains consomment +actuellement[174]. C'est une chute par +rapport au pic de 1979 qui était de 14 pour cent de la population. Nous +réglementons les automobiles au point qu'une vaste majorité des américains +enfreignent la loi chaque jour. Nous avons un système fiscal tellement +complexe qu'une majorité des paiements en liquide fraudent +régulièrement[175]. Nous nous enorgueillissons de notre « société libre », mais une liste sans -fin de comportements ordinaires est régulée au sein de notre société. Avec -comme résultat, une énorme proportion d'Américains viole régulièrement au -moins quelque loi. -

+fin de comportements ordinaires est réglementée au sein de notre +société. Avec, comme résultat, une énorme proportion d'américains qui +violent régulièrement au moins une loi. +

Cet état de fait n'est pas sans conséquence. C'est un problème -particulièrement pointu pour des professeurs comme moi, dont la travail est -d'apprendre aux élèves de droits l'importance de +particulièrement saillant pour des professeurs comme moi, dont la travail +est d'apprendre aux étudiants en droit l'importance de l'« éthique ». Comme l'a dit mon collègue Charlie Nesson à une classe à Stanford, chaque année les écoles de droit accueillent des milliers d'étudiants qui ont téléchargé illégalement de la musique, consommé @@ -8380,21 +8516,21 @@ sans payer de taxes, conduit illégalement des voitures. Ce sont des gamins pour qui se comporter illégalement est de plus en plus la norme. Et après, nous, en tant que professeurs de droit, sommes supposés leur apprendre -comment se comporter de manière éthique—comment dire non aux -pots-de-vin, ou garder les fonds client séparés, ou respecter une exigence -de divulgation d'un document qui signifiera que votre affaire est -terminée. Des générations d'Américains—plus dans certaines parties de -l'Amérique que d'autres, mais tout de même, partout en Amérique -aujourd'hui—ne peuvent pas vivre leur vie à la fois normalement et +comment se comporter de manière éthique — comment dire non aux +pots-de-vin, ou garder les fonds des clients séparés, ou respecter une +exigence de divulgation d'un document qui signifiera que votre affaire est +terminée. Des générations d'américains — plus dans certaines parties +de l'Amérique que d'autres, mais tout de même, partout en Amérique +aujourd'hui — ne peuvent pas vivre leur vie à la fois normalement et légalement, étant donné que « normalement » implique un certain -degré d'illégalité +degré d'illégalité.

La réponse à cette illégalité générale est soit d'appliquer la loi plus sévèrement ou soit de changer la loi. Nous, en tant que société, devons -apprendre comment faire ce choix de manière plus rationnelle. Le fait qu'une -loi ait un sens dépend, en partie, au moins, de si les coûts de la loi, à la -fois prévus et collatéraux, sont plus importants que les bénéfices. Si les -couts, prévus et collatéraux, sont bel et bien plus importants que les +apprendre comment faire ce choix plus rationnellement. Le fait qu'une loi +ait un sens dépend, au moins en partie, de savoir si les coûts de la loi, à +la fois prévus et collatéraux, sont plus importants que les bénéfices. Si +les coûts, prévus et collatéraux, sont bel et bien plus importants que les bénéfices, alors la loi devrait être changée. Autrement, si les coûts du système existant sont bien plus élevés que les coûts d'une alternative, alors nous avons une bonne raison de considérer cette alternative. @@ -8402,80 +8538,79 @@ -Mon idée n'est pas l'idée idiote : juste parce que des gens violent une -loi, nous devrions donc l'abroger. Évidemment, nous pourrions réduire les -statistiques des meurtres de manière spectaculaire en légalisant le meurtre -les mercredis et les vendredis. Mais cela n'aurait aucun sens, étant donné -que le meurtre est mal tous les jours de la semaine. Une société a raison de -bannir le meurtre toujours et partout. +Je ne défends pas l'idée stupide qui voudrait que juste parce que des gens +violent une loi, nous devrions donc l'abroger. Évidemment, nous pourrions +réduire les statistiques des meurtres de manière spectaculaire en légalisant +le meurtre les mercredis et les vendredis. Mais cela n'aurait aucun sens, +étant donné que le meurtre est mal tous les jours de la semaine. Une société +a raison de bannir le meurtre toujours et partout.

Mon idée est plutôt celle que les démocraties ont comprise pendant des -générations, mais que nous avons récemment appris à oublier. La règle de la -loi dépend des gens obéissant à la loi. Plus souvent, et de à de plus -nombreuses reprises, nous citoyens faisont l'expérience de la violation de -la loi, moins nous respectons la loi. Évidemment, dans la plupart des cas, -le problème important n'est pas la loi, ni le respect pour la loi. Je me -fiche que le violeur respecte la loi ou pas ; je veux attraper et -incarcérer le violeur. Mais j'accorde de l'importance au fait que mes -étudiants respectente la loi ou pas. Et je me soucie de savoir si les règles -de la loi sèment un manque de respect croissant à cause des extrèmes de -régulation qu'elles imposent. Vingt millions d'Américains ont atteint la -majorité depuis qu'unInternet a introduit cette idée différente du +générations, mais que nous avons récemment appris à oublier. L'état de droit +dépend des gens obéissant à la loi. Plus nous, en tant que citoyens, faisons +l'expérience d'enfreindre la loi, et plus c'est fréquent, moins nous +respectons la loi. Évidemment, dans la plupart des cas, la question +importante c'est la loi, pas le respect de la loi. Je ne me préoccupe pas de +savoir si un violeur respecte la loi ou non ; je veux l'attraper et +l'incarcérer. Mais je me soucie de savoir si mes étudiants respectent la loi +ou non. Et je me soucie de savoir si les règles du droit génèrent ce manque +de respect croissant à cause des réglementations extrêmes qu'elles +imposent. Vingt millions d'américains ont atteint la majorité depuis +qu'Internet a introduit cette idée différente du « partage ». Nous avons besoin d'être capables d'appeler ces -vingt millions d'Américains « citoyens », et non pas des +vingt millions d'américains « citoyens », et non pas « délinquants ».

Quand au moins quarante-trois millions de citoyens téléchargent du contenu -d'Internet, et quand ils utilisent des outils pour combiner ce contenu dans -des manières non autorisées par les propriétaires de copyright, la première -question que nous devrions nous poser n'est pas comment mieux impliquer le -FBI. La première question devrait être de savoir si cette prohibition -particulière est réellement nécessaire afin de réussir les buts particuliers -que la loi du copyright sert. Y a-t-il un autre moyen d'assurer que les -artistes soient payés sans transformer quarante-trois millions d'Américains -en délinquants ? Est-ce que cela a du sens s'il y a d'autres manières -d'assurer que les artistes soient payés sans transformer l'Amérique en une -nation de délinquants ? +d'Internet, et qu'ils utilisent des outils pour combiner ce contenu de +manière non autorisée par les propriétaires de copyright, la première +question que nous devrions nous poser n'est pas de savoir comment mieux +impliquer le FBI. La première question devrait être de savoir si cette +prohibition particulière est réellement nécessaire pour atteindre les buts +particuliers visés par la loi sur le copyright. Y a-t-il un autre moyen de +garantir que les artistes soient payés sans transformer quarante-trois +millions d'américains en délinquants ? Est-ce que cela a du sens s'il y +a d'autres manières d'assurer que les artistes soient payés sans transformer +l'Amérique en une nation de délinquants ?

Cette idée abstraite peut être clarifiée avec un exemple particulier.

Nous possédons tous des CDs. Beaucoup d'entre nous possèdent encore des -enregistrements phonographiques. Ces morceaux de plastique encodent la -musique que nous avons d'une certaine manière achetée. La loi protège notre -droit d'acheter et de vendre ce plastique : ce n'est pas de la -violation de copyright pour moi de vendre tous mes enregistrements de -classique à un magasin de disques d'occasion et d'acheter des disques de -jazz pour les remplacer. Cette « utilisation » des -enregistrements est libre. +disques vinyles. Ces morceaux de plastique encodent la musique que nous +avons d'une certaine manière achetée. La loi protège notre droit d'acheter +et de vendre ce plastique : je n'enfreins pas le le copyright si je +vends tous mes disques de classique à un magasin de disques d'occasion et si +j'achète des disques de jazz pour les remplacer. Cette +« utilisation » des enregistrements est libre.

Mais comme l'a montré l'engouement pour les MP3, il y a une autre -utilisation des enregistrement phonographiques qui est effectivement -libre. Parce que ces technologies étaient faites sans technologies de -protection contre la copie, je suis « libre » de copier, ou -« ripper », la musique de mes enregistrements sur le disque dur -d'un ordinateur. En effet, Apple Corporation est allée aussi loin que de -suggérer que la « liberté » était un droit : dans une série -de publicités, Apple a cautionné les capacités « Ripper, Mélanger, -Graver » des technologies numériques. -

-Cette « utilisation » de mes enregistrements est certainemen -valable. J'ai commencé un grand processus chez moi de rippage de tous mes -CDs et de ceux de ma femme, et de le stocker dans une archive. Puis, en -utilisant iTunes d'Apple, ou un programme merveilleux appelé Andromeda, nous -pouvons construire différentes listes de lecture pour notre musique : -Bach, Baroque, Chansons d'Amour, Chansons d'Amour de Significant -Others—le potentiel est infini. Et en réduisant les coûts de mélange -des listes de lecture, ces technologies aident à construire une créativité -avec les listes de lecture qui est elle-même indépendemment valable. Des -compilations de chanson sont créatives et significatives à leur manière. -

-Cette utilisation est permise par les médias non protégés—que ce -soient les CDs ou les enregistrements. Mais les médias non protégés -permettent également le partage de fichier. Le partage de fichier menace (ou -c'est ce que l'industrie du contenu croit) la capacité des créateurs à -gagner un revenu juste de leur créativité. Et donc, beaucoup commencent à -expérimenter avec des technologies éliminant les médias non protégés. Ces +utilisation des disques vinyles qui est effectivement libre. Parce que ces +enregistrements étaient fabriqués sans technique de protection contre la +copie, je suis « libre » de copier, ou « ripper », la +musique de mes disques sur le disque dur d'un ordinateur. En effet, Apple +Corporation est allée jusqu'à suggérer que la « liberté » était +un droit : dans une série de publicités, Apple a approuvé les capacités +des technologies numériques à « Ripper, Mélanger, Graver ». +

+Cette « utilisation » de mes enregistrements a certainement de la +valeur. J'ai commencé une vaste opération chez moi de ripper tous mes CDs et +ceux de ma femme, et de les stocker dans une archive. Puis, en utilisant +iTunes d'Apple, ou un programme merveilleux appelé Andromeda, nous pourrons +construire différentes playlists de notre musique : Bach, Baroque, +Chansons d'Amour, Chansons d'Amour de The Significant +Others — le potentiel est infini. Et en réduisant les +coûts de mélange des listes de lecture, ces technologies aident à produire +une créativité, avec des listes de lecture qui ont chacune, indépendamment +des autres, une valeur intrinsèque. Des compilations de chanson sont des +créations et ont une signification à leur manière. +

+Cette utilisation est permise par les médias non protégés — que ce +soient les CDs ou des disques. Mais les médias non protégés permettent +également le partage de fichier. Le partage de fichier menace (ou c'est ce +que l'industrie du contenu croit) la possibilité pour les créateurs de tirer +un juste revenu de leur créativité. Et donc, beaucoup commencent à +expérimenter des technologies pour supprimer les médias non protégés. Ces technologies, par exemple, permettraient de créer des CDs qui ne pourraient pas être rippés. Ou elles pourraient permettre à des programmes espions d'identifier du contenu rippé sur les machines des gens. @@ -8484,362 +8619,392 @@ Si ces technologies décollaient, alors la constitution d'une grande archive de votre propre musique deviendrait assez difficile. Vous pourriez fréquenter des cercles de hackers, et obtenir la technologie qui -désactiverait les technologies qui protègent ce contenu. Verser dans ces -technologies est illégal, mais peut-être que cela ne vous dérange pas -beaucoup. Dans tous les cas, pour la vaste majorité des gens, ces -technologies de protection détruiraient effectivement l'utilisation des CDs -pour archivage. La technologie, en d'autres termes, nous forcerait tous à -retourner dans le monde où soit nous écouterions la musique en manipulant -des morceaux de plastique ou soit nous ferions partie d'un système -« gestion des droits numériques » massivement complexe. -

-Si le seul moyen d'assurer que les artistes soient payés était l'élimination -de la possibilité de déplacer librement du contenu, alors ces technologies -qui interfèrent avec la liberté de déplacer du contenu seraient -justifiables. Mais s'il y avait un autre moyen d'assurer que les artistes -soient payés, sans verrouiller tout contenu ? Et si, en d'autres -termes, un système différent pourrait assurer la compensation aux artistes -tout en préservant également la liberté de déplacer du contenu -facilement ? -

-Je ne vais pas chercher maintenant à prouver qu'il existe un tel -système. J'offre une version d'un tel système dans le dernier chapitre de ce +désactiverait les protections de ce contenu. Verser dans ces technologies +est illégal, mais peut-être que cela ne vous dérange pas beaucoup. Dans tous +les cas, pour la vaste majorité des gens, ces technologies de protection +détruiraient effectivement l'archivage des CDs. La technologie, en d'autres +termes, nous forcerait tous à retourner dans le monde où, soit nous +écouterions la musique en manipulant des morceaux de plastique, soit nous +ferions partie d'un système de « gestion des droits numériques » +particulièrement complexe. +

+Si le seul moyen de garantir aux artistes un revenu était d'éliminer la +possibilité de déplacer librement du contenu, alors ces technologies qui +interfèrent avec la liberté de déplacer du contenu seraient justifiables. Et +si néanmoins il y avait un autre moyen de garantir que les artistes soient +payés, sans verrouiller tout contenu ? Et si, en d'autres termes, un +système différent pouvait garantir la rémunération des artistes tout en +préservant également la liberté de déplacer du contenu facilement ? +

+Je ne vais pas chercher maintenant à prouver qu'il existe un tel système. Je +propose une version d'un tel système dans le dernier chapitre de ce livre. Pour le moment, le seul sujet est celui-ci, relativement non -controversé : si un système différent atteignait les même objectifs -légitimes que le système de copyright existant atteignait, mais laissait les +controversé : si un système différent atteignait les mêmes objectifs +légitimes que le système de copyright existant, mais laissait les consommateurs et les créateurs bien plus libres, alors nous aurions une très -bonne raison pour poursuivre cette alternative—à savoir, la -liberté. Le choix, en d'autres termes, ne serait pas entre la propriété et -le piratage ; le choix serait entre différent systèmes de propriété et +bonne raison de suivre cette alternative — à savoir, la liberté. Le +choix, en d'autres termes, ne serait pas entre la propriété et le +piratage ; le choix serait entre différents systèmes de propriété et les libertés que chacun permettrait.

Je crois qu'il existe un moyen d'assurer que les artistes soient payés sans -changer quarante-trois millions d'Américains en délinquants. Mais l'aspect -saillant de cette alternative est que cela mènerait à un marché très -différent pour produire et distribuer la créativité. Les quelques dominants, -qui contrôlent aujourd'hui la vaste majorité de la distribution du contenu -dans ce monde, n'exerceraient plus cet extrème du contrôle. Au lieu de cela, -ils finiraient comme les calèches. +changer quarante-trois millions d'américains en délinquants. Mais l'aspect +saillant de cette alternative est que cela conduirait à un marché de +production et de distribution de la créativité très différent. Les quelques +dominants, qui contrôlent aujourd'hui la vaste majorité de la distribution +de contenu dans le monde, n'exerceraient plus ce contrôle extrême. Au lieu +de cela, ils finiraient comme les calèches.

-Excepté que les fabricants actuels de calèches ont déjà sellé le Congrès, et -chevauchent la loi pour se protéger contre cette nouvelle forme de -compétition. Car le choix est entre quarante-trois millions d'Américains en -tant que criminels et leur propre survie. +A ceci près que les fabricants de calèches actuels ont déjà sellé le +Congrès, et chevauchent la loi pour se protéger contre cette nouvelle forme +de concurrence. Pour eux, le choix est entre quarante-trois millions +d'américains à considérer comme des criminels et leur propre survie.

On peut comprendre pourquoi ils choisissent de faire ainsi. On ne peut pas comprendre pourquoi nous, en tant que démocratie, continuons à faire -ainsi. Jack Valenti est charmant ; mais pas si charmant quant à -justifier l'abandon d'une tradition aussi profonde et importante que notre -tradition de culture libre. -

+ainsi. Jack Valenti est charmant ; mais pas si charmant quand il +justifie l'abandon d'une tradition aussi profonde et importante que notre +tradition d'avoir une culture libre. +

Il y a un aspect supplémentaire de cette -corruption qui est particulièrement important pour les libertés civiles, et -qui suit directement tout guerre de prohibition. Comme le décrit l'avocat de -l'Electronic Frontier Foundation, c'est le « dommage collatéral » -qui « survient à chaque fois que vous changez un très grand pourcentage -de la population en criminels ». C'est le dommage collatéral des -libertés civiles en général. -

+corruption, particulièrement important pour les libertés civiles, et qui +découle directement de toute guerre de prohibition. Comme l'explique Fred +von Lohmann, l'avocat de l'Electronic Frontier Foundation, c'est le +« dommage collatéral » qui « survient à chaque fois que vous +changez un très grand pourcentage de la population en +criminels ». C'est le dommage collatéral sur les libertés civiles en +général. +

« Si vous pouvez traiter quelqu'un comme un hors-la-loi présumé », explique von Lohmann,

-alors tout d'un coup de nombreuses protections de la liberté civile basique -s'évaporent à un degré ou à un autre. ... Si vous êtes un contrevenant du -copyright, comment pouvez-vous espérer avoir n'importe quel droit de vie -privée ? Si vous êtes un contrevenant du copyright, comment pouvez- -vous espérer être en sécurité contre des saisies de votre ordinateur ? -Comment pouvez-vous espérer continuer à recevoir l'accès à Internet ? -... Nos sensibilités changent aussi vite que nous le pensons, « Oh, eh -bien, mais cette personne est un criminel, un hors-la- loi. » Eh bien, -ce que cette campagne contre le partage de fichier a fait, c'est changer un -pourcentage remarquable d'Américains utilisateurs d'Internet en « hors- -la-loi ». +alors tout d'un coup de nombreuses protections fondamentales de la liberté +civile s'évaporent à un degré ou à un autre. […] Si vous êtes un +contrevenant du copyright, comment pouvez-vous espérer avoir de quelconques +droits à la vie privée ? Si vous êtes un contrevenant du copyright, +comment pouvez-vous espérer être en sécurité contre des saisies de votre +ordinateur ? Comment pouvez-vous espérer continuer à recevoir l'accès à +Internet ? […] Nos sensibilités changent aussitôt que nous +pensons : « Oh, bon, mais cette personne est un criminel, un +hors-la-loi ». Et bien, ce que cette campagne contre le partage de +fichier a fait, c'est transformer un pourcentage remarquable des internautes +américains en « hors-la-loi ».

Et la conséquence de cette transformation du public américain en criminels -est qu'il devient trivial, avec un traitement approprié, d'effacer +est qu'il devient banal, au regard du traitement attendu, d'effacer effectivement une grande partie de la vie privée à laquelle la plupart prétendent.

-Les internautes ont commencé à voir cela généralement en 2003 alors que la -RIAA lançait sa campagne pour forcer les fournisseurs d'accès à Internet à -révéler les noms des clients dont la RIAA croyait qu'ils violaient la loi du -copyright. Verizon combattit cette demande et perdit. Avec une simple -demande à un juge, et sans aucune injonction donnée au client, l'identité -d'un internaute est révélée. +Les internautes ont commencé à voir cela généralement en 2003 lorsque la +RIAA lança sa campagne pour forcer les fournisseurs d'accès à Internet à +révéler les noms des clients que la RIAA croyait coupable d'enfreindre la +loi sur le copyright. Verizon lutta contre cette demande et perdit. Avec une +simple demande à un juge, et sans aucune injonction donnée au client, +l'identité d'un internaute serait désormais révélée.

La RIAA étendit ensuite cette campagne, en annonçant une stratégie générale -pour poursuivre des internautes individuels qui sont présumés avoir -téléchargé de la musique sous copyright à partir de systèmes de partage de -fichiers. Mais comme nous l'avons vu, les dommages potentiels de ces -poursuites sont astronomiques : si un oridinateurs familial est utilisé -pour télécharger autant de musique que sur un CD, la famille s'expose à une -amende de 2 millions de dollars en dommages et intérêts. Cela n'a pas arrêté -la RIAA de poursuivre un certain nombre de ces familles, tout comme elle -avait poursuivi Jesse Jordan[176]. +pour poursuivre des internautes présumés coupables d'avoir téléchargé de la +musique sous copyright à partir de systèmes de partage de fichiers. Mais +comme nous l'avons vu, les dédommagements potentiels de ces poursuites sont +astronomiques : si un ordinateur familial est utilisé pour télécharger +la valeur d'un CD de musique, la famille s'expose à une amende de 2 millions +de dollars en dommages et intérêts. Cela n'a pas empêché la RIAA de +poursuivre un certain nombre de ces familles, tout comme elle avait +poursuivi Jesse Jordan[176].

-Même ceci sous-estime l'espionnage qui est en train d'être mené par la -RIAA. Un rapport de CNN à la fin de l'été dernier décrivait une stratégie -que la RIAA avait adopté pour traquer les utilisateurs de -Napster[177]. En utilisant un algorithme de -hachage sophistiqué, la RIAA prenait ce qui est en effet une empreinte -digitale de chaque chanson dans le catalogue de Napster. Toute copie d'un de -ces MP3s aura la même « empreinte digitale ». -

-Alors imaginez le scénario pas si peu plausible suivant : imaginez -qu'un ami donne un CD à votre fille—une collection de chansons tout -comme les cassettes que vous faisiez enfant. Vous ne savez pas, et votre -fille non plus, d'où viennent ces chansons. Mais elle copie ces chansons sur -son ordinateur. Puis elle prend son ordinateur au lycée et le connecte au -réseau de l'université, et si le réseau de l'université -« coopère » avec l'espionnage de la RIAA, et qu'elle n'a pas +Même ceci sous-estime l'espionnage mené actuellement par la RIAA. Un rapport +de CNN à la fin de l'été dernier décrivait une stratégie adoptée par la RIAA +pour traquer les utilisateurs de Napster[177]. En utilisant un algorithme de hachage sophistiqué, la RIAA prenait +ce qui est en fait une signature de chaque chanson dans le catalogue de +Napster. Toute copie d'un de ces MP3s aura la même « signature ». +

+Alors imaginez le scénario suivant, tout à fait plausible : imaginez +qu'un ami donne un CD à votre fille — une collection de chansons tout +comme les cassettes que vous faisiez étant enfant. Vous ne savez pas, et +votre fille non plus, d'où viennent ces chansons. Mais elle les copie sur +son ordinateur. Puis elle emmène son ordinateur au lycée et le connecte au +réseau de l'université, et si le réseau informatique de l'université +« collabore » avec l'espionnage de la RIAA, et qu'elle n'a pas correctement protégé son contenu du réseau (savez-vous faire cela -vous-même ?), alors la RIAA sera capable d'identifier votre fille comme -une « criminelle ». Et sous les règles que les universités -commencent à déployer[178], votre fille peut -perdre le droit d'utiliser le réseau informatique de l'université. Elle -peut, dans certains cas, être expulsée. -

+vous-même ?), alors la RIAA pourra détecter votre fille comme étant une +« criminelle ». Et d'après le réglement que les universités +commencent à appliquer[178], votre fille +peut perdre le droit d'utiliser le réseau informatique de l'université. Elle +peut, dans certains cas, être renvoyée. +

Maintenant, bien sûr, elle aura le droit de se défendre. Vous pouvez lui -prendre un avocat (à 300 $ par heure, si vous avez de la chance), et elle -peut plaider qu'elle ne savait rien sur l'origine des chansons ou du fait -qu'elle venaient de Napster. Mais l'université pourrait ne pas la -croire. Elle pourrait traiter cette « contrebande » avec une -présomption de culpabilité. Et comme l'ont déjà appris un certain nombre -d'étudiants, nos présomptions sur l'innocence disparaissent au milieu des -guerres de prohibition. Cette guerre n'est pas différente. Comme le dit von -Lohmann, -

+prendre un avocat (à 300 $ de l'heure, si vous avez de la chance), et elle +peut plaider qu'elle ne savait rien sur l'origine des chansons, ou du fait +qu'elle venaient de Napster. Il se peut très bien que l'université la +croit. Mais l'université pourrait ne pas la croire. Elle pourrait traiter +cette « contrebande » avec une présomption de culpabilité. Et +comme l'ont déjà appris un certain nombre d'étudiants, la présomption +d'innocence disparaît au milieu des guerres de prohibition. Cette guerre +n'est pas différente. Comme le dit von Lohmann, +

Donc quand nous parlons de nombres comme quarante ou soixante millions -d'Américains qui sont essntiellement des violeurs de copyright, vous créez -une situation où les libertés civiles de ces gens sont grandement en péril, -d'une manière générale. Je ne pense pas qu'il existe quelconque analogie où -vous pourriez choisir une personne au hasard dans la rue et être convaincu -qu'elle a commis un acte illégal qui pourrait la mettre dans le pétrin pour -une responsabilité potentielle de délinquance de centaines de millions de -dollars de dette civile. Bien sûr nous roulons tous vite, mais rouler vite -n'est pas le genre d'acte pour lequel perdons des libertés +d'américains considérés comme étant essentiellement des violeurs de +copyright, vous créez une situation où les libertés civiles de ces personnes +sont d'une manière générale grandement en péril. Je ne pense pas qu'il +existe une quelconque analogie où vous pourriez choisir une personne au +hasard dans la rue et être convaincu qu'elle a commis un acte illégal qui +pourrait la mettre au pilori par d'éventuelles poursuites au pénal pour +crime, ou par une amende de centaines de millions de dollars à payer au +civil. Bien sûr nous roulons tous trop vite, mais rouler vite n'est pas le +genre d'acte pour lequel nous perdons régulièrement des libertés civiles. Certaines personnes prennent de la drogue, et je pense que c'est l'analogie la plus proche, mais de nombreuses personnes ont noté que la guerre contre la drogue a érodé toutes nos libertés civiles parce qu'elle a -traité tant d'Américains comme des criminels. Eh bien, je pense qu'il est -juste de dire que le partage de fichiers est à un ordre de magnitude plus -grand en nombre d'Américains que la prise de drogue. ... Si de quarante à -soixante millions d'Américains sont devenus des hors-la-loi, alors nous -sommes vraiment sur une corde raide menant à perdre beaucoup de libertés -civiles pour chacun des quarante à soixante millions d'entre eux. +traité tant d'américains comme des criminels. Et bien, je pense qu'il est +juste de dire que le partage de fichiers est, en nombre d'américains, à un +ordre de magnitude plus grand que la prise de drogue. […] Si quarante +à soixante millions d'américains sont devenus des hors-la-loi, alors nous +sommes vraiment sur une pente glissante qui mènera à la perte de beaucoup de +libertés civiles pour chacun de ces quarante à soixante millions +d'individus.

-Quand quarante à soixante millions d'Américains sont considérés comme +Quand quarante à soixante millions d'américains sont considérés comme « criminels » par la loi, et quand la loi pourrait atteindre le -même objectif—sécuriser les droits des auteurs—sans que ces -millions soient considérés comme « criminels », qui est le -méchant ? Les Américains ou la loi ? Lequel est Américain, une -guerre constante contre notre peuple ou un effort concerté à travers notre -démocratie pour changer notre loi ? -



[157] - -Voir Lynne W. Jeter, Disconnected: Deceit and Betrayal at -WorldCom (Hoboken, N.J. : John Wiley & Fils, 2003), -176, 204 ; Pour les détails du réglement, voir le communiqué de presse -de MCI, « MCI Wins U.S. District Court Approval for SEC -Settlement » (7 juillet 2003), disponible au link #37. -

[158] - -La loi, conçue d'après la réforme de la responsabilité pénale de la -Californie, a été votée par le parlement, mais a été rejetée par le vote en -juillet 2003 au sénat. Pour un aperçu, voir Tanya Albert, « La mesure -cale au sénat : Nous reviendrons, disent les -réformateurs de la responsabilité pénale », amednews.com, 28 juillet +même objectif — sécuriser les droits des auteurs — sans +considérer ces millions d'individus comme « criminels », qui est +le méchant ? Les américains ou la loi ? Qu'est-ce qui est +américain, une guerre constante contre notre peuple ou un effort concerté +par voie démocratique pour changer notre loi ? +



[157] + +Voir Lynne W. Jeter, +Disconnected: Deceit and Betrayal at WorldCom, John +Wiley & Fils, 2003, p. 176 et 204. Pour les détails du règlement, voir +le communiqué de presse de MCI, « MCI Wins U.S. District Court Approval +for SEC Settlement », 7 juillet 2003, disponible au lien nº 37. +

[158] + +La loi, conçue d’après la réforme de la responsabilité pénale de la +Californie, a été votée par la Chambre des représentants, mais a été rejetée +en juillet 2003 par le Sénat. Pour une vue d’ensemble, voir Tanya +Albert, « Measure Stalls in +Senate: “We'll Be Back,” Say Tort Reformers », +Amednews.com, 28 juillet 2003, disponible au lien nº 38, et Dan +Collins, « Senate Turns +Back Malpractice Caps », CBSNews.com, 9 juillet +2003, disponible au lien +nº 39. Le président Bush a continué à pousser la réforme de la +responsabilité pénale dans les derniers mois. +

[159] + + + +Voir Danit Lidor, « Artists +Just Wanna Be Free », Wired, 7 juillet 2003, +disponible au lien +nº 40. Pour un aperçu de l’exposition, voir lien nº 41. +

[160] + + +Voir Joseph Menn, +« Universal, EMI Sue Napster Investor », Los Angeles +Times, 23 avril 2003. Pour un argument parallèle sur les effets +de l’innovation sur la distribution de musique, voir Janelle +Brown, « The Music +Revolution Will Not Be Digitized », Salon.com, +1er juin 2001, disponible au lien nº 42. Voir aussi Jon +Healey, « Online Music +Services Besieged », Los Angeles Times, 28 mai +2001. +

[161] + +Rafe Needleman, « Driving +in Cars with MP3s », Business2.com, 16 juin 2003, disponible au lien -#38, et « Senate Turns Back Malpractice Caps », -CBSNews.com, 9 juillet 2003, disponible au lien #39. Le président Bush a -continué à exhorter la réforme de la responsabilité pénale dans les derniers -mois. -

[159] - - - -Voir Danit Lidor, « Les artistes veulent juste être libres », -Wired, 7 juillet 2003, disponible au lien #40. Pour un aperçu de -l'exposition, voir lien -#41. -

[160] - - -Voir Joseph Menn, « Universal, EMI fait un procès à l'investisseur de -Napster », Los Angeles Times, 23 avril -2003. Pour un argument parallèle sur les effets de l'innovation sur la -distribution de musique, voir Janelle Brown, « The Music Revolution -Will Not Be Digitized », Salon.com, 1er juin 2001, disponible au -lien #42. Voir aussi Jon -Healey, « Online Music Services Besieged », Los -Angeles Times, 28 mai 2001. -

[161] - -Rafe Needleman, « Conduire en voiture avec des MP3s », -Business 2.0, 16 juin 2003, disponible au lien #43. Je suis reconnaissant -au Dr. Mohammad Al-Ubaydli pour avoir signalé cet exemple. -

[162] +nº 43. Je remercie Dr Mohammad Al-Ubaydli +de m’avoir signalé cet exemple. +

[162] -« Copyright et média numérique dans le monde post-Napster », -GartnerG2 et le Berkman Center for Internet and Society à l'école de droit -de Harvard (2003), 33-35, disponible au lien #44. -

[163] - - -GartnerG2, 26–27. -

[164] - - -Voir David McGuire, « Tech Execs Square Off Over Piracy », -Newsbytes, 28 février 2002 (Entertainment). -

[165] - -Jessica Litman, Digital Copyright (Amherst, -N.Y. : Prometheus Books, 2001). - -

[166] - - La seule exception de la cour du -circuit se trouve dans Recording Industry Association of America -(RIAA) contre Diamond Multimedia Systems, -180 F. 3d 1072 (9th Cir. 1999). Il y apparaît que la cour d'appel du -neuvième circuit argumenta que les fabriquants de lecteur MP3 portable ne -pouvaient être tenus responsables de contribuer aux infractions sur les -copyrights pour un appareil incapable d'enregistrer ou de rediffuser de la -musique (un appareil dont la seule fonction de copie est de rendre portable -un fichier déjà stocké sur le disque dur de l'utilisateur). Au niveau de la -cour du district, la seule exception se trouve dans -Metro-Goldwyn-Mayer Studios, Inc. contre -Grokster, Ltd., 259 F. Supp. 2d 1029 (C.D. Cal., -2003), où la cour trouva que le lien entre un distributeur et le -comportement d'un utilisateur était trop faible pour pouvoir rendre le -distributeur responsable d'un fait d'autrui frauduleux. -

[167] - - Par exemple, en juillet 2002, le député Howard -Berman introduisit le Peer-to-Peer Piracy Prevention Act (H.R. 5211), qui -immuniserait les propriétaires de copyright de poursuites légales en cas de -détérioration des ordinateurs provoquée par l'utilisation par ces ayants -droit de technologies de protection des copyrights. En août 2002, le député -Billy Tauzin introduisit un projet de loi demandant que les technologies -capables de rediffusion de copies numériques de films diffusés à la TV -(i.e., ordinateurs) désactivent la possibilité de copier un contenu qui -serait typé « diffusion ». Et en mars de la même année, le -sénateur Fritz Hollings introduisit le Consumer Broadband and Digital -Television Promotion Act, qui demandait l'application des technologies de -protection des copyrights sur tout support numérique. Voir GartnerG2, -« Copyright and Digital Media in a Post-Napster World », 27 juin -2003, 33–34, disponible au lien #44. -

[168] - - -Lessing, 239. -

[169] - - -Ibid., 229. -

[170] - -Cet exemple est dérivé des taxes fixées par les délibérations d'origine du -Copyright Arbitration Royalty Panel (CARP), et est tiré de l'exemple donné -par le professeur William Fisher. Délibérations de Conférence, iLaw -(Stanford), le 3 juillet 2003, sur fichier avec auteur. Les professeurs -Fisher et Zittrain soumirent un témoignagne au compte-rendu du CARP qui a -été rejeté au final. Voir Jonathan Zittrain, Digital Performance Right in -Sound Recordings and Ephemeral Recordings, Docket No. 2000-9, CARP DTRA 1 et -2, disponible au lien -#45. Pour une excellente analyse sur un point similaire, voir -Randal C. Picker, « Copyright as Entry Policy: The Case of Digital -Distribution », Antitrust Bulletin (Summer/Fall -2002): 461 : « Ce n'était pas du désarroi, mais juste la bonne -vieille méthode de faire barrage à de nouveaux arrivants. Les stations de -radio analogique sont protégées des nouveaux arrivants numériques, réduisant -ainsi la possibilité d'avoir de nouveaux acteurs et de la diversité dans ce -secteur. Oui, cela a été fait sous prétexte de rémunérer les ayants droit, -mais, sont omis les intérêts puissants qui auraient été mis en jeu si cela -avait pu être fait d'une façon neutre vis à vis du média. » - -

[171] +GartnerG2 et +Berkman Center for Internet & Society at Harvard +Law School, op. cit., p. 33-35, +disponible au lien nº 44. +

[163] + + +Idem, p. 26-27. +

[164] + + +Voir David McGuire, « Tech +Execs Square Off Over Piracy », Newsbytes +(Entertainment), 28 février 2002. +

[165] + +Jessica Litman, +Digital Copyright, Prometheus Books, +2001. +

[166] + +La seule exception auprès d’un +« tribunal de circuit » (NDT. Un Circuit +cour est un tribunal itinérant : il s’agit d’un dispositif +spécifique aux pays de common law) se trouve dans +Recording Industry Association of America (RIAA) v. Diamond +Multimedia Systems, 180 F. 3d 1072 (9th Cir. 1999). Il y +apparaît que la cour d’appel du neuvième circuit argumenta que les +fabricants de lecteurs MP3 portables ne pouvaient être tenus responsables de +contribuer aux infractions sur les copyrights pour un appareil incapable +d’enregistrer ou de rediffuser de la musique (un appareil qui a seulement +une fonction de copie ne peut dupliquer qu’un fichier lui-même déjà stocké +sur le disque dur de l’utilisateur). Au niveau des cours de district, la +seule exception se trouve dans Metro-Goldwyn-Mayer Studios, +Inc. v. Grokster, Ltd., 259 F. Supp. 2d 1029 (C.D. Cal., 2003), +où la cour trouva que le lien entre un distributeur et le comportement d’un +utilisateur était trop ténu pour rendre le distributeur responsable d’une +infraction commise par autrui, ni directement ni par fourniture de moyen. +

[167] + + + Par exemple, en juillet 2002, le représentant Howard Berman proposa +un Peer-to-Peer Piracy Prevention Act (H.R. 5211) qui +aurait protégé les propriétaires de copyright de poursuites judiciaires en +cas de détérioration des ordinateurs provoquée par l’utilisation de +technologies de protection des copyrights. En août 2002, le député Billy +Tauzin introduisit un projet de loi prévoyant que les technologies +permettant la rediffusion de copies numériques de films diffusés à la TV +(c.-à-d. d’ordinateurs) empêchent de copier un contenu qui serait signalé +« pour la diffusion ». Et en mars de la même année, le sénateur +Fritz Hollings proposa un Consumer Broadband and Digital +Television Promotion Act, qui tendait à faire appliquer les +technologies de protection des copyrights sur tous les supports +numériques. GartnerG2 et +Berkman Center for Internet & Society at Harvard +Law School, op. cit., p. 33-34, +disponible au lien nº 44. +

[168] + + +Lawrence Lessing, +op. cit., p. 239. +

[169] + + +Idem, p. 229. +

[170] + +Cet exemple est dérivé des taxes fixées dans les actes originaux du +Copyright Arbitration Royalty Panel (CARP), et est +tiré de l’exemple donné par le professeur William +Fisher. « Actes de +conférence », iLaw (Stanford), le 3 juillet +2003, dossier de l’auteur. Les professeurs Fisher et Zittrain soumirent un +témoignage au CARP qui a finalement été rejeté. Voir Jonathan +Zittrain, Digital +Performance Right in Sound Recordings and Ephemeral Recordings, +Docket No. 2000-9, CARP DTRA 1 et 2, disponible au lien nº 45. Pour une excellente +analyse sur un point similaire, voir Randal +C. Picker, « Copyright as +Entry Policy: The Case of Digital Distribution », The +Antitrust Bulletin, vol. 47, nº 423, 2002, p. 461 : « Ce +n’était pas du désarroi, mais juste la bonne vieille méthode pour faire +barrage à de nouveaux arrivants. Les stations de radio analogiques sont +protégées des arrivants numériques, réduisant ainsi la possibilité d’avoir +de nouveaux acteurs et la diversité dans ce secteur. Oui, cela a été fait +sous prétexte de rémunérer les ayants droit, mais sans de puissants intérêts +en jeu, cela aurait pu être fait d’une façon neutre vis à vis du moyen de +transmission. » +

[171] -Mike Graziano et Lee Rainie, « Le déluge du téléchargement de -musique », Pew Internet and American Life Project (24 avril 2001), -disponible au lien -#46. Le Pew Internet and American Life Project rapporta que 37 -millions d'américains ont téléchargé des fichiers de musique d'Internet -depuis début 2001. -

[172] - - -Alex Pham, « The Labels Strike Back: N.Y. Girl Settles RIAA -Case, », Los Angeles Times, 10 septembre 2003, -Business. -

[173] - - -Jeffrey A. Miron et Jeffrey Zwiebel, « La consommation d'alcool pendant -la prohibition », American Economic Review 81, -no. 2 (1991) : 242. -

[174] - - -National Drug Control Policy : audience devant le comité de la réforme -de la chambre du gouvernement, 108e Cong., 1ère sess. (5 mars 2003) -(déclaration de John P. Walters, directeur du National Drug Control Policy). -

[175] - - -Voir James Andreoni, Brian Erard, et Jonathon Feinstein, « Tax -Compliance », Journal of Economic Literature 36 -(1998) : 818 (survey of compliance literature). -

[176] - - -Voir Frank Ahrens, « Les procès de la RIAA face à des cibles -surprises ; une mère célibataire en Californie, une fille de 12 ans à -NY parmi les accusés », Washington Post, 10 -septembre 2003, E1 ; Chris Cobbs, « Des parents inquiets -débranchent le vol de fichiers ; avec l'industrie de la -musique réprimant le partage de fichiers, des parents suppriment des -logiciels de leur PCs pour éviter un procès », Orlando -Sentinel Tribune, 30 août 2003, C1 ; Jefferson Graham, -« L'industrie du disque poursuit des parents », USA -Today, 15 septembre 2003, 4D ; John Schwartz, « Elle -dit qu'elle ne pirate pas de musique. Ni une fan de Snoop Dog, non -plus », New York Times, 25 septembre 2003, -C1 ; Margo Varadi, « Brianna est-elle une -criminelle ? » Toronto Star, 18 septembre -2003, P7. -

[177] - - -Voir « Révélation : comment la RIAA traque les -téléchargeurs : l'industrie de la musique rend publique certaines -méthodes utilisées », CNN.com, disponible au lien #47. -

[178] - - -Voir Jeff Adler, « Cambridge: On Campus, Pirates Are Not -Penitent », Boston Globe, 18 mai 2003, City -Weekly, 1 ; Frank Ahrens, « Four Students Sued over Music Sites; -Industry Group Targets File Sharing at Colleges », -Washington Post, 4 avril 2003, E1 ; Elizabeth -Armstrong, « Students Rip, Mix, Burn at Their Own -Risk », Christian Science Monitor, 2 septembre -2003, 20 ; Robert Becker et Angela Rozas, « Music Pirate Hunt +Mike Graziano et Lee +Rainie, « The Music +Downloading Deluge », Pew Internet +and American Life Project, +24 avril 2001, disponible au lien +nº 46. Le Pew Internet and American Life Project estime que +37 millions d’américains ont téléchargé des fichiers de musique via Internet +depuis le début de 2001. +

[172] + + +Alex Pham, « The Labels +Strike Back: N.Y. Girl Settles RIAA Case », Los Angeles +Times, 10 septembre 2003. +

[173] + + +Jeffrey A. Miron et Jeffrey +Zwiebel, « Alcohol +Consumption During Prohibition », The American Economic +Review, vol. 81, nº 2, 1991, p. 242. +

[174] + + +« Politique nationale de lutte contre la drogue », audition +devant la commission de la surveillance et de la réforme du gouvernement de +la Chambre des représentants, 108e Congrès, +1re session, 5 mars 2003, déclaration de John +P. Walters, directeur du National Drug Control Policy. +

[175] + + +Voir James Andreoni, Brian +Erard et Jonathan +Feinstein, « Tax +Compliance », Journal of Economic Literature, +vol. 36, nº 2, 1998, p. 818 (vue d’ensemble des études sur la conformité des +taxations). +

[176] + + +Voir Frank Ahrens, « RIAA’s +Lawsuits Meet Surprised Targets; Single Mother in Calif., 12-Year-Old Girl +in N.Y. Among Defendants », The Washington +Post, 10 septembre 2003 ; Chris +Cobbs, « Worried Parents +Pull Plug on File “Stealing”; With the Music Industry Cracking Down on File +Swapping, Parents are Yanking Software from Home PCs to Avoid Being +Sued », Orlando Sentinel Tribune, 30 août +2003 ; Jefferson Graham, +« Recording Industry Sues Parents », USA +Today, 14 septembre 2003 ; John +Schwartz, « She Says She's +No Music Pirate. No Snoop Fan, Either », The New York +Times, 25 septembre 2003 ; Margo +Varadi, « Is Brianna a +Criminal? » Toronto Star, 18 septembre 2003. +

[177] + + +Voir Associated Press, +« Revealed: How RIAA Tracks Downloaders: Music Industry Discloses Some +Methods Used », dépêche reprise par CNN.com, +28 août 2003, disponible au lien +nº 47. +

[178] + + +Voir Jeff Adler, « On +Campus, Pirates Are Not Penitent », The Boston +Globe, 18 mai 2003 ; Frank +Ahrens, « Four Students +Sued over Music Sites; Industry Group Targets File Sharing at +Colleges », The Washington Post, 4 avril 2003 ; +Elizabeth Armstrong, +« Students “Rip, Mix, Burn” at Their Own Risk », The +Christian Science Monitor, 2 septembre 2003 ; Robert +Becker et Angela +Rozas, « Music Pirate Hunt Turns to Loyola; Two Students Names Are Handed Over; Lawsuit -Possible », Chicago Tribune, 16 juillet 2003, -1C ; Beth Cox, « RIAA Trains Antipiracy Guns on -Universities », Internet News, 30 janvier 2003, -disponible au lien #48; -Benny Evangelista, « Download Warning 101: Freshman Orientation This -Fall to Include Record Industry Warnings Against File Sharing », -San Francisco Chronicle, 11 août 2003, E11 ; -« Raid, Letters Are Weapons at Universities », USA -Today, 26 septembre 2000, 3D. +Possible », Chicago Tribune, 16 juillet 2003 ; +Beth Cox, « RIAA Trains +Antipiracy Guns on Universities », +InternetNews.com, 30 janvier 2003, disponible au +lien nº 48 ; Benny +Evangelista, « Download +Warning 101: Freshman Orientation This Fall to Include Record Industry +Warnings Against File Sharing », San Francisco +Chronicle, 11 août 2003 ; « Raid, Letters Are Weapons at +Universities », USA Today, 26 septembre 2000.

Partie IV. Équilibres

Voici la scène : Vous êtes debout au le bord de la route. Votre voiture a pris feu. Vous êtes énervé et en colère @@ -8901,7 +9066,7 @@ naissance à un hobby, et ce hobby engendra une vocation : Eldred allait construire une bibliothèque d'œuvres du domaine public, en scannant ces œuvres et en les mettant gratuitement à la disposition de tous. -

+

La bibliothèque d'Eldred n'était pas simplement une copie de certaines œuvres du domaine public, quoique même une copie eût été d'une grande valeur @@ -8911,7 +9076,7 @@ histoires plus accessibles au vingtième siècle, Eldred transforma Hawthorne, et de nombreux autres, en une forme plus accessible — techniquement accessible — aujourd'hui. -

+

La liberté d'Eldred de faire ça avec l'œuvre d'Hawthorne est issue de la même source que celle de Disney. Scarlet Letter d'Hawthorne est passé dans le domaine public en 1907. Il était donc libre @@ -8924,7 +9089,7 @@ parfois sans (Notre-Dame de Paris, La Planète au Trésor). Ce sont toutes des publications commerciales d'œuvres du domaine public. -

+

Internet a créé la possibilité de faire des publications non commerciales des œuvres du domaine public. Celle d'Eldred n'est qu'un exemple. Il y en a littéralement des milliers d'autres. Des centaines de milliers de personnes @@ -8935,12 +9100,12 @@ Internet, était limitée aux gens avec un grand ego ou avec une cause politique ou sociale. Mais avec Internet, cela comprend une population très diverse et des groupes dévoués à la diffusion de la culture en -général[179]. -

+général[179]. +

Comme je l'ai dit, Eldred habite dans le New Hampshire. En 1998, la collection de poèmes de Robert Frost, New Hampshire, -était promis au passage dans le domaine public. Eldred voulait publier cette -collection dans sa bibliothèque publique gratuite. Mais le Congrès +était promise au passage dans le domaine public. Eldred voulait publier +cette collection dans sa bibliothèque publique gratuite. Mais le Congrès s'interposa. Comme je l'ai décrit dans le chapitre 10, en 1998, pour la onzième fois en quarante ans, le Congrès prolongea la durée des copyrights existants — cette fois de vingt ans. Eldred devrait attendre 2019 avant d'être libre @@ -8949,15 +9114,15 @@ (sauf si le Congrès prolonge à nouveau la durée). En comparaison, pendant la même période, plus de un million de brevets passeront dans le domaine public. -

+

C'était le Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (NdT : Loi -d'Extension du Délai de Copyright de Sonny Bono), édictée en mémoire du +d'Extension du Délai de Copyright de Sonny Bono), édictée à la mémoire du membre du Congrès et ancien musicien Sonny Bono, qui, selon sa veuve, Mary Bono, croyait que « les copyright devraient durer pour -toujours ».[180] -

+toujours ».[180] +

Eldred décida de se battre contre cette loi. Il s'y résolut d'abord par la désobéissance civile. Dans une série d'entretiens, Eldred annonça qu'il publierait comme prévu, malgré le CTEA. Mais à cause d'une deuxième loi @@ -8965,7 +9130,7 @@ son acte de publication allait faire d'Eldred un criminel — que quelqu'un porte plainte ou non. C'était une stratégie dangereuse à entreprendre pour un programmeur invalide. -

+

C'est à ce moment que je fus impliqué dans la bataille d'Eldred. J'étais un spécialiste de la constitution, dont la première passion était l'interprétation constitutionnelle. Et bien que les cours de droit @@ -8976,7 +9141,7 @@ Le Congrès a le pouvoir de promouvoir le Progrès de la Science [...] en sécurisant pour une Durée limitée aux Auteurs [...] un Droit exclusif sur leurs [...] Écrits. -

+

Comme je l'ai décrit, cette clause est unique parmi la clauses d'allocation de pouvoir de la section 8 de l'Article I de notre Constitution. Toute autre clause conférant du pouvoir au Congrès dit simplement que le Congrès a le @@ -8987,7 +9152,7 @@ travers des moyens également spécifiques — en « sécurisant » des « Droits exclusifs » (c'est-à-dire des copyrights) « pour une Durée limitée ». -

+

Au cours des quarante dernières années, le Congrès a pris l'habitude de prolonger la durée existante de la protection du copyright. Ce qui m'a rendu @@ -8999,7 +9164,7 @@ Constitution interdit clairement — la durée perpétuelle « par versements échelonnés », comme le dit si bien le Professeur Peter Jaszi. -

+

En tant qu'universitaire, ma première réaction fut de me plonger dans les livres. Je me souviens être resté assis tard au bureau, fouillant des bases de données en ligne à la recherche de toute considération sérieuse sur la @@ -9012,7 +9177,7 @@ copyright prolongées. Et donc le Congrès est assez satisfait d'exploiter ce bon filon.

-Car c'est le cœur de la corruption dans notre actuel système de +Car c'est le cœur de la corruption dans notre système actuel de gouvernement. « Corruption » non pas dans le sens où les représentants sont soudoyés. Plutôt, « corruption » dans le sens où le système incite les bénéficiaires des lois du Congrès à donner de @@ -9058,7 +9223,7 @@

Vous détestez la politique. Vous détestez contribuer aux campagnes. Donc vous voulez savoir si cette pratique répugnante en vaut le -coût. « Combien obtiendrions-nous si cette prolongation +coup. « Combien obtiendrions-nous si cette prolongation passait ? » demandez-vous au conseiller. « Combien vaut-elle ? »

@@ -9099,12 +9264,12 @@ juste. Dix des trente représentants ayant soutenu la loi à la Chambre ont reçu la contribution maximale du comité d'action politique de Disney ; au sénat, huit des douze représentants ont reçu des -contributions[181]. On estime que la RIAA +contributions[181]. On estime que la RIAA et la MPAA ont dépensé plus de 1,5 million de dollars en lobbying dans le cycle électoral de 1998. Ils ont payé plus de 200.000 dollars en -contributions de campagne[182]. On estime +contributions de campagne[182]. On estime que Disney a contribué pour plus de 800.000 dollars aux campagnes de -réélection du cycle de 1998[183]. +réélection du cycle de 1998[183].

La loi constitutionnelle n'oublie pas les @@ -9117,7 +9282,7 @@ aurait aucune exigence constitutionnelle effective que ces durées soient « limitées ». S'ils pouvaient le faire une fois, ils le feraient à nouveau, encore et encore. -

+

C'était également mon avis que cette Cour Suprême ne permettrait pas au Congrès de prolonger les durées existantes. Comme le sait @@ -9141,38 +9306,37 @@ affecte le commerce entre états. Une Constitution conçue pour limiter le pouvoir du Congrès était à la place interprétée comme n'imposant aucune limite. -

-La cour suprême, sous le commandement du Chief Justice Rehnquist, changea ça -au procès États-Unis contre -Lopez. Le gouvernement avait affirmé que posséder des -armes près des écoles affectait le commerce entre états. Les armes près des -écoles augmentent le crime, le crime fait baisser la valeur immobilière, et -ainsi de suite. Dans sa plaidoirie, le Chief Justice demanda au gouvernement -si avec un tel raisonnement il y avait quelconque activité qui pourrait ne -pas affecter le commerce entre états. Le gouvernement dit qu'il n'y en avait -pas ; si le Congrès dit qu'une activité affecte le commerce entre -états, alors cette activité affecte le commerce entre états. Selon le -gouvernement, la Cour Suprême n'était pas en position de remettre en -question le Congrès. +

+La cour suprême, sous la présidence du juge Rehnquist, changea ça au procès +États-Unis contre Lopez. Le +gouvernement avait affirmé que posséder des armes près des écoles affectait +le commerce entre états. Les armes près des écoles augmentent le crime, le +crime fait baisser la valeur immobilière, et ainsi de suite. Dans sa +plaidoirie, le président de la Cour demanda au gouvernement si avec un tel +raisonnement il y avait quelconque activité qui pourrait ne pas affecter le +commerce entre états. Le gouvernement dit qu'il n'y en avait pas ; si +le Congrès dit qu'une activité affecte le commerce entre états, alors cette +activité affecte le commerce entre états. Selon le gouvernement, la Cour +Suprême n'était pas en position de remettre en question le Congrès.

« Nous marquons une pause pour examiner les implications des arguments -du gouvernement », écrivit le Chief Justice[184]. Si le Congrès pouvait à sa guise considérer que +du gouvernement », écrivit le président de la Cour[184]. Si le Congrès pouvait à sa guise considérer que n'importe quel sujet concerne le commerce entre état, alors il n'y aurait aucune limite au pouvoir du Congrès. Cette décision dans Lopez fut réaffirmée cinq ans plus tard dans États-Unis contre -Morrison[185]. -

+Morrison[185]. +

Si un principe est applicable ici, alors il devrait s'appliquer à la Clause -de Progrès autant qu'à la Clause de Commerce[186]. Et s'il est appliqué à la Clause de Progrès, cela devrait mener à +de Progrès autant qu'à la Clause de Commerce[186]. Et s'il est appliqué à la Clause de Progrès, cela devrait mener à la conclusion que le Congrès ne peut pas étendre une durée existante. Si le Congrès pouvait étendre une durée existante, alors il n'y aurait pas de « point d'arrêt » à son pouvoir sur les durées, alors que la Constitution établit expressément qu'une telle limite existe. Ainsi, le même principe appliqué au pouvoir d'accorder des copyrights devrait impliquer que le Congrès n'a pas le droit de prolonger la durée des copyrights existants. -

+

Si, pour ainsi dire, le principe annoncé dans Lopez représentait un principe. Beaucoup crurent que la décision dans Lopez était une manoeuvre politique @@ -9183,11 +9347,11 @@ article démontrant que cette décision était « fidèle » à l'esprit de la Constitution. L'idée que la Cour Suprême fonde ses décisions sur des calculs politiques m'a paru extraordinairement ennuyeuse. Je n'allais pas -dévouer ma vie à enseigner la loi constitutionnelle si ces neuf Justices se +dévouer ma vie à enseigner la loi constitutionnelle si ces neuf juges se comportaient en petits politiciens. -

-Faisons maintenant une pause pour un -moment pour être sûr de bien comprendre quelle argumentation ne s'applique +

+Faisons maintenant une pause pendant un +instant pour être sûr de bien comprendre quelle argumentation ne s'applique pas à l'affaire Eldred. En insistant sur les limites de la Constitution sur le copyright, Eldred ne cautionnait évidemment pas le piratage. En effet, à l'évidence, il combattait une sorte de piratage @@ -9201,24 +9365,24 @@ leur pouvoir — par l'argent des lobbyistes — pour avoir vingt ans de plus de monopole. Ce morceau de vingt ans était pris du domaine public. Eric Eldred combattait un piratage qui nous concerne tous. -

+

Certaines personnes voient le domaine public avec mépris. Dans leur dossier devant la Cour Suprême, la Nashville Songwriters Association écrivit que le domaine public n'était rien d'autre que du « piratage -légal »[187]. Mais ce n'est pas du +légal »[187]. Mais ce n'est pas du piratage quand la loi l'autorise ; et dans notre système constitutionnel, la loi l'exige. Certains peuvent ne pas apprécier les exigences de la Constitution, mais cela n'en fait pas une charte de pirate.

Comme nous l'avons vu, notre système constitutionnel impose des limites aux -copyrights afin de garantir que leurs propriétaires n'influence par trop +copyrights afin de garantir que leurs propriétaires n'influencent par trop lourdement le développement et la distribution de notre culture. Pourtant, comme l'a découvert Eric Eldred, nous avons installé un système qui garantit que la durée des copyrights sera constamment prolongée. Nous avons créé là un scénario catastrophe pour le domaine public. Les copyrights n'ont pas expiré, et n'expireront pas, aussi longtemps que le Congrès est libre d'être acheté pour les prolonger à nouveau. -

+

Ce sont les copyrights de valeur qui sont responsables de l'allongement de la durée. Mickey Mouse et « Rhapsody in Blue ». Ces oeuvres ont trop de valeur pour que les détenteurs de @@ -9236,17 +9400,17 @@ sont les propriétaires de copyright de ces deux pour cent qui ont fait passer le CTEA. Mais la loi et ses effets ne se sont pas limités à ces deux pour cent. La loi a prolongé la durée du copyright de façon -générale[188]. +générale[188]. -

+

Pensez aux conséquences pratiques de cette extension — concrètement, comme un homme d'affaire, pas comme un avocat désireux d'avoir plus de travail juridique. En 1930, 10.047 livres ont été publiés. En 2000, 174 -d'entre eux étaient encore en impression. Imaginons que vous êtes Brewster -Kahle, et que vous vouliez rendre disponible au monde dans votre projet -iArchive les 9.873 livres restants. Qu'auriez-vous à faire ? -

+d'entre eux étaient encore imprimés. Imaginons que vous êtes Brewster Kahle, +et que vous vouliez rendre disponible au monde dans votre projet iArchive +les 9.873 livres restants. Qu'auriez-vous à faire ? +

Et bien, tout d'abord, vous auriez à déterminer lesquels de ces 9.873 livres sont encore sous copyright. Cela nécessiterait d'aller dans une bibliothèque (ces données ne sont pas en ligne) et de tourner les pages de nombreux @@ -9303,7 +9467,7 @@ leurs copyrights peuvent être assignés, ou passés à un héritier comme les vieux bijoux de Grand-Mère. Pour savoir qui possède quoi, il vous faudrait embaucher un détective privé. Au bout du compte : le propriétaire ne -peut pas être facilement localisé. Et dans un régime comme le notre, dans +peut pas être facilement localisé. Et dans un régime comme le nôtre, dans lequel utiliser une propriété sans la permission du propriétaire est un délit, la propriété ne va tout bonnement pas être utilisée.

@@ -9311,7 +9475,7 @@ numérisés, et ainsi ils vont simplement disparaître en pourrissant sur les étagères. Mais la conséquence pour d'autres oeuvres de création est bien plus affreuse. -

+

Considérez l'histoire de Michael Agee, président de Hal Roach Studios, qui possède les copyrights des films de Laurel et Hardy. Agee est un bénéficiaire direct du Bono Act. Les films de Laurel et Hardy ont été faits @@ -9321,15 +9485,15 @@ public. Parce que Agee contrôle les droits exclusifs de ces films populaires, il se fait beaucoup d'argent. D'après une estimation, « Roach a vendu environ 60.000 cassettes vidéos et 50.000 DVDs des -films muets du duo »[189]. +films muets du duo »[189].

Et pourtant Agee s'est opposé au CTEA. Son raisonnement démontre une vertu rare dans cette culture : l'altruisme. Il argumenta dans un dossier devant la Cour Suprême que le Sonny Bono Copyright Term Extension Act, si il -était maintenu, détruirait tout une génération de cinéma Américain. +était maintenu, détruirait tout une génération de cinéma américain.

-Son argument est franc. Une minuscule fraction de cette oeuvre continue à +Son argument est direct. Une minuscule fraction de cette oeuvre continue à avoir une quelconque valeur commerciale. Le reste — dans la mesure qu'il survive — reste dans des coffres à ramasser de la poussière. Il se peut que certaines de ces oeuvres actuellement sans valeur commerciale @@ -9343,7 +9507,7 @@ numériques ont considérablement baissé ces coûts. Alors que la restauration d'un film en noir et blanc de quatre-vingt-dix minutes coûtait plus de 10.000 dollars en 1933, cela ne coûte maintenant que 100 dollars pour -numériser une heure d'un film de 8 mm[190]. +numériser une heure d'un film de 8 mm[190].

La technologie de restauration n'est pas le seul coût, ni le plus @@ -9377,7 +9541,7 @@ l'emporter sur les coûts légaux. Ainsi, pour la vaste majorité des vieux films, argumenta Agee, le film ne sera pas restauré et distribué jusqu'à ce que le copyright expire. -

+

Mais d'ici à ce que le copyright de ces films expire, le film aura disparu. Ces films ont été produits à base de nitrate, et le nitrate se dissout au fil du temps. Ils seront partis, et la cartouche de métal dans @@ -9480,27 +9644,27 @@ pour les Éditions Machin, également. Donc, les Éditions Machin ne vont-t-il pas faire aussi bien que Brewster Kahle dans la diffuson large de la culture ? » -

+

Peut-être. Un jour. Mais il n'y a absolument pas de preuve que les éditeurs seraient aussi complets que les bibliothèques. Si Barnes & Noble proposait le prêt à bas prix de ses livres en magasin, est-ce que cela éliminerait le besoin de bibliothèques ? Seulement si vous pensez que -le seul rôle d'une bibliothèque est de servir la demande du « le -marché ». Mais si vous pensez que son role est plus important que cela +le seul rôle d'une bibliothèque est de servir la demande « du +marché ». Mais si vous pensez que son rôle est plus important que cela — comme d'archiver la culture, qu'il y ait une demande ou non pour la partie archivée — alors nous ne pouvons pas compter sur le marché commercial pour faire le travail de bibliothécaire pour nous. -

+

Je serais le premier d'accord pour qu'il en fasse le plus possible : nous devrions compter sur le marché autant que possible pour diffuser et rendre possible la culture. Mon message n'est absolument pas anti-marché. Mais là où nous voyons que le marché ne fait pas du bon travail, alors nous devrions accorder aux forces externes au marché la liberté de remplir les trous. Comme l'a calculé un chercheur pour la culture -américaine, 94 pour cent des films, des livres et de la musique produite +américaine, 94 pour cent des films, des livres et de la musique produits entre 1923 et 1946 n'est pas disponible commercialement. Aussi immodéré soit l'amour que l'on peut porter au marché, si l'accès aux oeuvres est un de nos -buts, y pourvoir à hauteur de 6 pour cent est un échec[191]. +buts, y pourvoir à hauteur de 6 pour cent est un échec[191].

En janvier 1999, nous avons engagé des @@ -9517,26 +9681,27 @@ circuit est une division administrative d'un État) rejeta également nos plaintes, après cependant avoir entendu une argumentaire développé. Mais cette décision reçut au moins un avis contraire, celui d'un des juges les -plus conservateurs de ce tribunal. Cette opposition donna vie à nos +plus conservateurs de ce tribunal. Cet avis minoritaire donna vie à nos plaintes.

-Le Juge David Sentelle dit que le CTEA violait l'exigence que les copyrights -soient pour une « durée limitée » seulement. Son argumentaire +Le juge David Sentelle dit que le CTEA violait l'exigence que les copyrights +soient seulement pour une « durée limitée ». Son argumentaire était aussi élégant que simple : si le Congrès peut prolonger la durée existante, alors il n'y a pas de « point d'arrêt » au pouvoir du -Congrès sous la Clause du Copyright. Le pouvoir d'allonger la durée -existante signifie que le Congrès n'a pas obligation d'accorder des droits -qui sont « limités ». Ainsi, argumenta le Juge Sentelle, le -tribunal devait interpréter l'expression « durée limitée » pour -lui donner du sens. Et la meilleure interprétation, argumenta Juge Sentelle, -serait de priver le Congrès du pouvoir de prolonger la durée existante. +Congrès sous la Clause du Copyright. Le pouvoir d'allonger des durées +existantes signifie que le Congrès n'a pas l'obligation d'accorder des +durées qui sont « limitées ». Ainsi, argumenta le juge Sentelle, +le tribunal devait interpréter l'expression « durée limitée » +pour lui donner du sens. Et la meilleure interprétation, argumenta le juge +Sentelle, serait de priver le Congrès du pouvoir de prolonger la durée +existante.

Nous avions demandé la Cour d'Appel du Circuit de D.C. en entier pour instruire l'affaire. D'ordinaire, les affaires sont instruites par un jury de trois, excepté pour les affaires importantes ou celles qui soulèvent des problèmes spécifiques au Circuit en entier, auquel cas le tribunal siège « en banc » pour instruire l'affaire. -

+

La Cour d'Appel rejeta notre demande d'instruire l'affaire en banc. Cette fois, le Juge Sentelle était rejoint par le membre le plus libéral du @@ -9552,7 +9717,7 @@ aucun autre tribunal n'a déjà révisé la loi.

Mais en février 2002, la Cour Suprême a surpris le monde en répondant à -notre pétition pour réviser l'opinion du Circuit D.C.. L'exposé était prévu +notre pétition pour réviser le jugement du Circuit D.C. L'exposé était prévu pour octobre 2002. L'été serait consacré à l'écriture de dossiers et à préparer la plaidoierie.

@@ -9562,7 +9727,7 @@ perdu l'appel. Et si vous en savez un peu plus que le minimum, vous pensez probablement qu'il n'y avait aucune chance que l'affaire puisse être gagnée. Après notre défaite, j'ai reçu littéralement des milliers de -missives de sympathisants et des soutiens, me remerciant pour mon travail au +missives de sympathisants et de soutiens, me remerciant pour mon travail au nom de cette cause noble mais vouée à l'échec. Et aucune de cette pile n'était plus important pour moi que le courriel de mon client, Eric Eldred.

@@ -9571,7 +9736,7 @@ j'essaye de me raconter à nouveau cette histoire à moi-même, je ne peux pas m'empêcher de croire que c'est ma propre erreur qui a fait perdre cette affaire. -

+

L'erreur a été faite tôt, bien qu'elle n'est devenue évidente qu'à la toute fin. Notre affaire a été soutenue @@ -9582,7 +9747,7 @@ ignoré cette pression (quelque chose que peu de cabinets d'avocats feraient aujourd'hui), et tout au long de l'affaire, ils ont donné tout ce qu'ils pouvaient. -

+

Il y avait trois avocats clés de Jones Day sur l'affaire. Geoff Stewart était le premier, mais ensuite Dan Bromberg et Don Ayer furent pas mal impliqués. Bromberg et Ayer en particulier avaient une vision commune sur @@ -9592,25 +9757,26 @@ comme une atteinte dramatique à la liberté d'expression et à la culture libre ; sinon, ils ne voteraient jamais contre « les plus puissants groupes de médias du monde ». -

+

Je déteste cette vision de la loi. Bien sûr je pensais que le Sonny Bonno -Act portait un préjudice dramatique à la liberté d'expression et la culture -libre. Bien sûr que je continue à le penser. Mais l'idée que la Cour Suprême -décide de la loi en fonction de l'importance qu'elle porte aux problèmes est -simplement fausse. Elle pourrait être « juste » dans le sens de -« vraie », je pensais, mais elle est « fausse » dans -le sens de « cela ne devrait pas être ainsi ». Comme je croyais -que toute interprétation fidèle de ce que les concepteurs de la Constitution -ont fait mènerait à la conclusion que le CTEA était anticonstitutionnel, et -comme je croyais que toute interprétation fidèle de ce que signifiait le -Premier Amendement mènerait à la conclusion que le pouvoir d'allonger la -durée existante du copyright est anticonstitutionnel, je n'étais pas -persuadé que nous aurions à vendre notre affaire comme du savon. Tout comme -une loi interdisant la swastika est anticonstitutionnelle, non pas parce que -la Cour aime les Nazis, mais parce qu'une telle loi violerait la -Constitution, alors également, à mes yeux, la Cour déciderait si la loi du -Congrès était anticonstitutionnelle en se basant sur la Constitution, et non -pas en fonction de leur appréciation des valeurs qu'elle contient. +Act portait un préjudice dramatique à la liberté d'expression et à la +culture libre. Bien sûr que je continue à le penser. Mais l'idée que la Cour +Suprême décide de la loi en fonction de l'importance qu'elle porte aux +problèmes est simplement fausse. Elle pourrait être « juste » +dans le sens de « vraie », je pensais, mais elle est +« fausse » dans le sens de « cela ne devrait pas être +ainsi ». Comme je croyais que toute interprétation fidèle de ce que +les concepteurs de la Constitution ont fait mènerait à la conclusion que le +CTEA était anticonstitutionnel, et comme je croyais que toute interprétation +fidèle de ce que signifiait le Premier Amendement mènerait à la conclusion +que le pouvoir d'allonger la durée existante du copyright est +anticonstitutionnel, je n'étais pas persuadé que nous aurions à vendre notre +affaire comme du savon. Tout comme une loi interdisant la swastika est +anticonstitutionnelle, non pas parce que la Cour aime les Nazis, mais parce +qu'une telle loi violerait la Constitution, alors également, à mes yeux, la +Cour déciderait si la loi du Congrès était anticonstitutionnelle en se +basant sur la Constitution, et non pas en fonction de leur appréciation des +valeurs qu'elle contient.

Dans tous les cas, pensais-je, la Cour devait déjà voir le danger et le mal causé par cette sorte de loi. Pour quelle autre raison accorderaient-ils une @@ -9629,19 +9795,19 @@ que c'était simplement la préférence d'une petite minorité politique. Même si mon objectif dans l'affaire n'était pas de démontrer à quel point le Sonny Bono Act était mauvais mais de démontrer qu'il était -anticonstitutionnel, j'espérais pourvoir établir mon argumentaire à partir -de dossiers couvrant toute la gamme des points de vue politiques. Pour -montrer que cette plainte contre le CTEA était bien établie sur la +anticonstitutionnel, j'espérais pouvoir établir mon argumentaire à partir de +dossiers couvrant toute la gamme des points de vue politiques. Pour montrer +que cette plainte contre le CTEA était bien établie sur la loi et non sur de la politique, donc, nous avons essayé de rassembler le spectre le plus large de critiques crédibles — crédibles non pas parce qu'elles étaient riches et célèbres, mais parce que, en synthèse, elles démontraient que cette loi était anticonstitutionnelle indépendamment de la tendance politique de chacun. -

+

La première étape est arrivée d'elle-même. L'organisation de Phyllis Schlafly, Eagle Forum, a été un adversaire du CTEA dès le tout début. Mme Schlafly voyait le CTEA comme une trahison de la part du Congrès. En -novembre 1998, elle écrivit un éditorial piquant attaquant le Congrès +novembre 1998, elle écrivit un éditorial piquant qui attaquait le Congrès Républicain pour avoir permis à la loi de passer. Comme elle l'écrivit : « Vous demandez-vous parfois pourquoi les lois qui créent une aubaine financière à de intérêts particuliers spécifiques passent @@ -9658,7 +9824,7 @@ étendre la durée existante du copyright, il n'y a pas de limite au pouvoir du Congrès à fixer la durée. Cet argument fortement conservateur persuada un juge fortement conservateur, le Juge Sentelle. -

+

À la Cour Suprême, les dossiers de notre côté étaient aussi variés que possible. Ils incluaient un dossier extraordinairement historique de la Free @@ -9669,18 +9835,18 @@ y avait un dossier exhaustif et incontesté, fait par des experts mondiaux de l'histoire de la Clause de Progrès. Et bien sûr, il y avait un nouveau dossier par Eagle Forum, répétant et renforçant ses arguments. -

+

Ces dossiers formulaient un argument légal. Puis, pour soutenir l'argument légal, il y avait un certain nombre de dossiers puissants issus de bibliothèques et d'archives, parmi lesquelles l'Internet Archive, la American Association of Law Libraries, et la National Writers Union. -

+

Mais deux dossiers capturèrent au mieux l'argument politique. Un des deux fit l'argument que j'ai déjà décrit : un dossier de Hal Roach Studios affirmait qu'à moins que la loi soit enterrée, toute une génération de film -américain disparaitrait. L'autre rendit l'argument économique absolument +américain disparaîtrait. L'autre rendit l'argument économique absolument clair. -

+

Ce dossier d'économistes était signé par dix-sept économistes, parmi lesquels cinq Prix Nobel, parmi lesquels Ronald Coase, James Buchanan, Milton Friedman, Kenneth Arrow et George Akerlof. Les économistes, comme le @@ -9692,32 +9858,32 @@ « recherche de rente » — le terme élégant que les économistes utilisent pour décrire une législation d'intérêt particulier hors de contrôle. -

+

La même recherche d'équilibre se reflétait dans l'équipe juridique que nous avions rassemblée pour écrire nos dossiers dans l'affaire. Les avocats de Jones Day étaient avec nous depuis le début. Mais quand l'affaire s'est retrouvée devant la Cour Suprême, nous avons ajouté trois avocats pour nous aider à présenter l'argumentaire pour cette Cour : Alan Morrison, un -avocat de Public Citizen, un groupe de Washington qui contribué à l'histoire -constitutionnelle avec une série de victoires marquantes à la Cour Suprême -pour la défense des droits individuels ; ma collègue et doyenne, -Kathleen Sullivan, qui a soutenu de nombreuses affaires à la Cour, et qui -nous a conseillés dès le début sur une stratégie pour le Premier +avocat de Public Citizen, un groupe de Washington qui a contribué à +l'histoire constitutionnelle avec une série de victoires marquantes à la +Cour Suprême pour la défense des droits individuels ; ma collègue et +doyenne, Kathleen Sullivan, qui a soutenu de nombreuses affaires à la Cour, +et qui nous a conseillés dès le début sur une stratégie avec le Premier Amendement ; et finalement Charles Fried, ancien conseiller auprès du Ministre de la Justice. -

-Fried était une victoire particulière pour notre camp. Tous les -autresanciens conseillers auprès du Ministre de la Justice étaient embauchés -par l'autre camp pour défendre le pouvoir du Congrès de donner aux sociétés -des médias la faveur spéciale d'une durée étendue de copyright. Fried était -le seul qui avait décliné ce poste lucratif pour prendre la défense de -quelque chose auquel il croyait. Il avait été l'avocat en chef de Ronald -Reagan à la Cour Suprême. Il a aidé à constituer la série d'affaires qui ont -limité le pouvoir du Congrès dans le cadre de la Clause de Commerce. Et bien -qu'il eut soutenu de nombreuses positions à la Cour Suprême avec lesquelles -j'étais personnellement en désaccord, son ralliement à la cause était un -vote de confiance pour notre argumentaire. +

+Fried était une victoire particulière pour notre camp. Tous les autres +anciens conseillers auprès du Ministre de la Justice étaient embauchés par +l'autre camp pour défendre le pouvoir du Congrès de donner aux sociétés des +médias la faveur spéciale d'une durée étendue de copyright. Fried était le +seul qui avait décliné ce poste lucratif pour prendre la défense de quelque +chose auquel il croyait. Il avait été l'avocat en chef de Ronald Reagan à la +Cour Suprême. Il a aidé à constituer la série d'affaires qui ont limité le +pouvoir du Congrès dans le cadre de la Clause de Commerce. Et bien qu'il eut +soutenu de nombreuses positions à la Cour Suprême avec lesquelles j'étais +personnellement en désaccord, son ralliement à la cause était un vote de +confiance pour notre argumentaire.

Le gouvernement, pour la défense de la loi, avait sa collection d'amis, également. De manière significative, cependant, aucun historien ou @@ -9732,19 +9898,19 @@ surprenant que les détenteurs de copyright défendent l'idée qu'ils devraient continuer à avoir le droit de contrôler qui faisait quoi avec le contenu qu'ils voulaient contrôler. -

+

Les représentants du Dr. Seuss, par exemple, soutinrent qu'il était mieux pour les successeurs du Dr. Seuss de contrôler ce qu'il arrivait à l'oeuvre du Dr. Seuss — mieux que de permettre qu'elle tombe dans le domaine public — car si cette créativité était dans le domaine public, alors les gens pourraient l'utiliser pour « glorifier les drogues et créer de -la pornographie »[192]. C'était +la pornographie »[192]. C'était également le motif des successeurs de Gershwin, qui défendaient leur « protection » de l'oeuvre de George Gershwin. Ils refusent, par exemple, d'accorder un droit d'exploitation pour Porgy and Bess à quiconque qui refuse d'utiliser des Afro-Américains dans -la distribution[193]. C'est leur vision de +la distribution[193]. C'est leur vision de comment cette partie de la culture américaine devrait être contrôlée, et ils voulaient que cette loi les aide à effectuer ce contrôle.

@@ -9752,7 +9918,7 @@ le Congrès décide de prolonger la durée des copyrights existants, le Congrès choisit quels porte-paroles elle va favoriser. Des détenteurs de copyrights célèbres et adorés, tels que les successeurs de Gershwin et du Dr. Seuss, -viennnent au Congrès et disent, « Donnez-vous vingt ans pour contrôler +viennent au Congrès et disent, « Donnez-vous vingt ans pour contrôler l'expression à propos de ces icônes de la culture américaine. Nous ferons mieux pour eux que n'importe qui d'autre ». Bien sûr le Congrès aime récompenser les gens populaires et célèbres en leur donnant ce qu'ils @@ -9760,9 +9926,9 @@ parler d'une certaine façon, c'est juste ce que le Premier Amendement est censé empêcher.

-Nous avons soutenu autant dans un dossier final. Non seulement maintenir le -CTEA signifie qu'il n'y a pas de limite au pouvoir du Congrès d'étendre le -copyright — allongements qui concentreraient davantage le +Nous avons argumenté de cette façon dans un dossier final. Non seulement +maintenir le CTEA signifie qu'il n'y a pas de limite au pouvoir du Congrès +d'étendre le copyright — allongements qui concentreraient davantage le marché ; cela voudrait également dire qu'il n'y avait pas de limite au Congrès de faire du favoritisme, à travers le copyright, avec qui a le droit de parler. @@ -9770,30 +9936,30 @@ Entre février et octobre, je n'ai pas fait grand chose hormis préparer le dossier. Dès le début, comme je l'ai dit, j'avais fixé la stratégie. -

+

La Cour Suprême était divisée en deux camps importants. Un camp que nous avons appelé « les Conservateurs ». L'autre, nous l'avons appelé -« le Reste ». Parmi les Conservateurs figuraient le Chief Justice -Rehnquist, Justice O'Connor, Justice Scalia, Justice Kennedy, et Justice -Thomas. Ces cinq-là ont été les plus cohérents pour limiter le pouvoir du -Congrès. C'étaient les cinq qui avaient soutenu la série d'affaires +« le Reste ». Parmi les Conservateurs figuraient le président de +la Cour Rehnquist, le juge O'Connor, le juge Scalia, le juge Kennedy, et le +juge Thomas. Ces cinq-là ont été les plus constants pour limiter le pouvoir +du Congrès. C'étaient les cinq qui avaient soutenu la série d'affaires Lopez/Morrison qui disaient qu'une clause de pouvoir devait être interprétée pour garantir que les pouvoirs du Congrès aient des limites. -

+

-Le Reste étaient les quatre Justices qui s'étaient fortement opposés aux -limites de pouvoir du Congrès. Ces quatre-là — Justice Stevens, -Justice Souter, Justice Ginsburg et Justice Breyer — ont soutenu à +Les quatre juges qui s'étaient fortement opposés à la limitation du pouvoir +du Congrès formaient le Reste. Ces quatre-là — le juge Stevens, le +juge Souter, le juge Ginsburg et le juge Breyer — ont soutenu à plusieurs reprises que la Constitution donne au Congrès toute discrétion de décider comment mettre en oeuvre au mieux ses pouvoirs. Affaire après -affaire, ces justices ont soutenu que le rôle de la Cour devrait être un -rôle de respect. Même si j'avais été personnellement le plus souvent -d'accord avec les votes de ces quatre justices, c'étaient également les -votes que nous avions le moins de chance d'obtenir. +affaire, ces juges ont soutenu que le rôle de la Cour devrait être un rôle +de respect. Même si j'avais été personnellement le plus souvent d'accord +avec les votes de ces quatre juges, c'étaient également les votes que nous +avions le moins de chance d'obtenir.

-En particulier, le moins probable était celui de Justice Ginsburg. En plus -de son point de vue général sur le respect du Congrès (excepté là où des +En particulier, le moins probable était celui du juge Ginsburg. En plus de +son point de vue général sur le respect du Congrès (excepté là où des problèmes de genre sexuel étaient impliqués), elle avait été particulièrement respectueuse des décisions du Congrès au sujet de la protection de la propriété intellectuelle. Elle et sa fille (une excellente @@ -9802,17 +9968,17 @@ ce qu'elle soit d'accord avec les écrits de sa fille : que le Congrès avait le droit dans ce contexte de faire comme il le désirait, même si ce que le Congrès désirait avait peu de sens. -

-Juste derrière Justice Ginsburg, se trouvaient deux justices que nous +

+Juste derrière Justice Ginsburg, se trouvaient deux juges que nous considérions également comme des alliés improbables, malgré de possibles -surprises. Justice Souter était fortement en faveur du respect du Congrès, -comme l'était Justice Breyer. Mais les deux étaient également très sensibles +surprises. Le juge Souter était fortement en faveur du respect du Congrès, +comme l'était le juge Breyer. Mais les deux étaient également très sensibles aux intérêts de la liberté d'expression. Et, comme nous le croyions fortement, il y avait un argument contre ces prolongations rétrospectives qui était très important pour la liberté d'expression . -

-Le seul vote en lequel nous pouvions avoir confiance était celui de Justice -Stevens. L'histoire se souviendra de Justice Stevens comme un des meilleurs +

+Le seul vote en lequel nous pouvions avoir confiance était celui du juge +Stevens. L'histoire se souviendra du juge Stevens comme un des meilleurs juges de cette Cour. Ses votes sont systématiquement éclectiques, ce qui signifie simplement qu'aucune idéologie simple n'explique ce qu'il défendra. Mais il avait systématiquement soutenu les limites concernant la @@ -9827,7 +9993,7 @@ des Conservateurs — l'argument sur lequel s'est appuyé le juge Sentelle à la Cour d'Appel, à savoir que le pouvoir du Congrès doit être interprété afin que ses clauses de pouvoir aient des limites. -

+

C'était donc là le coeur de notre stratégie — une stratégie dont je suis responsable. Nous aménerions la Cour à voir que tout comme avec @@ -9841,13 +10007,13 @@ également, le pouvoir du Congrès de réglementer le copyright devait être limité.

-L'argumentaire du côté du gouvernement se -résumait à ceci : le Congrès l'a déjà fait auparavant. Il devrait être -autorisé à le refaire. Le gouvernement affirmait que depuis le tout début, -le Congrès prolonge la durée des copyrights existants. Donc, soutenait le -gouvernement, la Cour ne devrait pas maintenant dire que cette pratique est -anticonstitutionnelle. -

+L'argumentation du côté du gouvernement +se résumait à ceci : le Congrès l'a déjà fait auparavant. Il devrait +être autorisé à le refaire. Le gouvernement affirmait que depuis le tout +début, le Congrès prolonge la durée des copyrights existants. Donc, +soutenait le gouvernement, la Cour ne devrait pas dire maintenant que cette +pratique est anticonstitutionnelle. +

Il y avait une part de vérité dans l'affirmation du gouvernement, mais pas beaucoup. Nous étions certainement d'accord que le Congrès a prolongé la durée existante en 1831 et en 1909. Et bien sûr, en 1962, le Congrès a @@ -9871,7 +10037,7 @@ la plaidoirie. Durant ces deux semaines, j'étais à plusieurs reprises « interrogé » par des avocats qui se sont portés volontaires pour aider dans cette affaire. De tels « interrogatoires » étaient -simplement des rounds d'entrainement, où des aspirants juge bombardent de +simplement des rounds d'entraînement, où des aspirants juge bombardent de questions des aspirants vainqueurs.

J'étais convaincu que pour gagner, j'avais à garder la Cour concentrée sur @@ -9879,11 +10045,11 @@ aurait aucune limite au pouvoir de fixer les durées. Suivre le gouvernement signifierait que les durées seraient effectivement illimitées ; nous suivre donnerait au Congrès une ligne claire à suivre : ne prolongez -pas les durées existantes. Les interrogatoires étaient un entrainement +pas les durées existantes. Les interrogatoires étaient un entraînement efficace ; j'ai trouvé les moyens de ramener chaque question à cette idée centrale. -

-Un interrogatoire était devant les avocats de Jones Day. Don Ayer était le +

+Un interrogatoire se fit devant les avocats de Jones Day. Don Ayer était le sceptique. Il avait servi dans le Département de Justice de Reagan avec le Conseiller auprès du Ministre de la Justice Charles Fried. Il avait soutenu de nombreuses affaires devant la Cour Suprême. Et dans sa revue de @@ -9891,13 +10057,13 @@

« J'ai juste peur qu'à moins qu'ils voient vraiment le mal causé, ils ne seront pas disposés à perturber cette pratique que le gouvernement dit -être habituelle depuis deux-cent ans. Vous devez les amener à voir le +être habituelle depuis deux-cents ans. Vous devez les amener à voir le préjudice causé — les amener passionnément à voir le préjudice. Car s'ils ne voient pas ça, alors nous n'avons aucune chance de gagner. » -

+

Il pouvait avoir soutenu de nombreuses affaires devant cette Cour, pensais-je, mais il n'en comprenait pas l'essence. En tant que greffier, -j'avais vu les Justices rendre la bonne décision — pas à cause de la +j'avais vu les juges rendre la bonne décision — pas à cause de la politique mais parce que c'était juste. En tant que professeur de droit, j'avais passé ma vie à enseigner à mes étudiants que cette Cour fait la bonne chose — pas à cause de la politique mais parce que c'est @@ -9915,29 +10081,29 @@ Suprême pour être sûrs d'avoir un siège.

Tout le monde n'avait pas à faire la queue. Les gens qui connaissaient les -Justices pouvaient demander des sièges qu'ils contrôlaient. (J'ai demandé au -cabinet de Justice Scalia des sièges pour mes parents, par exemple.) Les +juges pouvaient demander des sièges qu'ils contrôlaient. (J'ai demandé au +cabinet du juge Scalia des sièges pour mes parents, par exemple.) Les membres du barreau de la Cour Suprême peuvent obtenir un siège dans une section spéciale qui leur est réservée. Et les sénateurs et députés ont un emplacement spécial où ils peuvent s'asseoir, aussi. Et enfin, bien sûr, la -presse a une tribune, tout comme les greffiers travaillant pour les Justices -à la Cour. Et ce matin là, au moment où nous entrions, il n'y avait plus +presse a une tribune, tout comme les greffiers travaillant pour les juges à +la Cour. Et ce matin là, au moment où nous entrions, il n'y avait plus aucune place de libre. C'était une plaidoirie concernant la loi sur la propriété intellectuelle, et pourtant les salles étaient pleines. Alors que j'entrai pour prendre place devant la Cour, je vis mes parents assis sur la gauche. Et comme je m'asseyai à la table, je vis Jack Valenti assis dans la -section spéciale réservée habituellement à la famille des Justices. -

-Quand le Chief Justice m'appela pour commencer ma plaidoierie, je commençai -là où j'avais l'intention de rester : sur la question des limites du -pouvoir du Congrès. C'était une affaire sur les pouvoirs en nombre limité -(ou clauses de pouvoir), dis-je, et si ces pouvoirs avaient une quelconque -limite. -

-Justice O'Connor m'arrêta en moins d'une minute de mon ouverture. L'histoire +section spéciale réservée habituellement à la famille des juges. +

+Quand le président de la Cour m'appela pour commencer ma plaidoierie, je +commençai là où j'avais l'intention de rester : sur la question des +limites du pouvoir du Congrès. C'était une affaire sur les pouvoirs en +nombre limité (ou clauses de pouvoir), dis-je, et si ces pouvoirs avaient +une quelconque limite. +

+Le juge O'Connor m'arrêta en moins d'une minute de mon ouverture. L'histoire la dérangeait.

-JUSTICE O'CONNOR : Le Congrès a déjà +JUGE O'CONNOR : Le Congrès a déjà prolongé la durée si souvent à travers les ans, et si vous avez raison, ne courons-nous pas le risque de remettre en cause les prolongations de durée précédentes ? Je veux dire, cela semble être une pratique qui a @@ -9949,41 +10115,41 @@ Congrès.

-MR. LESSIG : Eh bien, si cela remet +M. LESSIG : Et bien, si cela remet en question ce que les concepteurs avaient à l'esprit, alors la question -est : y a-t-il une manière d'interpréter leurs mots qui donnent effet à -ce qu'ils avaient à l'esprit, et la réponse est oui. +est : y a-t-il une manière d'interpréter leurs mots qui donne un effet +à ce qu'ils avaient à l'esprit, et la réponse est oui.

-Il y avait deux points dans cet argument quand j'aurais du voir où la Cour -était en train d'aller. Le premier était une question de Justice Kennedy, -qui observa, +Il y a deux moments dans cette plaidoirie où j'aurais du voir où la Cour +était en train d'aller. Le premier c'était une question de Justice Kennedy, +qui observa :

-JUSTICE KENNEDY : Et bien, je -suppose qu'il est implicite dans cet argumentaire que la loi de 1976, -également, aurait du être déclarée nulle, et que nous pourrions l'abandonner -à cause de dérangement provoqué, en ceci que pendant toutes ces années la -loi a entravé le progrès de la science et des arts utiles. Je ne vois juste -aucune preuve empirique de cela. +JUGE KENNEDY : Et bien, je suppose +qu'il est implicite dans cet argumentation que la loi de 1976, également, +aurait dû être déclarée nulle, et que nous pourrions l'abandonner à cause de +dérangement provoqué, en ceci que pendant toutes ces années la loi a entravé +le progrès de la science et des arts utiles. Je ne vois juste aucune preuve +empirique de cela.

Et voici mon erreur criante. Comme un professeur corrigeant un étudiant, je répondis,

-MR. LESSIG : Justice, nous ne -faisons pas du tout d'affirmation empirique. Rien dans notre plainte sur la -Clause de Copyright ne repose sur l'assertion empirique d'une gêne au +M. LESSIG : Juge, nous ne faisons +pas du tout d'affirmation empirique. Rien dans notre plainte sur la Clause +de Copyright ne repose sur l'assertion empirique d'une gêne au progrès. Notre seul argument est celui d'une limite structurelle nécessaire pour assurer que ce qui serait une durée effectivement perpétuelle ne soit pas permise sous les lois du copyright. -

+

C'était une réponse correcte, mais ce n'était pas la bonne réponse. La bonne réponse était plutôt qu'il y avait un préjudice évident et profond. Tout un tas de dossiers a été écrit là-dessus. Il voulait l'entendre. Et c'était là le moment où le conseil de Don Ayer aurait du servir. C'était du softball (NdT : sorte de baseball) ; ma réponse était une frappe manquée. -

-Le second vint du Chef, pour qui toute l'affaire avait été conçue. Car le -Chief Justice avait élaboré l'arrêt Lopez, et nous -espérions qu'il verrait cette affaire comme son cousin germain. +

+Le second vint du président de la Cour, pour qui toute l'affaire avait été +conçue. Car le président avait élaboré l'arrêt Lopez, +et nous espérions qu'il verrait cette affaire comme son cousin germain.

Il était clair en l'espace d'une seconde qu'il n'était pas du tout @@ -9992,26 +10158,26 @@

-CHIEF JUSTICE : Et bien, mais vous -voulez plus que cela. Vous voulez le droit de copier mot pour mot les livres -des autres gens, n'est-ce pas ? +PRÉSIDENT DE LA COUR : Et bien, mais +vous voulez plus que cela. Vous voulez le droit de copier mot pour mot les +livres des autres gens, n'est-ce pas ?

-MR. LESSIG : Nous voulons le droit -de copier mot pour mot des oeuvres qui devraient être dans le domaine public -et qui le seraient s'il n'y avait pas une loi qui ne peut pas être justifiée +M. LESSIG : Nous voulons le droit de +copier mot pour mot des oeuvres qui devraient être dans le domaine public et +qui le seraient s'il n'y avait pas une loi qui ne peut pas être justifiée sous une analyse ordinaire du Premier Amendement ou sous une lecture appropriée des limites incorporées dans la Clause de Copyright. -

+

Les choses s'améliorèrent pour nous quand le gouvernement donna son argumentation ; car maintenant la Cour avait saisi le coeur de notre -revendication. Comme le demanda Justice Scalia au Conseiller auprès du +revendication. Comme le demanda le juge Scalia au Conseiller auprès du Ministre de la Justice Olson,

-JUSTICE SCALIA : Vous dites que +JUGE SCALIA : Vous dites que l'équivalent fonctionnel d'une durée illimitée serait une violation [de la Constitution], mais c'est précisément l'argumentation qui est en train d'être faite par les pétitionneurs ici, qu'une durée limitée qui est -extensible est fonctionnellement équivalent à une durée illimitée. +extensible est fonctionnellement équivalente à une durée illimitée.

Lorsque Olson eut fini, ce fut à mon tour de donner la réfutation finale. Les gesticulations d'Olson avaient ravivé ma colère. Mais ma colère @@ -10021,15 +10187,16 @@ et de Brevet. Toujours en professeur et non comme avocat, je terminai en rappelant la longue histoire de la Cour imposant des limites au pouvoir du Congrès au nom de la Clause de Copyright et de Brevet — en effet, la -toute première affaire frappant une loi du Congrès comme excédant un pouvoir -énuméré spécifique était basé sur cette clause. Entièrement vrai. Mais cela -n'allait pas ramener la Cour de mon côté. +toute première affaire qui a annulé une loi du Congrès et relative à un +abus sur une clause de pouvoir était basée sur la Clause de Copyright et de +Brevet. Entièrement vrai. Mais cela n'allait pas ramener la Cour de mon +côté.

En quittant le tribunal ce jour-là, je savais qu'il y avait une centaine de points que j'aurais voulu refaire. Il y avait une centaine de questions auxquelles j'aurais voulu répondre -différemment. Mais sous un certain angle cette affaire me laissait +différemment. Mais vue sous un certain angle, cette affaire me laissait optimiste.

On avait demandé au gouvernement encore et encore, quelle est la @@ -10040,7 +10207,7 @@ Clause de Copyright était illimité, pouvait soutenir la position du gouvernement. Le Conseiller auprès du Ministre de la Justice avait fait mon argumentation à ma place. Peu importe combien de fois j'ai essayé, je ne -pouvais pas comprendre comment la Cour pouvait promulguer un jugement où le +pouvais pas comprendre comment la Cour pourrait promulguer un jugement où le pouvoir sur la Clause du Commerce était limité, mais illimité sur Clause du Copyright. Dans ces rares moments où je me laissais croire que nous avions dominé, c'était parce je pensais que cette Cour — en particulier les @@ -10051,8 +10218,8 @@ retard de cinq minutes au bureau et j'ai manqué l'appel de 7 heures du matin du greffier de la Cour Suprême. En écoutant le message, je pouvais dire en un instant qu'elle avait de mauvaises nouvelles à rapporter. La Cour Suprême -avait confirmé la décision de la Cour d'Appel. Sept justices avaient voté -dans la majorité. Il y avait deux contre. +avait confirmé la décision de la Cour d'Appel. Sept juges avaient voté dans +la majorité. Il y avait deux minoritaires.

Quelques secondes plus tard, les délibérations arrivèrent par courriel. J'ai décroché le téléphone, posté une annonce sur notre blog, et me suis assis @@ -10066,484 +10233,479 @@ J'ai d'abord parcouru le jugement, cherchant comment la Cour distinguerait le principe dans cette affaire, du principe de Lopez. L'argumentaire était introuvable nulle -part. L'affaire n'était même pas citée. L'argumentaire central de notre +part. L'affaire n'était même pas citée. L'argumentation centrale de notre affaire n'apparaissait même pas dans le jugement de la Cour. -

+

-Justice Ginsbourg ignorait simplement l'argument des clauses de pouvoir. En +Le juge Ginsbourg ignorait simplement l'argument des clauses de pouvoir. En accord avec son point de vue que le pouvoir du Congrès n'était pas limité en général, elle avait jugé le pouvoir du Congrès non limité ici.

-Son opinion était parfaitement honnête — pour elle, et pour Justice -Souter. Aucun ne croyait en Lopez. C'eût été trop que -d'attendre d'eux d'écrire une opinion qui reconnaitrait, et encore moins -expliquerait, la doctrine qu'ils avaient tant travaillé pour vaincre. +Son opinion était parfaitement honnête — pour elle, et pour le juge +Souter. Aucun ne croyait en Lopez. C'eût été trop +attendre d'eux qu'ils écrivent un jugement qui reconnaitrait, et encore +moins qui expliquerait, la doctrine qu'ils avaient tant cherché à vaincre.

Mais alors que je réalisais ce qui s'était passé, je ne pouvais pas croire -ce que j'étais en train de lire. J'avais dit qu'il n'y avait pas de manière -avec laquelle cette Cour pouvait réconcilier les pouvoirs limités avec la -Commerce Clause et des pouvoirs illimités avec la Progress Clause. Il ne -m'était jamais apparu qu'ils pouvaient réconcilier les deux simplement -en ne mentionnant pas l'argument. Il n'y avait pas -d'incohérence parce qu'ils ne parlaient pas des deux ensemble. Il n'y avait -donc aucun principe qui s'ensuivait de l'affaire -Lopez : dans ce contexte-là, le pouvoir du -Congrès était limité, mais dans ce contexte-ci, non. -

-Et pourtant, de quel droit étianet-ils arrivés à choisir quelles valeurs des -concepteurs ils respecteraient ? De quel droit étaient- ils—les -cinq silencieux—arrvés à sélectionner la partie de la Constitution -qu'ils appliqueraient en se basant sur des valeurs qu'ils pensaient -importantes ? Nous étions revenus à l'argument que j'avais dis que je -détestais au début : je ne les avais pas convaincu que le problème ici -était important, et je n'ai pas reconnu que malgré toute ma haine pour un -système dans lequel la Cour arrive à choisir les valeurs constitutionnelles -qu'elle va respecter, c'est le système que nous avons. -

-Justice Breyer et Justice Stevens ont écrit des protestations très -fortes. L'opinion de Stevens était construite à partir de la loi : il a -argumenté que la tradition de la loi de la propriété intellectuelle ne -devrait pas soutenir cette extension injustifiée de la durée. Il a fondé son -argument sur une analyse parralèle qui avait gouverné dans le contexte des -brevets (tout comme nous). Mais le reste de la Cour n'a pas pris ce -parralèle en compte—sans expliquer comment exactement les même mots -dans la Progress Clause pouvaient signifier des choses totalement -différentes selon que les mots parlent de brevets ou de copyrights. La Cour -a laissé l'accusation de Justice Stevens sans réponse. -

- - -L'opinion de Justice Breyer, peut-être la meilleurs opinion qu'il ait jamais -écrite, était externe à la Constitution. Il soutenait que la durée des -copyrights est devenue si longue qu'elle en est devenue effectivement -illimitée. Nous aviosn dit que sous la durée actuelle, un copyright donnait -à un auteur 99,8 pour cent de la valeur d'un copyright illimité. Breyer -disait que nous avions tort, que le véritable nombre était 99,9997 pour cent -d'une durée perpétuelle. Dans un cas comem dans l'autre, l'idée était -claire : si la Constitution disait qu'une durée devait être -« limitée », et que la durée existante était longue au point -d'être effectivement illimitée, alors c'était anticonstitutionnel. +ce que j'étais en train de lire. J'avais dit qu'il n'était pas possible que +cette Cour puisse réconcilier les pouvoirs limités de la Clause de Commerce +avec les pouvoirs illimités de la Clause de Progrès. Je n'aurais jamais pu +imaginer qu'ils pourraient réconcilier les deux simplement en ne +mentionnant pas l'argument. Il n'y avait pas d'incohérence parce +qu'ils ne parlaient pas des deux ensemble. Il n'y avait donc aucun principe +qui s'ensuivait de l'affaire Lopez : dans cette +affaire, le pouvoir du Congrès était limité, mais dans celle-ci, non. +

+Et pourtant, de quel droit pouvaient-ils choisir les valeurs des concepteurs +qu'ils respecteraient ? De quel droit pouvaient-ils — les cinq +silencieux — sélectionner la partie de la Constitution qu'ils +appliqueraient, en se basant sur les valeurs qu'ils pensaient +importantes ? On en revenait à l'argumentation que je disais détester +du début : j'avais échoué à les convaincre que le problème ici était +important, et j'avais échoué à reconnaître qu'en dépit de mon aversion pour +un tel système dans lequel la Cour choisit les valeurs constitutionnelles +qu'il respectera, c'était le système actuel. +

+Le juge Breyer et le juge Stevens écrivirent des avis minoritaires très +forts. L'avis de Stevens était construit sur des considérations internes à +la loi : il argumenta que la tradition de la loi de la propriété +intellectuelle ne devrait pas soutenir cette prolongation injustifiée des +durées. Sa démonstration reposait sur l'analyse comparative avec la +législation des brevets (tout comme nous). Mais le reste de la Cour émit des +doutes sur ce parallèle — sans expliquer comment exactement les même +mots dans la Clause de Progrès pouvaient signifier des choses totalement +différentes selon que cela parle de brevets ou de copyrights. La Cour a +laissé l'accusation du juge Stevens sans réponse. +

+ + +L'avis du juge Breyer, peut-être le meilleur avis qu'il ait jamais écrit, +était externe à la Constitution. Il soutenait que la durée des copyrights +est devenue si longue qu'elle en est devenue illimitée dans les faits. Nous +avions dit que sous la durée actuelle, un copyright donnait à un auteur 99,8 +pour cent de la valeur d'un copyright illimité. Breyer disait que nous +avions tort, que le véritable chiffre était 99,9997 pour cent d'une durée +perpétuelle. Dans un cas comme dans l'autre, l'idée était claire : si +la Constitution disait qu'une durée devait être « limitée », et +que la durée existante était longue au point d'être effectivement illimitée, +alors c'était anticonstitutionnel.

-Ces deux justices avaient compris touts les arguments que nous avions -faits. Mais parce que aucun de croyait en l'affaire -Lopez, aucun ne voulait pousser cela comme une raison -de rejeter cette extension. L'affaire avait été décidée sans que personne -n'ait remarqué l'argument que nous avions rapporté du Juge Sentelle. C'était -Hamlet sans le Prince. -

-La défaite amène la dépression. On dit +Ces deux juges avaient compris tous les arguments que nous avions +plaidés. Mais parce qu'aucun ne croyait en l'affaire +Lopez, aucun ne voulait s'appuyer sur ce cas pour +justifier le rejet de cette prolongation. L'affaire avait été décidée sans +que personne n'ait remarqué l'argument que nous avions rapporté du Juge +Sentelle. C'était Hamlet sans le Prince. +

+La défaite amène la dépression. On dit que c'est un signe de santé quand la dépression fait place à la colère. Ma colère est venue rapidement, mais elle n'a pas soigné la dépression. Cette colère était de deux sortes. -

+

C'était d'abord ma colère contre les cinq « Conservateurs ». Cela -aurait été une chose de leur part que d'avoir expliqué le principe de +aurait été bien de leur part d'avoir expliqué en quoi le principe de Lopez ne s'appliquait pas dans cette affaire. Cela -n'aurait pas été un argument très convaincant, je pense, l'ayant lu fait par -les autres, et ayant essayé de le faire par moi-même. Mais cela aurait au -moins été un acte d'intégrité. Ces justices en particulier ont dit à -plusieurs reprises que l'interprétation correcte de la Constitution est -l'« originalisme »—d'abord comprendre le texte des +n'aurait pas été un argument très convaincant, je pense, l'ayant lu par +d'autres, et ayant essayé de l'utiliser moi-même. Mais cela aurait été au +moins un acte d'intégrité. Ces juges en particulier ont dit à plusieurs +reprises que l'interprétation correcte de la Constitution est +l'« originalisme » — d'abord comprendre le texte des concepteurs, interprété dans leur contexte, à la lumière de la structure de la Constitution. Cette méthode a produit Lopez, et de nombreux autres verdicts « originalistes ». Où était leur « originalisme » maintenant ? -

- -Ici, ils avaient rejoint une opinion qui n'a jamais essayé d'expliquer ce -que les concepteurs avaient voulu dire en élaborant la Progress Clause comme -ils l'ont fait ; ils ont rejoint une opinion qui n'a jamais essayé -d'expliquer comment la structure de cette clause affecterait -l'interprétation du pouvoir du Congrès. Et ils ont rejoint un opinion qui -n'a même pas essayé d'expliquer pourquoi cet octroi de pouvoir pouvait être -illimité, alors que la Commerce Clause était limitée. Bref, ils avaient -rejoint une opinion qui ne s'appliquait pas à, et était incohérente avec , -leur propre méthode d'interprétation de la Constitution. Cette opinion a -bien pu produire un résultat qu'ils aiment. Elle n'a pas produit de -raisonnement quoi soit en accord avec leurs propres principes. +

+ +Ici, ils avaient rejoint un avis qui n'a jamais essayé d'expliquer ce que +les concepteurs avaient voulu dire en rédigeant la Clause de Progrès comme +ils l'ont fait ; un avis qui n'a jamais essayé d'expliquer comment la +structure de cette clause affecterait l'interprétation du pouvoir du +Congrès. Et aussi un avis qui n'a même pas essayé d'expliquer pourquoi cet +octroi de pouvoir pouvait être illimité, alors que la Clause de Commerce +était limitée. Bref, ils avaient rejoint un avis qui ne s'appliquait pas à, +et était incohérent avec, leur propre méthode d'interprétation de la +Constitution. Cet avis peut bien avoir donné le résultat qu'ils veulent. Il +ne s'y trouve aucun raisonnement quoi soit en accord avec leurs propres +principes.

Ma colère envers les Conservateurs a rapidement mené à une colère contre moi-même. Car j'avais laissé une vision de la loi que j'aimais interférer avec une vision de la loi telle qu'elle est. -

-La plupart des avocats, et la plupart des professeurs de droit, ont peu de -patience pour l'idéalisme à propos des tribunaux en général et de cette Cour -Suprême en particulier. La plupart ont une vue bien plus pragmatique. Quand +

+La plupart des avocats, et la plupart des professeurs de droit, ne +s'attardent pas sur l'idéalisme des tribunaux en général et de cette Cour +Suprême en particulier. La plupart a une vue bien plus pragmatique. Quand Don Ayer disait que cette affaire serait gagnée si je pouvais convaincre les -Justices que les valeurs des concepteurs étaient importantes, j'ai lutté -contre l'idée, parce que je ne voulais pas croire que c'est ainsi que la -Cour décide. J'ai insisté pour soutenir l'affaire comme si c'était une -simple application d'un ensemble de principes. J'avais un argument qui -suivait la logique. Je n'avais pas besoin de perdre mon temps en montrant -qu'il pouvait aussi suivre la popularité. -

- -En lisant la transcription de cet argument en Octobre, je voyais une -centaine d'endroits où les réponses pouvaient avoir emmené la conversation -dans différentes directions, où la vérité sur le mal causé que ce pouvoir -incontrôlé causerait aurait pu être explicité pour cette Cour. Justice -Kennedy, de bonne foi, voulait qu'on lui montre. Moi, bêtement, j'ai corrigé -sa question. Justice Souter, de bonen fois, voulais qu'on lui montre les +juges que les valeurs des concepteurs étaient importantes, j'ai lutté contre +l'idée, parce que je ne voulais pas croire que c'est ainsi que la Cour +décide. J'ai insisté pour plaider l'affaire comme si c'était une simple +application d'un ensemble de principes. J'avais un argument qui suivait la +logique. Je n'avais pas besoin de perdre mon temps à démontrer qu'elle +serait populaire. +

+ +En lisant la transcription de cette plaidoirie en octobre, je voyais une +centaine d'endroits où les réponses auraient pu emmené la discussion dans +différentes directions, où la vérité sur le préjudice que ce pouvoir +incontrôlé causerait aurait pu être explicité à cette Cour. Le juge Kennedy, +de bonne foi, voulait qu'on le lui montre. Moi, bêtement, j'ai corrigé sa +question. Le juge Souter, de bonne fois, voulait qu'on lui montre les dommages au Premier Amendement. Moi, comme un professeurs de maths, j'ai -recardré la question pour faire un argument logique. Je leur avais montré -comment ils pouvaient faire sauter cette loi du Congrès s'ils le +recadré la question pour faire une argumentation logique. Je leur avais +montré comment ils pouvaient annuler cette loi du Congrès s'ils le voulaient. Il y avait une centaine d'endroits où j'aurais pu les aider à le -vouloir, mais mon entêtement, mon refus de céder, m'a arrêté. Je m'étais -tenu devant des centaines d'assistances en essayant de persuader ; -j'avais utilisé la passion dans cet effort de persuasion ; mais j'ai -refusé de me tenir devant cette assistance et d'essayer de persuader avec -cette passion que j'avais utilisée ailleurs. Ce n'était pas une base sur -laquelle un tribunal devrait décider d'un enjeu. -

-Cela aurait-il été différent si j'avais soutenu différemment ? Cela +vouloir, mais mon entêtement, mon refus de céder, m'a arrêté. J'avais essayé +de persuader des centaines d'auditoires auparavant ; j'avais mis de la +passion dans cette volonté de persuader ; mais j'ai refusé d'essayer de +persuader cette auditoire avec la passion que j'avais utilisée ailleurs. Ce +n'était pas sur cette base qu'un tribunal devrait décider d'un enjeu. +

+Cela aurait-il été différent si j'avais plaidé différemment ? Cela aurait-il été différent si Don Ayer l'avait soutenue ? Ou Charles Fried ? Ou Kathleen Sullivan ?

Mes amis ont fait bloc autour de moi pour insister que non. La Cour n'était -pas prête, insistèrent mes amis. C'était voué à l'échec. Cela aurait pris -bien plus pour montrer à notre société pourquoi nos concepteurs avaient -raison. Et quand nous ferons cela, nous seront capables de montrer à cette +pas prête, insistèrent mes amis. C'était voué à l'échec. Il en faudrait +beaucoup plus pour montrer à notre société pourquoi nos concepteurs avaient +raison. Et quand nous le ferons, nous seront capables de le montrer à cette Cour.

-Peut-être, mais j'en doute. Ces Justices n'ont pas d'intérêt financier à -faire quoi que ce soit excepté la bonne chose. Ils ne sont pas sous -pression. Ils ont peu de raison pour résister contre faire le bien. Je ne -peux pas m'empêcher de penser que si j'étais descendu de cette belle image -de la justice dépassionnée, j'aurais pu persuader. -

-Et même si je ne pouvais pas, alors cela n'excuse pas ce qui s'est passé en -Janvier. Car au début de cette affaire, un des plus importants professeurs -en propriété intellectuelle d'Amérique affirma publiquement que le fait que +Peut-être, mais j'en doute. Ces juges n'ont pas d'intérêt financier à ne pas +faire la chose juste. Ils ne sont pas sous pression. Ils ont peu de raison +de s'interdire à faire bien. Je ne peux pas m'empêcher de penser que si +j'étais revenu de cette belle image de la justice dépassionnée, j'aurais pu +les persuader. +

+Et même si je ne le pouvais pas, cela ne justifie pas ce qui s'est passé en +janvier. Car au début de cette affaire, un des plus importants professeurs +en propriété intellectuelle d'Amérique déclara publiquement que le fait que je présente cette affaire était une erreur. « La Cour n'est pas prête », dit Peter Jaszi ; ce problème ne devrait pas être -soulevé jusqu'à ce qu'elle le soit. -

-Après la séance et après la décision, me dit Peter, et publiquement, qu'il -avait tort. Mais si en effet cette Cour n'aurait pas pu être persuadée, -alors c'est toute la preuve nécessaire pour savoir qu'ici encore Peter avait -raison. Soit je n'était pas prêt pour soutenir cette affaire de manière à ce -qu'elle fasse quelque bien, soit ils n'étaient pas prêts à entendre cette -affaire de manire à ce qu'elle fasse quelque bien. Dans chaque cas, la -décision de présenter cette affaire—une décision que j'ai faite quatre -ans auparavant—était mauvaise. -

- -Alors que la réaction au Sonny Bono Act -lui-même était presque unanimement négative, la réaction à la décision de la -Cour était mitigée. Personne, au moins dans la presse, n'essaya de dire -qu'étendre la durée du copyright était une bonne idée. Nousavions gagné la -bataille sur les idées. Là où la décision était louée, j'étais loué par des -papiers qui avaient été sceptiques quant à l'activisme de la Cour dans -d'autres affaires. Le respect était une bonne chose, même s'il laissait -intact une loi stupide. Mais là où la décision était attaquée, elle était -attaquée parce qu'elle laissait intacte une loi stupide et nuisible. Le +soulevé jusqu'à ce qu'elle soit prête. +

+Après la plaidoirie et la délibération, Peter me dit, et publiquement, qu'il +avait tort. Mais si en effet cette Cour ne pouvait pas être persuadée, alors +c'est encore la preuve que Peter avait raison. Soit je n'étais pas prêt pour +défendre cette affaire de manière à ce qu'elle se termine bien, soit la cour +n'était pas prête à l'entendre et y donner une issue favorable pour +nous. Dans tous les cas, la décision de présenter cette affaire — une +décision que j'ai prise quatre ans auparavant — était mauvaise. +

+ +Alors que les réactions au Sonny Bono Act +lui-même étaient presque unanimement négatives, les réactions à la décision +de la Cour étaient mitigées. Personne, au moins dans la presse, n'essaya de +dire que prolonger la durée du copyright était une bonne idée. Nous avions +gagné la bataille des idées. Là où la décision était louée, cela venait de +journaux qui avaient été sceptiques concernant l'activisme de la Cour dans +d'autres affaires. Le respect du Congrès était une bonne chose, même s'il +laissait intact une loi stupide. Mais là où la décision était attaquée, +c'était parce qu'elle laissait intacte une loi stupide et nuisible. Le New York Times écrivit dans son éditorial,

En effet, la décision de la Cour Suprême rend probable que nous voyions le début de la fin du domaine public et la naissance de la perpétuité du -copyright. Le domaine public a été une grande expérience, une qu'on ne -devrait pas laisser mourir. La possibilité d'apréhender librement +copyright. Le domaine public est une grande expérience, une qu'on ne devrait +pas laisser mourir. La possibilité de créer librement à partir de l'intégralité de la production créative de l'humanité est une des raisons pour laquelle nous vivons dans une époque d'un tel ferment créatif fructueux.

-Les meilleurs réactions étaient dans les caricatures. Il y avait une foule -d'images hilarantes—de Mickey en prison ou dans ce genre-là. La -meilleure, de mon point de vue de l'affaire, était celle de Ruben Bolling, -reproduite par la figure 13.1. La ligne « puissant et riche » est un peu -injuste. Mais le coup de point dans la figure était exactement -ainsi. -

Figure 13.1. 


+Les meilleures réactions étaient celles des caricatures. Il y avait une +foule d'images hilarantes — de Mickey en prison ou dans ce +genre-là. La meilleure, de mon point de vue de l'affaire, était celle de +Ruben Bolling, reproduite par la figure 13.1. La ligne « puissant et riche » est un peu +injuste. Mais le coup de poing dans la figure ressemblait exactement à +ça. +

Figure 13.1. 


L'image qui restera toujours dans ma tête était celle évoquée par la citation du New York Times. Cette « grande -expérience » que nous appelons le « domaine public » est- -elle terminée ? Quand je pourrai faire la lumière dessus, je pense, ce -sera « Chérie, j'ai rétréci la Constitution ». Mais je peux -rarement faire la lumière dessus. Nous avions dans la Constitution un -engagement pour la culture libre. Dans l'affaire que j'ai engendrée, la Cour +expérience » que nous appelons le « domaine public » +est-elle terminée ? Quand je pourrai faire la lumière dessus, je pense, +ce sera « Chérie, j'ai rétréci la Constitution ». Mais je peux +difficilement faire la lumière dessus. Nous avions dans la Constitution un +engagement pour la culture libre. Dans l'affaire que j'ai portée, la Cour Suprême a effectivement renoncé à cet engagement. Un meilleur avocat leur aurait fait voir les choses différemment. -



[179] +



[179] -Il y a un parallèle avec la +Il y a un parallèle avec la pornographie qui est un peu difficile à décrire, mais qui est fort. Un des -phénomènes que Internet a créé est un monde de pornographes amateurs — -des gens qui distribuent du porno mais qui ne font pas d'argent directement -ou indirectement de cette distribution. Une telle catégorie n'existait pas -avant Internet parce les coûts de distribution étaient trop élevés. Et -cependant ce nouveau type de distributeurs reçut une attention spéciale de -la Cour Suprême, quand la Cour annula le Communications Decency Act de -1996. C'était en partie à cause du poids des porte-paroles des amateurs dont -le statut s'est trouvé excéder le pouvoir du congrès. La même chose aurait -pu être faite pour les éditeurs amateurs après la venue d'Internet. Les Eric -Eldreds du monde d'avant Internet étaient extrêmement peu. On aurait -cependant pu penser que c'était au moins aussi important de protéger les -Eldred du monde que de protéger les pornographes amateurs.

[180] - - Le texte complet est : -« Sonny [Bono] voulut que la protection par copyright dure toujours. Je -suis informé par mon équipe qu'un tel changement violerait la -constitution. Je vous invite tous à travailler avec moi pour renforcer nos -lois sur le copyright avec tous les moyens à notre disposition. Comme vous -le savez, il y a aussi la proposition de Jack Valenti pour une durée infinie -moins un jour. Peut-être que le comité peut regarder ça au prochain -congrès », 144 Cong. Rec. H9946, 9951-2 (7 octobre, 1998). -

[181] +phénomènes qu’Internet a créé est un monde de pornographes amateurs — des +gens qui distribuent du porno, mais qui n’en tirent pas d’argent, ni +directement ni indirectement. Une telle catégorie n’existait pas avant +Internet parce les coûts de distribution étaient trop élevés. Et cependant, +ce nouveau type de distributeurs reçut une attention spéciale de la Cour +suprême quand elle annula le Communications Decency +Act de 1996. C’était en partie grâce au poids des porte-parole +des amateurs, dont le statut s’est trouvé dépasser le pouvoir du Congrès. La +même chose aurait pu être faite pour les éditeurs non-commerciaux après la +venue d’Internet. Les Eric Eldred du monde d’avant Internet étaient +extrêmement peu. On aurait cependant pu penser que c’était au moins aussi +important de les protéger que de protéger les pornographes amateurs.

[180] + + +Le texte complet est : « Sonny +[Bono] voulait que la protection par copyright soit définitive. Je suis +informé par mon équipe qu’un tel changement violerait la constitution. Je +vous invite tous à travailler avec moi pour renforcer nos lois sur le +copyright avec tous les moyens à notre disposition. Comme vous le savez, il +y a aussi la proposition de Jack Valenti pour une durée infinie moins un +jour. Peut-être que la commission peut regarder ça au prochain +Congrès », 144 Cong. Rec. H9946, 9951-2, 7 octobre 1998. +

[181] -Associated Press, « Disney Lobbying for Copyright Extension No Mickey -Mouse Effort; Congress OKs Bill Granting Creators 20 More Years », -Chicago Tribune, 17 octobre 1998, 22. -

[182] +Associated Press, « Disney +Lobbying for Copyright Extension No Mickey Mouse Effort; Congress OKs Bill +Granting Creators 20 More Years », Chicago +Tribune, 17 octobre 1998. +

[182] -Voir Nick Brown, « Fair Use No More ? : Copyright in the -Information Age », disponible au lien #49. -

[183] +Voir Nick Brown, « Fair Use +No More?: Copyright in the Information Age », disponible au lien nº 49. +

[183] -Alan K. Ota, « Disney in Washington: The Mouse That Roars », -Congressional Quarterly This Week, 8 août 1990, -disponible au lien #50. -

[184] +Alan K. Ota, « Disney in +Washington: The Mouse That Roars », Congressional Quarterly +This Week, 10 août 1990, disponible au lien nº 50. +

[184] -États-Unis contre Lopez, 514 -U.S. 549, 564 (1995). -

[185] - -États-Unis contre Morrison, -529 U.S. 598 (2000). -

[186] - - -Si un principe s'applique à un des pouvoirs, il s'applique à n'importe quel -autre pouvoir. Le point important dans le contexte de la Clause de Commerce -était que l'interprétation donnée par le gouvernement lui attribuerait le -pouvoir de réglementer pour une durée infinie le commerce — en dépit -des limitations du commerce inter-état. C'est aussi vrai dans le contexte de -la Clause de Copyright. Ici, aussi, l'interprétation du gouvernement -l'autoriserait à légiférer pour une durée infinie le copyright — en -dépit de la limitation à des « durées limitées » des copyrights. -

[187] - - -Dossier de l'Association des Auteurs de chanson de Nashville (Nashville -Songwriters Association), Eldred contre -Ashcroft, 537 U.S. 186 (2003) (No. 01-618), n.10, -disponible au lien #51. -

[188] +United States v. Lopez, 514 U.S. 549, 564 (1995). +

[185] + +United States v. Morrison, 529 U.S. 598 +(2000). +

[186] + + +Si un principe s’applique à un des pouvoirs, alors il s’applique à n’importe +quel autre pouvoir. Le point important dans le contexte de la Clause de +commerce était que l’interprétation donnée par le gouvernement lui +attribuerait le pouvoir de réglementer le commerce pour une durée infinie — +en dépit des limitations du commerce interétatique. C’est aussi vrai dans le +contexte de la Clause de copyright. Là encore, l’interprétation du +gouvernement l’autoriserait à réglementer le copyright pour une durée +infinie — en dépit de sa limitation à des « durées limitées ». +

[187] + + +Dossier de l’association des auteurs de chanson de Nashville (Nashville +Songwriters Association), Eldred v. Ashcroft, +537 U.S. 186 (2003) (No. 01-618), n. 10, disponible au lien nº 51. +

[188] -Le chiffre de 2 pour cent est une extrapolation de l'étude faite par le -Congressional Research Service, à la lumière de l'ordre de grandeur estimé -des renouvellements. Voir le dossier des pétitionnaires, -Eldred contre Ashcroft, 7, -disponible au lien #52. -

[189] +Le chiffre de 2 % est une extrapolation, à partir de l’étude faite par le +Congressional Research Service et à la lumière de l’ordre de grandeur +estimée des renouvellements. Voir le dossier des pétitionnaires +Eldred v. Ashcroft, 7, disponible au lien nº 52. +

[189] -Voir David G. Savage, « High Court Scene of Showdown on Copyright -Law », Los Angeles Times, 6 octobre 2002 ; -David Streitfeld, « Classic Movies, Songs, Books at Stake; Supreme -Court Hears Arguments Today on Striking Down Copyright Extension », -Orlando Sentinel Tribune, 9 octobre 2002. -

[190] +Voir David G. Savage, +« High Court Scene of Showdown on Copyright Law », Los +Angeles Times, 6 octobre 2002 ; David +Streitfeld, « Classic +Movies, Songs, Books at Stake; Supreme Court Hears Arguments Today on +Striking Down Copyright Extension », Orlando Sentinel +Tribune, 9 octobre 2002. +

[190] -Dossier de Hal Roach Studios et Michael Agee en tant que Amicus Curiae -soutenant les pétitionnaires, Eldred contre -Ashcroft, 537 U.S. 186 (2003) (No. 01- 618), 12. Voir -aussi le dossier de Amicus Curiae monté au nom des pétitionnaires par -Internet Archive, Eldred contre -Ashcroft disponible au lien #53. -

[191] +Dossier de Hal Roach Studios et Michael Agee en tant qu’amicus +curiæ soutenant les pétitionnaires Eldred +v. Ashcroft, 12. Voir aussi le +dossier d’amicus curiæ monté au nom des +pétitionnaires par Internet Archive, disponible au lien nº 53. +

[191] -Jason Schultz, « The Myth of the 1976 Copyright Chaos -Theory », 20 décembre 2002, disponible au lien #54. -

[192] +Jason Schultz, « The Myth +of the 1976 Copyright “Chaos” Theory », 20 décembre 2002, disponible +au lien nº 54. +

[192] -Dossier de Amici Dr. Seuss Enterprise et al., Eldred -contre Ashcroft, 537 U.S. 186 (2003) (No. 01-618), -19. -

[193] +Dossier de Amici Dr. Seuss Enterprise et al., +Eldred v. Ashcroft, 19. +

[193] -Dinitia Smith, « Immortal Words, Immortal Royalties? Even Mickey Mouse -Joins the Fray », New York Times, 28 mars 1998, -B7. +Dinitia Smith, « Immortal +Words, Immortal Royalties? Even Mickey Mouse Joins the Fray », +The New York Times, 28 mars 1998.

Chapitre 14. Eldred II

-Le jour où Eldred -fut décidé, le destin avait fait que j'aie à me rendre à Washington D.C. (Le -jour où la pétition demandant une réaudition pour -Eldred fut refusée—signifiant que l'affaire -était réellement finalement terminée—le destion avait fait que je +Le jour où la décision sur l'affaire +Eldred fut prononcée, le destin voulut que je doive +me rendre à Washington D.C. (Le jour où la pétition demandant une réaudition +pour Eldred fut refusée — signifiant que +l'affaire était réellement finalement terminée — le sort voulut que je donne un discours aux ingénieurs à Disney World.) C'était un vol particulièrement long pour ma ville la moins préférée. L'arrivée dans la ville en provenance de Dulles était retardée à cause du trafic, donc j'ai ouvert mon ordinateur et j'ai écrit un éditorial. -

+

C'était un acte de contrition. Durant tout le vol de San Francisco à -Washington, j'ai entendu dans ma tête encore et encore le même avis de Don -Ayer : vous devez leur faire voir pourquoi c'est important. Et en -alternance avec cette commande était la question de Justice Kennedy : -« Pendant toutes ces années la loi a gêné le progrès de la science et -des arts utiles. Je ne vois juste aucune preuve empirique de ceci. » -Et donc, ayant échoué dans l'argument du principe constitutionnel, -finalement, je me suis tourné vers un argument politique. +Washington, je ressassais en boucle dans ma tête le même conseil de Don +Ayer : vous devez leur faire voir pourquoi c'est important. Et cette +consigne alternait avec la question du juge Kennedy : « Pendant +toutes ces années la loi a entravé le progrès de la science et des arts +utiles. Je ne vois juste aucune preuve empirique de ceci. » Et donc, +ayant échoué dans l'argument du principe constitutionnel, finalement, je me +suis tourné vers un argument politique.

Le New York Times publia le texte. Dedans, je proposais une solution de dépannage simple : cinquante ans après qu'une oeuvre a été publiée, le propriétaire du copyright serait obligé -d'enregister l'oeuvre et de payer un petit prix. Si il payait le prix, il -aurait le bénéfice de la durée totale du copyright. Si non, l'oeuvre +d'enregistrer l'oeuvre et de payer un petit tarif. Si il payait le tarif, il +aurait le bénéfice de la durée totale du copyright. Sinon, l'oeuvre passerait dans le domaine public.

-Nous l'appelâmes le Loi Eldred (NdT : Eldred Act), mais c'était juste +Nous l'appelâmes la Loi Eldred (NdT : Eldred Act), mais c'était juste pour lui donner un nom. Eric Eldred était assez gentil pour laisser son nom être utilisé une fois de plus, mais comme il l'avait dit plus tôt, elle ne passera pas tant qu'elle n'aura pas un autre nom.

-Ou deux autres noms. Car selon votre point de vue, c'est soit la « Loi +Ou deux autres noms. Car selon le point de vue, c'est soit la « Loi d'Amélioration du Domaine Public » ou la « Loi de Dérégulation de -la Durée du Copyright ». De chacune des manières, l'essence de l'idée -est claire et évidente : enlever le copyright là où il ne fait rien à -part bloquer l'accès et la diffusion de la connaissance. Laissez-le pendant -aussi longtemps que le Congrès le permet pour ces oeuvres où cela vaut au -moins 1 dollar. Mais pour tout le reste, laissez aller le contenu. -

-La réaction à cette idée était incroyablement forte. Steve Forbes l'a -soutenue dans un éditorial. J'ai reçu une avalanche de courriels et de -lettres exprimant du soutien. Quand vous vous concentrez sur le problème de -la créativité perdue, les gens peuvent voir que le système du copyright n'a -pas de sens. Comme le dirait un bon Républicain, ici la régulation du -gouvernement bloque simplement l'innovation et la créativité. Et comme le -dirait un bon Démocrate, ici le gouvernement bloque l'accès et la diffusion -de la connaissance sans bonne raison. En effet, il n'y a pas de différence -réelle entre les Démocrates et les Républicains sur ce sujet. N'importe qui -peut reconnaitre le mal stupide causé par le système actuel. +la Durée du Copyright ». De toute façon, l'idée essentielle est claire +et évidente : enlever le copyright là où il ne fait que bloquer l'accès +et la diffusion de la connaissance. Laissez-le durer aussi longtemps que le +Congrès le permet pour les oeuvres valant moins de 1 dollar. Mais pour tout +le reste, libérez l'oeuvre. +

+La réaction à cette idée fut incroyablement forte. Steve Forbes l'a soutenue +dans un éditorial. J'ai reçu une avalanche de courriels et de lettres de +soutien. Quand vous vous concentrez sur le problème de la créativité perdue, +les gens peuvent voir que le système du copyright n'a pas de sens. Comme +tout bon Républicain pourrait le dire, ici la réglementation du gouvernement +bloque simplement l'innovation et la créativité. Et comme tout bon Démocrate +pourrait le dire, ici le gouvernement bloque l'accès et la diffusion de la +connaissance sans bonne raison. En effet, il n'y a pas de différence réelle +entre les Démocrates et les Républicains sur ce sujet. N'importe qui peut +reconnaitre le préjudice stupide causé par le système actuel.

En effet, de nombreuses personnes ont reconnu le bénéfice évident de l'obligation d'enregistrement. Car une des choses les plus difficiles à propos du système actuel pour les gens qui veulent obtenir un droit sur du contenu est qu'il n'y a pas d'endroit évident où chercher les propriétaires -actuels de copyright. Étant donné que l'enregistrement n'est pas -requis ; étant donné que marquer le contenu n'est pas requis, étant -donné qu'aucune formalité n'est requise, il est souvent impossiblement -difficile de localiser les propriétaires de copyright pour demander la -permission d'utiliser ou d'avoir un droit sur leur oeuvre. Le système -pourrait baisser ces coûts, en établissant au moins un registre où les -propriétaires de copyright pourraient être identifiés. -

- -Comme je l'ai décrit dans le chapitre 10, les formalités dans la loi du copyright ont été -enlevées en 1976, quand le Congrès a suivi les Européens en abandonnant -toute exigence formelle avant qu'un copyright soit accordé[194]. On dit que les Européens voient le copyright comme +actuels de copyright. Puisque l'enregistrement n'est pas requis, que marquer +le contenu n'est pas requis, qu'aucune formalité n'est requise du tout, il +est souvent trop difficile de localiser les propriétaires de copyright pour +leur demander la permission d'utiliser ou obtenir un droit sur leur +oeuvre. Le système pourrait baisser ces coûts, en établissant au moins un +registre où les propriétaires de copyright pourraient être identifiés. +

+ +Comme je l'ai décrit dans le chapitre 10, les formalités de la loi du copyright furent +supprimées en 1976, lorsque le Congrès suivit les Européens en abandonnant +toute exigence de formalité pour se voir accorder un copyright[194]. On dit que les Européens voient le copyright comme un « droit naturel ». Les droits naturels n'ont pas besoin de -formulaires pour exister. Les traditions, comme la tradition -Anglo-Américaine qui requiérait que les propriétaires de copyright -remplissent un formulaire si leurs droits devaient être protégés, ne -respectaient pas, pensaient les Européens, correctement la dignité de -l'auteur. Mon droit en tant que créateur dépend de ma créativité, et non pas -d'une faveur spéciale du gouvernement. -

-C'est de la bonne réthorique. Cela sonne merveilleusement romantique. Mais +formulaires pour exister. Les européens pensaient que les traditions qui +exigeaient que les détenteurs de copyright remplissent un formulaire pour +avoir leurs droits protégés, à l'exemple de la tradition anglo-américaine, +ne respectaient pas vraiment la dignité de l'auteur. Mon droit en tant que +créateur dépend de ma créativité, et non pas d'une faveur spéciale du +gouvernement. +

+C'est de la bonne réthorique. Cela a l'air merveilleusement romantique. Mais c'est une politique de copyright absurde. C'est absurde particulièrement pour les auteurs, car un monde sans formalités cause du tort au créateur. La possibilité de diffuser la « créativité Walt Disney » est -détruite quand il n'y a pas de simple manière de savoir ce qui est protégé -et ce qui ne l'est pas. -

-Le combat contre les formalités a remporté sa première réelle victoire à +détruite quand il n'y a pas de moyen simple de savoir ce qui est protégé et +ce qui ne l'est pas. +

+Le combat contre les formalités a remporté sa première victoire réelle à Berlin en 1908. Des avocats du copyright international amendèrent la -Convention de Berne en 1908, pour exiger que la durée du copyright soit -celle de la vie plus cinquante ans, ainsi que l'abolition des formalités du -copyright. Les formalités étiane détestées parce que les histoires de pertes -par inadvertance étaient de plus en plus répandues. C'était comme si un +Convention de Berne en 1908, pour exiger que la durée du copyright soit la +vie de l'auteur plus cinquante ans, ainsi que l'abolition des formalités du +copyright. Ces formalités étaient détestées parce que les histoires de +pertes par inadvertance étaient de plus en plus banales. C'était comme si un personnage de Charles Dickens gérait tous les bureaux de copyright, et que -l'échec de mettre un point sur un i et une barre sur -un t avait pour conséquence la perte du seul revenu -d'une veuve. -

-Ces complaintes étaient réelles et sages. Et la rigueur des formalités, en -particulier aux États-Unis, était absurde. La loi devrait toujours avoir un -moyen de pardonner les erreurs innocentes. Il n'y a pas de raison que la loi -du copyright ne le puisse pas, également. Plutôt que d'abandonner -complètement les formalités, la réaction à Berlin aurait du être d'adopter -un système d'enregistrement plus équitable. -

-Même ceci aurait suscité de la résistance, toutefois, car l'enregistrement -aux dix-neuvième et vingtième siècles était encore chère. C'était aussi une -corvée. L'abolition des formalités promettait non seulement de sauver les -veuves affamées, mais également d'alléger le fardeau de la régulation non -nécessaire imposé aux créateurs. -

- -En plus de la complainte pratique des auteurs en 1908, il y avait également -une revendication morale. Il n'y avait pas de raison que la propriété -intellectuelle soit une forme de propriété de seconde classe. Si un -charpentieur construit une table, ses droits sur la table ne dépendenet pas -du remplissage d'un formulaire avec le gouvernement. Il a +l'oubli d'un point sur un i ou d'une barre sur un +t faisait perdre le seul revenu d'une veuve. +

+Ces protestations étaient fondées et raisonnables. Et la rigueur des +formalités, en particulier aux États-Unis, était absurde. La loi devrait +toujours avoir un moyen de pardonner les erreurs innocentes. Il n'y a pas de +raison que la loi du copyright ne le puisse pas, également. Plutôt que +d'abandonner complètement les formalités, la réaction à Berlin aurait du +être d'adopter un système d'enregistrement plus équitable. +

+Cependant, même un tel système aurait suscité de la résistance, car +l'enregistrement aux dix-neuvième et vingtième siècles était encore +cher. C'était aussi une corvée. L'abolition des formalités promettait non +seulement de sauver les veuves affamées, mais également d'alléger le fardeau +d'une réglementation inutile imposée aux créateurs. +

+ +En plus de la protestation pratique des auteurs en 1908, il y avait +également une revendication morale. Il n'y avait aucune raison que la +propriété intellectuelle soit une forme de propriété de seconde classe. Si +un charpentieur construit une table, ses droits sur la table ne dépendent +pas du remplissage d'un formulaire avec le gouvernement. Il a « naturellement » un droit de propriété sur la table, et il peut faire valoir ce droit contre quiconque volerait la table, qu'il ait informé -le gouvernement ou non de la propriété de la table. +ou non le gouvernement de sa possession de la table.

-Cet argument est correct, mais ses implications sont trompeuses. Car +Cet argument est juste, mais ses implications sont trompeuses. Car l'argument en faveur des formalités ne dépend pas du fait que la propriété créative soit une propriété de seconde classe. L'argument en faveur des -formalités vient des problèmes spéciaux que la propriété créative -présente. La loi des formalités répond à la physique spéciales de la +formalités vient des problèmes spécifiques que la propriété créative +présente. La loi des formalités répond à la physique spéciale de la propriété créative, pour assurer qu'elle peut être efficacement et équitablement répartie.

-Personne ne pense, par exemple, que le terrain est une propriété de seconde -classe juste parce que vous devez enregistrer un acte auprès d'un tribunal -si votre vente du terrain doit être effective. Et peu de gens penseraient -qu'une voiture est une propriété de seconde classe juste parce que vous -devez enregistrer la voiture avec l'État et la marquer avec un permis. Dans -les deux cas, tout le monde voit qu'il y a une raison importante pour -sécuriser l'enregistrement—dans les deux cas parce que cela rend le -marché plus efficace et parce que cela sécurise mieux les droits du +Personne ne pense, par exemple, que la propriété foncière est de seconde +classe, juste parce que vous devez enregistrer un acte auprès d'un tribunal +pour rendre la vente effective. Et peu de gens penseraient qu'une voiture +est une propriété de seconde classe juste parce que vous devez la faire +immatriculer auprès de l'État et poser les plaques avec un permis. Dans les +deux cas, tout le monde voit qu'il y a une raison importante pour sécuriser +l'enregistrement — dans les deux cas parce que cela rend le marché +plus efficace et parce que cela sécurise mieux les droits du propriétaire. Sans système d'enregistrement pour le terrain, les -propriétaires devraient perpétuellement garder leur propriété. Avec +propriétaires devraient perpétuellement garder leur domaine. Avec l'enregistrement, ils peuvent simplement montrer un acte à la police. Sans système d'enregistrement pour les voitures, le vol de voiture serait bien -plus facile. Avec un système d'enregistrement, le voleur a une lourde -contrainte pour vendre une voiture volée. Une légère contrainte est placée -sur le détenteur de la propriété, mais ces contraintes produisent -généralement un système bien meilleur de protection pour la propriété. -

-C'est une physique similairement spéciale qui rend les formalités -importantes dans la loi du copyright. Contrairement à la table d'un -charpentier, il n'y a rien dans la nature qui rend relativement évident qui -possède un morceau particulier de propriété créative. Un enregistrement du -dernier album de Lyle Lovett peut exister dans un milliard d'endroits sans -que rien ne le relie nécessairement à un propriétaire particulier. Et comme -une voiture, il n'y a pas moyen d'acheter et de vendre la propriété créative -sûrement à moins qu'il y ait quelque manière simple d'authentifier qui est -l'auteur et quels droits il possède. Les transactions simples sont détruites -dans un monde sans formalités. Des transactions -d'avocat complexes et chères prennent leur -place. +plus facile. Avec un système d'enregistrement, le voleur a bien plus de +difficultés pour vendre une voiture volée. Le détenteur de propriété a une +légère contrainte, mais ces contraintes produisent généralement un bien +meilleur système de protection de la propriété. +

+C'est une physique spéciale similaire qui rend les formalités importantes +dans la loi sur le copyright. Contrairement à la table d'un charpentier, il +n'y a rien par nature qui rend relativement évident qui possède un morceau +particulier de propriété de création. Un enregistrement du dernier album de +Lyle Lovett peut se trouver dans un milliard d'endroits sans que rien ne +puisse nécessairement le relier à un propriétaire particulier. Et comme pour +une voiture, il est impossible d'acheter et de vendre une propriété de +création en confiance s'il n'y a pas un moyen simple d'authentifier qui en +est l'auteur et quels droits il possède. Les transactions simples sont +détruites dans un monde sans formalités. Des transactions +d'avocat, complexes et chères, les +remplacent.

C'était la compréhension du problème du Sonny Bono Act que nous avions essayé de démontrer à la Cour. C'était la partie que je n'avais pas « comprise ». Parce que nous vivons dans un système sans -formalités, il n'y a pas de manière de facilement réutiliser ou transformer -notre culture du passé. Si la durée du copyright était, comme Justice Story -disait qu'elle serait, « courte », alors cela n'aurait pas -beaucoup d'importance. Pendant quarante ans, sous le système des -concepteurs, une oeuvre était présumée contrôlée. Après quarante ans, elle -était présumée non contrôlée. +formalités, il n'y a aucun moyen facile de réutiliser ou transformer notre +culture issue du passé. Si les durées du copyright étaient, comme le juge +Story disait qu'elles seraient, « courtes », alors cela n'aurait +pas beaucoup d'importance. Sous le système des concepteurs, une oeuvre était +présumée contrôlée pendant quatorze ans. Après quatorze ans, elle était +présumée non contrôlée.

Mais maintenant que les copyrights peuvent durer environ un siècle, l'incapacité de savoir ce qui est protégé et ce qui ne l'est pas devient un -fardeau énorme et évident sur le processus créatif. Si le seul moyen qu'une -bibliothèque peut offrir pour une exposition sur Internet sur le New Deal -est d'embaucher un avocat pour clarifier les droits de chaque image et son, -alors le système du copyright alourdit la créativité d'une manière qui n'a -jamais été vue auparavant parce qu'il n'y a pas de +frein énorme et évident sur le processus créatif. Si le seul moyen pour +qu'une bibliothèque puisse offrir une exposition sur le New Deal sur +Internet est de faire appel à un avocat pour acquitter les droits de chaque +image et son, alors le système du copyright pèse sur la créativité à un +niveau jamais vu auparavant parce qu'il n'y a pas de formalités.

La Loi Eldred a été conçue pour répondre exactement à ce problème. Si cela @@ -10552,155 +10714,155 @@ donc, comment obtenir votre permission si ils veulent utiliser votre oeuvre. Et vous aurez le bénéfice d'une durée de copyright étendue.

-Si cela ne vaut pas le coup pour vous d'enregistrer pour obtenir le bénéfice -d'une durée étendue, alors cela ne devrait pas non plus valoir le coup pour -le gouvernement de défendre votre monopole sur cette oeuvre. L'oeuvre -passerait dans le domaine public où tout le monde peut la copier, ou crée -des archives avec, ou créer un film basé dessus. Elle devrait devenir libre +Si pour vous cela ne vaut pas la peine d'enregistrer pour profiter d'une +durée prolongée, alors cela ne devrait pas non plus valoir la peine pour le +gouvernement de défendre votre monopole sur cette oeuvre. L'oeuvre devrait +passer dans le domaine public où tout le monde peut la copier, ou créer des +archives avec, ou réaliser un film basé dessus. Elle devrait devenir libre si elle ne vaut pas 1 dollar pour vous.

-Certains se font du souci à propos de la contrainte sur les auteurs. La -contrainte d'enregistrer l'oeuvre ne signifiera-t-elle pas que le 1 dollar -est réellement trompeur ? La corvée ne vaut-elle pas plus de 1 -dollar ? Le vrai problème ne concerne-t-il pas l'enregistrement ? +Certains s'inquiètent de la contrainte sur les auteurs. La contrainte +d'enregistrer l'oeuvre ne signifiera-t-elle pas que le 1 dollar est en fait +trompeur ? La corvée ne vaut-elle pas plus de 1 dollar ? N'est-ce +pas le vrai problème avec l'enregistrement ?

-Oui. La corvée est terrible. Le système qui existe maintenant est +Exact, c'est le problème. La corvée est épouvantable. Le système actuel est affreux. Je suis complètement d'accord que le Copyright Office a fait un -travail affreux (sans doute parce qu'ils sont affreusement financés) en -permettant les enregistrements simples et bon marchés. Toute solution réelle -au problème des formalités doit régler le problème réel des -gouvernements se tenant au coeur de tout système de -formalités. Dans ce livre, j'offre une telle solution. Cette solution refait -essentiellement le Copyright Office. Pour l'instant, imaginez que c'est -Amazon qui gère le système d'enregistrement. Imaginez que c'est -l'enregistrement en un clic. La Loi Eldred proposerait un enregistrement -simple en un clic cinquante ans après qu'une oeuvre a été publiée. Selon des -données historiques, ce système déplacerait jusqu'à 98 pour cent d'oeuvres -commerciales, d'oeuvres commerciales qui n'ont plus de vie commerciale, dans -le domaine public en l'espace de cinquante ans. Qu'en pensez-vous ? -

-Quand Steve Forbes a soutenu l'idée, -certaines personnes à Washington commencèrent à prêter attention. De +travail lamentable (sans doute parce qu'ils sont horriblement financés) +concernant la possibilité de faire un enregistrement simple et bon +marché. Toute solution réelle au problème des formalités doit régler le +problème réel des gouvernements se tenant au coeur de +tout système de formalités. Dans ce livre, j'offre une telle solution. Cette +solution refait essentiellement le Copyright Office. Pour l'instant, +imaginez que c'est Amazon qui gère le système d'enregistrement. Imaginez que +c'est l'enregistrement en un clic. La Loi Eldred proposerait un +enregistrement simple en un clic cinquante ans après la publication d'une +oeuvre. D'après des données historiques, ce système mettrait jusqu'à 98 pour +cent des oeuvres commerciales, oeuvres qui ne sont plus commercialisées, +dans le domaine public en l'espace de cinquante ans. Qu'en +pensez-vous ? +

+Quand Steve Forbes a soutenu cette idée, +certaines personnes à Washington commencèrent à y prêter attention. De nombreuses personnes me contactèrent en m'indiquant des élus qui seraient enclins à mettre en place la Loi Eldred. Et j'en avais quelques uns qui ont directement suggéré qu'ils seraient enclins à faire le premier pas. -

-Un élu, Zoe Lofgren en California, est allé jusqu'à écrire un projet de +

+Un élu, Zoe Lofgren en Californie, est allé jusqu'à écrire un projet de loi. La loi résolvait tout problème concernant le droit international. Elle imposait la plus simple des exigences possible sur les propriétaires de copyright. En mai 2003, il semblait que le loi serait mise en place. Le 16 mai, j'ai posté sur le blog de la Loi Eldred, « nous sommes tout proche ». Il y a eu une réaction générale dans la communauté des blogs qu'une bonne chose pourrait se passer à ce moment-là. -

+

Mais à ce stade, les lobbyistes commencèrent à intervenir. Jack Valenti et -le conseil général de la MPAA sont allés au bureau de la députée pour donner +le conseil général de la MPAA allèrent au bureau de la députée pour donner le point de vue de la MPAA. Assisté par son avocat, comme me l'a dit Valenti, Valenti informa la députée que la MPAA s'opposerait à la Loi -Eldred. Les raisons sont honteusement maigres. De manière plus importante, -leur maigreur montre quelque chose de clair à propos de ce sur quoi porte -réellement ce débat. +Eldred. Les raisons sont honteusement maigres. Surtout, la faiblesse de ces +arguments montre clairement quel est l'objet réel du débat.

La MPAA a d'abord soutenu que le Congrès avait « fermement rejeté le -concept central de la loi proposée »—que les copyrights soient +principe même de la loi proposée » — que les copyrights soient renouvelés. C'était vrai, mais sans aucun rapport, étant donné que le -« rejet ferme » du Congrès avait eu lieu longtemps avant -qu'Internet ne rende les utilisations ultérieures plus -faisables. Deuxièmement, elle a soutenu que la proposition causerait du mal -aux propriétaires de copyright pauvres—apparemment ceux qui ne -pouvaient pas se permettre le prix de 1 dollar. Troisièmement, elle a -soutenu que le Congrès avait déterminé qu'étendre la durée d'un copyright -encouragerait le travail de restauration. Peut-être dans ce cas où un petit -pourcentage d'oeuvres couvertes par la loi du copyright est encore -disponible commercialement, mais là encore c'était sans aucun rapport, étant -donné que la proposition ne réduirait pas la durée étendue à moins que le -prix de 1 dollar ne soit pas payé. Quatrièmement, la MPAA a soutenu que la -loi imposerait des coûts « énormes », étant donné qu'un système -d'enregistrement n'est pas gratuit. C'est vrai, mais ces coûts sont -certainement mois élevés que les couts de clarifier les droits d'un -copyright dont le propriétaire est inconnu. Cinquièmenet, elle s'est -inquiétée des risques si le copyright d'une histoire sous-jacente à un film -devait passer dans le domaine public. Mais quel risque est-ce ? Si -c'est dans le domaine public, alors le film est un usage dérivé valide. -

-Finalement, la MPAA a soutenu que la loi existante permettait aux -propriétaires de copyright de faire ceci s'ils le désiraient. Mais tout +« rejet ferme » du Congrès avait eu lieu bien avant qu'Internet +ne permette de simplifier le renouvellement. Deuxièmement, elle a soutenu +que la proposition causerait du tort aux propriétaires de copyright pauvres +— apparemment ceux qui ne pouvaient pas se permettre le prix de 1 +dollar. Troisièmement, elle a soutenu que le Congrès avait déterminé +qu'allonger la durée d'un copyright encouragerait le travail de +restauration. Peut-être pour le petit pourcentage des oeuvres couvertes par +la loi du copyright ayant encore une valeur commerciale, mais là encore +c'était sans aucun rapport, puisque la proposition n'interromprait pas la +durée allongée à moins que le prix de 1 dollar ne soit pas +payé. Quatrièmement, la MPAA a soutenu que la loi imposerait des coûts +« énormes », puisqu'un système d'enregistrement n'est pas +gratuit. C'est assez vrai, mais ces coûts sont certainement mois élevés que +les coûts pour s'acquitter des droits d'un copyright d'un propriétaire +inconnu. Cinquièmement, elle s'est inquiétée des risques si le copyright +d'une histoire sous-jacente à un film devait passer dans le domaine +public. Mais quel risque est-ce ? Si c'est dans le domaine public, +alors le film est une utilisation dérivée valide. +

+Finalement, la MPAA a soutenu que la loi actuelle permettait aux +propriétaires de copyright de le donner s'ils le souhaitaient. Mais toute l'idée est qu'il y a des milliers de propriétaires de copyright qui ne savent même pas qu'ils ont un copyright à donner. Qu'ils soient libres de -renoncer à leur copyright ou pas—une revendication controversée dans -cette affaire—à moins qu'ils soient au courant d'un copyright, ils ne -sont pas susceptibles de le faire. +renoncer à leur copyright ou pas — une revendication controversée dans +cette affaire — à moins qu'ils soient au courant d'un copyright, ils +ne sont pas susceptibles de le faire.

Au début de ce livre, j'ai raconté deux -histoires à propos de la loi réagissant à des changements -technologiques. Dans l'une, le sens commun a prévalu. Dans l'autre, le sens -commun a été retardé. La différence entre les deux histoires était le -pouvoir de l'opposition—le pouvoir du côté qui s'est battu pour -défendre le status quo. Dans les deux cas, une nouvelle technologie a menacé -des vieux intérêts. Mais dans seulement un cas, ces intérêts avaient le -pouvoir de se protéger contre cette nouvelle menace compétitive. -

-J'ai utilisé ces deux cas comme un moyen de cadrer la guerre sur laquelle -porte ce livre. Car ici aussi, une nouvelle technologie force la loi à +histoires à propos de la loi réagissant aux changements technologiques. Dans +l'une, le bon sens a prévalu. Dans l'autre, le bon sens a été retardé. La +seule différence entre ces deux histoires, c'est le pouvoir de l'opposition +— le pouvoir du côté de ceux qui se sont battus pour défendre le +status quo. Dans les deux cas, une nouvelle technologie menaçait de vieux +intérêts. Mais dans un seul cas, ces intérêts avaient le pouvoir de se +protéger contre la menace de cette nouvelle concurrence. +

+J'ai utilisé ces deux cas comme un moyen de cadrer la guerre qui est le +sujet de ce livre. Car ici aussi, une nouvelle technologie force la loi à réagir. Et ici aussi, nous devrions demander, est-ce que la loi suit ou -résiste à sens commun ? Si le sens commun soutient la loi, qu'est-ce -qui explique ce sens commun ? +résiste au bon sens ? Si le bon sens soutient la loi, qu'est-ce qui +explique ce bon sens ?

-Quand le sujet est le piratage, il est juste pour la loi de soutenir les +Quand le problème est le piratage, il est juste que la loi soutienne les propriétaires de copyright. Le piratage commercial que j'ai décrit est -mauvais et cause nuisible, et la loi devrait travailler à l'éliminer. Quand -le sujet est le partage par peer-to-peer, il est facile de comprendre que la -loi soutient toujours les propriétaires : la plupart de ce partage est -mauvais, même si la plupart est inoffensif. Quand le sujet est la durée du -copyright pour Mickey Mouse dans le monde, il est encore possible de +mauvais et nuisible, et la loi devrait travailler à l'éliminer. Quand le +sujet est le partage par peer-to-peer, il est facile de comprendre pourquoi +la loi soutienne encore les propriétaires : une bonne part de ce +partage est mauvais, même s'il est inoffensif. Quand le sujet porte sur la +durée du copyright sur Mickey Mouse dans le monde, il est encore possible de comprendre pourquoi la loi favorise Hollywood : la plupart des gens ne -reconnaissent pas les raisons pour limiter la durée du copyright ; il -est donc encore possible de voir de la bonne foi dans la résistance. -

-Mais quand le spropriétaires de copyright s'opposent à une proposition telle -que la Loi Eldred, alors, finalement, voici un exemple qui met à nu les -intérêts personnels qui mènent cette guerre. Cette loi libérerait une -palette extraordinaire de contenu qui est autrement non utilisée. Elle -n'interférerait avec aucun désir de propriétaire de copyright d'exercer un -contrôle continu sur son contenu. Elle libérerait simplement ce que Kevin -Kelly appelle le « Contenu Caché » qui remplit les archives du -monde entier. Alors quand les guerriers s'opposent à un changement comme -celui-li, nous devrions poser une simple question : +voient pas les raisons de limiter la durée du copyright ; il est donc +encore possible de voir de la bonne foi dans la résistance. +

+Mais quand les propriétaires de copyright s'opposent à une proposition telle +que la Loi Eldred, alors, finalement, voilà un exemple qui met à nu les +intérêts personnels qui motivent cette guerre. Cette loi libérerait une +palette extraordinaire de contenu qui n'est pas utilisé autrement. Elle +n'empêcherait pas un propriétaire de copyright d'exercer un contrôle continu +sur son contenu. Elle libérerait simplement ce que Kevin Kelly appelle le +« Contenu Caché » qui remplit les archives du monde entier. Alors +quand les guerriers s'opposent à un changement comme celui-ci, nous devrions +poser une simple question :

Que veut réellement l'industrie ?

-Avec très peu d'effort, les guerriers pourraient protéger leur contenu. Donc -l'effort de bloquer quelque chose comme la Loi Eldred n'est pas vraiment à -propos de protéger leur contenu. L'effort de bloquer la -Loi Eldred est un effort pour s'assurer que plus rien ne passe dans le -domaine public. C'est une étape supplémentaire pour s'assurer que le domaine -public ne fera jamais compétition, qu'il n'y aura aucune utilisation de -contenu qui ne soit commercialement contrôlée, et qu'il n'y ait aucune -utilisation commerciale de contenu qui ne requière leur -permission d'abord. -

-L'opposion à la Loi Eldred révèle à quel point l'autre camp est extrème. Le -plus puissant et sexy et aimé des lobbys a réellment comme but non pas la -protection de la « propriété » mais le rejet de la -tradition. Leur but est non seulement de protéger ce qui est -leurs. Leur but est de s'assurer que tout ce qui est ici soit -leurs. -

- -Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi les guerriers adoptent cette -vision. Il n'est pas difficile de voir pourquoi elle leur bénéficierait si -la compétition du domaine public liée à Internet pouvait être d'une façon ou -d'une autre annulée. Tout comme la RCA craignait la compétition de la FM, -ils craignent la compétition du domaine public connecté à un public qui a -maintenant les moyens de créer avec et de partager ses propres créations. -

-Ce qui est difficile à comprendre est pourquoi le public adopte cette -vision. C'est comme si la loi faisait des avions des violeurs de +Avec très peu d'effort, ces guerriers pourraient protéger leur contenu. La +volonté de bloquer une chose comme la Loi Eldred n'a donc pas pour but de +protéger leur contenu. C'est un effort pour s'assurer +que plus rien ne passe dans le domaine public. C'est une étape +supplémentaire pour s'assurer que le domaine public ne fera jamais +concurrence, qu'il n'y aura aucune utilisation de contenu non contrôlée +commercialement, et qu'il n'y aura aucune utilisation commerciale de contenu +sans leur permission d'abord. +

+L'opposion à la Loi Eldred révèle à quel point l'autre camp est +extrêmiste. Le plus puissant et sexy et aimé des lobbys n'a pas pour but la +protection de la « propriété », mais en réalité le rejet de la +tradition. Leur but n'est pas simplement de protéger ce qui est à +eux. Leur but est de s'assurer que tout ce qui est ici est à +eux. +

+ +Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi les guerriers adoptent ce +point de vue. Il n'est pas difficile de voir quel parti ils tireraient si la +concurrence du domaine public couplé à Internet pouvait d'une façon ou d'une +autre être annulée. Tout comme la RCA craignait la concurrence de la FM, ils +craignent la concurrence du domaine public connecté à un public qui a +maintenant les moyens de créer à partir d'oeuvres publiques, et de partager +ses propres créations. +

+Ce qui est difficile à comprendre, c'est pourquoi le public adopte ce point +de vue. C'est comme si la loi faisait des avions des violeurs de propriété. La MPAA se dresse avec les Causbys et demande que leurs droits de propriété inutiles et lointains soient respectés, de telle sorte que les détenteurs de ces copyrights lointains et oubliés puissent bloquer le @@ -10712,34 +10874,35 @@ sur les technologies d'Internet. La conséquence sera une « société de la permission » croissante. Le passé peut être cultivé seulement si vous pouvez identifier le propriétaire et obtenir la permission de -réutiliser son oeuvre. Le future sera contrôlé par cette main morte (et -souvent introuvable) du passé. -



[194] - -Jusqu'à la Loi de la Convention de -Berne de Berlin de 1908, la législation nationale du copyright imposait -parfois, pour être protégé, des formalités telles que l'enregistrement, le -dépôt et l'apposement d'une indication de la revendication de copyright de -l'auteur. Toutefois, à partir de cette loi de 1908, tout texte de la -Convention a établi que « la jouissance et l'exercice » des -droits garantis par la Convention « ne doivent pas être soumis à -quelconque formalité ». La prohibition contre les formalités est -présentément incarnée dans l'Article 5(2) du Texte de Paris de la Convention -de Berne. De nombreux pays continuent à imposer une forme d'exigence de -dépôt ou d'enregistrement, bien que ce ne soit pas une condition au -copyright. La loi française, par exemple, requiert le dépôt des oeuvres dans -des dépôts nationaux, principalement le Musée National. Des copies de livres -publiés au Royaume-Uni doivent être déposés dans la British Library. La loi -du copyright allemande fournir un Registre des Auteurs où le vrai nom de -l'auteur peut être inscrit dans le cas d'oeuvres anonymes ou -pseudonymes. Paul Goldstein, International Intellectual Property -Law, Cases and Materials (New York : Foundation Press, -2001), 153-54.

Chapitre . Conclusion

+réutiliser son oeuvre. Le futur sera contrôlé par cette emprise (souvent +introuvable) du passé. +



[194] + +Jusqu’à la révision de Berlin de la +convention de Berne en 1908, la législation nationale imposait parfois, pour +qu’un copyright soit protégé, des formalités telles que l’enregistrement, le +dépôt et l’apposition d’une indication de la revendication de copyright par +l’auteur. Toutefois, à partir de la révision de 1908, chaque texte de la +convention stipule que « la jouissance et l’exercice » des droits +qu’elle garantit « ne doivent pas être soumis à quelconque +formalité. » L’interdiction de ces formalités est actuellement +incorporée à l’article 5(2) de la révision de Paris de la Convention de +Berne. De nombreux pays continuent à imposer une forme d’exigence de dépôt +ou d’enregistrement, bien que ce ne soit pas une condition du copyright. La +loi française, par exemple, exige le dépôt des œuvres dans des dépôts +nationaux, principalement à la Bibliothèque nationale de France. Des copies +de livres publiés au Royaume-Uni doivent être déposées à la British +Library. La loi allemande sur le copyright a mis en place un registre des +auteurs, où le vrai nom de l’auteur peut être inscrit dans le cas d’œuvres +anonymes ou pseudonymes. Paul +Goldstein, +International Intellectual Property Law, Cases and +Materials, Foundation Press, 2001, p. 153-154.

Chapitre . Conclusion

Il y a plus de trente-cinq millions de personnes atteintes par le virus du SIDA dans le monde. Vingt-cinq millions d'entre elles sont en Afrique sub-saharienne. Dix-sept millions sont déjà mortes. Dix-sept millions d'Africains, cela représente, en proportion de la -population, sept millions d'Américains. Mais ça fait surtout dix-sept +population, sept millions d'américains. Mais ça fait surtout dix-sept millions d'Africains.

Il n'y a pas de remède contre le SIDA, mais il existe des médicaments qui @@ -10755,7 +10918,7 @@ sûr, aucun pays d'Afrique ne peut offrir ces médicaments à la grande majorité de sa population : 15.000 dollars, c'est trente fois le PNB par habitant du Zimbabwe. A ce prix, les médicaments sont complètement -inaccessibles.[195] +inaccessibles.[195]

@@ -10789,13 +10952,13 @@ médicament était vendu en Inde, il pouvait être exporté d'Inde vers l'Afrique. Ceci est appelé une « importation parallèle », et est en général autorisé par les lois du commerce international, et est -spécifiquement autorisé à l'intérieur de l'Union Européenne.[196] -

+spécifiquement autorisé à l'intérieur de l'Union Européenne.[196] +

Cependant, les États-Unis s'opposèrent à cette loi. Et c'est le moins qu'on puisse dire. Comme le rapporte l'Association Internationale de la Propriété Intellectuelle, « Le gouvernement U.S. pressa l'Afrique du Sud… de ne pas autoriser les licences contraignantes, ou bien les importations -parallèles »[197]. Par l'intermédiaire +parallèles »[197]. Par l'intermédiaire du Bureau des Représentants de Commerce des États-Unis (USTR), le gouvernement demanda à l'Afrique du Sud de changer sa loi— et pour ajouter de la pression à cette demande, en 1998 le USTR désigna l'Afrique du @@ -10809,8 +10972,8 @@ de ces gouvernements, États-Unis en tête, était que l'Afrique du Sud respectât ces brevets, tout comme elle respectait les autres types de brevets, nonobstant toute conséquence sur le traitement du SIDA en Afrique -du Sud.[198] -

+du Sud.[198] +

Nous devrions replacer l'intervention des États-Unis dans son contexte. Il ne fait aucun doute que les brevets ne sont pas la raison principale pour laquelle les Africains n'ont pas accès aux médicaments. La pauvreté, et @@ -10838,13 +11001,13 @@

Non, l'argument en faveur d'une restriction de ce flux d'information, qui était nécessaire pour sauver des millions de vies, concernait -l'intouchabilité de la propriété.[199] C'est +l'intouchabilité de la propriété.[199] C'est parce que la « propriété intellectuelle » aurait été violée que ces médicaments ne devaient pas aller en Afrique. C'est un principe concernant l'importance de la « propriété intellectuelle » qui a conduit ces gouvernants à intervenir contre la politique anti-sida de l'Afrique du Sud. -

+

Prenons un peu de recul maintenant. D'ici une tentaine d'années, nos enfants nous demanderont comment nous avons pu laisser faire une chose pareille. Comment avons-nous pu autoriser une politique dont la conséquence @@ -10877,7 +11040,7 @@ pharmaceutiques devant le Sénat ou la Chambre des Représentants, et ne demande : « Comment se fait-il que vous puissiez vendre ce médicament anti-sida pour un dollar le comprimé en Afrique, et que le même -médicament coûte 1.500 dollars à un Américain ? » Parce qu'il n'y +médicament coûte 1.500 dollars à un américain ? » Parce qu'il n'y a pas de « réponse simple » à cette question, son effet serait d'induire une régulation des prix en Amérique. Les compagnies pharmaceutiques évitent d'entrer dans cette spirale. Elles renforcent l'idée @@ -10886,7 +11049,7 @@ peut-être la mort de millions de personnes. Et au final cette stratégie rationnelle se cache derrière un idéal : l'intouchabilité d'une idée appelée « propriété intellectuelle ». -

+

Donc, quand le sens commun de vos enfants vous interrogera, que direz vous ? Quand le sens commun de toute une génération finira par se se révolter contre ce que nous avons fait, comment pourrons-nous le @@ -10904,7 +11067,7 @@ une politique équilibrée. Pour l'essentiel de notre histoire, nos politiques en matières de droit d'auteur et de brevets ont justement été équilibrées en ce sens. -

+

Mais nous avons, en tant que culture, perdu ce sens de la mesure. Nous avons perdu le regard critique qui nous aide à voir ce qui sépare la vérité de l'extrémisme. Un certain fondamentalisme de la propriété, qui n'a aucun lien @@ -10912,7 +11075,7 @@ incongrue, et avec des conséquences autrement plus sérieuses pour la circulation des idées et de la culture que presque toute les décisions politiques que nous pouvons prendre en tant que démocratie. -

+

Une idée simple nous aveugle, et à la faveur de l'obscurité, beaucoup de choses se passent que nous rejetterions @@ -10939,11 +11102,11 @@ dans une ville comme Washington, l'hypocrisie passe inaperçue. Des lobbys puissants, des problèmes complexes, et une faculté d'attention digne de MTV, produisent une « tempête parfaite » pour la culture libre. -

+

En août 2003, une dispute éclata aux États-Unis au sujet d'une décision de l'Organisation Mondiale de la -Propriété Intellectuelle d'annuler une conférence[200]. A la demande d'intérêts divers, l'OMPI avait +Propriété Intellectuelle d'annuler une conférence[200]. A la demande d'intérêts divers, l'OMPI avait décidé d'organiser un séminaire sur les « projets ouverts et collaboratifs pour créer des biens publics ». C'est le type de projets qui a réussi à produire des biens publics sans s'appuyer sur un usage @@ -10961,7 +11124,7 @@ Global Positioning System (GPS), que Ronald Reagan avait rendu libre au début des années 1980, en faisait partie. De même que les « logiciels libres et open-source ». -

+

Le but de la conférence était de considérer ces projets divers à la lumière d'un aspect commun : à savoir qu'aucun de ces projets n'était lié à cet extrémisme de la propriété intellectuelle. Au lieu de quoi, dans chacun @@ -10969,7 +11132,7 @@ visant à maintenir un accès ouvert, ou à limiter les appropriations possibles.

-Du point de vue de ce livre, donc, la conférence était idéale[201]. Parmi les projets à l'ordre du jour, on comptait à +Du point de vue de ce livre, donc, la conférence était idéale[201]. Parmi les projets à l'ordre du jour, on comptait à la fois des travaux commerciaux et non-commerciaux. Ils s'occupaient essentiellement de science, mais avec différents points de vue. Et l'OMPI était un hôte idéal pour cette discussion, puisque c'est l'organisme @@ -11004,7 +11167,7 @@ l'était. Et la conférence sur les « projets ouverts et collaboratifs pour créer des biens publics » semblait convenir parfaitement à l'agenda de l'OMPI. -

+

Mais il y a un projet dans cette liste qui est très controversé, du moins parmi les lobbyistes. Il s'agit du projet « logiciels libres et open- source ». Microsoft, en particulier, prend soin d'éviter toute @@ -11015,7 +11178,7 @@ gouvernements ont commencé à tester l'obligation, pour leurs propres administrations, d'utiliser des logiciels libres ou open-source, plutôt que des « logiciels propriétaires ». -

+

Je ne veux pas entrer dans ce débat ici. Qu'il me suffise de préciser que la différence n'est pas entre logiciel commercial et non-commercial. Il y a beaucoup d'entreprises de premier plan qui dépendent fondamentalement du @@ -11025,8 +11188,8 @@ commerciale. Ainsi, soutenir le « logiciel libre et open-source » n'est pas s'opposer aux entités commerciales. C'est au contraire soutenir un modèle de développement logiciel différent de celui de -Microsoft.[202] -

+Microsoft.[202] +

Plus important pour le sujet qui nous occupe, soutenir le « logiciel libre et open-source » n'est pas s'opposer au copyright. Les @@ -11041,14 +11204,14 @@ effective que si le copyright est respecté. Sinon, le logiciel libre ne pourrait pas imposer ce genre de contraintes à ses utilisateurs. Il dépend donc des lois sur le droit d'auteur, au même titre que Microsoft. -

+

Il est donc compréhensible qu'en tant que développeur de logiciels, Microsoft se soit opposé à cette conférence de l'OMPI, et compréhensible qu'il utilise ses lobbyistes pour pousser le gouvernement des États-Unis à s'y opposer aussi. Et en effet, c'est exactement ce qui s'est passé, semble-t'il. Selon Jonathan Krim du Washington Post, les lobbyistes de Microsoft réussirent à faire que le gouvernement des -États-Unis s'oppose à la conférence[203]. Et +États-Unis s'oppose à la conférence[203]. Et sans soutien des U.S., la conférence fut annulée.

Je ne blâme pas Microsoft de faire ce qu'il peut pour servir ses propres @@ -11057,7 +11220,7 @@ fassent ici, et rien non plus de très surprenant à ce que l'éditeur de logiciels le plus puisant des États-Unis ait du succès dans ses efforts de lobbying. -

+

Ce qui est surprenant a été la raison avancée par le gouvernement des États-Unis pour s'opposer à la conférence. Comme le rapporte à nouveau Krim, Lois Boland, le directeur des relations internationales du bureau américain @@ -11066,9 +11229,9 @@ propriété intellectuelle ». Elle est citée disant : « Organiser une conférence dont le but est de contester ou de relaxer ces droits semble contraire à la mission de l'OMPI. » -

+

Ces affirmations sont étonnantes à bien des égards. -

+

Premièrement, elles sont tout simplement fausses. Comme je l'ai expliqué, la plupart des logiciels open source et libres reposent sur cette propriété intellectuelle appelée « copyright ». Sans elle, les restrictions @@ -11079,7 +11242,7 @@ année en droit, mais embarrasse quand elle est commise par un haut officiel du gouvernement, chargé de s'occuper des questions de propriété intellectuelle. -

+

Deuxièmement, qui a dit que la mission exclusive de l'OMPI était de « promouvoir » la propriété intellectuelle sous sa forme maximale ? Comme on me l'a rappelé lors de cette conférence @@ -11093,7 +11256,7 @@ d'autres dont les brevets ont expiré) sont contraires à la mission de l'OMPI. Le domaine public affaiblit-il la propriété intellectuelle ? Aurait-il mieux valu que les protocoles d'Internet fussent brevetés ? -

+

Troisièmement, même si l'on croit que la mission de l'OMPI est de maximiser les droits de propriété intellectuelle, dans notre tradition ces droits sont détenus par des individus et des corporations. Ils ont le loisir de décider @@ -11128,21 +11291,21 @@ qui était sous leur contrôle, pour les rendre au marché libre. Le féodalisme dépendait d'un contrôle maximal et d'une concentration maximale. Il combattait toute liberté qui aurait pu interférer avec ce contrôle. -

+

Comme le rapportent Peter Drahos et John Braithwaite, c'est précisément le choix que nous sommes en train de faire au sujet de la propriété -intellectuelle[204]. Nous aurons une société +intellectuelle[204]. Nous aurons une société de l'information. C'est certain. Notre seul choix maintenant est entre une société de l'information libre et une féodale. Nous nous dirigeons vers une société de l'information féodale. -

+

Lorsque cette battaille a éclaté, j'en ai parlé sur mon blog. Un débat intéressant s'en est suivi dans la partie réservée aux commentaires. Mme Boland avait un certain nombre de partisans qui tentèrent de montrer pourquoi elle avait raison. Mais il y eut un commentaire qui fut particulièrement déprimant pour moi. Un auteur anonyme écrivit : -

+

George, vous avez mal compris Lessig : Il ne parle que du monde tel qu'il devrait être (« le but de l'OMPI, et le but de tout gouvernement, @@ -11162,7 +11325,7 @@ l'extrémisme de notre gouvernement, qu'il soit Républicain ou Démocrate. Ma seule illusion, semble-t-il, concerne le fait que notre gouvernement doive ou non dire la vérité). -

+

Évidemment, ce n'était pas l'idée que défendait l'auteur. Au contraire, il ridiculisait l'idée même que dans le monde réel, le « but » d'un gouvernement puisse être de « promouvoir un bon équilibre » de la @@ -11192,9 +11355,9 @@ puissants. C'est peut-être folie de soutenir que nous devrions préserver une tradition qui a été la nôtre pour l'essentiel de notre histoire — la culture libre. -

+

Si tout cela est folie, alors qu'il y ait plus de fous ! Et vite ! -

+

Il y a des moments d'espoir dans ce combat. Et des moments qui surprennent. Alors que la FCC envisageait d'assouplir les lois sur la propriété, ce qui aurait eu pour conséquence @@ -11230,7 +11393,7 @@ Il est donc significatif que tant de gens se soient unis pour demander de la compétition et plus de diversité. Néanmoins, le fait que cette union soit vue comme une union contre la taille en soi n'est pas très surprenant. Nous -autres Américains avons l'habitude de nous opposer à ce qui est +autres américains avons l'habitude de nous opposer à ce qui est « grand », que ce soit justifié ou non. Que nous puissions être motivés pour nous battre une fois de plus contre les « grands » n'a rien de nouveau. @@ -11245,13 +11408,13 @@

Si nous étions Achille, ceci serait notre talon. Ce serait le lieu de notre perte. -

+

Alors que j'écris ces derniers mots, les journaux sont remplis d'histoires au sujet des procès menés par la RIAA -contre presque trois cent individus[205]. Eminem vient d'être poursuivi pour avoir -« échantilloné » la musique de quelqu'un d'autre[206]. L'histoire au sujet de Bob Dylan qui a +contre presque trois cent individus[205]. Eminem vient d'être poursuivi pour avoir +« échantilloné » la musique de quelqu'un d'autre[206]. L'histoire au sujet de Bob Dylan qui a « volé » un auteur japonais vient tout juste de cesser de faire -les gros titres[207]. Un correspondant de +les gros titres[207]. Un correspondant de Hollywood (qui tient à rester anonyme) rapporte « une conversation étonnante avec les gens des studios. Ils ont des [vieux] films extraordinaires, qu'ils adoreraient utiliser, mais ils ne peuvent pas car @@ -11261,15 +11424,15 @@ parle de détourner des virus informatiques afin d'attaquer les ordinateurs suspectés de violer la loi. Les universités menacent d'expulsion les étudiants qui utilisent un ordinateur pour partager du contenu. -

+

Et pourtant de l'autre côté de l'Atlantique, la BBC vient d'annoncer qu'elle va créer une « Archive des Créations », à partir de laquelle les sujets britanniques pourront télécharger les contenus de la BBC, les éditer, -mélanger, réutiliser[208]. Et au Brésil, le +mélanger, réutiliser[208]. Et au Brésil, le ministre de la culture, Gilberto Gil, lui-même un héros populaire de la musique brésilienne, s'est allié aux Creative Commons pour diffuser du -contenu et des licences libres dans ce pays d'Amérique latine[209]. L'histoire que j'ai racontée est bien sombre. La +contenu et des licences libres dans ce pays d'Amérique latine[209]. L'histoire que j'ai racontée est bien sombre. La vérité est plus mitigée. Une technologie nous a donné une liberté nouvelle. Lentement, certains commencent à comprendre que cette liberté ne veut pas forcément dire anarchie. Nous pouvons transposer notre culture @@ -11284,132 +11447,142 @@ -



[195] +



[195] -Commission sur les droits de propriété intellectuelle, « Rapport -final : prise en compte des droits de propriété intellectuelle dans la -politique de développement » (Londre, 2002), disponible au lien #55. Selon un communiqué de -l'Organisation Mondiale de la Santé du 9 juillet 2002, seulement 230000 -personnes reçoivent des médicaments parmi les 6 millions de personnes du -tiers monde qui en ont besoin — et la moitié d'entre eux est au -brésil. -

[196] - -Voir Peter Drahos avec John Braithwaite, Information Feudalism: -Who Owns the Knowledge Economy? (New York : The New Press, -2003), 37. -

[197] - - -International Intellectual Property Institute (IIPI), Patent -Protection and Access to HIV/AIDS Pharmaceuticals in Sub-Saharan Africa, a -Report Prepared for the World Intellectual Property Organization -(Washington, D.C., 2000), 14, disponible au lien #56. Pour un compte-rendu -de la lutte pour l'Afrique du Sud, voir l'audience devant le Subcommittee on -Criminal Justice, Drug Policy, and Human Resources, House Committee on -Government Reform, H. Rep., 1ère sess., Ser. No. 106-126 (22 juillet 1999), -150-57 (déclaration de James Love). -

[198] - - -International Intellectual Property Institute (IIPI), Patent -Protection and Access to HIV/AIDS Pharmaceuticals in Sub-Saharan Africa, a -Report Prepared for the World Intellectual Property Organization -(Washington, D.C., 2000), 15.

[199] - - - -Voir Sabin Russell, « New Crusade to Lower AIDS Drug Costs: Africa's -Needs at Odds with Firms' Profit Motive », San Francisco -Chronicle, 24 mai 1999, A1, disponible au lien #57 (« les licences -obligatoires et les marchés gris mettent en péril le système entier de la -protection de la propriété intellectuelle ») ; Robert Weissman, -« AIDS and Developing Countries: Democratizing Access to Essential -Medicines », Foreign Policy in Focus 4 :23 -(août 1999), disponible au lien -#58 (décrivant la politique US) ; John A. Harrelson, -« TRIPS, Pharmaceutical Patents, and the HIV/AIDS Crisis: Finding the -Proper Balance Between Intellectual Property Rights and Compassion, a -Synopsis », Widener Law Symposium Journal -(printemps 2001) : 175. - -

[200] +Commission britannique des droits de propriété +intellectuelle, Intégrer les droits de +propriété intellectuelle et la politique de développement, +Londres, 2002, disponible au lien +nº 55. Selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé du +9 juillet 2002, seulement 230 000 personnes reçoivent des médicaments parmi +les six millions de personnes du tiers-monde qui en ont besoin — et la +moitié d’entre eux est au Brésil. +

[196] + +Voir Peter Drahos et John +Braithwaite, +op. cit., p. 37. +

[197] + + +International Intellectual Property +Institute (IIPI), Patent Protection and +Access to HIV/AIDS Pharmaceuticals in Sub-Saharan Africa, a Report Prepared +for the World Intellectual Property Organization, IIPI, 2000, +p. 14, disponible au lien +nº 56. Pour un compte rendu de première main sur la lutte pour +l’Afrique du Sud, voir l’audition devant la sous-commission de la justice +criminelle, la politique des stupéfiants et les ressources humaines, +commission de la surveillance et de la réforme du gouvernement de la Chambre +des représentants, 106e Congrès, +1re session, série nº 106-126, 22 juillet 1999, +p. 150-157, déclaration de James Love. +

[198] + + +International Intellectual Property +Institute (IIPI), op. cit., +p. 15.

[199] + + + +Voir Sabin Russell, « New +Crusade to Lower AIDS Drug Costs: Africa’s Needs at Odds with Firms' Profit +Motive », San Francisco Chronicle, 24 mai 1999, +disponible au lien nº 57 +(« les licences obligatoires et les marchés gris mettent en péril le +système entier de la protection de la propriété intellectuelle ») ; +Robert Weissman, « AIDS and +Developing Countries: Democratizing Access », Foreign +Policy in Focus, août 1999, disponible au lien nº 58 (décrit la politique +américaine) ; John A. Harrelson, « TRIPS, Pharmaceutical Patents, and +the HIV/AIDS Crisis: Finding the Proper Balance Between Intellectual +Property Rights and Compassion, a Synopsis », Widener Law +Symposium Journal, 2001, p. 175. + +

[200] -Jonathan Krim, « The Quiet War over Open-Source », -Washington Post, 21 août 2003, E1, disponible au -lien #59 ; William -New, « Global Group's Shift on Open Source Meeting Spurs -Stir », National Journal's Technology Daily, 19 -août 2003, disponible au lien -#60 ; William New, « U.S. Official Opposes Open -Source Talks at WIPO », National Journal's -Technology Daily, 19 août 2003, disponible au lien #61. -

[201] +Jonathan Krim, « The Quiet +War over Open-Source », The Washington Post, +21 août 2003, disponible au lien +nº 59 ; William New, +« Global Group’s Shift on “Open Source” Meeting Spurs Stir », +National Journal’s Technology Daily, 19 août 2003, +disponible au lien nº 60, +et « U.S. Official Opposes “Open Source” Talks at WIPO », +idem, 19 août 2003, disponible au lien nº 61. +

[201] -Je devrais révéler que j'étais une des personnes qui demanda au WIPO de -faire cette réunion. -

[202] - - -La position de Microsoft sur le logiciel libre et open source est plus -subtile. Comme il l'a affirmé à maintes reprises, il n'a aucun problème avec -le logiciel « open source » ou mis dans le domaine publique. La -principale opposition de Microsoft est l'utilisation de la licence -« copyleft » pour le « logiciel libre », qui implique -que les travaux dérivés issus de ce logiciel sont soumis aux mêmes -termes. Voir Bradford L. Smith, « The Future of Software: Enabling the -Marketplace to Decide », Government Policy Toward Open -Source Software (Washington, D.C. : AEI-Brookings Joint -Center for Regulatory Studies, American Enterprise Institute for Public -Policy Research, 2002), 69, disponible au lien #62. Voir aussi Craig -Mundie, vice président sénior de Microsoft, The Commercial -Software Model, débat au New York University Stern School of -Business (3 mai 2001), disponible au lien #63. -

[203] - - -Krim, « The Quiet War over Open-Source », disponible au lien #64. -

[204] - -Voir Drahos avec Braithwaite, Information Feudalism, -210-20. -

[205] - - -John Borland, « RIAA Sues 261 File Swappers », CNET News.com, 8 -septembre 2003, disponible au lien #65 ; Paul R. La -Monica, « Music Industry Sues Swappers, » CNN/Money, 8 septembre +Je devrais révéler que j’étais une des personnes qui demanda au WIPO de +tenir cette réunion. +

[202] + + +La position de Microsoft sur le logiciel libre et Open Source est plus +subtile. Comme il l’a affirmé à maintes reprises, Microsoft n’a pas de +problème avec les logiciels « Open Source » ou mis dans le +domaine public : sa principale opposition concerne les logiciels libres sous +licence « Copyleft », qui impliquent que les travaux dérivés de +ces logiciels soient soumis à la même licence. Voir Bradford +L. Smith, « The Future of +Software: Enabling the Marketplace to Decide », Government +Policy Toward Open Source Software, AEI-Brookings Joint Center +for Regulatory Studies, Robert Hahn éd., 2002, p. 69, disponible au lien nº 62. Voir aussi Craig +Mundie, vice-président senior de +Microsoft, The Commercial Software Model, débat au +New York University Stern School of Business, 3 mai 2001, disponible au +lien nº 63. +

[203] + + +Jonathan Krim, +op. cit., disponible au lien nº 64. +

[204] + +Voir Peter Drahos et John +Braithwaite, +op. cit., p. 210-220. +

[205] + + +John Borland, « RIAA Sues +261 File Swappers », CNET.com, 8 septembre 2003, disponible au lien -#66 ; Soni Sangha et Phyllis Furman avec Robert Gearty, -« Sued for a Song, N.Y.C. 12-Yr- Old Among 261 Cited as -Sharers », New York Daily News, 9 septembre -2003, 3 ; Frank Ahrens, « RIAA's Lawsuits Meet Surprised Targets; -Single Mother in Calif., 12-Year-Old Girl in N.Y. Among Defendants », -Washington Post, 10 septembre 2003, E1 ; Katie -Dean, « Schoolgirl Settles with RIAA », Wired -News, 10 septembre 2003, disponible au lien #67. -

[206] +nº 65 ; Paul R. La +Monica, « Music Industry Sues Swappers », +CNN/Money, 8 septembre 2003, disponible au lien nº 66 ; Soni +Sangha et Phyllis +Furman, « Sued for a Song, +N.Y.C. 12-Yr- Old Among 261 Cited as Sharers », New York +Daily News, 9 septembre 2003 ; Frank +Ahrens, « RIAA’s Lawsuits +Meet Surprised Targets », op. cit. ; Katie +Dean, « Schoolgirl Settles +with RIAA », Wired, 9 octobre 2003, disponible +au lien nº 67. +

[206] -Jon Wiederhorn, « Eminem mis en procès… par une petite vieille -dame », mtv.com, 17 septembre 2003, disponible au lien #68. -

[207] +Jon Wiederhorn, « Eminem +Gets Sued … by a Little Old Lady », +MTVnews.com, 17 septembre 2003, disponible au lien nº 68. +

[207] -Kenji Hall, Associated Press, « Japanese Book May Be Inspiration for -Dylan Songs », Kansascity.com, 9 juillet 2003, disponible au lien #69. +Kenji Hall, Associated Press, +« Japanese Book May Be Inspiration for Dylan Songs », +Kansascity.com, 9 juillet 2003, disponible au lien nº 69. -

[208] -« BBC Plans to Open Up Its Archive to the Public, » BBC press -release, 24 August 2003, available at lien #70. -

[209] +« BBC Plans to Open Up Its Archive to the Public », +BBC press release, 24 août 2003, disponible au lien nº 70. +

[209] -« Creative Commons and Brazil », Creative Commons Weblog, 6 août -2003, disponible au lien -#71. +« Creative Commons and Brazil », Creative Commons +Weblog, 6 août 2003, disponible au lien nº 71.

Chapitre . Postface

@@ -11429,7 +11602,7 @@ auteurs, musiciens, metteurs en scène, scientifiques — pour que chacun répète cette histoire à sa manière, et qu'ils expliquent à leurs voisins pourquoi ce combat est si important. -

+

Une fois que ce mouvement aura un effet sur la base, alors il pourra avoir un effet sur Washington. Nous sommes encore une démocratie. Ce que pensent les gens joue un rôle. Pas aussi important qu'il ne devrait l'être, du moins @@ -11477,7 +11650,7 @@ de contenu requiérera une permission. Le monde « copier-coller » qui définit Internet aujourd'hui deviendra un monde « obtenir la permission de copier-coller » qui est un cauchemar de créateur. -

+

Ce qu'il faut, c'est un moyen de dire quelque chose entre les deux, ni « tous droits reservés » ni « aucun droit reservé », mais « des droits réservés » — et ainsi une façon de @@ -11513,7 +11686,7 @@ endroits, pas par les normes (les indiscrétions et les potins sont trop amusants), mais plutôt par les coûts que la friction impose à quiconque voudrait espionner. -

+

Arrive Internet, où le coût pour surveiller la navigation en particulier est devenu dérisoire. Si vous êtes un client d'Amazon, alors tandis que vous consultez les pages, Amazon collecte les données sur ce que vous avez @@ -11521,9 +11694,9 @@ pages « récemment consultées ». Maintenant, à cause de l'architecture du Net et de la fonction des cookies sur le Net, rien n'est plus facile que de collecter des données. La friction a disparu, et ainsi -toute forme de « vie privée » protégée par la friction disparait, +toute forme de « vie privée » protégée par la friction disparaît, également. -

+

Amazon, bien sûr, n'est pas le problème. Mais nous pourrions commencer à nous inquiéter à propos des bibliothèques. Si vous êtes un de ces gauchistes fous qui pensent que le gens devraient avoir le « droit » de @@ -11531,20 +11704,20 @@ vous regardez (et je suis aussi un de ces gauchistes) alors ce changement dans la technologie de surveillance pourrait vous préoccuper. Si il devient simple de rassembler et de classer qui fait quoi dans les espaces -électroniques, alors la vie privée d'hier induite par la friction disparait. -

+électroniques, alors la vie privée d'hier induite par la friction disparaît. +

C'est cette réalité qui explique l'initiative de nombreuses personnes pour définir la « vie privée » sur Internet. C'est la reconnaissance que la technologie peut enlever ce que la friction nous donnait auparavant qui pousse de nombreuses personnes à militer pour que des lois fassent ce -que la friction faisait[210]. Et que vous +que la friction faisait[210]. Et que vous soyiez en faveur de ces loi ou pas, c'est le motif qui est important ici. Nous devons faire des étapes affirmatives pour sécuriser un type de liberté dont on bénéficait passivement auparavant. Un changement dans la technologie force maintenant ceux qui croient en la vie privée à agir affirmativement où, auparavant, la vie privée était donnée par défaut. -

+

Une histoire similaire pourrait être racontée sur la naissance du mouvement du logiciel libre. Quand les ordinateurs avec logiciels furent mis à disposition commercialement pour la première fois, le logiciel — à la @@ -11588,12 +11761,12 @@ de l'informatique. Et comme il le croyait, si il n'y faisait rien, alors la liberté de changer et de partager le logiciel serait fondamentalement affaiblie. -

+

Ainsi, en 1984, Stallman commença un projet pour construire un système d'exploitation libre, afin qu'au moins une souche de logiciel libre survive. C'était la naissance du projet GNU, dans lequel le noyau « Linux » de Linus Torvald a été ajouté pour produire le système -d'exploitation GNU/Linux. +d'exploitation GNU/Linux.

La technique de Stallman était d'utiliser la loi du copyright pour construire un monde de logiciels qui doivent rester libre. Un logiciel sous @@ -11612,11 +11785,11 @@ copyright, Stallman récupérait affirmativement un espace où le logiciel libre survivrait. Il protégeait activement ce qui était auparavant passivement garanti. -

+

Finalement, considérez un exemple très récent qui résonne plus directement avec l'histoire de ce livre. C'est le changement dans la manière dont les revues scientifiques et de recherche sont produites. -

+

Alors que les technologies numériques se développaient, il devint évident pour beaucoup qu'imprimer des milliers de copies de revues chaque mois et @@ -11632,7 +11805,7 @@ et Westlaw sont également libres de faire payer les utilisateurs pour le privilège d'obtenir l'accès à cet avis de la Cour Suprême à travers leurs services respectifs. -

+

Il n'y a rien de mal en général avec cela, et, en effet, la possibilité de faire payer l'accès à du contenu même du domaine public est une bonne incitation pour que gens développent des manières nouvelles et innovantes de @@ -11640,7 +11813,7 @@ ont pu prospérer. Et s'il n'y a rien de mal à vendre le domaine public, alors il ne devrait y avoir rien de mal, en principe, à vendre l'accès à du contenu qui n'est pas dans le domaine public. -

+

Mais que se passe-t-il si la seule façon d'obtenir l'accès à des données sociales et scientifiques passe par des services propriétaires ? Que se passe-t-il si personne n'a la possibilité de consulter ces données excepté @@ -11664,7 +11837,7 @@ les bibliothèques publiques commencent à disparaître. Ainsi, tout comme pour la vie privée et le logiciel, un changement de technologie et le marché réduisent une liberté prise pour acquise auparavant. -

+

Cette réduction de liberté a conduit de nombreuses personnes à prendre des mesures affirmatives pour retrouver la liberté perdue. La Public Library of @@ -11677,7 +11850,7 @@ rendus disponibles de façon permanente gratuitement. PLoS vend également une version imprimée de ses ouvrages, mais le copyright pour la version imprimée n'inhibe pas le droit de quiconque de redistribuer gratuitement l'ouvrage. -

+

C'est un des nombreux efforts pour restaurer une liberté prise pour acquise auparavant, mais maintenant menacée par une technologie changeante et les marchés. Il n'y a pas de doute que ces alternatives sont en concurrence avec @@ -11685,10 +11858,10 @@ de la distribution exclusive de contenu. Mais la concurrence dans notre tradition est supposée être une bonne chose — en particulier quand elle aide à diffuser la connaissance et la science. -

1.2. Reconstruire la culture libre : une idée

+

1.2. Reconstruire la culture libre : une idée

La même stratégie pourrait être appliquée à la culture, en tant que réaction au contrôle croissant obtenu par la loi et la technologie. -

+

Arrive Creative Commons. Creative Commons est une société à but non lucratif fondée dans le Massachusetts, mais avec son siège à l'Université de Stanford. Son but est de construire une couche de copyright @@ -11738,7 +11911,7 @@ individus et des créateurs feront le choix volontaire de rendre ce contenu disponible. Et ce contenu nous permettra en retour à reconstruire un domaine public. -

+

C'est juste un projet parmi d'autres de Creative Commons. Et bien sûr, Creative Commons n'est pas la seule organisation recherchant de telles @@ -11749,7 +11922,7 @@ (les « conducteurs de contenu » comme les appelle l'avocat Mia Garlick) qui aident à construire le domaine public et, par leur travail, démontrent son importance pour les autres créativités. -

+

Le but n'est pas de combattre toutes les sortes de « Tous droits réservés ». Le but est de les compléter. Les problèmes que la loi nous crée en tant que culture sont causés par les conséquences folles et @@ -11785,7 +11958,7 @@ l'éditeur. Le premier tirage du livre fut épuisé des mois avant la date prévue par l'éditeur. Ce premier roman d'un auteur de science-fiction fut un succès total. -

+

L'idée que le contenu libre puisse augmenter la valeur du contenu non-libre a été confirmée par l'expérience d'un autre auteur. Peter Wayner, qui a @@ -11795,7 +11968,7 @@ ensuite surveillé les prix du livre dans des boutiques de livres d'occasion. Comme prédit, alors que le nombre de téléchargements augmentait, le prix de ce livre d'occasion augmentait, également. -

+

Ce sont des exemples d'utilisation des Creative Commons pour mieux diffuser du contenu propriétaire. Je crois que c'est un usage merveilleux et courant des Commons. Il y en a d'autres qui utilisent les licences Creative Commons @@ -11810,7 +11983,7 @@ l'échantillonnage sont si élevés (Walter Leaphart, manager du groupe de rap Public Enemy, qui a commencé en échantillonnant la musique des autres, a affirmé qu'il ne « permettait » plus à Public Enemy -d'échantillonner, parce que les coûts légaux sont trop élevés[211]), ces artistes diffusent dans l'environnement +d'échantillonner, parce que les coûts légaux sont trop élevés[211]), ces artistes diffusent dans l'environnement créatif du contenu que les autres peuvent réutiliser, afin que cette forme de créativité puisse croître.

@@ -11851,7 +12024,7 @@ l'exercice de leurs droits de façon plus souple et à bon marché. Cette différence, nous le croyons, permettra à la créativité de se répandre plus facilement. -

2. Eux, bientôt

+

2. Eux, bientôt

Nous ne rétablirons pas une culture libre uniquement par l’action individuelle. Cela nécessitera aussi d’importantes réformes législatives. Un long chemin nous attend avant que les politiciens @@ -11904,7 +12077,7 @@ manque de formalités réduit de nombreuses personnes au silence au lieu de leur permettre de parler.

-La loi devrait donc changer cette obligation[212] — mais elle ne devrait pas la changer en revenant à l'ancien +La loi devrait donc changer cette obligation[212] — mais elle ne devrait pas la changer en revenant à l'ancien système défectueux. Nous devrions requérir des formalités, mais nous devrions établir un système qui crée les incitations pour minimiser le poids de ces formalités. @@ -11937,7 +12110,7 @@ véritablement l'administrer. Au contraire, nous devrions créer des incitations pour que le privé serve le public, selon les normes que le gouvernement fixe. -

+

Concernant l’enregistrement, un modèle évident est Internet. Il existe au moins 32 millions de sites web enregistrés à travers le monde. Les titulaires de nom de domaine pour ces sites web doivent payer des frais pour @@ -11992,7 +12165,7 @@ absence ne doit pas être la perte du copyright. La conséquence serait plutôt que tout le monde a le droit d’utiliser cette œuvre, jusqu’à ce que l'ayant droit s’en plaigne, démontre que c’est son œuvre, et qu’il ne donne pas la -permission de l'utiliser[213]. La +permission de l'utiliser[213]. La signification d’une œuvre non marquée serait donc « utilisez-là à moins que quelqu’un ne s’en plaigne ». Si quelqu’un s’en plaint, alors l’obligation serait de ne plus l'utiliser à partir de ce moment dans de @@ -12005,7 +12178,7 @@ technologies évoluent. La meilleure manière de s’assurer que le système s'adapte est de limiter le rôle du Copyright Office à celui d’approuver des normes de marquage de contenu développées ailleurs. -

+

Par exemple, si une association d’industrie du disque concevait une méthode pour marquer les CDs, elle la proposerait au Copyright Office. Le Copyright Office tiendrait une séance, dans laquelle d’autres propositions pourraient @@ -12046,7 +12219,7 @@ l’époque. Mais après que nous ayons perdu Eldred contre Ashcroft, les propositions sont devenues encore plus radicales. The Economist a soutenu une proposition -pour une durée de copyright de quarante-cinq ans[214]. D’autres ont proposé d’attacher la durée à la durée des brevets. +pour une durée de copyright de quarante-cinq ans[214]. D’autres ont proposé d’attacher la durée à la durée des brevets.

Je suis d’accord avec ceux qui croient que nous avons besoin d’un changement radical dans la durée du copyright. Mais que ce soit quarante-cinq ou @@ -12078,7 +12251,7 @@ complexités de l’« usage loyal » et de l’« idée/expression ». -

  • +

  • Gardez-la vivante : le renouvellement de copyright devrait être nécessaire. En particulier si la durée maximale est longue, le @@ -12086,7 +12259,7 @@ qu’il veut que la protection continue. Cela ne doit pas être une contrainte onéreuse, mais il n’y a pas de raison que ce monopole de protection soit accordé gratuitement. En moyenne, cela prend quatre-vingt-dix minutes pour -qu’un vétéran fasse une demande de pension[215]. Si nous infligeons cette contrainte aux vétérans, je ne vois par +qu’un vétéran fasse une demande de pension[215]. Si nous infligeons cette contrainte aux vétérans, je ne vois par pourquoi nous n’exigerions pas des auteurs qu’ils passent dix minutes tous les cinquante ans pour remplir un unique formulaire.

  • @@ -12118,7 +12291,7 @@ recommandée était plus longue que la durée sous Richard Nixon. À quel point est-ce « radical » de demander une loi du copyright plus généreuse que ce qu’elle était sous Richard Nixon ? -

  • 2.3. 3. Usage libre contre usage loyal

    +

    2.3. 3. Usage libre contre usage loyal

    Comme je l’ai observé au début de ce livre, la loi de la propriété accordait à l’origine aux propriétaires le droit de contrôler leur propriété du sol jusqu’au paradis. L’avion est arrivé. La portée des droits de propriété @@ -12133,17 +12306,17 @@ originale de l’auteur. Ainsi, si j’écris un livre, et que vous faites un film basé sur ce livre, j’ai le pouvoir de vous refuser le droit de sortir ce film, même si ce film n’est pas « mon écrit ». -

    +

    Le Congrès a accordé les débuts de ce droit en 1870, lorsqu'il a étendu le droit exclusif du copyright pour y inclure le droit de contrôler les -traductions et la théâtralisation d’une œuvre[216]. Les tribunaux l’ont ensuite étendu lentement par interprétation +traductions et la théâtralisation d’une œuvre[216]. Les tribunaux l’ont ensuite étendu lentement par interprétation judiciaire. Cette expansion a été commentée par un des meilleurs juges, le Juge Benjamin Kaplan.

    Nous nous sommes tellement habitués à l’extension du monopole à une vaste gamme de soi-disant œuvres dérivées, que nous ne sentons plus l’étrangeté d’accepter un tel aggrandissement du copyright, tout en psalmodiant pourtant -l’abracadabra d’une idée et expression.[217] +l’abracadabra d’une idée et expression.[217]

    Je pense qu’il est temps de reconnaitre qu’il y a des avions dans ce champ et que l’expansion de ces droits d’usage dérivé n’a plus de sens. Plus @@ -12158,7 +12331,7 @@ a) ; mais cela n'a pas de sens qu'il ait la même durée que le copyright sous-jacent. Le droit dérivatif pourrait être important pour inciter à la créativité ; il n’est pas important longtemps après la réalisation de -l'oeuvre. +l'oeuvre.

    Portée : de la même manière, la portée des droits dérivatifs devrait être réduite. Une fois de plus, il y a certains cas où @@ -12172,7 +12345,7 @@ technologies numériques ; imaginez maintenant un déversement de mélasse dans les machines. C’est ce que cette exigence générale de permission fait au processus créatif. Elle l’étouffe. -

    +

    C’est ce qu’Alben a montré en décrivant l’élaboration du CD Clint Eastwood. Alors qu’il est logique de demander la négociation pour des droits dérivatifs prévisibles — tirer un film d’un livre, ou une piste musicale @@ -12182,7 +12355,7 @@ Dans chacun de ces cas, la loi devrait marquer les usages qui sont protégés, et la présomption devrait être que les autres usages ne sont pas protégés. C’est l’inverse de la recommandation de mon collègue Paul -Goldstein[218]. Son point de vue est que +Goldstein[218]. Son point de vue est que c’est la loi qui devrait être écrite afin que des protections étendues suivent des usages étendus.

    @@ -12251,7 +12424,7 @@ Il y a beaucoup qui utilisent les réseaux de partage de fichiers pour accéder à du contenu qui n’est pas sous copyright ou pour avoir un accès que le titulaire du copyright approuve totalement. -

    +

    Toute réforme de la loi doit garder en vue ces différents usages. Elle doit éviter de gêner le type D même si elle vise à éliminer le type A. L’avidité avec laquelle la loi cherche à éliminer le type A, de plus, doit dépendre de @@ -12294,7 +12467,7 @@ instantanément connecté à Internet. Imaginez Internet aussi omniprésent que le meilleur service de téléphonie mobile, où en actionnant un appareil, vous êtes connecté. -

    +

    Dans ce monde-là, il sera extrêmement facile de se connecter à des services qui vous donnent accès à du contenu à la volée — tels que des webradios, le contenu étant diffusé à l’utilisateur sur demande. Ici, donc, c'est le point @@ -12310,7 +12483,7 @@ y a déjà des services pour téléphones portables au Japon qui offrent de la musique (payante) diffusée sur les téléphones portables (améliorés avec des prises casque). Les Japonais payent pour ce contenu même si du contenu -« gratuit » au format MP3 est disponible sur le web[219]. +« gratuit » au format MP3 est disponible sur le web[219].

    @@ -12347,7 +12520,7 @@ il n’est peut-être plus disponible parce que l’œuvre est oubliée. De toutes les façons, le but de la loi devrait être de faciliter l’accès à ce contenu, idéalement d’une manière qui rapporte quelque chose à l’artiste. -

    +

    Ici encore, le modèle est celui de la librairie. Une fois qu’un livre est épuisé, il peut être encore disponible dans des librairies et des revendeurs de livres d'occasion. Mais les librairies et les bouquineries ne payent pas @@ -12403,7 +12576,7 @@ sécurisent le copyright. Si ces droits doivent être protégés, alors l’industrie du contenu devrait obtenir une compensation pour ce préjudice. Tout comme l' industrie du tabac a nui à la santé de millions -d’Américains, ou que l'utilisation de l’amiante a provoqué de graves +d’américains, ou que l'utilisation de l’amiante a provoqué de graves maladies pour des milliers de mineurs, alors, également, la technologie des réseaux numériques a fait du tort aux intérêts de l’industrie du contenu.

    @@ -12417,7 +12590,7 @@ simple de donner une compensation à ceux qui en sont victimes.

    L’idée serait de repartir d’une proposition qui a été lancée par William -Fisher, professeur de droit à Harvard[220]. Fisher propose un moyen très ingénieux pour sortir de l’impasse +Fisher, professeur de droit à Harvard[220]. Fisher propose un moyen très ingénieux pour sortir de l’impasse actuelle d’Internet. Selon son plan, tout contenu pouvant être transmis numériquement serait (1) marqué avec un filigrane numérique (ne vous faites pas de souci sur la facilité avec laquelle on peut leur échapper ; @@ -12440,7 +12613,7 @@ libres de contenu, soutenus par un système de taxation, alors elle pourrait être prolongée. Si cette forme de protection n’est plus nécessaire, alors le système serait abandonné avec l’ancien système de contrôle d'accès. -

    +

    Fisher rechignerait à l’idée de permettre l'abandon du système. Son but n’est pas juste d’assurer que les artistes soient payés, mais également @@ -12451,7 +12624,7 @@ dérivés. Un système qui ferait simplement payer l’accès ne gênerait pas considérablement la démocratie sémiotique, s’il y avait ensuite peu de limitations sur les droits d'utilisation du contenu lui-même. -

    +

    C'est évident qu’il serait difficile de calculer le montant véritable du « préjudice » causé à une industrie. Mais la difficulté de faire ce calcul serait largement compensée par le bénéfice de faciliter @@ -12466,7 +12639,7 @@ offre concurrente d’Apple, avec un prix de 79 centimes par chanson.Et il ne fait aucun doute qu'il y aura une compétition acharnée pour offrir et vendre de la musique en ligne. -

    +

    Cette concurrence à l'encontre de la musique « gratuite » des systèmes p2p a déjà fait son apparition. Comme le savent les vendeurs de télévision par câble depuis trente ans, et les vendeurs d’eau en bouteille @@ -12552,7 +12725,7 @@ client. Et dans un monde où les clients riches ont un point de vue tranché, le refus de la profession de remettre en question ou de contrer ce point de vue fort met la loi dans une position difficile. -

    +

    Le preuve de cette inclinaison est flagrante. Je suis attaqué en tant que « radical » par de nombreux représentants de la profession, et pourtant les positions pour lesquelles je me bats sont précisément les @@ -12561,7 +12734,7 @@ ont trouvé insensé le défi que nous avions mené face au Copyright Term Extension Act. Et pourtant il y a juste trente ans, l’universitaire et juriste dominant dans le champ du copyright, Melville Nimmer, trouvait cela -évident[221]. +évident[221].

    Toutefois, ma critique du rôle que les avocats ont joué dans ce débat n’est @@ -12572,7 +12745,7 @@ Les économistes sont supposés être bons pour calculer les coûts et les bénéfices. Mais le plus souvent, les économistes, sans aucune idée claire sur la façon dont le système légal fonctionne, supposent simplement que les -coûts de transaction du système légal sont faibles[222]. Ils voient un système qui existe depuis des +coûts de transaction du système légal sont faibles[222]. Ils voient un système qui existe depuis des siècles, et ils supposent qu’il fonctionne de la manière que leurs cours d’éducation civique de l’école élémentaire leur ont appris.

    @@ -12607,7 +12780,7 @@ devrions tenir éloignée la loi des zones où nous savons qu’elle n’y fera que des dégâts. Et c’est précisément ce que la loi fera trop souvent si une trop grande part de notre culture est laissée à son examen. -

    +

    Pensez aux choses étonnantes que votre enfant pourrait faire avec les technologies numériques — le film, la musique, la page web, le blog. Ou pensez aux choses étonnantes que votre communauté pourrait faire plus @@ -12630,121 +12803,142 @@ votre réglementation de la culture est nécessaire. Montrez-moi en quoi elle est bonne. Et tant que vous ne pouvez pas me montrer les deux, tenez vos avocats éloignés. -





    [210] -Voir, par exemple, Marc Rotenberg, « Fair Information Practices and the -Architecture of Privacy (What Larry Doesn't Get) », -Stanford Technology Law Review 1 (2001) : -par. 6-18, disponible au lien -#72 (description des exemples dans lesquels la technologie définit -la politique de vie privée). Voir aussi Jeffrey Rosen, The Naked -Crowd: Reclaiming Security and Freedom in an Anxious Age (New -York : Random House, 2004) (cartographie des compromis entre la -technologie et la vie privée).

    [211] +Voir, par exemple, Marc +Rotenberg, « Fair +Information Practices and the Architecture of Privacy; (What Larry Doesn't +Get) », Stanford Technology Law Review, vol. 1, +2001, par. 6-18, disponible au lien nº 72 (description +d’exemples dans lesquels la technologie définit la politique de vie +privée). Voir aussi Jeffrey +Rosen, The Naked +Crowd: Reclaiming Security and Freedom in an Anxious Age, Random +House, 2004 (cartographie des compromis entre la technologie et la vie +privée).

    [211] Willful Infringement: A Report from the Front Lines of the Real -Culture Wars (2003), produit par Jed Horovitz, réalisé par Greg -Hittelman, une production Fiat Lucre, disponible au lien #72. -

    [212] +Culture Wars (2003), documentaire produit par Jed Horovitz, +réalisé par Greg Hittelman et produit par Fiat Lucre, disponible au lien +nº 72. +

    [212] -La proposition que j'avance ici ne s'appliquerait qu'aux oeuvres -américaines. Je pense évidemment que ce serait bénéfique si d'autres pays -adoptaient aussi la même idée.

    [213] +La proposition que j’avance ici ne s’appliquerait qu’aux œuvres +américaines. Je pense évidemment que ce serait bénéfique si d’autres pays +l’adoptaient également.

    [213] -Il y aurait une complication avec les oeuvres dérivées que je n'ai pas -résolue ici. De mon point de vue, la loi sur les oeuvres dérivées crée un -système d'une complexité qui n'est pas justifiée par les incitations -marginales qu'il crée. -

    [214] +Il y aurait une complication avec les œuvres dérivées, que je n’ai pas +résolue ici. De mon point de vue, la loi sur les œuvres dérivées crée un +système compliqué que les perspectives marginales de gains qu’il crée ne +justifient pas. +

    [214] -« A Radical Rethink », Economist, -366 :8308 (25 janvier 2003) : 15, disponible au lien #74. -

    [215] +« Copyrights: A Radical Rethink », The +Economist, 23 janvier 2003, disponible au lien nº 74. +

    [215] -Department of Veterans Affairs, Veteran's Application for Compensation -and/or Pension, VA Form 21-526 (OMB approuvé No. 2900-0001), disponible au -lien #75. -

    [216] +Department of Veterans Affairs, +Veteran's Application for Compensation and/or Pension, VA +Form 21-526 (OMB Approved No. 2900-0001), disponible au lien nº 75. +

    [216] -Benjamin Kaplan, An Unhurried View of Copyright (New -York : Columbia University Press, 1967), 32. -

    [217] +Benjamin Kaplan, An +Unhurried View of Copyright, Columbia University Press, 1967, +p. 32. +

    [217] -Ibid., 56. -

    [218] - -Paul Goldstein, Copyright’s Highway: From Gutenberg to the -Celestial Jukebox (Stanford : Stanford University Press, -2003), 187–216. -

    [219] - - -Voir, par exemple, « Music Media Watch », The J@pan -Inc. Newsletter, 3 avril 2002, disponible au lien #76. -

    [220] - -William Fisher, Digital -Music: Problems and Possibilities (dernère révision : 10 -octobre 2000), disponible au lien -#77 ; William Fisher, Promises to Keep: Technology, -Law, and the Future of Entertainment (à venir) (Stanford: -Stanford University Press, 2004), ch. 6, disponible au lien #78. Le professeur Netanel -a proposé une idée proche qui exempterait de copyright le partage non -commercial des et établirait une rémunération aux artistes pour compenser le -manque à gagner. Voir Neil Weinstock Netanel, « Impose a Noncommercial -Use Levy to Allow Free P2P File Sharing », disponible au lien #79. Pour d'autres -propositions, voir Lawrence Lessig, « Who's Holding Back -Broadband? » Washington Post, 8 janvier 2002, -A17 ; Philip S. Corwin au nom de Sharman Networks, une lettre au -sénateur Joseph R. Biden, Jr., président du Senate Foreign Relations -Committee, 26 février 2002, disponible au lien #80 ; Serguei Osokine, +Idem, p. 56. +

    [218] + +Paul Goldstein, +Copyright’s Highway: From Gutenberg to the Celestial +Jukebox, Stanford University Press, 2003, +p. 187-216. +

    [219] + + +Voir, par exemple, Music Media Watch, nº 12, J@pan +Inc., 3 avril 2002, disponible au lien nº 76. +

    [220] + +William +Fisher, Digital +Music: Problems and Possibilities (dernière révision : +10 octobre 2000), disponible au lien nº 77 et +Promises to Keep: Technology, Law, and the Future of +Entertainment, Stanford University Press, 2004, ch. 6, +disponible au lien +nº 78. Le professeur Netanel a proposé une idée proche qui +exempterait de copyright le partage non commercial et établirait une +rémunération aux artistes pour compenser le manque à gagner, voir Neil +Weinstock Netanel, « Impose +a Noncommercial Use Levy to Allow Free P2P File Sharing », +Harvard Journal of Law & Technology, vol. 17, +nº 1, 2003, disponible au lien +nº 79. Pour d’autres propositions, voir Lawrence +Lessig, « Who’s Holding +Back Broadband? » The Washington Post, +8 janvier 2002 ; Philip +S. Corwin au nom de Sharman +Networks, Lettre au sénateur Joseph R. Biden Jr., président de la +commission aux affaires étrangères du Sénat, 26 février 2002, +disponible au lien +nº 80 ; Serguei Osokine, A Quick Case for Intellectual Property Use Fee -(IPUF), 3 mars 2002, disponible au lien #81 ; Jefferson -Graham, « Kazaa, Verizon Propose to Pay Artists Directly », -USA Today, 13 mai 2002, disponible au lien #82 ; Steven -M. Cherry, « Getting Copyright Right », IEEE Spectrum Online, 1er -juillet 2002, disponible au lien -#83 ; Declan McCullagh, « Verizon's Copyright -Campaign », CNET News.com, 27 août 2002, disponible au lien #84. La proposition de -Fisher est très similaire à celle de Richard Stallman sur le DAT. A la -différence de Fisher, la proposition de Stallman ne rémunérerait pas -proportionnellement les artistes, même si les artistes plus populaires -recevraient plus que ceux qui le sont moins. De façon typique avec Stallman, -sa proposition anticipe d'une décennie le débat actuel. Voir lien #85. - - -

    [221] +(IPUF), 3 mars 2002, disponible au lien nº 81 ; Jefferson +Graham, « Kazaa, Verizon +Propose to Pay Artists Directly », USA Today, +13 mai 2002, disponible au lien +nº 82 ; Steven +M. Cherry, « Getting +Copyright Right », IEEE Spectrum Magazine, +vol. 39, nº 2, 2002, disponible au lien nº 83 ; Declan +McCullagh, « Verizon’s +Copyright Campaign », CNETNews.com, 29 août +2002, disponible au lien +nº 84. La proposition de William Fisher est très similaire à celle +de Richard Stallman sur le DAT. À la différence de celle William Fisher, la +proposition de Richard Stallman ne rémunérerait pas proportionnellement les +artistes, même si les artistes les plus populaires recevaient plus que ceux +qui le sont moins. De façon typique avec Richard Stallman, sa proposition +anticipe d’une décennie le débat actuel. Voir le lien nº 85. + + +

    [221] Lawrence Lessig, « Copyright’s First Amendment » (Melville -B. Nimmer Memorial Lecture), UCLA Law Review 48 -(2001) : 1057, 1069-70. -

    [222] - -Un bon exemple est le travail du professeur Stan Liebowitz. Liebowitz est -une référence pour son analyse scrupuleuse des données sur les infractions, -ce qui l'a amené à être publiquement interrogé sur sa position — deux -fois. Il a initialement prédit que le téléchargement nuirait de façon -significative à l'industrie. Il a ensuite revu son opinion à la lumière des -données, et il a encore changé d'avis depuis. Comparez Stan J. Liebowitz, -Rethinking the Network Economy: The True Forces That Drive the -Digital Marketplace (New York : Amacom, 2002), (qui revoit -son point de vue initial mais en exprimant du scepticisme) avec Stan J. -Liebowitz, « Will MP3s Annihilate the Record Industry? » papier -de travail, juin 2003, disponible au lien #86. L'analyse méticuleuse -de Liebowitz est extrêmement précieuse pour estimer l'effet du partage de -fichier. De mon point de vue, cependant, il sous-estime les coûts du système -légal. Voir, par exemple, Rethinking, 174–76. - +B. Nimmer Memorial Lecture), UCLA Law Review, +vol. 48, 2001, p. 1057 et 1069-1070. +

    [222] + +Un bon exemple est le travail du professeur Stan Liebowitz. Stan Liebowitz +est une référence pour son analyse scrupuleuse des données sur les +infractions, ce qui l’a amené à être publiquement interrogé sur sa position +— deux fois. Il a initialement prédit que le téléchargement nuirait de façon +significative à l’industrie. Il a ensuite revu son opinion à la lumière des +données, et il a encore changé d’avis depuis. Comparez Stan +J. Liebowitz, +op. cit. (qui revoit son point de vue initial, mais en +exprimant du scepticisme) avec Stan +J. Liebowitz, « Will MP3s +Annihilate the Record Industry? » texte de travail, juin 2003, +disponible au lien +nº 86. L’analyse méticuleuse de Stan Liebowitz est extrêmement +précieuse pour estimer l’effet du partage de fichier. De mon point de vue, +cependant, il sous-estime les coûts du système légal. Voir par exemple : +Lawrence Lessig, +Rethinking, op. cit., +p. 174-176.

    Chapitre . Notes

    Tout au long de ce texte, il y a des références à des liens sur le Web. Comme toute personne ayant essayé d’utiliser le Web le sait, ces liens @@ -12754,12 +12948,12 @@ le nombre après le signe #. Si le lien originel est resté vivant, vous y serez redirigé. Si le lien originel a disparu, vous serez redirigé vers une référence appropriée pour le contenu. -

    Index

    Symboles

    11 septembre 2001, attaque terroriste du, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs
    60 Minutes, Collectionneurs

    A

    ABC, « Simples copistes », Marché : Concentration
    Afrique du Sud, importations de médicaments par, Conclusion-Conclusion
    Afrique, médicaments pour traiter les malades du SIDA, Conclusion-Conclusion
    Agee, Michael, Eldred-Eldred
    agriculture, Pourquoi Hollywood a raison
    Aibo, robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Akerlof, George, Eldred
    Alben, Alex, Transformateurs-Transformateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs, 3. Usage libre contre usage loyal
    All in the Family, Marché : Concentration
    Allen, Paul, Transformateurs
    Amazon, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    American Association of Law Libraries, Eldred
    American Graphophone Company, Musique enregistrée
    Americans with Disabilities Act (1990), « Propriété »
    Andromeda, Corrompre les citoyens
    Anello, Douglas, Télévision par câble
    Angleterre, lois sur le copyright en, Fondateurs-Fondateurs
    Apple Corporation, Conclusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    architecture, contrainte effectuée par, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    archive.org, Collectionneurs
    (voir aussi Internet Archive)
    Archives du Cinéma (Movie Archive), Collectionneurs
    archives numériques, Collectionneurs-Collectionneurs, Ensemble, Eldred
    Archives Télévisées (Television Archive), Collectionneurs
    Aristote, Architecture et Loi : Force
    Armstrong, Edwin Howard, Introduction-Introduction, Dommages, Contraindre les innovateurs
    Arrow, Kenneth, Eldred
    art clandestin, Contraindre les créateurs
    artistes
    compilation pour rétrospective sur, Transformateurs-Transformateurs
    droits à l'image des, Transformateurs
    rémunérations par l'industrie du disque, Catalogues, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    ASCAP, « Piratage »
    Asie, piratage commercial en, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    assurance responsabilité civile professionnelle, Enregistreurs
    AT&T, Introduction
    Ayer, Don, Eldred, Eldred II

    B

    Bacon, Francis, Fondateurs
    bandes dessinées doujinshi, Créateurs-Créateurs
    bandes dessinées japonaises, Créateurs-Créateurs
    Barish, Stephanie, « Simples copistes »
    Barlow, Joel, Introduction
    Barnes & Noble, Loi et Architecture : Atteinte
    Barry, Hank, Contraindre les innovateurs
    BBC, Conclusion
    Beatles (Les), Musique enregistrée
    Beckett, Thomas, Fondateurs
    Bell, Alexander Graham, Introduction
    Berman, Howard L., Chimères, Contraindre les innovateurs
    Bernstein, Leonard, Piratage II
    Betamax, Piratage II-Piratage II
    Bibliothèque du Congrès, Collectionneurs, Contraindre les innovateurs
    bibliothèques
    d'oeuvres du domaine public, Eldred-Eldred
    droits à la vie privée des utilisateurs des, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fonction d'archivage des, Collectionneurs
    journaux dans les, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Black, Jane, Piratage II
    blogs (Web-logs), « Simples copistes »-« Simples copistes »
    BMG, Marché : Concentration
    BMW, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Boies, David, Transformateurs
    Boland, Lois, Conclusion
    Bolling, Ruben, Eldred
    Bono, Mary, Eldred
    Bono, Sonny, Eldred
    Boswell, James, Fondateurs
    Boyle, James, Pourquoi Hollywood a raison
    Braithwaite, John, Conclusion
    Branagh, Kenneth, Fondateurs
    Brandeis, Louis D., Introduction, « Simples copistes »
    Brésil, culture libre au, Conclusion
    brevets
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Eldred-Eldred
    dans le domaine public, Loi : durée, Eldred
    pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    sur la technique cinématographique, Cinéma-Cinéma
    brevets agricoles, Piratage I
    brevets pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    Breyer, Stephen, Eldred
    Brezhnev, Leonid, Pourquoi Hollywood a raison, 5. Virer beaucoup d'avocats
    broadcast flag, Cinéma, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    Bromberg, Dan, Eldred
    Brown, John Seely, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Buchanan, James, Eldred
    Bunyan, John, Fondateurs
    Burdick, Quentin, Télévision par câble
    Bush, George W., Contraindre les créateurs

    C

    caméscope numérique, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Camp Chaos, Transformateurs
    campagne contre la drogue de Nick et Norm, Marché : Concentration
    capital risqueurs, Contraindre les innovateurs
    CARP (Copyright Arbitration Royalty Panel), Contraindre les innovateurs
    Carson, Rachel, Pourquoi Hollywood a raison
    Casablanca, Architecture et Loi : Force
    Causby, Thomas Lee, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    Causby, Tinie, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    CBS, « Simples copistes »
    CD-ROMs, extraits de film mis sur, Transformateurs-Transformateurs
    CDs
    données sur les préférences musicales, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    marquage du copyright sur, Marquage
    niveaux de vente des, Piratage II-Piratage II
    piratage étranger de, Piratage I-Piratage I
    prix des, 4. Libérer la musique, à nouveau
    technique de mixage et, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Chambre des Lords, Fondateurs-Fondateurs
    chimères, Chimères-Chimères
    Christensen, Clayton M., Piratage II, Marché : Concentration
    Clark, Kim B., Marché : Concentration
    Clause de Progrès, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    CNN, « Simples copistes »
    Coase, Ronald, Eldred
    Code (Lessig), Préface, « Propriété »
    code propriétaire, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Coe, Brian, « Simples copistes »
    collège électoral, Débuts
    Comcast, Marché : Concentration
    commerce inter-état, Eldred-Eldred
    Commerce, département du (US), Pourquoi Hollywood a raison
    Commons, John R., « Propriété »
    communiqués de presse de la Maison Blanche, Collectionneurs
    compositeurs, protections par copyright des, Piratage II
    concurrence du marché, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte
    Conger, Fondateurs
    Congrès des États-Unis
    Court Suprême restriction, Eldred-Eldred
    dans la Clause de Progrès constitutionnelle, Débuts-Débuts, Eldred
    durée du copyright prolongée par le, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    pouvoirs constitutionnels du, Eldred-Eldred
    sur l'industrie du disque, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    sur la radio, Contraindre les innovateurs
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II
    sur les lois du copyright, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Loi : durée-Loi : durée, Contraindre les innovateurs
    connaissance, liberté de, Fondateurs
    Conrad, Paul, Architecture et Loi : Force
    Constitution des USA
    but du copyright établi par la, Débuts-Débuts, Eldred
    Clause de Commerce de la, Eldred
    Clause de Progrès de la, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    équilibres et contrôles structurels de la, Débuts
    Premier Amendement de la, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    sur la propriété des créations, Débuts
    contes de Grimm, Créateurs-Créateurs, Eldred
    contraintes du marché, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    contrats, Architecture et Loi : Force
    Convention de Berlin (1988), Eldred II
    Conyers, John, Jr., Chimères
    cookies, Internet, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    copyright, Créateurs
    (voir aussi Loi sur le copyright)
    but constitutionnel du, Débuts, Eldred
    comme droit de monopole restreint, Fondateurs-Fondateurs
    des auteurs indivduels vs. entreprises, Loi : durée
    durée du, Créateurs-Créateurs, Fondateurs-Fondateurs, Débuts, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    efforts volontaristes de réforme du, Postface-Postface, Nous, maintenant-Reconstruire la culture libre : une idée
    étendue de la, Loi : étendue-Loi : étendue
    marquage de, Loi : étendue-Loi : étendue
    perpétuel, Fondateurs-Fondateurs, Eldred-Eldred
    quatre modalités réglementaires sur le, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Débuts
    renouvellement de, Fondateurs, Loi : durée-Loi : durée
    restrictions d'utilisation attachées au, Fondateurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Country of the Blind, The (Wells), Chimères-Chimères
    cour d'appel
    neuvième circuit, Transformateurs
    Cour Suprême des États-Unis
    accès aux opinions de, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    actions du Congrès restreintes par la, Eldred
    Chambre des Lords vs., Fondateurs-Fondateurs
    droits de l'espace aérien vs. fonciers, Introduction-Introduction
    factions de la, Eldred-Eldred
    sur l'équilibre des intérêts dans la loi sur le copyright, Piratage II
    sur l'interdiction de publicité à la télévision, Marché : Concentration
    cours d'appel pour le neuvième circuit, Transformateurs
    couverture des informations, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs-Collectionneurs
    Creative Commons, Conclusion, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    créativité, « Piratage »
    (voir aussi innovation)
    par transformation d'oeuvres antérieures, Créateurs-Créateurs
    restrictions légales de la, « Piratage »-« Piratage »
    Crichton, Michael, « Simples copistes »
    Crosskey, William W., Loi : durée
    CTEA, Loi : durée
    (voir aussi Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998))
    culture, Introduction
    (voir aussi culture libre)
    commercial vs. non-commercial, Introduction-Introduction
    culture de permission
    coût de transaction de la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    culture libre vs., Introduction
    culture libre
    culture de permission vs., Introduction
    efforts de restauration sur les aspects antérieurs de la, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs
    oeuvres dérivées issues de la, Créateurs-Créateurs
    quatre modalités de contrainte sur la, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Cyber Rights (Godwin), « Simples copistes »

    D

    Daguerre, Louis, « Simples copistes »
    Daley, Elizabeth, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    DAT (Digital Audio Tape), Piratage II
    Data General, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Day After Trinity, The, Enregistreurs
    DDT, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Dean, Howard, « Simples copistes »
    démocratie
    dans les techniques d'expression, « Simples copistes »
    discours public en, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Média : concentration, Marché : Concentration
    partage numérique en, Contraindre les créateurs
    sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    démocratie sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    dessins animés, Créateurs-Créateurs
    Digital Copyright (Litman), Contraindre les innovateurs
    Diller, Barry, Marché : Concentration
    discours politique, « Simples copistes »
    Disney, Inc., Créateurs-Créateurs, « Propriété », Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Disney, Walt, Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »-« Simples copistes », Piratage II, Collectionneurs, Loi : étendue, Eldred-Eldred
    Doctorow, Cory, Piratage II
    doctrine de la première vente, Loi et Architecture : Atteinte
    domaine public
    bibliothèque d'oeuvres dérivées issues du, Eldred-Eldred
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Loi : durée-Loi : durée
    défini, Créateurs-Créateurs
    droits d'accès à du contenu du, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    durée traditionnelle pour passage dans le, Créateurs-Créateurs
    équilibre du contenu américain dans le, Loi : durée-Loi : durée
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs-Fondateurs
    projets publics dans le, Conclusion
    restrictions des e-books sur le, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    système de license pour reconstruire le, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire la culture libre : une idée
    dommages-intérêts, Catalogues
    Donaldson contre Beckett, Fondateurs-Fondateurs
    Donaldson, Alexander, Fondateurs-Fondateurs
    Douglas, William O., Introduction-Introduction
    Down and Out in the Magic Kingdom (Doctorow), Piratage II
    Drahos, Peter, Piratage I, Conclusion
    Dreyfuss, Rochelle, « Piratage »
    droits à la vie privée, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    droits de propriété
    intangibilité des, « Propriété »
    système féodal des, Conclusion-Conclusion
    trafic aérien vs., Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    droits de propriété intellectuelle, Introduction-Introduction
    des brevets phramaceutiques, Conclusion-Conclusion
    organisations internationales portant sur les, Conclusion-Conclusion
    droits du compositeur vs. droits du producteur, Piratage II
    Drucker, Peter, Transformateurs
    Dryden, John, Fondateurs
    Duck and Cover, film, Collectionneurs
    Dylan, Bob, Conclusion

    E

    e-mail, « Simples copistes »
    Eagle Forum, Eldred
    Eastman, George, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    école du réalisme juridique, Ensemble
    écoles de droit, Corrompre les citoyens
    écologie, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Edison, Thomas, Introduction
    éditeurs écossais, Fondateurs
    édition musicale, « Piratage », Musique enregistrée-Musique enregistrée
    éducation
    bricolage comme méthode d', Catalogues
    dans la lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Eldred, Eric, Eldred-Eldred
    élections, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Electronic Frontier Foundation, Architecture et Loi : Force, Corrompre les citoyens
    Else, Jon, Enregistreurs-Enregistreurs
    EMI, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    enregistrement de cassette, Piratage II
    magnétoscopes, Piratage II-Piratage II, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    enregistrements de musique (voir industrie du disque) (voir peer-to-peer (p2p), partage de fichier)
    nombre total de, Collectionneurs
    entreprises
    dans l'industrie pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    durée de copyright pour, Loi : durée
    Erskine, Andrew, Fondateurs
    États-Unis contre Lopez, Eldred-Eldred
    États-Unis contre Morrison, Eldred
    expression, technique d'
    démocratique, « Simples copistes »
    lecture des médias et, « Simples copistes »-« Simples copistes »

    F

    FAI (Fournisseurs d'Accès à Internet), identités de clients révélées par, Chimères, Contraindre les créateurs, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Fallows, James, Marché : Concentration
    Fanning, Shawn, Piratage II
    Faraday, Michael, Introduction
    FCC
    sur la radio FM, Introduction-Introduction
    film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    films
    animation, Créateurs-Créateurs
    archives de, Collectionneurs
    copyrights multiples attachés aux, Enregistreurs
    nombre total de, Collectionneurs
    usage loyal de contenu protégé dans les, Enregistreurs-Enregistreurs
    films d'animation, Créateurs-Créateurs
    Films de Laurel et Hardy, Eldred
    films ephémères, Collectionneurs
    Fisher, William, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Florida, Richard, « Piratage »
    Forbes, Steve, Eldred II
    formalités, Loi : étendue-Loi : étendue
    Fourneaux, Henri, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Fox (firme cinématographique), Enregistreurs-Enregistreurs
    Fox, William, Cinéma
    Free for All (Wayner), Reconstruire la culture libre : une idée
    frères Wrights, Introduction-Introduction
    Fried, Charles, Eldred
    Friedman, Milton, Eldred
    Frost, Robert, Eldred
    Future of Ideas, The (Lessig), Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs

    G

    Garlick, Mia, Reconstruire la culture libre : une idée
    Gates, Bill, Pourquoi Hollywood a raison, Conclusion
    General Film Company, Cinéma
    General Public License (GPL), Conclusion
    Gershwin, George, Eldred
    Gil, Gilberto, Conclusion
    Ginsburg, Ruth Bader, Eldred-Eldred
    Girl Scouts, « Piratage »
    Global Positioning System (GPS), Conclusion
    Godwin, Mike, « Simples copistes »
    Goldstein, Paul, 3. Usage libre contre usage loyal
    Google, Catalogues-Catalogues
    GPL (General Public License), Conclusion
    Gracie Films, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grisham, John, Musique enregistrée-Musique enregistrée, 3. Usage libre contre usage loyal
    Groening, Matt, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grokster, Ltd., Contraindre les innovateurs
    Guerre en Irak, « Simples copistes », Collectionneurs

    H

    hacks, Architecture et Loi : Force
    Hal Roach Studios, Eldred
    Hand, Learned, Radio
    Hawthorne, Nathaniel, Eldred-Eldred
    Henry V, Fondateurs
    Henry VIII, roi d'Angleterre, Fondateurs
    Herrera, Rebecca, Enregistreurs-Enregistreurs
    Heston, Charlton, Télévision par câble
    histoire, archives, Collectionneurs
    Hollings, Fritz, Contraindre les innovateurs
    Hummer Winblad, Contraindre les innovateurs
    Hummer, John, Contraindre les innovateurs
    Hyde, Rosel H., Télévision par câble

    I

    IBM, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    images, propriété des, « Simples copistes »-« Simples copistes », Contraindre les créateurs
    importation parallèle, Conclusion-Conclusion
    indistrie de la métallurgie, Pourquoi Hollywood a raison
    industrie cinématographique
    bandes annonces de l', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    cinémas de luxe vs. piratage de vidéos dans l', 4. Libérer la musique, à nouveau
    industrie cinématographique de Hollywood, Cinéma
    (voir aussi industrie cinématographique)
    industrie du disque
    diffusion radio et, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright dans l', Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    protections par copyright dans, Piratage II
    rémunération de l'artiste dans l', Catalogues, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    système de licence statutaire dans l', Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Webradio entravée par l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    industrie du rail, Pourquoi Hollywood a raison
    infraction délibérée, Loi et Architecture : Atteinte
    innovation, Piratage II
    (voir aussi créativité)
    industrie en place opposée à l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    insecticide, conséquence sur l'environnement, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Intel, Contraindre les innovateurs, Eldred
    inter-état, commerce, Eldred-Eldred
    Internet
    actualités sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    applicabilité du copyright modifiée par la technologie d', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    blogs sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    classement par référencement sur, « Simples copistes »
    développement de, Introduction-Introduction, Conclusion, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    diffusion efficace de contenu sur, « Piratage »
    discours public mené sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    enregistrement de nom de domaine sur, Enregistrement et renouvellement
    équilibre perdu de la réglementation sur le copyright, avec, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Liberté originelle de, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    livres sur, Piratage II-Piratage II, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    moteurs de recherche utilisés sur, Catalogues-Catalogues
    protection de la vie privée sur, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    radio sur, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Internet Archive, Collectionneurs
    Internet Explorer, Piratage I
    Iwerks, Ub, Créateurs

    L

    Leaphart, Walter, Reconstruire la culture libre : une idée
    Lear, Norman, Marché : Concentration
    lecteur de livre électronique Adobe, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    lecteurs MP3, Contraindre les innovateurs
    lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Les aventures d'Alice au pays des merveilles (Carroll), Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Lessig, Lawrence, « Propriété », Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs
    dans le débat international sur la propriété intellectuelle, Conclusion-Conclusion
    implication dans l'affaire Eldred de, Eldred-Eldred
    Lessing, Lawrence, Introduction-Introduction
    Lexis et Westlaw, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Libraires anglais, Fondateurs-Fondateurs
    licence contraignante, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    licence statutaire, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    licences copyleft, Conclusion
    Licensing Act (1662), Fondateurs
    Liebowitz, Stan, Piratage I, Piratage II, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Litman, Jessica, Introduction, Contraindre les innovateurs
    livres
    épuisés, Piratage II, Collectionneurs, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    loi anglaise sur le copyright des, Fondateurs-Fondateurs
    nombre total de, Collectionneurs
    parutions libres en ligne de, Piratage II-Piratage II, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    reventes de, Piratage II, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    sur Internet, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    trois types d'utilisation des, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    livres électroniques, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Lofgren, Zoe, Eldred II
    logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS), Piratage I, Conclusion-Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    logiciel open-source (voir logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS))
    loi
    bases de données d'affaires de, Piratage I, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    comme modalité de contrainte, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison
    commune vs. positive, Fondateurs-Fondateurs
    fédérale vs. d'état, Loi : durée-Loi : durée
    Loi allemande sur le copyright, Eldred II
    loi commune, Fondateurs
    Loi de Berlin (1908), Eldred II
    loi internationale, Conclusion-Conclusion
    loi positive, Fondateurs
    Loi sur le copyright
    anglais, « Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    comme modalité de réglementation ex post, « Propriété »-« Propriété »
    comme protection des créateurs, Introduction, Débuts-Débuts
    copies comme problème principal de, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité entravée par, « Piratage »
    deux buts principaux de la, Piratage II
    développement de, Fondateurs-Fondateurs
    étendue de la, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    européenne, Loi : étendue
    histoire américaine de la, Débuts-Loi : durée
    innovation entravée par la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Japonais, Créateurs-Créateurs
    liberté d'innvation équilibrée par une rémunération juste dans la, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    licences statutaires dans la, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    obligation d'enregistrement de, Loi : étendue-Loi : étendue
    prolongement de la durée dans la, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    reproduction vs. transformation d'une oeuvre originale, « Piratage »-« Piratage », Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    sanction pénale pour infraction à la, Eldred
    sur l'enregistrement de musique, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II
    technologie comme application automatique de la, Architecture et Loi : Force
    usage loyal et, Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Loi sur le Copyright (1790), Loi : durée-Loi : durée, Loi : étendue-Loi : étendue
    Lott, Trent, « Simples copistes »
    Lovett, Lyle, Radio, Chimères, Contraindre les innovateurs, Eldred II
    Lucas, George, Enregistreurs
    Lucky Dog, The, Eldred
    Lumières, les, Fondateurs

    M

    Madonna, Radio-Radio, Piratage II, « Propriété »
    magnétoscopes, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    manga, Créateurs-Créateurs
    Mansfield, William Murray, Lord, « Piratage »-« Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    marché libre, changements technologiques dans un, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Marijuana Policy Project, Marché : Concentration
    Marx Brothers, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    McCain, John, Marché : Concentration
    médias
    concentration des, Introduction-Introduction, « Simples copistes »
    impératifs commerciaux des, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    pression des blogs sur les, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    médicaments
    pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    médicaments antirétroviraux, Conclusion-Conclusion
    médicaments contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    médicaments génériques, Conclusion
    Mehra, Salil, Créateurs-Créateurs
    MGM, « Propriété »
    Michigan Technical University, Catalogues
    Mickey Mouse, Créateurs-Créateurs, Loi : étendue
    Microsoft, Transformateurs
    en opposant de la conférence de l'OMPI, Conclusion
    piratage logiciel international de, Piratage I
    procès du gouvernement contre, Architecture et Loi : Force
    stratégies compétitives de, Piratage I
    sur le logiciel libre, Conclusion-Conclusion
    système d'exploitation Windows, Piratage I
    système de fichier en réseau de, Catalogues-Catalogues
    Millar contre Taylor, Fondateurs-Fondateurs
    Milton, John, Fondateurs
    monopole, coyright en tant que, Fondateurs-Fondateurs
    Monroe, Marilyn, Contraindre les innovateurs
    Montée de la classe créative, La (Florida), « Piratage »
    Morrison, Alan, Eldred
    moteurs de recherche, Catalogues-Catalogues
    mouvement des Femmes en Rose pour la Paix, Préface, Conclusion
    Moyers, Bill, Marché : Concentration
    MP3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    MP3s, Pourquoi Hollywood a raison
    MTV, Piratage II
    Müller, Paul Hermann, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    MusicStore, 4. Libérer la musique, à nouveau
    musique rap, Reconstruire la culture libre : une idée
    my.mp3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs

    N

    Napster, « Simples copistes », Piratage II-Piratage II, Transformateurs
    capital risque pour, Contraindre les innovateurs
    gamme du contenu de, Piratage II
    industrie du disque traquant les utilisateurs de, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    matériel illégal bloqué par, Piratage II-Piratage II
    nombre d'enregistrements sur, Piratage II
    remplacement de, Piratage II
    Nashville Songwriters Association, Eldred
    National Writers Union, Eldred
    NBC, Marché : Concentration
    Needleman, Rafe, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    NET (No Electronic Theft) Act (1998), Eldred
    Netanel, Neil Weinstock, Introduction, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Netscape, Piratage I
    New Hampshire (Frost), Eldred
    Nimmer, David, Transformateurs
    Nimmer, Melville, 5. Virer beaucoup d'avocats
    No Electronic Theft (NET) Act (1998), Eldred
    noms de domaine, Enregistrement et renouvellement
    normes, influence réglementaire des, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison

    O

    O'Connor, Sandra Day, Eldred
    oeuvres dérivées
    développements technologiques et, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    glissement historique de la portée du copyright sur les, Loi : étendue-Loi : étendue
    piratage vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    usage loyal vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Olafson, Steve, « Simples copistes »
    Olson, Theodore B., Eldred
    Opéra de San Francisco, Enregistreurs
    Oppenheimer, Matt, Catalogues
    originalisme, Eldred
    Orwell, George, Collectionneurs-Collectionneurs

    P

    Paramount Pictures, « Propriété »
    parlement britannique, Fondateurs
    parole, liberté de
    garantie constitutionnelle de, Pourquoi Hollywood a raison
    Parti Démocrate, Eldred II
    Parti Républicain, Eldred II
    partition, « Piratage », Musique enregistrée
    Patent and Trademark Office, US., Conclusion-Conclusion
    Patterson, Raymond, Fondateurs
    pays en développement, prix des brevets étrangers dans les, Conclusion-Conclusion
    peer-to-peer (p2p), partage de fichier
    efficacité de, « Piratage »-« Piratage »
    équilibre de la réglementation perdu dans le, Pourquoi Hollywood a raison
    protection anti-infraction dans le, Piratage II-Piratage II
    quatre types de, Piratage II-Piratage II
    sanctions pénales pour, Eldred
    pension des vétérans, 2. Une durée plus courte
    permissions
    photographie exemptée de, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    photographie, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Picker, Randal C., Cinéma, Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    piratage
    dans le développement de l'industrie du contenu, « Pirates »-Télévision par câble
    en asie, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    oeuvre dérivée vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    pistolet, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    plainte pour erreur médicale, Contraindre les créateurs
    PLoS (Public Library of Science), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Pogue, David, Préface-Préface
    Politiques, de Aristote, Architecture et Loi : Force
    polymorphismes mono-nucléotidiques (SNPs), Conclusion
    Porgy and Bess, Eldred
    pornographie, Eldred
    pouvoir, concentration de, Préface-Préface, Introduction
    Prelinger, Rick, Collectionneurs
    Premier amendement, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    Princeton University, Catalogues
    procès pour infraction au copyright
    accusés intimidés par, Catalogues-Catalogues
    contre le partage de fichier d'un étudiant, Catalogues-Catalogues
    convictions d'infraction délibérée aux, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité commerciale comme principal but des, Introduction-Introduction
    dans l'industrie du disque, Catalogues-Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    dommages-intérêts des, Catalogues
    plaintes abusives, Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs
    technologie de diffusion cible des, Contraindre les innovateurs
    tolérance zéro des, Piratage II-Piratage II
    prohibition d'alcool, Corrompre les citoyens
    Promises to Keep (Fisher), 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    propriété des créations, « Piratage »
    (voir aussi droits de propriété intellectuelle)
    autres droits de propriété vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    protections par la loi commune, Loi : durée
    théorie de la valeur implique droit, « Piratage »-« Piratage »
    tradition constitutionnelle sur la, Débuts-Débuts
    propriété foncière, et trafic aérien, Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    protection des artists vs. intérêts commerciaux, Introduction
    Public Citizen, Eldred
    Public Enemy, Reconstruire la culture libre : une idée
    Public Library of Science (PLoS), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    publicitaire, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    publicités, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration

    Q

    Quayle, Dan, Collectionneurs

    R

    radio
    concentration des propriétaires de, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    disques de musique joués sur, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    spectre de fréquence FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    sur Internet, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    radio FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    RCA, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Postface
    Reagan, Ronald, Eldred, Conclusion
    Real Networks, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    recherche biomédicale, Conclusion
    Recording Industry Association of America (RIAA)
    concernant les taxes sur la webradio, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pouvoir de lobbying des, Catalogues, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright engagés par, Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    tactiques d'intimidation, Catalogues-Catalogues
    réforme de la responsabilité pénale, Contraindre les créateurs
    réglementation
    comme protectionnisme des acquis, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pénalités énormes de la, Contraindre les innovateurs
    quatre modalités de, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Rehnquist, William H., Eldred
    Rensselaer Polytechnic Institute (RPI), Catalogues-Catalogues
    moteur de recherche du réseau du, Catalogues-Catalogues
    reprise de chansons, Musique enregistrée
    réseaux d'ordinateurs d'université, partage de fichier (p2p) sur, Catalogues-Catalogues
    revues scientifiques, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Roberts, Michael, Contraindre les innovateurs
    robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    robots, Collectionneurs, Architecture et Loi : Force
    Rogers, Fred, Architecture et Loi : Force
    Roméo et Juliette (Shakespeare), Fondateurs-Fondateurs
    Rose, Mark, Fondateurs, Remerciements
    Royaume Uni
    archives publiques des créations au, Conclusion
    histoire du copyright au, Fondateurs-Fondateurs
    RPI (voir Rensselaer Polytechnic Institute (RPI))
    Rubenfeld, Jeb, Loi : étendue
    Russel, Phil, Musique enregistrée

    S

    Safire, William, Préface, Conclusion
    Sarnoff, David, Introduction
    Scalia, Antonin, Eldred
    Scarlet Letter, The (Hawthorne), Eldred
    Schlafly, Phyllis, Eldred
    Seasons, The (Thomson), Fondateurs
    Sénat US, Débuts
    Shakespeare, William, Créateurs, Fondateurs
    Silent Spring (Carson), Pourquoi Hollywood a raison
    Simpsons, Les, Enregistreurs-Enregistreurs
    Sites web, enregistrement du nom de domaine de, Enregistrement et renouvellement
    Sommet mondial sur la société de l'information (WSIS), Conclusion-Conclusion
    Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998), Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    défi de la Cour Supême au, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Sony
    robot chien Aibo produit par, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    technologie Betamax développée par, Piratage II-Piratage II
    Sony Pictures Entertainment, « Propriété »
    Sousa, John Philip, Musique enregistrée
    Stallman, Richard, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Stanford University, Reconstruire la culture libre : une idée
    Star Wars, Enregistreurs
    Statut des Monopoles (1656), Fondateurs
    Statute of Anne (1710), Fondateurs, Loi : durée
    Steamboat Bill, Jr., Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »
    Steamboat Willie, Créateurs-Créateurs
    Stevens, Ted, Préface
    Steward, Geoffrey, Eldred
    Superman (bande dessinée), Créateurs
    survol, Loi et Architecture : Atteinte, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Sutherland, Donald, Transformateurs
    système d'exploitation GNU/Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système d'exploitation Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système de jury, « Simples copistes »
    système féodal, Conclusion-Conclusion
    système judiciaire, Marché : Concentration
    système légal, frais d'avocats dans le, Catalogues

    T

    Talbot, William, « Simples copistes »
    Tatel, David, Eldred
    Tauzin, Billy, Contraindre les innovateurs
    Taylor, Robert, Fondateurs
    technique d'appareil photographique, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    technologie
    application du copyright contrôlée par la, Architecture et Loi : Force
    industries en place menacées par les évolutions de la, Pourquoi Hollywood a raison
    objectif du copyright modifié par, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    réglementation obscure sur la, Contraindre les innovateurs
    télécommandes, Pourquoi Hollywood a raison
    téléphones portables, musique streamée sur, 4. Libérer la musique, à nouveau
    télévision
    câble vs. radio-diffusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    controverse évitée par, Marché : Concentration
    publicité à la, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    télévision par câble, Télévision par câble-Télévision par câble, Piratage II-Piratage II, Marché : Concentration, 4. Libérer la musique, à nouveau
    thérapies contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    Thomas, Clarence, Eldred
    Thomson, James, Fondateurs-Fondateurs
    Thurmond, Strom, « Simples copistes »
    Tocqueville, Alexis de, « Simples copistes »
    Tonson, Jacob, Fondateurs-Fondateurs
    Torvalds, Linus, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    trafic aérien, vs. propriété foncière, Introduction-Introduction
    Turner, Ted, Conclusion
    Twentieth Century Fox, « Propriété »

    U

    United States Trade Representative (USTR), Conclusion
    Universal Music Group, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    Universal Pictures, « Propriété »
    usage loyal, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    dans un film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    poids d'Internet sur l', Loi et Architecture : Atteinte
    tactiques juridiques d'intimidation contre l', Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte

    V

    Vaidhyanathan, Siva, Créateurs, Cinéma, Fondateurs, Architecture et Loi : Force, Ensemble
    Valenti, Jack
    copyright à durée perpétuelle proposé par, Eldred
    en opposant de la loi Eldred, Eldred II
    passé de, « Propriété »-« Propriété »
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II-Piratage II
    sur les droits de propriété des créations, Introduction, Loi et Architecture : Atteinte
    valeur implique droit, théorie, « Piratage »-« Piratage », « Pirates »
    Vanderbilt University, Collectionneurs
    vente de disques usagés, Piratage II
    Video Pipeline, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    vitesse de conduite, limitation de la, « Propriété »-« Propriété »
    vitesse, limitations de, « Propriété »-« Propriété »
    Vivendi Universal, Chimères, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    voitures, systèmes audio MP3 dans, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    von Lohmann, Fred, Corrompre les citoyens

    Y

    Yanofsky, Dave, « Simples copistes »

    Z

    Zimmerman, Edwin, Télévision par câble
    Zittrain, Jonathan, « Piratage », Loi : étendue

    Chapitre . Remerciements

    +

    Index

    Symboles

    11 septembre 2001, attaque terroriste du, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs
    60 Minutes, Collectionneurs

    A

    ABC, « Simples copistes », Marché : Concentration
    Afrique du Sud, importations de médicaments par, Conclusion-Conclusion
    Afrique, médicaments pour traiter les malades du SIDA, Conclusion-Conclusion
    Agee, Michael, Eldred-Eldred
    agriculture, Pourquoi Hollywood a raison
    Aibo, robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Akerlof, George, Eldred
    Alben, Alex, Transformateurs-Transformateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs, 3. Usage libre contre usage loyal
    All in the Family, Marché : Concentration
    Allen, Paul, Transformateurs
    Amazon, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    American Association of Law Libraries, Eldred
    American Graphophone Company, Musique enregistrée
    Americans with Disabilities Act (1990), « Propriété »
    Andromeda, Corrompre les citoyens
    Anello, Douglas, Télévision par câble
    Angleterre, lois sur le copyright en, Fondateurs-Fondateurs
    Apple Corporation, Conclusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    architecture, contrainte effectuée par, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    archive.org, Collectionneurs
    (voir aussi Internet Archive)
    Archives du Cinéma (Movie Archive), Collectionneurs
    archives numériques, Collectionneurs-Collectionneurs, Ensemble, Eldred
    Archives Télévisées (Television Archive), Collectionneurs
    Aristote, Architecture et Loi : Force
    Armstrong, Edwin Howard, Introduction-Introduction, Dommages, Contraindre les innovateurs
    Arrow, Kenneth, Eldred
    art clandestin, Contraindre les créateurs
    artistes
    compilation pour rétrospective sur, Transformateurs-Transformateurs
    droits à l'image des, Transformateurs
    rémunérations par l'industrie du disque, Catalogues, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    ASCAP, « Piratage »
    Asie, piratage commercial en, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    assurance responsabilité civile professionnelle, Enregistreurs
    AT&T, Introduction
    Ayer, Don, Eldred, Eldred II

    B

    Bacon, Francis, Fondateurs
    bandes dessinées doujinshi, Créateurs-Créateurs
    bandes dessinées japonaises, Créateurs-Créateurs
    Barish, Stephanie, « Simples copistes »
    Barlow, Joel, Introduction
    Barnes & Noble, Loi et Architecture : Atteinte
    Barry, Hank, Contraindre les innovateurs
    BBC, Conclusion
    Beatles (Les), Musique enregistrée
    Beckett, Thomas, Fondateurs
    Bell, Alexander Graham, Introduction
    Berman, Howard L., Chimères, Contraindre les innovateurs
    Bernstein, Leonard, Piratage II
    Betamax, Piratage II-Piratage II
    Bibliothèque du Congrès, Collectionneurs, Contraindre les innovateurs
    bibliothèques
    d'oeuvres du domaine public, Eldred-Eldred
    droits à la vie privée des utilisateurs des, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fonction d'archivage des, Collectionneurs
    journaux dans les, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Black, Jane, Piratage II
    blogs (Web-logs), « Simples copistes »-« Simples copistes »
    BMG, Marché : Concentration
    BMW, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Boies, David, Transformateurs
    Boland, Lois, Conclusion
    Bolling, Ruben, Eldred
    Bono, Mary, Eldred
    Bono, Sonny, Eldred
    Boswell, James, Fondateurs
    Boyle, James, Pourquoi Hollywood a raison
    Braithwaite, John, Conclusion
    Branagh, Kenneth, Fondateurs
    Brandeis, Louis D., Introduction, « Simples copistes »
    Brésil, culture libre au, Conclusion
    brevets
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Eldred-Eldred
    dans le domaine public, Loi : durée, Eldred
    pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    sur la technique cinématographique, Cinéma-Cinéma
    brevets agricoles, Piratage I
    brevets pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    Breyer, Stephen, Eldred
    Brezhnev, Leonid, Pourquoi Hollywood a raison, 5. Virer beaucoup d'avocats
    broadcast flag, Cinéma, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    Bromberg, Dan, Eldred
    Brown, John Seely, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Buchanan, James, Eldred
    Bunyan, John, Fondateurs
    Burdick, Quentin, Télévision par câble
    Bush, George W., Contraindre les créateurs

    C

    caméscope numérique, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Camp Chaos, Transformateurs
    campagne contre la drogue de Nick et Norm, Marché : Concentration
    capital risqueurs, Contraindre les innovateurs
    CARP (Copyright Arbitration Royalty Panel), Contraindre les innovateurs
    Carson, Rachel, Pourquoi Hollywood a raison
    Casablanca, Architecture et Loi : Force
    Causby, Thomas Lee, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    Causby, Tinie, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    CBS, « Simples copistes »
    CD-ROMs, extraits de film mis sur, Transformateurs-Transformateurs
    CDs
    données sur les préférences musicales, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    marquage du copyright sur, Marquage
    niveaux de vente des, Piratage II-Piratage II
    piratage étranger de, Piratage I-Piratage I
    prix des, 4. Libérer la musique, à nouveau
    technique de mixage et, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Chambre des Lords, Fondateurs-Fondateurs
    chimères, Chimères-Chimères
    Christensen, Clayton M., Piratage II, Marché : Concentration
    Clark, Kim B., Marché : Concentration
    Clause de Progrès, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    CNN, « Simples copistes »
    Coase, Ronald, Eldred
    Code (Lessig), Préface, « Propriété »
    code propriétaire, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Coe, Brian, « Simples copistes »
    collège électoral, Débuts
    Comcast, Marché : Concentration
    commerce inter-état, Eldred-Eldred
    Commerce, département du (US), Pourquoi Hollywood a raison
    Commons, John R., « Propriété »
    communiqués de presse de la Maison Blanche, Collectionneurs
    compositeurs, protections par copyright des, Piratage II
    concurrence du marché, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte
    Conger, Fondateurs
    Congrès des États-Unis
    Court Suprême restriction, Eldred-Eldred
    dans la Clause de Progrès constitutionnelle, Débuts-Débuts, Eldred
    durée du copyright prolongée par le, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    pouvoirs constitutionnels du, Eldred-Eldred
    sur l'industrie du disque, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    sur la radio, Contraindre les innovateurs
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II
    sur les lois du copyright, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Loi : durée-Loi : durée, Contraindre les innovateurs
    connaissance, liberté de, Fondateurs
    Conrad, Paul, Architecture et Loi : Force
    Constitution des USA
    but du copyright établi par la, Débuts-Débuts, Eldred
    Clause de Commerce de la, Eldred
    Clause de Progrès de la, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    équilibres et contrôles structurels de la, Débuts
    Premier Amendement de la, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    sur la propriété des créations, Débuts
    contes de Grimm, Créateurs-Créateurs, Eldred
    contraintes du marché, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    contrats, Architecture et Loi : Force
    Convention de Berlin (1988), Eldred II
    Conyers, John, Jr., Chimères
    cookies, Internet, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    copyright, Créateurs
    (voir aussi Loi sur le copyright)
    but constitutionnel du, Débuts, Eldred
    comme droit de monopole restreint, Fondateurs-Fondateurs
    des auteurs indivduels vs. entreprises, Loi : durée
    durée du, Créateurs-Créateurs, Fondateurs-Fondateurs, Débuts, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    efforts volontaristes de réforme du, Postface-Postface, Nous, maintenant-Reconstruire la culture libre : une idée
    étendue de la, Loi : étendue-Loi : étendue
    marquage de, Loi : étendue-Loi : étendue
    perpétuel, Fondateurs-Fondateurs, Eldred-Eldred
    quatre modalités réglementaires sur le, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Débuts
    renouvellement de, Fondateurs, Loi : durée-Loi : durée
    restrictions d'utilisation attachées au, Fondateurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Country of the Blind, The (Wells), Chimères-Chimères
    cour d'appel
    neuvième circuit, Transformateurs
    Cour Suprême des États-Unis
    accès aux opinions de, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    actions du Congrès restreintes par la, Eldred
    Chambre des Lords vs., Fondateurs-Fondateurs
    droits de l'espace aérien vs. fonciers, Introduction-Introduction
    factions de la, Eldred-Eldred
    sur l'équilibre des intérêts dans la loi sur le copyright, Piratage II
    sur l'interdiction de publicité à la télévision, Marché : Concentration
    cours d'appel pour le neuvième circuit, Transformateurs
    couverture des informations, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs-Collectionneurs
    Creative Commons, Conclusion, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    créativité, « Piratage »
    (voir aussi innovation)
    par transformation d'oeuvres antérieures, Créateurs-Créateurs
    restrictions légales de la, « Piratage »-« Piratage »
    Crichton, Michael, « Simples copistes »
    Crosskey, William W., Loi : durée
    CTEA, Loi : durée
    (voir aussi Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998))
    culture, Introduction
    (voir aussi culture libre)
    commercial vs. non-commercial, Introduction-Introduction
    culture de permission
    coût de transaction de la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    culture libre vs., Introduction
    culture libre
    culture de permission vs., Introduction
    efforts de restauration sur les aspects antérieurs de la, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs
    oeuvres dérivées issues de la, Créateurs-Créateurs
    quatre modalités de contrainte sur la, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Cyber Rights (Godwin), « Simples copistes »

    D

    Daguerre, Louis, « Simples copistes »
    Daley, Elizabeth, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    DAT (Digital Audio Tape), Piratage II
    Data General, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Day After Trinity, The, Enregistreurs
    DDT, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Dean, Howard, « Simples copistes »
    démocratie
    dans les techniques d'expression, « Simples copistes »
    discours public en, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Média : concentration, Marché : Concentration
    partage numérique en, Contraindre les créateurs
    sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    démocratie sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    dessins animés, Créateurs-Créateurs
    Digital Copyright (Litman), Contraindre les innovateurs
    Diller, Barry, Marché : Concentration
    discours politique, « Simples copistes »
    Disney, Inc., Créateurs-Créateurs, « Propriété », Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Disney, Walt, Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »-« Simples copistes », Piratage II, Collectionneurs, Loi : étendue, Eldred-Eldred
    Doctorow, Cory, Piratage II
    doctrine de la première vente, Loi et Architecture : Atteinte
    domaine public
    bibliothèque d'oeuvres dérivées issues du, Eldred-Eldred
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Loi : durée-Loi : durée
    défini, Créateurs-Créateurs
    droits d'accès à du contenu du, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    durée traditionnelle pour passage dans le, Créateurs-Créateurs
    équilibre du contenu américain dans le, Loi : durée-Loi : durée
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs-Fondateurs
    projets publics dans le, Conclusion
    restrictions des e-books sur le, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    système de license pour reconstruire le, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire la culture libre : une idée
    dommages-intérêts, Catalogues
    Donaldson contre Beckett, Fondateurs-Fondateurs
    Donaldson, Alexander, Fondateurs-Fondateurs
    Douglas, William O., Introduction-Introduction
    Down and Out in the Magic Kingdom (Doctorow), Piratage II
    Drahos, Peter, Piratage I, Conclusion
    Dreyfuss, Rochelle, « Piratage »
    droits à la vie privée, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    droits de propriété
    intangibilité des, « Propriété »
    système féodal des, Conclusion-Conclusion
    trafic aérien vs., Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    droits de propriété intellectuelle, Introduction-Introduction
    des brevets phramaceutiques, Conclusion-Conclusion
    organisations internationales portant sur les, Conclusion-Conclusion
    droits du compositeur vs. droits du producteur, Piratage II
    Drucker, Peter, Transformateurs
    Dryden, John, Fondateurs
    Duck and Cover, film, Collectionneurs
    Dylan, Bob, Conclusion

    E

    e-mail, « Simples copistes »
    Eagle Forum, Eldred
    Eastman, George, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    école du réalisme juridique, Ensemble
    écoles de droit, Corrompre les citoyens
    écologie, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Edison, Thomas, Introduction
    éditeurs écossais, Fondateurs
    édition musicale, « Piratage », Musique enregistrée-Musique enregistrée
    éducation
    bricolage comme méthode d', Catalogues
    dans la lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Eldred, Eric, Eldred-Eldred
    élections, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Electronic Frontier Foundation, Architecture et Loi : Force, Corrompre les citoyens
    Else, Jon, Enregistreurs-Enregistreurs
    EMI, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    enregistrement de cassette, Piratage II
    magnétoscopes, Piratage II-Piratage II, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    enregistrements de musique (voir industrie du disque) (voir peer-to-peer (p2p), partage de fichier)
    nombre total de, Collectionneurs
    entreprises
    dans l'industrie pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    durée de copyright pour, Loi : durée
    Erskine, Andrew, Fondateurs
    États-Unis contre Lopez, Eldred-Eldred
    États-Unis contre Morrison, Eldred
    expression, technique d'
    démocratique, « Simples copistes »
    lecture des médias et, « Simples copistes »-« Simples copistes »

    F

    FAI (Fournisseurs d'Accès à Internet), identités de clients révélées par, Chimères, Contraindre les créateurs, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Fallows, James, Marché : Concentration
    Fanning, Shawn, Piratage II
    Faraday, Michael, Introduction
    FCC
    sur la radio FM, Introduction-Introduction
    film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    films
    animation, Créateurs-Créateurs
    archives de, Collectionneurs
    copyrights multiples attachés aux, Enregistreurs
    nombre total de, Collectionneurs
    usage loyal de contenu protégé dans les, Enregistreurs-Enregistreurs
    films d'animation, Créateurs-Créateurs
    Films de Laurel et Hardy, Eldred
    films ephémères, Collectionneurs
    Fisher, William, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Florida, Richard, « Piratage »
    Forbes, Steve, Eldred II
    formalités, Loi : étendue-Loi : étendue
    Fourneaux, Henri, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Fox (firme cinématographique), Enregistreurs-Enregistreurs
    Fox, William, Cinéma
    Free for All (Wayner), Reconstruire la culture libre : une idée
    frères Wrights, Introduction-Introduction
    Fried, Charles, Eldred
    Friedman, Milton, Eldred
    Frost, Robert, Eldred
    Future of Ideas, The (Lessig), Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs

    G

    Garlick, Mia, Reconstruire la culture libre : une idée
    Gates, Bill, Pourquoi Hollywood a raison, Conclusion
    General Film Company, Cinéma
    General Public License (GPL), Conclusion
    Gershwin, George, Eldred
    Gil, Gilberto, Conclusion
    Ginsburg, Ruth Bader, Eldred-Eldred
    Girl Scouts, « Piratage »
    Global Positioning System (GPS), Conclusion
    Godwin, Mike, « Simples copistes »
    Goldstein, Paul, 3. Usage libre contre usage loyal
    Google, Catalogues-Catalogues
    GPL (General Public License), Conclusion
    Gracie Films, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grisham, John, Musique enregistrée-Musique enregistrée, 3. Usage libre contre usage loyal
    Groening, Matt, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grokster, Ltd., Contraindre les innovateurs
    Guerre en Irak, « Simples copistes », Collectionneurs

    H

    hacks, Architecture et Loi : Force
    Hal Roach Studios, Eldred
    Hand, Learned, Radio
    Hawthorne, Nathaniel, Eldred-Eldred
    Henry V, Fondateurs
    Henry VIII, roi d'Angleterre, Fondateurs
    Herrera, Rebecca, Enregistreurs-Enregistreurs
    Heston, Charlton, Télévision par câble
    histoire, archives, Collectionneurs
    Hollings, Fritz, Contraindre les innovateurs
    Hummer Winblad, Contraindre les innovateurs
    Hummer, John, Contraindre les innovateurs
    Hyde, Rosel H., Télévision par câble

    I

    IBM, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    images, propriété des, « Simples copistes »-« Simples copistes », Contraindre les créateurs
    importation parallèle, Conclusion-Conclusion
    indistrie de la métallurgie, Pourquoi Hollywood a raison
    industrie cinématographique
    bandes annonces de l', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    cinémas de luxe vs. piratage de vidéos dans l', 4. Libérer la musique, à nouveau
    industrie cinématographique de Hollywood, Cinéma
    (voir aussi industrie cinématographique)
    industrie du disque
    diffusion radio et, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright dans l', Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    protections par copyright dans, Piratage II
    rémunération de l'artiste dans l', Catalogues, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    système de licence statutaire dans l', Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Webradio entravée par l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    industrie du rail, Pourquoi Hollywood a raison
    infraction délibérée, Loi et Architecture : Atteinte
    innovation, Piratage II
    (voir aussi créativité)
    industrie en place opposée à l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    insecticide, conséquence sur l'environnement, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Intel, Contraindre les innovateurs, Eldred
    inter-état, commerce, Eldred-Eldred
    Internet
    actualités sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    applicabilité du copyright modifiée par la technologie d', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    blogs sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    classement par référencement sur, « Simples copistes »
    développement de, Introduction-Introduction, Conclusion, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    diffusion efficace de contenu sur, « Piratage »
    discours public mené sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    enregistrement de nom de domaine sur, Enregistrement et renouvellement
    équilibre perdu de la réglementation sur le copyright, avec, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Liberté originelle de, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    livres sur, Piratage II-Piratage II, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    moteurs de recherche utilisés sur, Catalogues-Catalogues
    protection de la vie privée sur, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    radio sur, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Internet Archive, Collectionneurs
    Internet Explorer, Piratage I
    Iwerks, Ub, Créateurs

    L

    Leaphart, Walter, Reconstruire la culture libre : une idée
    Lear, Norman, Marché : Concentration
    lecteur de livre électronique Adobe, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    lecteurs MP3, Contraindre les innovateurs
    lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Les aventures d'Alice au pays des merveilles (Carroll), Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Lessig, Lawrence, « Propriété », Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs
    dans le débat international sur la propriété intellectuelle, Conclusion-Conclusion
    implication dans l'affaire Eldred de, Eldred-Eldred
    Lessing, Lawrence, Introduction-Introduction
    Lexis et Westlaw, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Libraires anglais, Fondateurs-Fondateurs
    licence contraignante, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    licence statutaire, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    licences copyleft, Conclusion
    Licensing Act (1662), Fondateurs
    Liebowitz, Stan, Piratage I, Piratage II, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Litman, Jessica, Introduction, Contraindre les innovateurs
    livres
    épuisés, Piratage II, Collectionneurs, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    loi anglaise sur le copyright des, Fondateurs-Fondateurs
    nombre total de, Collectionneurs
    parutions libres en ligne de, Piratage II-Piratage II, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    reventes de, Piratage II, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    sur Internet, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    trois types d'utilisation des, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    livres électroniques, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Lofgren, Zoe, Eldred II
    logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS), Piratage I, Conclusion-Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    logiciel open-source (voir logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS))
    loi
    bases de données d'affaires de, Piratage I, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    comme modalité de contrainte, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison
    commune vs. positive, Fondateurs-Fondateurs
    fédérale vs. d'état, Loi : durée-Loi : durée
    Loi allemande sur le copyright, Eldred II
    loi commune, Fondateurs
    Loi de Berlin (1908), Eldred II
    loi internationale, Conclusion-Conclusion
    loi positive, Fondateurs
    Loi sur le copyright
    anglais, « Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    comme modalité de réglementation ex post, « Propriété »-« Propriété »
    comme protection des créateurs, Introduction, Débuts-Débuts
    copies comme problème principal de, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité entravée par, « Piratage »
    deux buts principaux de la, Piratage II
    développement de, Fondateurs-Fondateurs
    étendue de la, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    européenne, Loi : étendue
    histoire américaine de la, Débuts-Loi : durée
    innovation entravée par la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Japonais, Créateurs-Créateurs
    liberté d'innvation équilibrée par une rémunération juste dans la, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    licences statutaires dans la, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    obligation d'enregistrement de, Loi : étendue-Loi : étendue
    prolongement de la durée dans la, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    reproduction vs. transformation d'une oeuvre originale, « Piratage »-« Piratage », Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    sanction pénale pour infraction à la, Eldred
    sur l'enregistrement de musique, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II
    technologie comme application automatique de la, Architecture et Loi : Force
    usage loyal et, Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Loi sur le Copyright (1790), Loi : durée-Loi : durée, Loi : étendue-Loi : étendue
    Lott, Trent, « Simples copistes »
    Lovett, Lyle, Radio, Chimères, Contraindre les innovateurs, Eldred II
    Lucas, George, Enregistreurs
    Lucky Dog, The, Eldred
    Lumières, les, Fondateurs

    M

    Madonna, Radio-Radio, Piratage II, « Propriété »
    magnétoscopes, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    manga, Créateurs-Créateurs
    Mansfield, William Murray, Lord, « Piratage »-« Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    marché libre, changements technologiques dans un, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Marijuana Policy Project, Marché : Concentration
    Marx Brothers, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    McCain, John, Marché : Concentration
    médias
    concentration des, Introduction-Introduction, « Simples copistes »
    impératifs commerciaux des, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    pression des blogs sur les, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    médicaments
    pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    médicaments antirétroviraux, Conclusion-Conclusion
    médicaments contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    médicaments génériques, Conclusion
    Mehra, Salil, Créateurs-Créateurs
    MGM, « Propriété »
    Michigan Technical University, Catalogues
    Mickey Mouse, Créateurs-Créateurs, Loi : étendue
    Microsoft, Transformateurs
    en opposant de la conférence de l'OMPI, Conclusion
    piratage logiciel international de, Piratage I
    procès du gouvernement contre, Architecture et Loi : Force
    stratégies compétitives de, Piratage I
    sur le logiciel libre, Conclusion-Conclusion
    système d'exploitation Windows, Piratage I
    système de fichier en réseau de, Catalogues-Catalogues
    Millar contre Taylor, Fondateurs-Fondateurs
    Milton, John, Fondateurs
    monopole, coyright en tant que, Fondateurs-Fondateurs
    Monroe, Marilyn, Contraindre les innovateurs
    Montée de la classe créative, La (Florida), « Piratage »
    Morrison, Alan, Eldred
    moteurs de recherche, Catalogues-Catalogues
    mouvement des Femmes en Rose pour la Paix, Préface, Conclusion
    Moyers, Bill, Marché : Concentration
    MP3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    MP3s, Pourquoi Hollywood a raison
    MTV, Piratage II
    Müller, Paul Hermann, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    MusicStore, 4. Libérer la musique, à nouveau
    musique rap, Reconstruire la culture libre : une idée
    my.mp3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs

    N

    Napster, « Simples copistes », Piratage II-Piratage II, Transformateurs
    capital risque pour, Contraindre les innovateurs
    gamme du contenu de, Piratage II
    industrie du disque traquant les utilisateurs de, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    matériel illégal bloqué par, Piratage II-Piratage II
    nombre d'enregistrements sur, Piratage II
    remplacement de, Piratage II
    Nashville Songwriters Association, Eldred
    National Writers Union, Eldred
    NBC, Marché : Concentration
    Needleman, Rafe, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    NET (No Electronic Theft) Act (1998), Eldred
    Netanel, Neil Weinstock, Introduction, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Netscape, Piratage I
    New Hampshire (Frost), Eldred
    Nimmer, David, Transformateurs
    Nimmer, Melville, 5. Virer beaucoup d'avocats
    No Electronic Theft (NET) Act (1998), Eldred
    noms de domaine, Enregistrement et renouvellement
    normes, influence réglementaire des, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison

    O

    O'Connor, Sandra Day, Eldred
    oeuvres dérivées
    développements technologiques et, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    glissement historique de la portée du copyright sur les, Loi : étendue-Loi : étendue
    piratage vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    usage loyal vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Olafson, Steve, « Simples copistes »
    Olson, Theodore B., Eldred
    Opéra de San Francisco, Enregistreurs
    Oppenheimer, Matt, Catalogues
    originalisme, Eldred
    Orwell, George, Collectionneurs-Collectionneurs

    P

    Paramount Pictures, « Propriété »
    parlement britannique, Fondateurs
    parole, liberté de
    garantie constitutionnelle de, Pourquoi Hollywood a raison
    Parti Démocrate, Eldred II
    Parti Républicain, Eldred II
    partition, « Piratage », Musique enregistrée
    Patent and Trademark Office, US., Conclusion-Conclusion
    Patterson, Raymond, Fondateurs
    pays en développement, prix des brevets étrangers dans les, Conclusion-Conclusion
    peer-to-peer (p2p), partage de fichier
    efficacité de, « Piratage »-« Piratage »
    équilibre de la réglementation perdu dans le, Pourquoi Hollywood a raison
    protection anti-infraction dans le, Piratage II-Piratage II
    quatre types de, Piratage II-Piratage II
    sanctions pénales pour, Eldred
    pension des vétérans, 2. Une durée plus courte
    permissions
    photographie exemptée de, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    photographie, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Picker, Randal C., Cinéma, Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    piratage
    dans le développement de l'industrie du contenu, « Pirates »-Télévision par câble
    en asie, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    oeuvre dérivée vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    pistolet, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    plainte pour erreur médicale, Contraindre les créateurs
    PLoS (Public Library of Science), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Pogue, David, Préface-Préface
    Politiques, de Aristote, Architecture et Loi : Force
    polymorphismes mono-nucléotidiques (SNPs), Conclusion
    Porgy and Bess, Eldred
    pornographie, Eldred
    pouvoir, concentration de, Préface-Préface, Introduction
    Prelinger, Rick, Collectionneurs
    Premier amendement, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    Princeton University, Catalogues
    procès pour infraction au copyright
    accusés intimidés par, Catalogues-Catalogues
    contre le partage de fichier d'un étudiant, Catalogues-Catalogues
    convictions d'infraction délibérée aux, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité commerciale comme principal but des, Introduction-Introduction
    dans l'industrie du disque, Catalogues-Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    dommages-intérêts des, Catalogues
    plaintes abusives, Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs
    technologie de diffusion cible des, Contraindre les innovateurs
    tolérance zéro des, Piratage II-Piratage II
    prohibition de l'alcool, Corrompre les citoyens
    Promises to Keep (Fisher), 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    propriété des créations, « Piratage »
    (voir aussi droits de propriété intellectuelle)
    autres droits de propriété vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    protections par la loi commune, Loi : durée
    théorie de la valeur implique droit, « Piratage »-« Piratage »
    tradition constitutionnelle sur la, Débuts-Débuts
    propriété foncière, et trafic aérien, Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    protection des artists vs. intérêts commerciaux, Introduction
    Public Citizen, Eldred
    Public Enemy, Reconstruire la culture libre : une idée
    Public Library of Science (PLoS), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    publicitaire, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    publicités, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration

    Q

    Quayle, Dan, Collectionneurs

    R

    radio
    concentration des propriétaires de, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    disques de musique joués sur, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    spectre de fréquence FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    sur Internet, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    radio FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    RCA, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Postface
    Reagan, Ronald, Eldred, Conclusion
    Real Networks, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    recherche biomédicale, Conclusion
    Recording Industry Association of America (RIAA)
    concernant les taxes sur la webradio, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pouvoir de lobbying des, Catalogues, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright engagés par, Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    tactiques d'intimidation, Catalogues-Catalogues
    réforme de la responsabilité pénale, Contraindre les créateurs
    réglementation
    comme protectionnisme des acquis, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pénalités énormes de la, Contraindre les innovateurs
    quatre modalités de, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Rehnquist, William H., Eldred
    Rensselaer Polytechnic Institute (RPI), Catalogues-Catalogues
    moteur de recherche du réseau du, Catalogues-Catalogues
    reprise de chansons, Musique enregistrée
    réseaux d'ordinateurs d'université, partage de fichier (p2p) sur, Catalogues-Catalogues
    revues scientifiques, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Roberts, Michael, Contraindre les innovateurs
    robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    robots, Collectionneurs, Architecture et Loi : Force
    Rogers, Fred, Architecture et Loi : Force
    Roméo et Juliette (Shakespeare), Fondateurs-Fondateurs
    Rose, Mark, Fondateurs, Remerciements
    Royaume Uni
    archives publiques des créations au, Conclusion
    histoire du copyright au, Fondateurs-Fondateurs
    RPI (voir Rensselaer Polytechnic Institute (RPI))
    Rubenfeld, Jeb, Loi : étendue
    Russel, Phil, Musique enregistrée

    S

    Safire, William, Préface, Conclusion
    Sarnoff, David, Introduction
    Scalia, Antonin, Eldred
    Scarlet Letter, The (Hawthorne), Eldred
    Schlafly, Phyllis, Eldred
    Seasons, The (Thomson), Fondateurs
    Sénat US, Débuts
    Shakespeare, William, Créateurs, Fondateurs
    Silent Spring (Carson), Pourquoi Hollywood a raison
    Simpsons, Les, Enregistreurs-Enregistreurs
    Sites web, enregistrement du nom de domaine de, Enregistrement et renouvellement
    Sommet mondial sur la société de l'information (WSIS), Conclusion-Conclusion
    Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998), Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    défi de la Cour Supême au, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Sony
    robot chien Aibo produit par, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    technologie Betamax développée par, Piratage II-Piratage II
    Sony Pictures Entertainment, « Propriété »
    Sousa, John Philip, Musique enregistrée
    Stallman, Richard, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Stanford University, Reconstruire la culture libre : une idée
    Star Wars, Enregistreurs
    Statut des Monopoles (1656), Fondateurs
    Statute of Anne (1710), Fondateurs, Loi : durée
    Steamboat Bill, Jr., Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »
    Steamboat Willie, Créateurs-Créateurs
    Stevens, Ted, Préface
    Steward, Geoffrey, Eldred
    Superman (bande dessinée), Créateurs
    survol, Loi et Architecture : Atteinte, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Sutherland, Donald, Transformateurs
    système d'exploitation GNU/Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système d'exploitation Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système de jury, « Simples copistes »
    système féodal, Conclusion-Conclusion
    système judiciaire, Marché : Concentration
    système légal, frais d'avocats dans le, Catalogues

    T

    Talbot, William, « Simples copistes »
    Tatel, David, Eldred
    Tauzin, Billy, Contraindre les innovateurs
    Taylor, Robert, Fondateurs
    technique d'appareil photographique, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    technologie
    application du copyright contrôlée par la, Architecture et Loi : Force
    industries en place menacées par les évolutions de la, Pourquoi Hollywood a raison
    objectif du copyright modifié par, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    réglementation obscure sur la, Contraindre les innovateurs
    télécommandes, Pourquoi Hollywood a raison
    téléphones portables, musique streamée sur, 4. Libérer la musique, à nouveau
    télévision
    câble vs. radio-diffusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    controverse évitée par, Marché : Concentration
    publicité à la, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    télévision par câble, Télévision par câble-Télévision par câble, Piratage II-Piratage II, Marché : Concentration, 4. Libérer la musique, à nouveau
    thérapies contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    Thomas, Clarence, Eldred
    Thomson, James, Fondateurs-Fondateurs
    Thurmond, Strom, « Simples copistes »
    Tocqueville, Alexis de, « Simples copistes »
    Tonson, Jacob, Fondateurs-Fondateurs
    Torvalds, Linus, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    trafic aérien, vs. propriété foncière, Introduction-Introduction
    Turner, Ted, Conclusion
    Twentieth Century Fox, « Propriété »

    U

    United States Trade Representative (USTR), Conclusion
    Universal Music Group, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    Universal Pictures, « Propriété »
    usage loyal, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    dans un film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    poids d'Internet sur l', Loi et Architecture : Atteinte
    tactiques juridiques d'intimidation contre l', Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte

    V

    Vaidhyanathan, Siva, Créateurs, Cinéma, Fondateurs, Architecture et Loi : Force, Ensemble
    Valenti, Jack
    copyright à durée perpétuelle proposé par, Eldred
    en opposant de la loi Eldred, Eldred II
    passé de, « Propriété »-« Propriété »
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II-Piratage II
    sur les droits de propriété des créations, Introduction, Loi et Architecture : Atteinte
    valeur implique droit, théorie, « Piratage »-« Piratage », « Pirates »
    Vanderbilt University, Collectionneurs
    vente de disques usagés, Piratage II
    Video Pipeline, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    vitesse de conduite, limitation de la, « Propriété »-« Propriété »
    vitesse, limitations de, « Propriété »-« Propriété »
    Vivendi Universal, Chimères, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    voitures, systèmes audio MP3 dans, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    von Lohmann, Fred, Corrompre les citoyens

    Y

    Yanofsky, Dave, « Simples copistes »

    Z

    Zimmerman, Edwin, Télévision par câble
    Zittrain, Jonathan, « Piratage », Loi : étendue

    Chapitre . Remerciements

    Ce livre est le produit d’un combat long et jusqu’ici sans succès, qui a commencé quand j’ai lu la guerre d’Eric Eldred pour la liberté des livres. Le travail d’Eldred a contribué à lancer un mouvement, le mouvement pour une culture libre, et c’est à lui que ce livre est dédié. -

    +

    J’ai été aidé en beaucoup d’endroits par des amis et des universitaires, dont Glenn Brown, Peter DiCola, Jennifer Mnookin, Richard Posner, Mark Rose, et Kathleen Sullivan. Et j’ai reçu des corrections et des conseils de mes @@ -12841,7 +13035,7 @@ ces libertés se perdre.

    — Benoît Guillon, à Valence, le 07/10/2015 -

    Index

    Symboles

    11 septembre 2001, attaque terroriste du, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs
    60 Minutes, Collectionneurs

    A

    ABC, « Simples copistes », Marché : Concentration
    Afrique du Sud, importations de médicaments par, Conclusion-Conclusion
    Afrique, médicaments pour traiter les malades du SIDA, Conclusion-Conclusion
    Agee, Michael, Eldred-Eldred
    agriculture, Pourquoi Hollywood a raison
    Aibo, robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Akerlof, George, Eldred
    Alben, Alex, Transformateurs-Transformateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs, 3. Usage libre contre usage loyal
    All in the Family, Marché : Concentration
    Allen, Paul, Transformateurs
    Amazon, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    American Association of Law Libraries, Eldred
    American Graphophone Company, Musique enregistrée
    Americans with Disabilities Act (1990), « Propriété »
    Andromeda, Corrompre les citoyens
    Anello, Douglas, Télévision par câble
    Angleterre, lois sur le copyright en, Fondateurs-Fondateurs
    Apple Corporation, Conclusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    architecture, contrainte effectuée par, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    archive.org, Collectionneurs
    (voir aussi Internet Archive)
    Archives du Cinéma (Movie Archive), Collectionneurs
    archives numériques, Collectionneurs-Collectionneurs, Ensemble, Eldred
    Archives Télévisées (Television Archive), Collectionneurs
    Aristote, Architecture et Loi : Force
    Armstrong, Edwin Howard, Introduction-Introduction, Dommages, Contraindre les innovateurs
    Arrow, Kenneth, Eldred
    art clandestin, Contraindre les créateurs
    artistes
    compilation pour rétrospective sur, Transformateurs-Transformateurs
    droits à l'image des, Transformateurs
    rémunérations par l'industrie du disque, Catalogues, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    ASCAP, « Piratage »
    Asie, piratage commercial en, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    assurance responsabilité civile professionnelle, Enregistreurs
    AT&T, Introduction
    Ayer, Don, Eldred, Eldred II

    B

    Bacon, Francis, Fondateurs
    bandes dessinées doujinshi, Créateurs-Créateurs
    bandes dessinées japonaises, Créateurs-Créateurs
    Barish, Stephanie, « Simples copistes »
    Barlow, Joel, Introduction
    Barnes & Noble, Loi et Architecture : Atteinte
    Barry, Hank, Contraindre les innovateurs
    BBC, Conclusion
    Beatles (Les), Musique enregistrée
    Beckett, Thomas, Fondateurs
    Bell, Alexander Graham, Introduction
    Berman, Howard L., Chimères, Contraindre les innovateurs
    Bernstein, Leonard, Piratage II
    Betamax, Piratage II-Piratage II
    Bibliothèque du Congrès, Collectionneurs, Contraindre les innovateurs
    bibliothèques
    d'oeuvres du domaine public, Eldred-Eldred
    droits à la vie privée des utilisateurs des, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fonction d'archivage des, Collectionneurs
    journaux dans les, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Black, Jane, Piratage II
    blogs (Web-logs), « Simples copistes »-« Simples copistes »
    BMG, Marché : Concentration
    BMW, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Boies, David, Transformateurs
    Boland, Lois, Conclusion
    Bolling, Ruben, Eldred
    Bono, Mary, Eldred
    Bono, Sonny, Eldred
    Boswell, James, Fondateurs
    Boyle, James, Pourquoi Hollywood a raison
    Braithwaite, John, Conclusion
    Branagh, Kenneth, Fondateurs
    Brandeis, Louis D., Introduction, « Simples copistes »
    Brésil, culture libre au, Conclusion
    brevets
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Eldred-Eldred
    dans le domaine public, Loi : durée, Eldred
    pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    sur la technique cinématographique, Cinéma-Cinéma
    brevets agricoles, Piratage I
    brevets pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    Breyer, Stephen, Eldred
    Brezhnev, Leonid, Pourquoi Hollywood a raison, 5. Virer beaucoup d'avocats
    broadcast flag, Cinéma, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    Bromberg, Dan, Eldred
    Brown, John Seely, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Buchanan, James, Eldred
    Bunyan, John, Fondateurs
    Burdick, Quentin, Télévision par câble
    Bush, George W., Contraindre les créateurs

    C

    caméscope numérique, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Camp Chaos, Transformateurs
    campagne contre la drogue de Nick et Norm, Marché : Concentration
    capital risqueurs, Contraindre les innovateurs
    CARP (Copyright Arbitration Royalty Panel), Contraindre les innovateurs
    Carson, Rachel, Pourquoi Hollywood a raison
    Casablanca, Architecture et Loi : Force
    Causby, Thomas Lee, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    Causby, Tinie, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    CBS, « Simples copistes »
    CD-ROMs, extraits de film mis sur, Transformateurs-Transformateurs
    CDs
    données sur les préférences musicales, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    marquage du copyright sur, Marquage
    niveaux de vente des, Piratage II-Piratage II
    piratage étranger de, Piratage I-Piratage I
    prix des, 4. Libérer la musique, à nouveau
    technique de mixage et, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Chambre des Lords, Fondateurs-Fondateurs
    chimères, Chimères-Chimères
    Christensen, Clayton M., Piratage II, Marché : Concentration
    Clark, Kim B., Marché : Concentration
    Clause de Progrès, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    CNN, « Simples copistes »
    Coase, Ronald, Eldred
    Code (Lessig), Préface, « Propriété »
    code propriétaire, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Coe, Brian, « Simples copistes »
    collège électoral, Débuts
    Comcast, Marché : Concentration
    commerce inter-état, Eldred-Eldred
    Commerce, département du (US), Pourquoi Hollywood a raison
    Commons, John R., « Propriété »
    communiqués de presse de la Maison Blanche, Collectionneurs
    compositeurs, protections par copyright des, Piratage II
    concurrence du marché, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte
    Conger, Fondateurs
    Congrès des États-Unis
    Court Suprême restriction, Eldred-Eldred
    dans la Clause de Progrès constitutionnelle, Débuts-Débuts, Eldred
    durée du copyright prolongée par le, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    pouvoirs constitutionnels du, Eldred-Eldred
    sur l'industrie du disque, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    sur la radio, Contraindre les innovateurs
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II
    sur les lois du copyright, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Loi : durée-Loi : durée, Contraindre les innovateurs
    connaissance, liberté de, Fondateurs
    Conrad, Paul, Architecture et Loi : Force
    Constitution des USA
    but du copyright établi par la, Débuts-Débuts, Eldred
    Clause de Commerce de la, Eldred
    Clause de Progrès de la, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    équilibres et contrôles structurels de la, Débuts
    Premier Amendement de la, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    sur la propriété des créations, Débuts
    contes de Grimm, Créateurs-Créateurs, Eldred
    contraintes du marché, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    contrats, Architecture et Loi : Force
    Convention de Berlin (1988), Eldred II
    Conyers, John, Jr., Chimères
    cookies, Internet, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    copyright, Créateurs
    (voir aussi Loi sur le copyright)
    but constitutionnel du, Débuts, Eldred
    comme droit de monopole restreint, Fondateurs-Fondateurs
    des auteurs indivduels vs. entreprises, Loi : durée
    durée du, Créateurs-Créateurs, Fondateurs-Fondateurs, Débuts, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    efforts volontaristes de réforme du, Postface-Postface, Nous, maintenant-Reconstruire la culture libre : une idée
    étendue de la, Loi : étendue-Loi : étendue
    marquage de, Loi : étendue-Loi : étendue
    perpétuel, Fondateurs-Fondateurs, Eldred-Eldred
    quatre modalités réglementaires sur le, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Débuts
    renouvellement de, Fondateurs, Loi : durée-Loi : durée
    restrictions d'utilisation attachées au, Fondateurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Country of the Blind, The (Wells), Chimères-Chimères
    cour d'appel
    neuvième circuit, Transformateurs
    Cour Suprême des États-Unis
    accès aux opinions de, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    actions du Congrès restreintes par la, Eldred
    Chambre des Lords vs., Fondateurs-Fondateurs
    droits de l'espace aérien vs. fonciers, Introduction-Introduction
    factions de la, Eldred-Eldred
    sur l'équilibre des intérêts dans la loi sur le copyright, Piratage II
    sur l'interdiction de publicité à la télévision, Marché : Concentration
    cours d'appel pour le neuvième circuit, Transformateurs
    couverture des informations, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs-Collectionneurs
    Creative Commons, Conclusion, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    créativité, « Piratage »
    (voir aussi innovation)
    par transformation d'oeuvres antérieures, Créateurs-Créateurs
    restrictions légales de la, « Piratage »-« Piratage »
    Crichton, Michael, « Simples copistes »
    Crosskey, William W., Loi : durée
    CTEA, Loi : durée
    (voir aussi Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998))
    culture, Introduction
    (voir aussi culture libre)
    commercial vs. non-commercial, Introduction-Introduction
    culture de permission
    coût de transaction de la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    culture libre vs., Introduction
    culture libre
    culture de permission vs., Introduction
    efforts de restauration sur les aspects antérieurs de la, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs
    oeuvres dérivées issues de la, Créateurs-Créateurs
    quatre modalités de contrainte sur la, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Cyber Rights (Godwin), « Simples copistes »

    D

    Daguerre, Louis, « Simples copistes »
    Daley, Elizabeth, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    DAT (Digital Audio Tape), Piratage II
    Data General, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Day After Trinity, The, Enregistreurs
    DDT, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Dean, Howard, « Simples copistes »
    démocratie
    dans les techniques d'expression, « Simples copistes »
    discours public en, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Média : concentration, Marché : Concentration
    partage numérique en, Contraindre les créateurs
    sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    démocratie sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    dessins animés, Créateurs-Créateurs
    Digital Copyright (Litman), Contraindre les innovateurs
    Diller, Barry, Marché : Concentration
    discours politique, « Simples copistes »
    Disney, Inc., Créateurs-Créateurs, « Propriété », Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Disney, Walt, Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »-« Simples copistes », Piratage II, Collectionneurs, Loi : étendue, Eldred-Eldred
    Doctorow, Cory, Piratage II
    doctrine de la première vente, Loi et Architecture : Atteinte
    domaine public
    bibliothèque d'oeuvres dérivées issues du, Eldred-Eldred
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Loi : durée-Loi : durée
    défini, Créateurs-Créateurs
    droits d'accès à du contenu du, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    durée traditionnelle pour passage dans le, Créateurs-Créateurs
    équilibre du contenu américain dans le, Loi : durée-Loi : durée
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs-Fondateurs
    projets publics dans le, Conclusion
    restrictions des e-books sur le, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    système de license pour reconstruire le, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire la culture libre : une idée
    dommages-intérêts, Catalogues
    Donaldson contre Beckett, Fondateurs-Fondateurs
    Donaldson, Alexander, Fondateurs-Fondateurs
    Douglas, William O., Introduction-Introduction
    Down and Out in the Magic Kingdom (Doctorow), Piratage II
    Drahos, Peter, Piratage I, Conclusion
    Dreyfuss, Rochelle, « Piratage »
    droits à la vie privée, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    droits de propriété
    intangibilité des, « Propriété »
    système féodal des, Conclusion-Conclusion
    trafic aérien vs., Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    droits de propriété intellectuelle, Introduction-Introduction
    des brevets phramaceutiques, Conclusion-Conclusion
    organisations internationales portant sur les, Conclusion-Conclusion
    droits du compositeur vs. droits du producteur, Piratage II
    Drucker, Peter, Transformateurs
    Dryden, John, Fondateurs
    Duck and Cover, film, Collectionneurs
    Dylan, Bob, Conclusion

    E

    e-mail, « Simples copistes »
    Eagle Forum, Eldred
    Eastman, George, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    école du réalisme juridique, Ensemble
    écoles de droit, Corrompre les citoyens
    écologie, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Edison, Thomas, Introduction
    éditeurs écossais, Fondateurs
    édition musicale, « Piratage », Musique enregistrée-Musique enregistrée
    éducation
    bricolage comme méthode d', Catalogues
    dans la lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Eldred, Eric, Eldred-Eldred
    élections, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Electronic Frontier Foundation, Architecture et Loi : Force, Corrompre les citoyens
    Else, Jon, Enregistreurs-Enregistreurs
    EMI, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    enregistrement de cassette, Piratage II
    magnétoscopes, Piratage II-Piratage II, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    enregistrements de musique (voir industrie du disque) (voir peer-to-peer (p2p), partage de fichier)
    nombre total de, Collectionneurs
    entreprises
    dans l'industrie pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    durée de copyright pour, Loi : durée
    Erskine, Andrew, Fondateurs
    États-Unis contre Lopez, Eldred-Eldred
    États-Unis contre Morrison, Eldred
    expression, technique d'
    démocratique, « Simples copistes »
    lecture des médias et, « Simples copistes »-« Simples copistes »

    F

    FAI (Fournisseurs d'Accès à Internet), identités de clients révélées par, Chimères, Contraindre les créateurs, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Fallows, James, Marché : Concentration
    Fanning, Shawn, Piratage II
    Faraday, Michael, Introduction
    FCC
    sur la radio FM, Introduction-Introduction
    film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    films
    animation, Créateurs-Créateurs
    archives de, Collectionneurs
    copyrights multiples attachés aux, Enregistreurs
    nombre total de, Collectionneurs
    usage loyal de contenu protégé dans les, Enregistreurs-Enregistreurs
    films d'animation, Créateurs-Créateurs
    Films de Laurel et Hardy, Eldred
    films ephémères, Collectionneurs
    Fisher, William, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Florida, Richard, « Piratage »
    Forbes, Steve, Eldred II
    formalités, Loi : étendue-Loi : étendue
    Fourneaux, Henri, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Fox (firme cinématographique), Enregistreurs-Enregistreurs
    Fox, William, Cinéma
    Free for All (Wayner), Reconstruire la culture libre : une idée
    frères Wrights, Introduction-Introduction
    Fried, Charles, Eldred
    Friedman, Milton, Eldred
    Frost, Robert, Eldred
    Future of Ideas, The (Lessig), Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs

    G

    Garlick, Mia, Reconstruire la culture libre : une idée
    Gates, Bill, Pourquoi Hollywood a raison, Conclusion
    General Film Company, Cinéma
    General Public License (GPL), Conclusion
    Gershwin, George, Eldred
    Gil, Gilberto, Conclusion
    Ginsburg, Ruth Bader, Eldred-Eldred
    Girl Scouts, « Piratage »
    Global Positioning System (GPS), Conclusion
    Godwin, Mike, « Simples copistes »
    Goldstein, Paul, 3. Usage libre contre usage loyal
    Google, Catalogues-Catalogues
    GPL (General Public License), Conclusion
    Gracie Films, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grisham, John, Musique enregistrée-Musique enregistrée, 3. Usage libre contre usage loyal
    Groening, Matt, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grokster, Ltd., Contraindre les innovateurs
    Guerre en Irak, « Simples copistes », Collectionneurs

    H

    hacks, Architecture et Loi : Force
    Hal Roach Studios, Eldred
    Hand, Learned, Radio
    Hawthorne, Nathaniel, Eldred-Eldred
    Henry V, Fondateurs
    Henry VIII, roi d'Angleterre, Fondateurs
    Herrera, Rebecca, Enregistreurs-Enregistreurs
    Heston, Charlton, Télévision par câble
    histoire, archives, Collectionneurs
    Hollings, Fritz, Contraindre les innovateurs
    Hummer Winblad, Contraindre les innovateurs
    Hummer, John, Contraindre les innovateurs
    Hyde, Rosel H., Télévision par câble

    I

    IBM, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    images, propriété des, « Simples copistes »-« Simples copistes », Contraindre les créateurs
    importation parallèle, Conclusion-Conclusion
    indistrie de la métallurgie, Pourquoi Hollywood a raison
    industrie cinématographique
    bandes annonces de l', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    cinémas de luxe vs. piratage de vidéos dans l', 4. Libérer la musique, à nouveau
    industrie cinématographique de Hollywood, Cinéma
    (voir aussi industrie cinématographique)
    industrie du disque
    diffusion radio et, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright dans l', Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    protections par copyright dans, Piratage II
    rémunération de l'artiste dans l', Catalogues, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    système de licence statutaire dans l', Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Webradio entravée par l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    industrie du rail, Pourquoi Hollywood a raison
    infraction délibérée, Loi et Architecture : Atteinte
    innovation, Piratage II
    (voir aussi créativité)
    industrie en place opposée à l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    insecticide, conséquence sur l'environnement, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Intel, Contraindre les innovateurs, Eldred
    inter-état, commerce, Eldred-Eldred
    Internet
    actualités sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    applicabilité du copyright modifiée par la technologie d', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    blogs sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    classement par référencement sur, « Simples copistes »
    développement de, Introduction-Introduction, Conclusion, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    diffusion efficace de contenu sur, « Piratage »
    discours public mené sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    enregistrement de nom de domaine sur, Enregistrement et renouvellement
    équilibre perdu de la réglementation sur le copyright, avec, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Liberté originelle de, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    livres sur, Piratage II-Piratage II, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    moteurs de recherche utilisés sur, Catalogues-Catalogues
    protection de la vie privée sur, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    radio sur, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Internet Archive, Collectionneurs
    Internet Explorer, Piratage I
    Iwerks, Ub, Créateurs

    L

    Leaphart, Walter, Reconstruire la culture libre : une idée
    Lear, Norman, Marché : Concentration
    lecteur de livre électronique Adobe, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    lecteurs MP3, Contraindre les innovateurs
    lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Les aventures d'Alice au pays des merveilles (Carroll), Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Lessig, Lawrence, « Propriété », Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs
    dans le débat international sur la propriété intellectuelle, Conclusion-Conclusion
    implication dans l'affaire Eldred de, Eldred-Eldred
    Lessing, Lawrence, Introduction-Introduction
    Lexis et Westlaw, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Libraires anglais, Fondateurs-Fondateurs
    licence contraignante, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    licence statutaire, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    licences copyleft, Conclusion
    Licensing Act (1662), Fondateurs
    Liebowitz, Stan, Piratage I, Piratage II, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Litman, Jessica, Introduction, Contraindre les innovateurs
    livres
    épuisés, Piratage II, Collectionneurs, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    loi anglaise sur le copyright des, Fondateurs-Fondateurs
    nombre total de, Collectionneurs
    parutions libres en ligne de, Piratage II-Piratage II, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    reventes de, Piratage II, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    sur Internet, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    trois types d'utilisation des, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    livres électroniques, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Lofgren, Zoe, Eldred II
    logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS), Piratage I, Conclusion-Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    logiciel open-source (voir logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS))
    loi
    bases de données d'affaires de, Piratage I, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    comme modalité de contrainte, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison
    commune vs. positive, Fondateurs-Fondateurs
    fédérale vs. d'état, Loi : durée-Loi : durée
    Loi allemande sur le copyright, Eldred II
    loi commune, Fondateurs
    Loi de Berlin (1908), Eldred II
    loi internationale, Conclusion-Conclusion
    loi positive, Fondateurs
    Loi sur le copyright
    anglais, « Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    comme modalité de réglementation ex post, « Propriété »-« Propriété »
    comme protection des créateurs, Introduction, Débuts-Débuts
    copies comme problème principal de, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité entravée par, « Piratage »
    deux buts principaux de la, Piratage II
    développement de, Fondateurs-Fondateurs
    étendue de la, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    européenne, Loi : étendue
    histoire américaine de la, Débuts-Loi : durée
    innovation entravée par la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Japonais, Créateurs-Créateurs
    liberté d'innvation équilibrée par une rémunération juste dans la, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    licences statutaires dans la, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    obligation d'enregistrement de, Loi : étendue-Loi : étendue
    prolongement de la durée dans la, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    reproduction vs. transformation d'une oeuvre originale, « Piratage »-« Piratage », Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    sanction pénale pour infraction à la, Eldred
    sur l'enregistrement de musique, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II
    technologie comme application automatique de la, Architecture et Loi : Force
    usage loyal et, Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Loi sur le Copyright (1790), Loi : durée-Loi : durée, Loi : étendue-Loi : étendue
    Lott, Trent, « Simples copistes »
    Lovett, Lyle, Radio, Chimères, Contraindre les innovateurs, Eldred II
    Lucas, George, Enregistreurs
    Lucky Dog, The, Eldred
    Lumières, les, Fondateurs

    M

    Madonna, Radio-Radio, Piratage II, « Propriété »
    magnétoscopes, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    manga, Créateurs-Créateurs
    Mansfield, William Murray, Lord, « Piratage »-« Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    marché libre, changements technologiques dans un, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Marijuana Policy Project, Marché : Concentration
    Marx Brothers, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    McCain, John, Marché : Concentration
    médias
    concentration des, Introduction-Introduction, « Simples copistes »
    impératifs commerciaux des, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    pression des blogs sur les, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    médicaments
    pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    médicaments antirétroviraux, Conclusion-Conclusion
    médicaments contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    médicaments génériques, Conclusion
    Mehra, Salil, Créateurs-Créateurs
    MGM, « Propriété »
    Michigan Technical University, Catalogues
    Mickey Mouse, Créateurs-Créateurs, Loi : étendue
    Microsoft, Transformateurs
    en opposant de la conférence de l'OMPI, Conclusion
    piratage logiciel international de, Piratage I
    procès du gouvernement contre, Architecture et Loi : Force
    stratégies compétitives de, Piratage I
    sur le logiciel libre, Conclusion-Conclusion
    système d'exploitation Windows, Piratage I
    système de fichier en réseau de, Catalogues-Catalogues
    Millar contre Taylor, Fondateurs-Fondateurs
    Milton, John, Fondateurs
    monopole, coyright en tant que, Fondateurs-Fondateurs
    Monroe, Marilyn, Contraindre les innovateurs
    Montée de la classe créative, La (Florida), « Piratage »
    Morrison, Alan, Eldred
    moteurs de recherche, Catalogues-Catalogues
    mouvement des Femmes en Rose pour la Paix, Préface, Conclusion
    Moyers, Bill, Marché : Concentration
    MP3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    MP3s, Pourquoi Hollywood a raison
    MTV, Piratage II
    Müller, Paul Hermann, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    MusicStore, 4. Libérer la musique, à nouveau
    musique rap, Reconstruire la culture libre : une idée
    my.mp3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs

    N

    Napster, « Simples copistes », Piratage II-Piratage II, Transformateurs
    capital risque pour, Contraindre les innovateurs
    gamme du contenu de, Piratage II
    industrie du disque traquant les utilisateurs de, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    matériel illégal bloqué par, Piratage II-Piratage II
    nombre d'enregistrements sur, Piratage II
    remplacement de, Piratage II
    Nashville Songwriters Association, Eldred
    National Writers Union, Eldred
    NBC, Marché : Concentration
    Needleman, Rafe, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    NET (No Electronic Theft) Act (1998), Eldred
    Netanel, Neil Weinstock, Introduction, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Netscape, Piratage I
    New Hampshire (Frost), Eldred
    Nimmer, David, Transformateurs
    Nimmer, Melville, 5. Virer beaucoup d'avocats
    No Electronic Theft (NET) Act (1998), Eldred
    noms de domaine, Enregistrement et renouvellement
    normes, influence réglementaire des, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison

    O

    O'Connor, Sandra Day, Eldred
    oeuvres dérivées
    développements technologiques et, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    glissement historique de la portée du copyright sur les, Loi : étendue-Loi : étendue
    piratage vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    usage loyal vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Olafson, Steve, « Simples copistes »
    Olson, Theodore B., Eldred
    Opéra de San Francisco, Enregistreurs
    Oppenheimer, Matt, Catalogues
    originalisme, Eldred
    Orwell, George, Collectionneurs-Collectionneurs

    P

    Paramount Pictures, « Propriété »
    parlement britannique, Fondateurs
    parole, liberté de
    garantie constitutionnelle de, Pourquoi Hollywood a raison
    Parti Démocrate, Eldred II
    Parti Républicain, Eldred II
    partition, « Piratage », Musique enregistrée
    Patent and Trademark Office, US., Conclusion-Conclusion
    Patterson, Raymond, Fondateurs
    pays en développement, prix des brevets étrangers dans les, Conclusion-Conclusion
    peer-to-peer (p2p), partage de fichier
    efficacité de, « Piratage »-« Piratage »
    équilibre de la réglementation perdu dans le, Pourquoi Hollywood a raison
    protection anti-infraction dans le, Piratage II-Piratage II
    quatre types de, Piratage II-Piratage II
    sanctions pénales pour, Eldred
    pension des vétérans, 2. Une durée plus courte
    permissions
    photographie exemptée de, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    photographie, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Picker, Randal C., Cinéma, Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    piratage
    dans le développement de l'industrie du contenu, « Pirates »-Télévision par câble
    en asie, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    oeuvre dérivée vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    pistolet, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    plainte pour erreur médicale, Contraindre les créateurs
    PLoS (Public Library of Science), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Pogue, David, Préface-Préface
    Politiques, de Aristote, Architecture et Loi : Force
    polymorphismes mono-nucléotidiques (SNPs), Conclusion
    Porgy and Bess, Eldred
    pornographie, Eldred
    pouvoir, concentration de, Préface-Préface, Introduction
    Prelinger, Rick, Collectionneurs
    Premier amendement, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    Princeton University, Catalogues
    procès pour infraction au copyright
    accusés intimidés par, Catalogues-Catalogues
    contre le partage de fichier d'un étudiant, Catalogues-Catalogues
    convictions d'infraction délibérée aux, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité commerciale comme principal but des, Introduction-Introduction
    dans l'industrie du disque, Catalogues-Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    dommages-intérêts des, Catalogues
    plaintes abusives, Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs
    technologie de diffusion cible des, Contraindre les innovateurs
    tolérance zéro des, Piratage II-Piratage II
    prohibition d'alcool, Corrompre les citoyens
    Promises to Keep (Fisher), 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    propriété des créations, « Piratage »
    (voir aussi droits de propriété intellectuelle)
    autres droits de propriété vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    protections par la loi commune, Loi : durée
    théorie de la valeur implique droit, « Piratage »-« Piratage »
    tradition constitutionnelle sur la, Débuts-Débuts
    propriété foncière, et trafic aérien, Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    protection des artists vs. intérêts commerciaux, Introduction
    Public Citizen, Eldred
    Public Enemy, Reconstruire la culture libre : une idée
    Public Library of Science (PLoS), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    publicitaire, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    publicités, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration

    Q

    Quayle, Dan, Collectionneurs

    R

    radio
    concentration des propriétaires de, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    disques de musique joués sur, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    spectre de fréquence FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    sur Internet, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    radio FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    RCA, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Postface
    Reagan, Ronald, Eldred, Conclusion
    Real Networks, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    recherche biomédicale, Conclusion
    Recording Industry Association of America (RIAA)
    concernant les taxes sur la webradio, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pouvoir de lobbying des, Catalogues, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright engagés par, Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    tactiques d'intimidation, Catalogues-Catalogues
    réforme de la responsabilité pénale, Contraindre les créateurs
    réglementation
    comme protectionnisme des acquis, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pénalités énormes de la, Contraindre les innovateurs
    quatre modalités de, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Rehnquist, William H., Eldred
    Rensselaer Polytechnic Institute (RPI), Catalogues-Catalogues
    moteur de recherche du réseau du, Catalogues-Catalogues
    reprise de chansons, Musique enregistrée
    réseaux d'ordinateurs d'université, partage de fichier (p2p) sur, Catalogues-Catalogues
    revues scientifiques, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Roberts, Michael, Contraindre les innovateurs
    robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    robots, Collectionneurs, Architecture et Loi : Force
    Rogers, Fred, Architecture et Loi : Force
    Roméo et Juliette (Shakespeare), Fondateurs-Fondateurs
    Rose, Mark, Fondateurs, Remerciements
    Royaume Uni
    archives publiques des créations au, Conclusion
    histoire du copyright au, Fondateurs-Fondateurs
    RPI (voir Rensselaer Polytechnic Institute (RPI))
    Rubenfeld, Jeb, Loi : étendue
    Russel, Phil, Musique enregistrée

    S

    Safire, William, Préface, Conclusion
    Sarnoff, David, Introduction
    Scalia, Antonin, Eldred
    Scarlet Letter, The (Hawthorne), Eldred
    Schlafly, Phyllis, Eldred
    Seasons, The (Thomson), Fondateurs
    Sénat US, Débuts
    Shakespeare, William, Créateurs, Fondateurs
    Silent Spring (Carson), Pourquoi Hollywood a raison
    Simpsons, Les, Enregistreurs-Enregistreurs
    Sites web, enregistrement du nom de domaine de, Enregistrement et renouvellement
    Sommet mondial sur la société de l'information (WSIS), Conclusion-Conclusion
    Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998), Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    défi de la Cour Supême au, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Sony
    robot chien Aibo produit par, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    technologie Betamax développée par, Piratage II-Piratage II
    Sony Pictures Entertainment, « Propriété »
    Sousa, John Philip, Musique enregistrée
    Stallman, Richard, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Stanford University, Reconstruire la culture libre : une idée
    Star Wars, Enregistreurs
    Statut des Monopoles (1656), Fondateurs
    Statute of Anne (1710), Fondateurs, Loi : durée
    Steamboat Bill, Jr., Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »
    Steamboat Willie, Créateurs-Créateurs
    Stevens, Ted, Préface
    Steward, Geoffrey, Eldred
    Superman (bande dessinée), Créateurs
    survol, Loi et Architecture : Atteinte, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Sutherland, Donald, Transformateurs
    système d'exploitation GNU/Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système d'exploitation Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système de jury, « Simples copistes »
    système féodal, Conclusion-Conclusion
    système judiciaire, Marché : Concentration
    système légal, frais d'avocats dans le, Catalogues

    T

    Talbot, William, « Simples copistes »
    Tatel, David, Eldred
    Tauzin, Billy, Contraindre les innovateurs
    Taylor, Robert, Fondateurs
    technique d'appareil photographique, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    technologie
    application du copyright contrôlée par la, Architecture et Loi : Force
    industries en place menacées par les évolutions de la, Pourquoi Hollywood a raison
    objectif du copyright modifié par, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    réglementation obscure sur la, Contraindre les innovateurs
    télécommandes, Pourquoi Hollywood a raison
    téléphones portables, musique streamée sur, 4. Libérer la musique, à nouveau
    télévision
    câble vs. radio-diffusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    controverse évitée par, Marché : Concentration
    publicité à la, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    télévision par câble, Télévision par câble-Télévision par câble, Piratage II-Piratage II, Marché : Concentration, 4. Libérer la musique, à nouveau
    thérapies contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    Thomas, Clarence, Eldred
    Thomson, James, Fondateurs-Fondateurs
    Thurmond, Strom, « Simples copistes »
    Tocqueville, Alexis de, « Simples copistes »
    Tonson, Jacob, Fondateurs-Fondateurs
    Torvalds, Linus, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    trafic aérien, vs. propriété foncière, Introduction-Introduction
    Turner, Ted, Conclusion
    Twentieth Century Fox, « Propriété »

    U

    United States Trade Representative (USTR), Conclusion
    Universal Music Group, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    Universal Pictures, « Propriété »
    usage loyal, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    dans un film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    poids d'Internet sur l', Loi et Architecture : Atteinte
    tactiques juridiques d'intimidation contre l', Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte

    V

    Vaidhyanathan, Siva, Créateurs, Cinéma, Fondateurs, Architecture et Loi : Force, Ensemble
    Valenti, Jack
    copyright à durée perpétuelle proposé par, Eldred
    en opposant de la loi Eldred, Eldred II
    passé de, « Propriété »-« Propriété »
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II-Piratage II
    sur les droits de propriété des créations, Introduction, Loi et Architecture : Atteinte
    valeur implique droit, théorie, « Piratage »-« Piratage », « Pirates »
    Vanderbilt University, Collectionneurs
    vente de disques usagés, Piratage II
    Video Pipeline, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    vitesse de conduite, limitation de la, « Propriété »-« Propriété »
    vitesse, limitations de, « Propriété »-« Propriété »
    Vivendi Universal, Chimères, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    voitures, systèmes audio MP3 dans, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    von Lohmann, Fred, Corrompre les citoyens

    Y

    Yanofsky, Dave, « Simples copistes »

    Z

    Zimmerman, Edwin, Télévision par câble
    Zittrain, Jonathan, « Piratage », Loi : étendue

    +

    Index

    Symboles

    11 septembre 2001, attaque terroriste du, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs
    60 Minutes, Collectionneurs

    A

    ABC, « Simples copistes », Marché : Concentration
    Afrique du Sud, importations de médicaments par, Conclusion-Conclusion
    Afrique, médicaments pour traiter les malades du SIDA, Conclusion-Conclusion
    Agee, Michael, Eldred-Eldred
    agriculture, Pourquoi Hollywood a raison
    Aibo, robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Akerlof, George, Eldred
    Alben, Alex, Transformateurs-Transformateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs, 3. Usage libre contre usage loyal
    All in the Family, Marché : Concentration
    Allen, Paul, Transformateurs
    Amazon, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    American Association of Law Libraries, Eldred
    American Graphophone Company, Musique enregistrée
    Americans with Disabilities Act (1990), « Propriété »
    Andromeda, Corrompre les citoyens
    Anello, Douglas, Télévision par câble
    Angleterre, lois sur le copyright en, Fondateurs-Fondateurs
    Apple Corporation, Conclusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    architecture, contrainte effectuée par, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    archive.org, Collectionneurs
    (voir aussi Internet Archive)
    Archives du Cinéma (Movie Archive), Collectionneurs
    archives numériques, Collectionneurs-Collectionneurs, Ensemble, Eldred
    Archives Télévisées (Television Archive), Collectionneurs
    Aristote, Architecture et Loi : Force
    Armstrong, Edwin Howard, Introduction-Introduction, Dommages, Contraindre les innovateurs
    Arrow, Kenneth, Eldred
    art clandestin, Contraindre les créateurs
    artistes
    compilation pour rétrospective sur, Transformateurs-Transformateurs
    droits à l'image des, Transformateurs
    rémunérations par l'industrie du disque, Catalogues, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    ASCAP, « Piratage »
    Asie, piratage commercial en, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    assurance responsabilité civile professionnelle, Enregistreurs
    AT&T, Introduction
    Ayer, Don, Eldred, Eldred II

    B

    Bacon, Francis, Fondateurs
    bandes dessinées doujinshi, Créateurs-Créateurs
    bandes dessinées japonaises, Créateurs-Créateurs
    Barish, Stephanie, « Simples copistes »
    Barlow, Joel, Introduction
    Barnes & Noble, Loi et Architecture : Atteinte
    Barry, Hank, Contraindre les innovateurs
    BBC, Conclusion
    Beatles (Les), Musique enregistrée
    Beckett, Thomas, Fondateurs
    Bell, Alexander Graham, Introduction
    Berman, Howard L., Chimères, Contraindre les innovateurs
    Bernstein, Leonard, Piratage II
    Betamax, Piratage II-Piratage II
    Bibliothèque du Congrès, Collectionneurs, Contraindre les innovateurs
    bibliothèques
    d'oeuvres du domaine public, Eldred-Eldred
    droits à la vie privée des utilisateurs des, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fonction d'archivage des, Collectionneurs
    journaux dans les, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Black, Jane, Piratage II
    blogs (Web-logs), « Simples copistes »-« Simples copistes »
    BMG, Marché : Concentration
    BMW, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Boies, David, Transformateurs
    Boland, Lois, Conclusion
    Bolling, Ruben, Eldred
    Bono, Mary, Eldred
    Bono, Sonny, Eldred
    Boswell, James, Fondateurs
    Boyle, James, Pourquoi Hollywood a raison
    Braithwaite, John, Conclusion
    Branagh, Kenneth, Fondateurs
    Brandeis, Louis D., Introduction, « Simples copistes »
    Brésil, culture libre au, Conclusion
    brevets
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Eldred-Eldred
    dans le domaine public, Loi : durée, Eldred
    pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    sur la technique cinématographique, Cinéma-Cinéma
    brevets agricoles, Piratage I
    brevets pharmaceutiques, Conclusion-Conclusion
    Breyer, Stephen, Eldred
    Brezhnev, Leonid, Pourquoi Hollywood a raison, 5. Virer beaucoup d'avocats
    broadcast flag, Cinéma, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    Bromberg, Dan, Eldred
    Brown, John Seely, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Buchanan, James, Eldred
    Bunyan, John, Fondateurs
    Burdick, Quentin, Télévision par câble
    Bush, George W., Contraindre les créateurs

    C

    caméscope numérique, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    Camp Chaos, Transformateurs
    campagne contre la drogue de Nick et Norm, Marché : Concentration
    capital risqueurs, Contraindre les innovateurs
    CARP (Copyright Arbitration Royalty Panel), Contraindre les innovateurs
    Carson, Rachel, Pourquoi Hollywood a raison
    Casablanca, Architecture et Loi : Force
    Causby, Thomas Lee, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    Causby, Tinie, Introduction, Dommages, Eldred II, Conclusion
    CBS, « Simples copistes »
    CD-ROMs, extraits de film mis sur, Transformateurs-Transformateurs
    CDs
    données sur les préférences musicales, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    marquage du copyright sur, Marquage
    niveaux de vente des, Piratage II-Piratage II
    piratage étranger de, Piratage I-Piratage I
    prix des, 4. Libérer la musique, à nouveau
    technique de mixage et, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Chambre des Lords, Fondateurs-Fondateurs
    chimères, Chimères-Chimères
    Christensen, Clayton M., Piratage II, Marché : Concentration
    Clark, Kim B., Marché : Concentration
    Clause de Progrès, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    CNN, « Simples copistes »
    Coase, Ronald, Eldred
    Code (Lessig), Préface, « Propriété »
    code propriétaire, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Coe, Brian, « Simples copistes »
    collège électoral, Débuts
    Comcast, Marché : Concentration
    commerce inter-état, Eldred-Eldred
    Commerce, département du (US), Pourquoi Hollywood a raison
    Commons, John R., « Propriété »
    communiqués de presse de la Maison Blanche, Collectionneurs
    compositeurs, protections par copyright des, Piratage II
    concurrence du marché, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte
    Conger, Fondateurs
    Congrès des États-Unis
    Court Suprême restriction, Eldred-Eldred
    dans la Clause de Progrès constitutionnelle, Débuts-Débuts, Eldred
    durée du copyright prolongée par le, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    pouvoirs constitutionnels du, Eldred-Eldred
    sur l'industrie du disque, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    sur la radio, Contraindre les innovateurs
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II
    sur les lois du copyright, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Loi : durée-Loi : durée, Contraindre les innovateurs
    connaissance, liberté de, Fondateurs
    Conrad, Paul, Architecture et Loi : Force
    Constitution des USA
    but du copyright établi par la, Débuts-Débuts, Eldred
    Clause de Commerce de la, Eldred
    Clause de Progrès de la, Débuts-Débuts, Eldred-Eldred
    équilibres et contrôles structurels de la, Débuts
    Premier Amendement de la, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    sur la propriété des créations, Débuts
    contes de Grimm, Créateurs-Créateurs, Eldred
    contraintes du marché, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    contrats, Architecture et Loi : Force
    Convention de Berlin (1988), Eldred II
    Conyers, John, Jr., Chimères
    cookies, Internet, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    copyright, Créateurs
    (voir aussi Loi sur le copyright)
    but constitutionnel du, Débuts, Eldred
    comme droit de monopole restreint, Fondateurs-Fondateurs
    des auteurs indivduels vs. entreprises, Loi : durée
    durée du, Créateurs-Créateurs, Fondateurs-Fondateurs, Débuts, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    efforts volontaristes de réforme du, Postface-Postface, Nous, maintenant-Reconstruire la culture libre : une idée
    étendue de la, Loi : étendue-Loi : étendue
    marquage de, Loi : étendue-Loi : étendue
    perpétuel, Fondateurs-Fondateurs, Eldred-Eldred
    quatre modalités réglementaires sur le, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Débuts
    renouvellement de, Fondateurs, Loi : durée-Loi : durée
    restrictions d'utilisation attachées au, Fondateurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Country of the Blind, The (Wells), Chimères-Chimères
    cour d'appel
    neuvième circuit, Transformateurs
    Cour Suprême des États-Unis
    accès aux opinions de, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    actions du Congrès restreintes par la, Eldred
    Chambre des Lords vs., Fondateurs-Fondateurs
    droits de l'espace aérien vs. fonciers, Introduction-Introduction
    factions de la, Eldred-Eldred
    sur l'équilibre des intérêts dans la loi sur le copyright, Piratage II
    sur l'interdiction de publicité à la télévision, Marché : Concentration
    cours d'appel pour le neuvième circuit, Transformateurs
    couverture des informations, « Simples copistes »-« Simples copistes », Collectionneurs-Collectionneurs
    Creative Commons, Conclusion, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    créativité, « Piratage »
    (voir aussi innovation)
    par transformation d'oeuvres antérieures, Créateurs-Créateurs
    restrictions légales de la, « Piratage »-« Piratage »
    Crichton, Michael, « Simples copistes »
    Crosskey, William W., Loi : durée
    CTEA, Loi : durée
    (voir aussi Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998))
    culture, Introduction
    (voir aussi culture libre)
    commercial vs. non-commercial, Introduction-Introduction
    culture de permission
    coût de transaction de la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    culture libre vs., Introduction
    culture libre
    culture de permission vs., Introduction
    efforts de restauration sur les aspects antérieurs de la, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs
    oeuvres dérivées issues de la, Créateurs-Créateurs
    quatre modalités de contrainte sur la, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Cyber Rights (Godwin), « Simples copistes »

    D

    Daguerre, Louis, « Simples copistes »
    Daley, Elizabeth, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    DAT (Digital Audio Tape), Piratage II
    Data General, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Day After Trinity, The, Enregistreurs
    DDT, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Dean, Howard, « Simples copistes »
    démocratie
    dans les techniques d'expression, « Simples copistes »
    discours public en, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Média : concentration, Marché : Concentration
    partage numérique en, Contraindre les créateurs
    sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    démocratie sémiotique, 4. Libérer la musique, à nouveau
    dessins animés, Créateurs-Créateurs
    Digital Copyright (Litman), Contraindre les innovateurs
    Diller, Barry, Marché : Concentration
    discours politique, « Simples copistes »
    Disney, Inc., Créateurs-Créateurs, « Propriété », Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Disney, Walt, Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »-« Simples copistes », Piratage II, Collectionneurs, Loi : étendue, Eldred-Eldred
    Doctorow, Cory, Piratage II
    doctrine de la première vente, Loi et Architecture : Atteinte
    domaine public
    bibliothèque d'oeuvres dérivées issues du, Eldred-Eldred
    brevets futurs vs. copyrights futurs, Loi : durée-Loi : durée
    défini, Créateurs-Créateurs
    droits d'accès à du contenu du, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    durée traditionnelle pour passage dans le, Créateurs-Créateurs
    équilibre du contenu américain dans le, Loi : durée-Loi : durée
    fondement juridique anglais de la, Fondateurs-Fondateurs
    projets publics dans le, Conclusion
    restrictions des e-books sur le, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    système de license pour reconstruire le, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire la culture libre : une idée
    dommages-intérêts, Catalogues
    Donaldson contre Beckett, Fondateurs-Fondateurs
    Donaldson, Alexander, Fondateurs-Fondateurs
    Douglas, William O., Introduction-Introduction
    Down and Out in the Magic Kingdom (Doctorow), Piratage II
    Drahos, Peter, Piratage I, Conclusion
    Dreyfuss, Rochelle, « Piratage »
    droits à la vie privée, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    droits de propriété
    intangibilité des, « Propriété »
    système féodal des, Conclusion-Conclusion
    trafic aérien vs., Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    droits de propriété intellectuelle, Introduction-Introduction
    des brevets phramaceutiques, Conclusion-Conclusion
    organisations internationales portant sur les, Conclusion-Conclusion
    droits du compositeur vs. droits du producteur, Piratage II
    Drucker, Peter, Transformateurs
    Dryden, John, Fondateurs
    Duck and Cover, film, Collectionneurs
    Dylan, Bob, Conclusion

    E

    e-mail, « Simples copistes »
    Eagle Forum, Eldred
    Eastman, George, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    école du réalisme juridique, Ensemble
    écoles de droit, Corrompre les citoyens
    écologie, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Edison, Thomas, Introduction
    éditeurs écossais, Fondateurs
    édition musicale, « Piratage », Musique enregistrée-Musique enregistrée
    éducation
    bricolage comme méthode d', Catalogues
    dans la lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Eldred, Eric, Eldred-Eldred
    élections, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Electronic Frontier Foundation, Architecture et Loi : Force, Corrompre les citoyens
    Else, Jon, Enregistreurs-Enregistreurs
    EMI, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    enregistrement de cassette, Piratage II
    magnétoscopes, Piratage II-Piratage II, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    enregistrements de musique (voir industrie du disque) (voir peer-to-peer (p2p), partage de fichier)
    nombre total de, Collectionneurs
    entreprises
    dans l'industrie pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    durée de copyright pour, Loi : durée
    Erskine, Andrew, Fondateurs
    États-Unis contre Lopez, Eldred-Eldred
    États-Unis contre Morrison, Eldred
    expression, technique d'
    démocratique, « Simples copistes »
    lecture des médias et, « Simples copistes »-« Simples copistes »

    F

    FAI (Fournisseurs d'Accès à Internet), identités de clients révélées par, Chimères, Contraindre les créateurs, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    Fallows, James, Marché : Concentration
    Fanning, Shawn, Piratage II
    Faraday, Michael, Introduction
    FCC
    sur la radio FM, Introduction-Introduction
    film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    films
    animation, Créateurs-Créateurs
    archives de, Collectionneurs
    copyrights multiples attachés aux, Enregistreurs
    nombre total de, Collectionneurs
    usage loyal de contenu protégé dans les, Enregistreurs-Enregistreurs
    films d'animation, Créateurs-Créateurs
    Films de Laurel et Hardy, Eldred
    films ephémères, Collectionneurs
    Fisher, William, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Florida, Richard, « Piratage »
    Forbes, Steve, Eldred II
    formalités, Loi : étendue-Loi : étendue
    Fourneaux, Henri, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Fox (firme cinématographique), Enregistreurs-Enregistreurs
    Fox, William, Cinéma
    Free for All (Wayner), Reconstruire la culture libre : une idée
    frères Wrights, Introduction-Introduction
    Fried, Charles, Eldred
    Friedman, Milton, Eldred
    Frost, Robert, Eldred
    Future of Ideas, The (Lessig), Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs

    G

    Garlick, Mia, Reconstruire la culture libre : une idée
    Gates, Bill, Pourquoi Hollywood a raison, Conclusion
    General Film Company, Cinéma
    General Public License (GPL), Conclusion
    Gershwin, George, Eldred
    Gil, Gilberto, Conclusion
    Ginsburg, Ruth Bader, Eldred-Eldred
    Girl Scouts, « Piratage »
    Global Positioning System (GPS), Conclusion
    Godwin, Mike, « Simples copistes »
    Goldstein, Paul, 3. Usage libre contre usage loyal
    Google, Catalogues-Catalogues
    GPL (General Public License), Conclusion
    Gracie Films, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grisham, John, Musique enregistrée-Musique enregistrée, 3. Usage libre contre usage loyal
    Groening, Matt, Enregistreurs-Enregistreurs
    Grokster, Ltd., Contraindre les innovateurs
    Guerre en Irak, « Simples copistes », Collectionneurs

    H

    hacks, Architecture et Loi : Force
    Hal Roach Studios, Eldred
    Hand, Learned, Radio
    Hawthorne, Nathaniel, Eldred-Eldred
    Henry V, Fondateurs
    Henry VIII, roi d'Angleterre, Fondateurs
    Herrera, Rebecca, Enregistreurs-Enregistreurs
    Heston, Charlton, Télévision par câble
    histoire, archives, Collectionneurs
    Hollings, Fritz, Contraindre les innovateurs
    Hummer Winblad, Contraindre les innovateurs
    Hummer, John, Contraindre les innovateurs
    Hyde, Rosel H., Télévision par câble

    I

    IBM, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    images, propriété des, « Simples copistes »-« Simples copistes », Contraindre les créateurs
    importation parallèle, Conclusion-Conclusion
    indistrie de la métallurgie, Pourquoi Hollywood a raison
    industrie cinématographique
    bandes annonces de l', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    cinémas de luxe vs. piratage de vidéos dans l', 4. Libérer la musique, à nouveau
    industrie cinématographique de Hollywood, Cinéma
    (voir aussi industrie cinématographique)
    industrie du disque
    diffusion radio et, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright dans l', Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    protections par copyright dans, Piratage II
    rémunération de l'artiste dans l', Catalogues, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    système de licence statutaire dans l', Musique enregistrée-Musique enregistrée
    Webradio entravée par l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    industrie du rail, Pourquoi Hollywood a raison
    infraction délibérée, Loi et Architecture : Atteinte
    innovation, Piratage II
    (voir aussi créativité)
    industrie en place opposée à l', Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    insecticide, conséquence sur l'environnement, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Intel, Contraindre les innovateurs, Eldred
    inter-état, commerce, Eldred-Eldred
    Internet
    actualités sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    applicabilité du copyright modifiée par la technologie d', Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    blogs sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    classement par référencement sur, « Simples copistes »
    développement de, Introduction-Introduction, Conclusion, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    diffusion efficace de contenu sur, « Piratage »
    discours public mené sur, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    enregistrement de nom de domaine sur, Enregistrement et renouvellement
    équilibre perdu de la réglementation sur le copyright, avec, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Liberté originelle de, Nous, maintenant-Nous, maintenant
    livres sur, Piratage II-Piratage II, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    moteurs de recherche utilisés sur, Catalogues-Catalogues
    protection de la vie privée sur, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    radio sur, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Internet Archive, Collectionneurs
    Internet Explorer, Piratage I
    Iwerks, Ub, Créateurs

    L

    Leaphart, Walter, Reconstruire la culture libre : une idée
    Lear, Norman, Marché : Concentration
    lecteur de livre électronique Adobe, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    lecteurs MP3, Contraindre les innovateurs
    lecture des médias, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Les aventures d'Alice au pays des merveilles (Carroll), Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    Lessig, Lawrence, « Propriété », Architecture et Loi : Force, Contraindre les innovateurs
    dans le débat international sur la propriété intellectuelle, Conclusion-Conclusion
    implication dans l'affaire Eldred de, Eldred-Eldred
    Lessing, Lawrence, Introduction-Introduction
    Lexis et Westlaw, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Libraires anglais, Fondateurs-Fondateurs
    licence contraignante, Musique enregistrée-Musique enregistrée
    licence statutaire, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    licences copyleft, Conclusion
    Licensing Act (1662), Fondateurs
    Liebowitz, Stan, Piratage I, Piratage II, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Litman, Jessica, Introduction, Contraindre les innovateurs
    livres
    épuisés, Piratage II, Collectionneurs, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    loi anglaise sur le copyright des, Fondateurs-Fondateurs
    nombre total de, Collectionneurs
    parutions libres en ligne de, Piratage II-Piratage II, Reconstruire la culture libre : une idée-Reconstruire la culture libre : une idée
    reventes de, Piratage II, Loi : durée, 4. Libérer la musique, à nouveau
    sur Internet, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    trois types d'utilisation des, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    livres électroniques, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Lofgren, Zoe, Eldred II
    logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS), Piratage I, Conclusion-Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    logiciel open-source (voir logiciel libre/logiciel open-source (FS/OSS))
    loi
    bases de données d'affaires de, Piratage I, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    comme modalité de contrainte, « Propriété »-« Propriété », Pourquoi Hollywood a raison
    commune vs. positive, Fondateurs-Fondateurs
    fédérale vs. d'état, Loi : durée-Loi : durée
    Loi allemande sur le copyright, Eldred II
    loi commune, Fondateurs
    Loi de Berlin (1908), Eldred II
    loi internationale, Conclusion-Conclusion
    loi positive, Fondateurs
    Loi sur le copyright
    anglais, « Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    comme modalité de réglementation ex post, « Propriété »-« Propriété »
    comme protection des créateurs, Introduction, Débuts-Débuts
    copies comme problème principal de, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité entravée par, « Piratage »
    deux buts principaux de la, Piratage II
    développement de, Fondateurs-Fondateurs
    étendue de la, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    européenne, Loi : étendue
    histoire américaine de la, Débuts-Loi : durée
    innovation entravée par la, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    Japonais, Créateurs-Créateurs
    liberté d'innvation équilibrée par une rémunération juste dans la, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    licences statutaires dans la, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II, Contraindre les innovateurs
    obligation d'enregistrement de, Loi : étendue-Loi : étendue
    prolongement de la durée dans la, Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    reproduction vs. transformation d'une oeuvre originale, « Piratage »-« Piratage », Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    sanction pénale pour infraction à la, Eldred
    sur l'enregistrement de musique, Musique enregistrée-Musique enregistrée, Piratage II-Piratage II
    technologie comme application automatique de la, Architecture et Loi : Force
    usage loyal et, Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Loi sur le Copyright (1790), Loi : durée-Loi : durée, Loi : étendue-Loi : étendue
    Lott, Trent, « Simples copistes »
    Lovett, Lyle, Radio, Chimères, Contraindre les innovateurs, Eldred II
    Lucas, George, Enregistreurs
    Lucky Dog, The, Eldred
    Lumières, les, Fondateurs

    M

    Madonna, Radio-Radio, Piratage II, « Propriété »
    magnétoscopes, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    manga, Créateurs-Créateurs
    Mansfield, William Murray, Lord, « Piratage »-« Piratage », Fondateurs-Fondateurs
    marché libre, changements technologiques dans un, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    Marijuana Policy Project, Marché : Concentration
    Marx Brothers, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    McCain, John, Marché : Concentration
    médias
    concentration des, Introduction-Introduction, « Simples copistes »
    impératifs commerciaux des, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    pression des blogs sur les, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    médicaments
    pharmaceutique, Conclusion-Conclusion
    médicaments antirétroviraux, Conclusion-Conclusion
    médicaments contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    médicaments génériques, Conclusion
    Mehra, Salil, Créateurs-Créateurs
    MGM, « Propriété »
    Michigan Technical University, Catalogues
    Mickey Mouse, Créateurs-Créateurs, Loi : étendue
    Microsoft, Transformateurs
    en opposant de la conférence de l'OMPI, Conclusion
    piratage logiciel international de, Piratage I
    procès du gouvernement contre, Architecture et Loi : Force
    stratégies compétitives de, Piratage I
    sur le logiciel libre, Conclusion-Conclusion
    système d'exploitation Windows, Piratage I
    système de fichier en réseau de, Catalogues-Catalogues
    Millar contre Taylor, Fondateurs-Fondateurs
    Milton, John, Fondateurs
    monopole, coyright en tant que, Fondateurs-Fondateurs
    Monroe, Marilyn, Contraindre les innovateurs
    Montée de la classe créative, La (Florida), « Piratage »
    Morrison, Alan, Eldred
    moteurs de recherche, Catalogues-Catalogues
    mouvement des Femmes en Rose pour la Paix, Préface, Conclusion
    Moyers, Bill, Marché : Concentration
    MP3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    MP3s, Pourquoi Hollywood a raison
    MTV, Piratage II
    Müller, Paul Hermann, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison
    MusicStore, 4. Libérer la musique, à nouveau
    musique rap, Reconstruire la culture libre : une idée
    my.mp3.com, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs

    N

    Napster, « Simples copistes », Piratage II-Piratage II, Transformateurs
    capital risque pour, Contraindre les innovateurs
    gamme du contenu de, Piratage II
    industrie du disque traquant les utilisateurs de, Corrompre les citoyens-Corrompre les citoyens
    matériel illégal bloqué par, Piratage II-Piratage II
    nombre d'enregistrements sur, Piratage II
    remplacement de, Piratage II
    Nashville Songwriters Association, Eldred
    National Writers Union, Eldred
    NBC, Marché : Concentration
    Needleman, Rafe, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    NET (No Electronic Theft) Act (1998), Eldred
    Netanel, Neil Weinstock, Introduction, 4. Libérer la musique, à nouveau
    Netscape, Piratage I
    New Hampshire (Frost), Eldred
    Nimmer, David, Transformateurs
    Nimmer, Melville, 5. Virer beaucoup d'avocats
    No Electronic Theft (NET) Act (1998), Eldred
    noms de domaine, Enregistrement et renouvellement
    normes, influence réglementaire des, « Propriété », Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison

    O

    O'Connor, Sandra Day, Eldred
    oeuvres dérivées
    développements technologiques et, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    glissement historique de la portée du copyright sur les, Loi : étendue-Loi : étendue
    piratage vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    usage loyal vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    Olafson, Steve, « Simples copistes »
    Olson, Theodore B., Eldred
    Opéra de San Francisco, Enregistreurs
    Oppenheimer, Matt, Catalogues
    originalisme, Eldred
    Orwell, George, Collectionneurs-Collectionneurs

    P

    Paramount Pictures, « Propriété »
    parlement britannique, Fondateurs
    parole, liberté de
    garantie constitutionnelle de, Pourquoi Hollywood a raison
    Parti Démocrate, Eldred II
    Parti Républicain, Eldred II
    partition, « Piratage », Musique enregistrée
    Patent and Trademark Office, US., Conclusion-Conclusion
    Patterson, Raymond, Fondateurs
    pays en développement, prix des brevets étrangers dans les, Conclusion-Conclusion
    peer-to-peer (p2p), partage de fichier
    efficacité de, « Piratage »-« Piratage »
    équilibre de la réglementation perdu dans le, Pourquoi Hollywood a raison
    protection anti-infraction dans le, Piratage II-Piratage II
    quatre types de, Piratage II-Piratage II
    sanctions pénales pour, Eldred
    pension des vétérans, 2. Une durée plus courte
    permissions
    photographie exemptée de, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    photographie, « Simples copistes »-« Simples copistes »
    Picker, Randal C., Cinéma, Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs
    piratage
    dans le développement de l'industrie du contenu, « Pirates »-Télévision par câble
    en asie, Piratage I, 4. Libérer la musique, à nouveau
    oeuvre dérivée vs., Créateurs-Créateurs, Loi : étendue-Loi : étendue, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    pistolet, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    plainte pour erreur médicale, Contraindre les créateurs
    PLoS (Public Library of Science), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Pogue, David, Préface-Préface
    Politiques, de Aristote, Architecture et Loi : Force
    polymorphismes mono-nucléotidiques (SNPs), Conclusion
    Porgy and Bess, Eldred
    pornographie, Eldred
    pouvoir, concentration de, Préface-Préface, Introduction
    Prelinger, Rick, Collectionneurs
    Premier amendement, Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration
    Princeton University, Catalogues
    procès pour infraction au copyright
    accusés intimidés par, Catalogues-Catalogues
    contre le partage de fichier d'un étudiant, Catalogues-Catalogues
    convictions d'infraction délibérée aux, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    créativité commerciale comme principal but des, Introduction-Introduction
    dans l'industrie du disque, Catalogues-Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    dommages-intérêts des, Catalogues
    plaintes abusives, Catalogues, Contraindre les créateurs, Contraindre les innovateurs
    technologie de diffusion cible des, Contraindre les innovateurs
    tolérance zéro des, Piratage II-Piratage II
    prohibition de l'alcool, Corrompre les citoyens
    Promises to Keep (Fisher), 4. Libérer la musique, à nouveau-4. Libérer la musique, à nouveau
    propriété des créations, « Piratage »
    (voir aussi droits de propriété intellectuelle)
    autres droits de propriété vs., Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    protections par la loi commune, Loi : durée
    théorie de la valeur implique droit, « Piratage »-« Piratage »
    tradition constitutionnelle sur la, Débuts-Débuts
    propriété foncière, et trafic aérien, Introduction-Introduction, 3. Usage libre contre usage loyal
    protection des artists vs. intérêts commerciaux, Introduction
    Public Citizen, Eldred
    Public Enemy, Reconstruire la culture libre : une idée
    Public Library of Science (PLoS), Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    publicitaire, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    publicités, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration

    Q

    Quayle, Dan, Collectionneurs

    R

    radio
    concentration des propriétaires de, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    disques de musique joués sur, Radio-Radio, Piratage II, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    spectre de fréquence FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    sur Internet, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    radio FM, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison
    RCA, Introduction-Introduction, Pourquoi Hollywood a raison, Postface
    Reagan, Ronald, Eldred, Conclusion
    Real Networks, Contraindre les innovateurs, 4. Libérer la musique, à nouveau
    recherche biomédicale, Conclusion
    Recording Industry Association of America (RIAA)
    concernant les taxes sur la webradio, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pouvoir de lobbying des, Catalogues, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    procès pour infraction au copyright engagés par, Catalogues-Catalogues, Contraindre les innovateurs
    tactiques d'intimidation, Catalogues-Catalogues
    réforme de la responsabilité pénale, Contraindre les créateurs
    réglementation
    comme protectionnisme des acquis, Pourquoi Hollywood a raison-Pourquoi Hollywood a raison, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    pénalités énormes de la, Contraindre les innovateurs
    quatre modalités de, « Propriété »-Pourquoi Hollywood a raison
    Rehnquist, William H., Eldred
    Rensselaer Polytechnic Institute (RPI), Catalogues-Catalogues
    moteur de recherche du réseau du, Catalogues-Catalogues
    reprise de chansons, Musique enregistrée
    réseaux d'ordinateurs d'université, partage de fichier (p2p) sur, Catalogues-Catalogues
    revues scientifiques, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Roberts, Michael, Contraindre les innovateurs
    robot chien, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    robots, Collectionneurs, Architecture et Loi : Force
    Rogers, Fred, Architecture et Loi : Force
    Roméo et Juliette (Shakespeare), Fondateurs-Fondateurs
    Rose, Mark, Fondateurs, Remerciements
    Royaume Uni
    archives publiques des créations au, Conclusion
    histoire du copyright au, Fondateurs-Fondateurs
    RPI (voir Rensselaer Polytechnic Institute (RPI))
    Rubenfeld, Jeb, Loi : étendue
    Russel, Phil, Musique enregistrée

    S

    Safire, William, Préface, Conclusion
    Sarnoff, David, Introduction
    Scalia, Antonin, Eldred
    Scarlet Letter, The (Hawthorne), Eldred
    Schlafly, Phyllis, Eldred
    Seasons, The (Thomson), Fondateurs
    Sénat US, Débuts
    Shakespeare, William, Créateurs, Fondateurs
    Silent Spring (Carson), Pourquoi Hollywood a raison
    Simpsons, Les, Enregistreurs-Enregistreurs
    Sites web, enregistrement du nom de domaine de, Enregistrement et renouvellement
    Sommet mondial sur la société de l'information (WSIS), Conclusion-Conclusion
    Sonny Bono Copyright Term Extension Act (CTEA) (1998), Loi : durée-Loi : durée, Eldred-Eldred
    défi de la Cour Supême au, 5. Virer beaucoup d'avocats
    Sony
    robot chien Aibo produit par, Architecture et Loi : Force-Architecture et Loi : Force
    technologie Betamax développée par, Piratage II-Piratage II
    Sony Pictures Entertainment, « Propriété »
    Sousa, John Philip, Musique enregistrée
    Stallman, Richard, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Stanford University, Reconstruire la culture libre : une idée
    Star Wars, Enregistreurs
    Statut des Monopoles (1656), Fondateurs
    Statute of Anne (1710), Fondateurs, Loi : durée
    Steamboat Bill, Jr., Créateurs-Créateurs, « Simples copistes »
    Steamboat Willie, Créateurs-Créateurs
    Stevens, Ted, Préface
    Steward, Geoffrey, Eldred
    Superman (bande dessinée), Créateurs
    survol, Loi et Architecture : Atteinte, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples-Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    Sutherland, Donald, Transformateurs
    système d'exploitation GNU/Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système d'exploitation Linux, Piratage I, Eldred, Conclusion, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    système de jury, « Simples copistes »
    système féodal, Conclusion-Conclusion
    système judiciaire, Marché : Concentration
    système légal, frais d'avocats dans le, Catalogues

    T

    Talbot, William, « Simples copistes »
    Tatel, David, Eldred
    Tauzin, Billy, Contraindre les innovateurs
    Taylor, Robert, Fondateurs
    technique d'appareil photographique, « Simples copistes »-« Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison
    technologie
    application du copyright contrôlée par la, Architecture et Loi : Force
    industries en place menacées par les évolutions de la, Pourquoi Hollywood a raison
    objectif du copyright modifié par, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    réglementation obscure sur la, Contraindre les innovateurs
    télécommandes, Pourquoi Hollywood a raison
    téléphones portables, musique streamée sur, 4. Libérer la musique, à nouveau
    télévision
    câble vs. radio-diffusion, 4. Libérer la musique, à nouveau
    controverse évitée par, Marché : Concentration
    publicité à la, « Simples copistes », Pourquoi Hollywood a raison, Marché : Concentration-Marché : Concentration
    télévision par câble, Télévision par câble-Télévision par câble, Piratage II-Piratage II, Marché : Concentration, 4. Libérer la musique, à nouveau
    thérapies contre le SIDA, Conclusion-Conclusion
    Thomas, Clarence, Eldred
    Thomson, James, Fondateurs-Fondateurs
    Thurmond, Strom, « Simples copistes »
    Tocqueville, Alexis de, « Simples copistes »
    Tonson, Jacob, Fondateurs-Fondateurs
    Torvalds, Linus, Reconstruire les libertés autrefois présumées acquises : exemples
    trafic aérien, vs. propriété foncière, Introduction-Introduction
    Turner, Ted, Conclusion
    Twentieth Century Fox, « Propriété »

    U

    United States Trade Representative (USTR), Conclusion
    Universal Music Group, Marché : Concentration, Contraindre les innovateurs
    Universal Pictures, « Propriété »
    usage loyal, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    dans un film documentaire, Enregistreurs-Enregistreurs
    poids d'Internet sur l', Loi et Architecture : Atteinte
    tactiques juridiques d'intimidation contre l', Enregistreurs-Enregistreurs, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte

    V

    Vaidhyanathan, Siva, Créateurs, Cinéma, Fondateurs, Architecture et Loi : Force, Ensemble
    Valenti, Jack
    copyright à durée perpétuelle proposé par, Eldred
    en opposant de la loi Eldred, Eldred II
    passé de, « Propriété »-« Propriété »
    sur la technique du magnétoscope (VCR), Piratage II-Piratage II
    sur les droits de propriété des créations, Introduction, Loi et Architecture : Atteinte
    valeur implique droit, théorie, « Piratage »-« Piratage », « Pirates »
    Vanderbilt University, Collectionneurs
    vente de disques usagés, Piratage II
    Video Pipeline, Loi et Architecture : Atteinte-Loi et Architecture : Atteinte
    vitesse de conduite, limitation de la, « Propriété »-« Propriété »
    vitesse, limitations de, « Propriété »-« Propriété »
    Vivendi Universal, Chimères, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    voitures, systèmes audio MP3 dans, Contraindre les innovateurs-Contraindre les innovateurs
    von Lohmann, Fred, Corrompre les citoyens

    Y

    Yanofsky, Dave, « Simples copistes »

    Z

    Zimmerman, Edwin, Télévision par câble
    Zittrain, Jonathan, « Piratage », Loi : étendue

    Culture libre : comment les médias utilisent la technologie et la loi pour verrouiller la culture et contrôler la créativité / Lawrence Lessig.

    diff --git a/archive/freeculture.fr.mobi b/archive/freeculture.fr.mobi index f5247663..bde6da60 100644 Binary files a/archive/freeculture.fr.mobi and b/archive/freeculture.fr.mobi differ diff --git a/archive/freeculture.fr.pdf b/archive/freeculture.fr.pdf index 86e26033..04ea878c 100644 Binary files a/archive/freeculture.fr.pdf and b/archive/freeculture.fr.pdf differ