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Une nouvelle génération de philosophes, dont Fontenelle, Pierre Bayle et Saint-Evremont, hérite de la tradition des libertins érudits : La Mothe Le vayer, Naudé, Gassendi, reduits au silence après la Fronde. Nourris de Descartes, lecteurs critiques de Malebranche, de Spinoza, de Locke, de Leibniz, ils assignent à la raison une fonction résolument critique, inconcevable sous la tradition classique. Cette raison critique est annonciatrice de cette tendance à la critique de la raison exercée par les philosophes du XVIIIème siècle. « Critique de la raison » ne signifie pas ici disqualification de la raison ni abandon de la prétention accéder à la vérité par des voies ratinnelles, mais tout le contraire. La critique de la raison ne prône pas un quelconque irrationalisme. Simplement, au lieu d’assigner à la raison la tâche de parvenir à la Vérité, à l’Absolu, on lui donne pour fonction de déterminer les conditions scientifiques qui autorisent la connaissance. Et c’est cette connaissance qui donne accès à une vérité, celle que l’homme est apte à reconnaître, à affirmer et à défendre, compte tenudu caractère limité de la raison.