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2014-08-03 |
metier-integrateur-web |
Enquête métier développeur & intégrateur web |
Témoignage, parcours universitaire et diplômes d’un développeur front-end |
Témoignage d’un développeur front-end & intégrateur web |
À la rencontre d’un développeur qui fait découvir son métier |
monthly |
0.5 |
J’ai récemment été contacté par un futur étudiant dans le domaine du web. Il doit compléter un dossier de financement pour sa formation de développeur / intégrateur web. Il m’a envoyé des questions pour en savoir plus sur ce métier. Je partage cette interview dans cet article en espérant que cela sera utile à d’autres.
Edit : J’ai rajouté en fin d’article des questions complémentaires.
Hipster desktop office par Markus Spiske
Développeur front-end. Il peut être aussi associé à celui d’intégrateur web. Tout dépends de la structure : plus une équipe est importante, plus elle aura de spécialistes travaillant dans leur domaine de prédilection. Au contraire d’une équipe réduite où il faut être généraliste. Il est possible que dans une organisation ma fonction soit ”développeur web“ alors que je ne programme pas du tout les interactions avec le back–end.
De plus, je pense que dans certains organismes il existe encore des webmasters. Mais ceci est une autre histoire.
Pour faire l’analogie avec la construction d’une maison, je suis le décorateur d’intérieur : la personne chargée de faire la peinture (Codage CSS), celle qui pose portes et fenêtres, vérifie qu’elles s’ouvrent et se ferment (Animations JavaScript) et choisit l’emplacement des meubles pour que cela soit ergonomique (Programmation HTML).
Par contre je ne peux pas travailler tout seul. Il faut d’abord que les maçons (Développeurs web back-end) aient coulé la dalle de béton et posé la structure générale.
Dans les vie réelle c’est un peu plus compliqué car quotidiennement je dois :
- Faire de la veille technologique
- Programmer
- Concevoir des interfaces s’adaptant à tous types d’écrans.
- Programmation HTML / CSS (Généralement avec un préprocesseur comme Sass) correctement architecturé et évolutif.
- Tests d’utilisabilité avec de vrai appareils (tablette, smartphone, ...).
- Tout cela en étroite collaboration avec les ingénieurs et les graphistes.
Pour faire ce métier correctement, il est obligatoire d’être passionné. Tout d’abord parce que le web évolue très vite. Il est indispensable de se remettre en question, tous les jours.
Ensuite, dans mon cas, j’ai toujours aimé le contact avec les ordinateurs car c’est “simplement de la logique”. Quand j’ai commencé il n’y avait pas internet et il fallait chercher comment faire fonctionner un programme. Le plus souvent on trouvait la réponse en lisant le manuel. Simple non ? De nos jours c’est un peu plus complexe mais aussi beaucoup plus rapide de trouver la réponse à ses questions.
Pourquoi mon métier est passionnant ? Il suffit de regarder autour de vous : le monde a déjà changé, le web est partout. Ce qui me motive c’est que des personnes comme vous et moi peuvent changer le monde.
J’ai suivi le cursus suivant :
- DUT informatique option imagerie numérique (diplôme bac + 2)
À l’origine le constat simple : si je veux travailler avec des ordinateurs, autant savoir comment cela fonctionne dans la boite grise. (À l’époque TOUS les ordinateurs étaient gris / blanc avec des gros écrans cathodiques).
En sortant de cette formation, qui n’était pas orientée web, je savais que je ne voulais absolument pas faire de l’informatique classique (Probablement à cause des segmentation fault
en C
).
Le point positif c’est que j’ai énormément appris de mes camarades de promotion en découvrant une galaxie qui fait maintenant parti de mon ADN : le mouvement open source.
C’est à cette époque que j’ai commencé à lire sérieusement des livres en anglais sur la construction de site internet. J’ai aussi appris que pour travailler efficacement vous devez utiliser un système à base d’unix (Autrement dit mac OS ou Linux).
Je vais vous désactiver l’interface graphique et vous serez obligés d’utiliser un terminal.
Dominique Dussart professeur de système
- Licence Pro concepteur intégrateur web (diplôme bac + 3)
J’ai décidé de suivre une formation en alternance car je souhaitais mettre en pratique toutes les connaissances que j’avais acquises en auto-formation. Et là je mets en garde toutes les personnes souhaitant suivre des formations en alternance dans le but d’obtenir un pseudo diplôme.
BE CAREFUL : Je ne dénigre pas la qualité de l’école, qui m’a permis de faire cette formation en entreprise. Mais c’est d’abord une entreprise privée et non un organisme de formation avant tout. Après je suis certain qu’il existe de bonnes écoles privées mais renseignez vous bien avant de faire votre choix.
Pendant ce cursus j’ai quand même énormément appris, mais pas forcément les choses que je voulais, autrement dit la technique et les processus de création de site internet.
- Autoformation
Au travers des années j’ai contruit ma propre formation à base de mailing list, flux RSS, twitter, ... Mais ma meilleure source d’information reste de lire des livres sur le développement web.
Un peu de tout, énorme structure, entreprise classique, freelance, startup ... Pour ceux qui veulent approfondir vous pouvez télécharger mon CV de développeur intégrateur web.
Très bonne question, pour y répondre il faut demander à des spécialistes de l’emploi #bonCourage.
Selon moi, je pense que l’on peut plus juger quelqu’un à ses réalisation plutôt qu’à sa plaquette de présentation (autrement appelé le CV). C’est très personnel mais je conseillerais d’avoir un profil GitHub et contribuer à des projets open source.
Des compétences techniques de programmation. HTML, CSS et JavaScript sont une bonne base, mais vous devez quand même sortir de votre zone de confort pour savoir comment tout cela fonctionne.
Schéma d’une application web moderne : front-end, back-end, Base de données, outils & services.
Ma responsabilité ? Faire gagner de précieuses secondes au plusieurs centaines de milliers de personnes qui visitent les application web sur lesquelles je travaille.
Les horaires dans mon contrat de travail sont de 39 heures par semaine. A cela peut s’ajouter 2 à 20 heures de veille, lectures et autres projets personnels.
Je travaille en équipe, mais aussi de façon autonome tout dépend des projets.
Il est possible de travailler seul mais essayez d’imaginer ma métaphore sur la personne qui construit sa maison.
Pas de risque mais les contraintes sont principalement de faire comprendre que travailler dans le web n’est pas simple.
Physiquement être assis 8 heures par jour n’a encore tué personne, quoique. Dans mon cas j’essaye quand même de faire 10 000 pas par jour pour garder la forme.
Intellectuellement c’est assez épuisant. Vous devez sans cesse jongler avec les délais, la qualité de ce que vous produisez, vérifier que cela fonctionne sur tous les navigateurs, tous les appareils. Que vos solutions soient évolutives... Et expliquer gentiment au client que non, sa proposition pour construire “une piscine au milieu de son salon” ne sert à rien même si il n’y a “juste qu’a pousser les meubles”.
Moralement il faut être préparé au fait qu’il y a toujours quelqu’un qui aura une meilleure solution que la vôtre. Vous pouvez passer des mois ou des années à développer quelque chose, le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Mais je pense que c’est valable dans beaucoup de professions.
Aucune à ma connaissance.
Avez vous des possibilités d’évolution dans l’entreprise, dans d’autres entreprises, dans la branche professionnelle ?
Le web en général évolue tous les jours, il faut sans cesse apprendre de nouvelles choses. Qui sait demain je serais peut-être animateur HTML.
Cela dépend de l’expérience, de la situation géographique et de l’ancienneté. Pour vous donner des chiffres l’association de designer interactif publie chaque année des statistiques sur les salaires.
Je crois encore à la vision de Tim Berness-Lee.
Quand on voit ce que wikipédia a réussi à construire, j’aime penser qu’internet n’est pas simplement un vaste supermarché. Dans le cas de ma profession j’ai encore quelques années de travail devant moi car il faut refondre plus de la moitié des sites internet de la planète pour proposer une bonne expérience mobile aux utilisateurs.
En voyant le développement & le succès des initiatives comme l’école informatique 42 les bootcamps pour apprendre à coder, ou encore les sites de recrutement spécialisés je ne me fait aucun souci pour mon avenir. Dans le web, il y aura toujours du travail car il faut créer de nouvelles expériences & réaliser la refonte des anciens sites internet.
En 2015 au niveau développement front–end, je dirais que AngularJS à la cote, mais moi j’ai choisi de capitaliser sur ReactJS à cause de son coté moins monolithique qui est plus simple à intégrer dans une application Ruby On Rails — Mais ce n’est que mon point de vue. D’expérience je ne suis jamais tombé sur 2 fois la même stack technologique.
Mon premier conseil est de créer un compte GitHub et maîtriser les bases de Git
Dans un second temps, apprendre à développer en JavaScript, comprendre la nature du web & avoir des connaissances sur le runtime d’un navigateur web.
Par contre si le but est de développer des applications natives le paradigme est complètement différent.
Quel conseil donner à un débutant qui veut se lancer en se spécialisant dans le dev mobile iOS et Android ?
Apprendre Java & lire la documentation Android.
Pour iOS il faut obligatoirement un mac et avoir des connaissances en swift.
Rencontrer Richard Stallman au FOSDEM.
Se faire enfermer dans les bureaux de sa société. Je suis parti tard le soir la veille des soldes & j’ai du passer par la fenêtre comme un voleur pour rentrer chez moi.
Capitaliser sur des technologies propriétaires – comme Flash & action script.
Contribuer à des projets ouverts comme le Mozilla Developer Network
Les clients. Sur internet les services comme Facebook ou Gmail sont gratuit. Les clients s’attendent à avoir la même qualité de produit pour un coup dérisoir. Il oublient souvent dans l’équation que ces services sont développés par une armée de 4000 ingénieurs depuis plus de 10 ans.
De plus – personne – ne critique où dis ce qu’il faut faire à un dentiste. Dans l’industrie du web ce n’est pas encore le cas.