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Volumes des Dictionnaires topographiques de la France en XML

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Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes

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Le Dictionnaire topographique de la France est une entreprise éditoriale et scientifique lancée au XIXe siècle, visant à rassembler l’ensemble des noms de lieux anciens et modernes de la France entière.

Forte de trente-cinq volumes départementaux, la collection qui en est issue, publiée par le Comité des travaux historiques et scientifiques, fait depuis 2009 l’objet d’un projet de réédition électronique visant à en rendre progressivement accessible l’ensemble des données.

Cet entrepôt donne accès aux volumes numérisés, structurés en XML, de manière à rendre compte de leur structure éditoriale. Les entrées correspondant aux communes ont été enrichies avec les codes INSEE, de manière à rendre possible la géolocalisation des toponymes.

Les sources XML sont distribuées sous licence CC BY-NC-ND 3.0 FR – Copyright © 2017 École nationale des chartes.

Partenaires/crédits

L’entreprise éditoriale

La collection des Dictionnaires topographiques départementaux est une entreprise éditoriale du Comité des travaux historiques et scientifiques, organisme d’État créé sous la Monarchie de juillet aux fins de développer la recherche, notamment historique, via la publication de documents inédits.

Son lancement officiel remonte à l’année 1859 : cette année-là, l’historien et membre du Comité Léopold Delisle publiait dans la Revue des sociétés savantes des départements un rapport sur « le plan d’un dictionnaire géographique de la France ancienne et moderne ». Alors que la science historique commençait à se pratiquer de façon méthodique, il s’agissait de doter les savants d’un outil de travail pour l’étude de l’histoire, de la géographie et de la topographie anciennes des provinces françaises. L’ambition était dès l’origine nationale : c’est un – et un seul – dictionnaire que le Comité entendait alors initier, sorte de pendant scientifique du Dictionnaire des postes. En raison de la longueur prévisible de l’entreprise, l’on opta toutefois rapidement pour le principe d’une publication par livraison – un Dictionnaire par département, l’ensemble devant être couronné par un index des anciens noms de lieux de la France entière.

Les débuts furent prometteurs : pas moins de dix-neuf dictionnaires parurent entre 1861 et 1884, dus principalement aux archivistes départementaux, parfois à d’autres érudits, correspondants locaux du Comité. Le mouvement se poursuivit à un rythme plus modéré, à raison de deux à quatre dictionnaires par décennie jusqu’aux années 1920, les derniers volumes publiés étant ceux de la Sarthe et de la Seine-et-Marne (années 1950), de la Seine-Maritime (années 1980) et, dernier en date, celui de la Saône-et-Loire (2008). Ce sont aujourd’hui trente-cinq départements qui sont couverts, représentant plus du tiers du territoire national métropolitain.

L’on peut légitimement trouver ce taux insuffisant ; c’est que la réalisation d’un Dictionnaire topographique est une œuvre de longue haleine, reposant sur le dépouillement de masses documentaires considérables. Du reste, l’apport du Comité des travaux historiques et scientifiques ne se limite pas aux seuls volumes publiés par ses soins. En lançant son projet de « dictionnaire géographique de la France ancienne et moderne », le Comité proposait en effet, pour la collecte et le classement des noms de lieux anciens, un cadre, un modèle dont purent s’emparer par la suite les érudits désireux de constituer des corpus de toponymie historique : nombre de leurs travaux reprennent, sinon les normes de présentation typographique, du moins l’esprit de la collection « officielle » des Dictionnaires topographiques. Il est à espérer que le présent outil de recherche numérique, non content de redonner une seconde vie aux volumes édités par le CTHS, contribue en outre à stimuler l’élaboration, avec les outils et les moyens qui sont ceux de notre époque, de nouveaux recueils toponymiques.

Contenus et usages

L’appellation « Dictionnaire topographique » ne reflète qu’imparfaitemement le contenu des dictionnaires édités par le CTHS. Dans ses instructions initiales (1859), Léopold Delisle évoquait un dictionnaire « géographique » ; dans l’absolu, l’adjectif « toponymique » pourrait tout aussi bien convenir.

Topographiques, les Dictionnaires le sont assurément : leur introduction comprenait, aux premiers temps du moins, une description physique du département, et leur nomenclature est en très grande partie constituée par les noms tirés de la géographie physique (reliefs, cours d’eau, forêts, etc.) et par les noms de lieux habités (communes, villages, hameaux, écarts, etc.). Mais ces dictionnaires sont majoritairement œuvres d’archivistes, et donc d’historiens, ce qui explique la présence, dans la nomenclature, outre les entrées précitées, de noms se rapportant à l’histoire et à la géographie historique (noms de peuples et d’anciennes circonscriptions, fiefs, abbayes, hôpitaux, vieux chemins, etc.), mais aussi, et surtout, des plus ou moins longues énumérations des formes anciennes du nom de lieu auquel se trouve consacrée la notice. De manière générale, Léopold Delisle enjoignait aux futurs rédacteurs de « n’écarter aucun nom qui ait un caractère d’ancienneté et qui présente un intérêt historique ou philologique ».

L’ensemble des dictionnaires a été élaboré selon un seul et même plan tripartite :

  • une introduction, consacrée à la géographie, notamment historique, du département ;
  • le corps même du dictionnaire, composé d’articles comprenant, sous une vedette / nom de lieu « moderne », tout ou partie des informations suivantes : nature et localisation du lieu concerné – la localisation s’effectuant par rapport à la circonscription administrative immédiatement supérieure –, formes anciennes du nom, datées et munies de leur référence documentaire (archivistique ou bibliographique), et enfin informations historiques diverses (circonscriptions d’appartenance sous l’Ancien régime, etc.) ;
  • un index (dit « table ») des formes anciennes contenues dans les articles.

Si l’on met de côté l’introduction, rédigée, et qui à ce titre relève plutôt de la monographie, il n’existe que deux façons de consulter un dictionnaire topographique « papier » : rechercher directement un article ou consulter la table des formes anciennes – qui renvoie aux articles. Le premier mode de consultation est celui du chercheur ayant à l’esprit une forme toponymique « moderne » (XIXe-XXe siècle) et souhaitant, tel l’historien, vérifier l’identification de telle ou telle localité ou connaître sa situation administrative sous l’Ancien Régime, ou bien, tel le toponymiste, déterminer l’étymologie de tel ou tel toponyme et pour ce faire étudier les formes anciennes de ce dernier. Le second mode de consultation est celui du chercheur rencontrant dans la documentation la forme ancienne – notamment en latin ou en ancien français – du nom d’un lieu qu’il ne sait a priori rattacher à aucun nom de lieu actuel.

La numérisation

Les Dictionnaires topographiques de la France rassemblent une masse de données extrêmement abondante. Quoiqu’ouverte il y a plus d’un siècle et demi, la collection qu’ils forment reste un outil irremplacé pour quiconque s’intéresse à la toponymie historique. Aujourd’hui, les technologies numériques permettent de mieux tirer le fruit de ce travail considérable, en offrant des possibilités d’interrogation et d’exploitation nouvelles de la matière réunie : interrogation conjointe de plusieurs dictionnaires, interrogations croisées, recherche par type de lieu... C’est ce qui a décidé le CTHS à engager un projet, non seulement de numérisation, mais surtout de réédition sous forme électronique des dictionnaires imprimés.

L’opération d’édition électronique a été avant tout rendue possible par la structure des dictionnaires édités par le CTHS : tous ont obéi à des prescriptions éditoriales précises et les ont assez bien respectées. Une numérisation en mode image des dictionnaires a été réalisée préalablement par la Maison des sciences de l’homme de Dijon, partenaire du projet. Le texte des dictionnaires a ensuite été saisi et balisé au format XML en quelques champs simples. Dix unités de sens furent définies : article, vedette, définition, localisation, typologie, forme ancienne, commentaire, date, référence et renvoi. L’italique, les majuscules, les exposants, les paragraphes et les numéros de pages ont également été balisés.

Les départements bourguignons ont servi de test. Ils offraient en effet l’avantage de dictionnaires édités sur la longue période du projet : le dictionnaire topographique de l’Yonne a été édité en 1862, celui de la Nièvre en 1865, celui de la Côte-d’Or en 1924 et celui de la Saône-et-Loire en 2008. Ils ont ainsi constitué un bon échantillon pour tester l’enregistrement et le traitement de l’information.

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