- Océane Serrat
- Leyla Benkais
- Jonas Wolter
- Sarah Meylan
- Mathilde Schibler
Depuis des décennies, les chercheur.euse.xs se battent pour encourager les états à changer leur comportement pour limiter le réchauffement climatique. En raison de l’inaction générale, le dernier rapport du GIEC prévoit une augmentation de la température moyenne sur terre de 4°C d'ici la fin du XXIe siècle. De-grade n’est pas une installation qui se visite en tant que telle, mais à laquelle on est confronté.e.x spontanément, une interaction imposée. L'ascenseur est un lieu où l'on passe, où l'on attend, au rythme duquel on est soumis du moment où l'on y entre. L'ascenseur est un passage vertical entre plusieurs étages, entre plusieurs degrés, une machine remplaçant le geste humain d'ascension. Ce lieu singulier se fait ici métaphore du réchauffement climatique. À la manière d’une sorte de thermomètre au sein duquel le spectateur se trouve confronté physiquement, il s’agit d’une expérience vécue au gré des déplacements quotidiens. En entrant dans l’ascenseur, le.la spectateur.rice.x se trouve face à une structure qui émet des sons et projette des visuels sur une surface en forme de ruche qu’iel peut observer sous tous ses angles. C’est en appuyant sur les boutons de l’ascenseur que l’usager.ère.x amorce l’interaction. Les sons et les visuels générés se modifient au gré des étages auxquels iel se rend. Des images abstraites évoquant des roches, des abeilles ou encore de la lave se succèdent au gré de l’altitude, accompagnées par des sons naturels alternant le réconfort et l’inquiétude. Une relation est ainsi établie entre l'altitude à laquelle l'ascenseur se trouve et l'augmentation de la température moyenne sur terre, l'étage correspondant au nombre de degrés. Un écran remplace l’indication d’étage par la température simulée. La personne devient alors responsable de la modification de son environnement, du fait de ses choix de déplacements.
