Nous visons à redonner du pouvoir aux gens en collectant et agrégeant la doxa.
Nous croyons que de permettre aux gens d'exprimer leur opinion a priori sur leur prochain enjeu à résoudre est la clé d'un accroissement de leur sens civique et de leur implication démocratique et politique. Nous espérons rendre le pouvoir de décider quoi faire et comment le faire au réel propriétaire de cette décision : le peuple.
En philosophie, la doxa est l'ensemble — plus ou moins homogène — d'opinions (confuses ou pertinentes), de préjugés populaires ou singuliers, de présuppositions généralement admises et évaluées positivement ou négativement, sur lesquelles se fonde toute forme de communication [wikipedia].
Nous souhaitons développer une application Civic-Tech web et mobile de démocratie participative. Son but est de devenir le collecteur et porte-voix de l'opinion publique, la doxa, en prenant le pouls quotidien sur différents enjeux politiques. La principale idée n'est pas de suggérer les enjeux politiques actuels, mais de laisser à ces citoyens-utilisateurs proposer et choisir quels seront les enjeux politiques de demain (littéralement). Chaque jour, en quelque minutes, chaque citoyen-utilisateur pourra se prononcer sur l'enjeu choisi la veille (une question politique), pourra se prononcer sur l'enjeu qu'il souhaite voir entendu le lendemain, et éventuellement proposer un enjeu pour les jours suivants, via un mécanisme de modération par la communauté. Une section commanditée et soumise aux enchères serait également accessible pour donner la possibilité aux différents acteurs de la scène politique de venir poser une question aux citoyens-utilisateurs. Ceux-ci seraient récompensés pour leurs actions de participation à la plateforme grâce à un mécanisme ludique de récompenses éventuellement monétisables. À l'aide de profils statistiques socio-démographiques tels que ceux employés par Statistique Canada, une image quotidienne de l'opinion publique pourra être ainsi capturée sur l'enjeu qu'elle aura elle-même choisi. L'idée étant que l'opinion publique détermine quels sont les enjeux qui l'intéresse vraiment et ne soit plus déterminée par les médias et/ou les acteurs politiques. En fournissant chaque jour un nouveau sondage d'un plus grand nombre de personnes, les médias auraient ainsi accès à une information fiable des enjeux préoccupants les citoyens. L'ensemble des données confidentielles récoltées de façon transparente à l’utilisateur-citoyen, une fois agrégées et anonymisées grâce aux techniques de confidentialité différentielle, pourra ensuite être valorisé en recherche (sciences politiques et sociales), en privé (marketing politique et médias) et dans bien d'autres sphères. Les données de vote pourraient également être sécurisées dans une chaîne de bloc, et de l'IA sera impliquée à plusieurs niveaux (dé-biaisement et catégorisation automatique des questions, détection de bots, recommandation de produits issus du marketing politique, etc).
Sur la même base du code développé, plusieurs autres marchés dérivés sont ensuite accessibles à coût minime de développement pour un facteur d'impact, de croissance et un ROI maximisés. Par exemple, le segment des associations et des syndicats pour la consultation et la communication bidirectionnelle serait un marché potentiel limité seulement par la littératie numérique et l’éducation des membres sur les capacités d’action. Un autre exemple et le milieu des ressources humaines au niveau des équipes de travail pour améliorer encore une fois la communication bidirectionnelle entre les différentes parties prenantes d’une entreprise. Cet exemple HR-tech serait limité cependant aux milieux ouverts aux critiques et transparents dans leur gouvernance et une grande attention devra être portée à l’introduction de l’application sur les aspects positifs qu’elle pourra apporter aux employés et sur l’anonymité garantie par le stockage des données par une tierce partie.
➤ Camille Besse (@K-miy) est scientifique de l’IA à l’Institut intelligence et données (IID) de l’Université Laval.
Détenteur d’un doctorat de l’Université Laval sur la prise de décision séquentielle en contexte incertain et de plusieurs années d’expérience, tant en recherche et encadrement d’étudiants, qu’en enseignement, Camille Besse s’est spécialisé en accompagnement et développement de solutions d’intelligence artificielle et de valorisation des données adaptées aux besoins de ses interlocuteurs de tous horizons, industriels, comme académiques. Il est le maitre d’œuvre du programme de stage de la maitrise professionnelle en informatique – intelligence artificielle depuis sa création et travaille activement à son essor et à sa pérennisation. Il s’intéresse également à la sensibilisation aux enjeux éthique et aux impacts sociétaux de l’utilisation secondaire des données, notamment en milieu industriel.
➤ Alex Gagné (@aghannaz) est Scrum Master Agile à son compte.
Après une décennie sur le marché du travail comme co-propriétaire de café vidéothèque puis comme technicien-monteur lumière du Cirque du Soleil et de la Salle Albert Rousseau, Alex s’est reconverti au développement web et applicatif en diplômant de la formation continue du Cégep de Sainte Foy en Informatique. Il œuvre depuis dans le milieu des TI à Québec, depuis les télécommunications jusqu’à l’assurance, en passant par le médical où il affine constamment ses compétences dans le développement logiciel et dans le leadership d’accompagnement.